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ACTION COMMUNISTE

 

Nous sommes un mouvement communiste au sens marxiste du terme. Avec ce que cela implique en matière de positions de classe et d'exigences de démocratie vraie. Nous nous inscrivons donc dans les luttes anti-capitalistes et relayons les idées dont elles sont porteuses. Ainsi, nous n'acceptons pas les combinaisont politiciennes venues d'en-haut. Et, très favorables aux coopérations internationales, nous nous opposons résolument à toute constitution européenne.

Nous contacter : action.communiste76@orange.fr>

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Humeur

Chaque semaine, AC attribue un "roquet d'or" à un journaliste qui n'aura pas honoré son métier, que ce soit par sa complaisance politique envers les forces de l'argent, son agressivité corporatiste, son inculture, ou sa bêtise, ou les quatre à la fois.

Cette semaine, sur le conseil avisé de la section bruxelloise d'Action communiste, le Roquet d'Or est attribué  à Thierry Steiner pour la vulgarité insultante de son commentaire sur les réductions d'effectifs chez Renault : "Renault fait la vidange"...  (lors du 7-10 du 25 juillet).


Vos avis et propositions de nominations sont les bienvenus, tant la tâche est immense... [Toujours préciser la date, le titre de l'émission et le nom du lauréat éventuel].

 

 
22 février 2015 7 22 /02 /février /2015 15:30
Désaccord au sein de l’Otan sur la question ukrainienne
Des milliers d’Allemands ont manifesté contre la conférence de sécurité à Munich, contre la confrontation avec la Russie et contre la livraison d’armes au gouvernement de Kiev. (Photo Sven Hoppe/dpa-Bildfunk)

Des milliers d’Allemands ont manifesté contre la conférence de sécurité à Munich, contre la confrontation avec la Russie et contre la livraison d’armes au gouvernement de Kiev. (Photo Sven Hoppe/dpa-Bildfunk)

Reinhard Lauterbach (article repris de Junge Welt)

Comment traiter la situation en Ukraine ? La question sème la discorde parmi les alliés de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord. Les Européens veulent des négociations, mais les Etats-Unis, eux, veulent livrer des armes à Kiev. Par ailleurs, selon certaines sources à l’Otan, il serait impossible de battre les rebelles…

Durant le sommet qui se tiendra ce mercredi 11 février à Minsk, la Russie, l’Ukraine, la France et l’Allemagne vont poursuivre la discussion pour tenter de trouver une solution politique au conflit ukrainien. C’est ce qu’ont annoncé les quatre pays concernés ce dimanche 8 février. Cette nouvelle manche de négociations est le seul résultat visible de la visite du président français François Hollande et de la chancelière allemande Angela Merkel à Moscou.

Lors de la conférence de sécurité qui vient d’avoir lieu à Munich (du 6 au 8 février inclus), il est toutefois devenu évident que non seulement le fossé est très profond entre l’Otan et la Russie, mais qu’il existe aussi une importante division au sein même de l’alliance occidentale.

Le ministre russe des Affaires étrangères Sergeï Lavrov reproche aux Etats-Unis et à leurs alliés de s’être comportés pendant 25 ans en vainqueurs de la Guerre froide et d’avoir sans cesse abusé la Russie. Lavrov a fait état des plans américains pour les bases de missiles en Pologne, la construction de drones qui peuvent être munis d’armes atomiques, l’élargissement de l’Otan vers l’Est et l’ingérence en Ukraine. Pour Lavrov, l’Occident se doit maintenant de décider si il veut une architecture de sécurité, sans ou contre la Russie.

 

Le point de vue « fou » de Merkel

C’est précisément sur cette dernière question que les membres prééminents de l’Otan se disputent. Durant la conférence à Munich, Merkel s’est exprimée contre la livraison d’armes par les Etats-Unis à l’Ukraine, argumentant que ce n’est pas cela qui amènerait le président russe à modifier sa politique en Ukraine. Telle est l’amère réalité, a déclaré Merkel. Dans une interview à la télévision allemande, l’Américain John McCain, ancien candidat à la présidence des Etats-Unis et actuel sénateur républicain, a carrément qualifié le point de vue de Merkel de « fou ».

Dans son édition online, le journal allemand Frankfurter Allgemeine Sonntagszeitung cite des fonctionnaires de l’Otan qui affirment qu’une victoire militaire du gouvernement de Kiev sur les rebelles du Donbass (dans l’Est de l’Ukraine) serait impossible pour un « coût acceptable ». Les « républiques populaires » de Donetsk en Lougansk disposent entre-temps d’une des forces de combat des plus modernes de la région : avec leurs missiles de défense russes du type S-400, ils ne sont plus vulnérables aux attaques aériennes. A cela vient s’ajouter le fait que leurs troupes sont bien plus fortement motivées que les troupes de l’armée ukrainienne. Ce que confirme le think-tank américain Stratfor, qui évoque un mauvais moral et un médiocre degré de recrutement des troupes ukrainiennes. Le Frankfurter Allgemeine Zeitung cite des sources des services de renseignement allemands qui estiment que le nombre de victimes des combats dans la région du Donbass tournerait en réalité autour de 50.000 personnes, un chiffre dix fois plus élevé que celui des Nations unies. A la conférence à Munich, le président ukrainien Petro Porochenko a déclaré avoir jusqu’à présent perdu jusqu’à 1.400 soldats dans ces combats.

 

Porochenko fait rire

Une autre intervention de Porochenko a fait rire même dans les médias occidentaux. Le président ukrainien a en effet brandi une poignée de cartes d’identité russes qui, selon ses dires, avaient été prises à des soldats russes. Or on peut se procurer de tels documents à peu près partout. En outre, des experts font même remarquer que, si ces papiers étaient authentiques, cela ne voudrait encore rien dire, puisque les soldats russes doivent remettre tous leurs papiers d’identité civils lors de leur entrée dans l’armée. Celui qui se trouve donc avec de tels papiers en Ukraine n’est donc pas en service dans l’armée russe.

 

Lu sur Solidarité, le site du PTB

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21 février 2015 6 21 /02 /février /2015 22:43
Jeudi 19 février 2015, 09:30

Depuis mai dernier, parce que le secrétaire général du KPU avait déclaré que s’il était président il retirait les troupes de l’est et qu’il s’agissait d’une guerre contre le peuple, une procédure de mise en illégalité pour séparatisme est lancée contre ce parti. C’est un véritable scandale dont l’UE et tous les médias devraient s’emparer mais c’est le black out… Le juge du Tribunal administratif vient de renvoyer l’affaire devant un autre tribunal. Ce serait un minimum que le PCF et l’Humanité manifestent leur solidarité. (note et traduction DB)

Le  parti communiste d’Ukraine déclare que les juges de la Cour Administrative à Kiev, lors d’une réunion mercredi en vue d’examiner l’affaire de l’interdiction de l’activité du KPU ont refusé de statuer en raison des enregistrements réalisés en Cours d’élaboration.

« Le Juge du Tribunal administratif à Kiev, Valeri Kouzmenko, a refusé de discuter le cas de l’interdiction du parti communiste d’Ukraine et l’a renvoyé à un autre tribunal, » selon le communiqué du KPU publié mercredi sur le site Web du bloc.

Selon Kouzmenko, le Tribunal administratif de Kiev ne peut pas continuer à enquêter sur la plainte déposée par le Ministère ukrainien de la Justice en raison de la pression exercée par le Bureau du procureur.

Lundi, le Parquet ukrainien a invalidé des registres dans le bâtiment du Tribunal administratif en raison d’une prétendue falsification dans la cour entre 2012 et 2015.

Le leader du parti communiste d’Ukraine, Piotr Simonenko, a déclaré en mai dernier que s’il était le chef d’Etat « il retirerait immédiatement toutes les troupes » des régions orientales du pays et a désigné l’opération spéciale à l’est comme une « guerre contre le peuple ».

En réponse, le Président par intérim, Alexandre Tourchínov, a demandé au ministère de la Justice d’examiner l’activité du bloc communiste et suggéré la possibilité de l’interdire .

Le ministère de la Justice a conclu que le KPU menait une activité inconstitutionnelle en soutenant les « séparatistes ».

Le 22 juillet les députés ukrainiens ont autorisé le Président de l’Assemblée législative à dissoudre le groupe parlementaire communiste.

Source : Histoire et société

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20 février 2015 5 20 /02 /février /2015 18:24
Bonne résolution
18 février 2015

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Les Nations-Unies se sont, enfin, saisies de la situation au Donbass. La résolution du Conseil des Nations-Unies sur l’application de l’accord de Minsk et du cessez-le-feu décidé lors de ces accords du 12 février est une bonne chose à bien des égards. Elle insiste sur la nécessité de respecter le cessez-le-feu et de traiter humainement les combattants. Or, trop souvent, des combattants insurgés capturés par les « bataillons punitifs » de la Garde Nationale du régime de Kiev ont été torturés et assassinés. Des faits analogues semblent aussi s’être produits, en représailles, avec des membres des « bataillons punitifs » capturés par les insurgés. Il est important d’insister sur le fait que les combattants capturés des deux bords doivent être traités humainement. Cette résolution insiste de plus, et c’est là toute son importance, sur l’application intégrale de l’accord de Minsk. Or l’on sait que des membres éminents du gouvernement de Kiev s’y sont refusés, de même que le groupe d’extrême-droite « Secteur Droit », par la voix de son chef, Dmitro Yarosh. Ces faits jettent un doute certain quant à l’application réelle et honnête de cet accord. Il est clair que des forces puissantes sont en mouvement à Kiev même pour saboter l’accord et pour plonger l’ensemble de la région dans la guerre.

La nécessaire internationalisation du conflit

Devant l’impossibilité de régler actuellement le conflit entre ukrainiens, chose que l’on peut regretter mais que l’on doit constater, il est donc nécessaire d’internationaliser le cadre des discussions. C’est le sens de cette résolution des Nations-Unies. De ce point de vue, la tentative de l’Allemagne et de la France d’aboutir à un règlement dans le cadre européen semble avoir elle aussi échouée. On pouvait comprendre la volonté de Mme Merkel et de M. Hollande de trouver une solution à ce conflit. Mais, pour qu’il en soit ainsi, il aurait fallu que les Etats-Unis soient restés à l’écart, ce qui n’est pas les cas. Il est clair pour tous aujourd’hui que les Etats-Unis sont aujourd’hui une partie prenante à ce conflit par leur soutien financier et politique, et aussi indirectement militaire, au gouvernement de Kiev. On estime entre 150 et 400 les conseillers civils (qu’ils soient américains ou financés par des institutions américaines), qui œuvrent auprès du gouvernement dans les différents ministères, et de 400 à 600 les conseillers militaires, qui entrainent les unités de Kiev. Les Etats-Unis sont les seuls qui ont aujourd’hui la capacité d’exercer des pressions suffisantes sur le gouvernement de Kiev pour le convaincre d’appliquer cet accord. Il faut reconnaître ce fait, qui correspond à l’inefficacité de la diplomatie européenne. Si Paris et Berlin s’étaient émancipés de la tutelle de Bruxelles (et de celle de l’OTAN) et avaient dès le mois de juin œuvré pour une approche globale et raisonnable, peut-être qu’ils auraient pu tenir les Etats-Unis à l’écart de la crise ukrainienne. Aujourd’hui, ce n’est plus les cas.

Vers la désignation de casques bleus ?

Alors que les insurgés semblent avoir triomphé dans la « poche » de Debaltsevo, et que les unités de l’armée de Kiev soit se sont rendues soit en train de le faire, les conditions sont probablement réunies pour une application réelle du cessez-le-feu. Le sang des soldats de Kiev pourrait enfin convaincre le gouvernement de Petro Porochenko qu’il n’a rien à gagner à une poursuite des combats. Si tel est le cas, ce sang n’aura pas été versé en vain. Je l’ai dit et écrit depuis près de 6 mois : l’application réelle du cessez-le-feu nécessitera l’envoi d’une force de Casques Bleus par les Nations-Unies. Il est capital que des forces d’interposition puissent prendre place entre les deux belligérants et puissent vérifier le retrait des armes lourdes (artillerie, lance-roquette multiples) dont les forces de Kiev se sont servies pour bombarder les populations civiles et détruire une large part des infrastructures civiles (hôpitaux, crèches) dans les zones aux mains des insurgés. De ce point de vue, la résolution du Conseil de Sécurité, qui n’a pu être votée qu’avec l’accord de la Russie et de la Chine, peut être le premier pas conduisant à l’envoi de cette force d’interposition, et par là, le premier pas ver un accord politique dont les bases ont été dessinées dans l’accord de Minsk du 12 février. Cette force d’interposition devra être acceptable par tous. Cela exclut à priori la Russie et les pays de l’OTAN. Il faudra donc trouver au sein de ceux que l’on appelait autrefois les « non-alignés » et que l’on désigne désormais sous le nom de « BRICS », les pays qui pourraient contribuer à cette force. Actuellement on peut en considérer 2, l’Inde et la République d’Afrique du Sud. Les armées de ces deux pays ont une longue expérience des missions délicates et pourraient fournir des contingents de Casques Bleus qui seraient rapidement opérationnels. Le plus vite une décision en ce sens sera prise, le mieux sera vaudra tant pour les populations civiles du Donbass que pour la paix en Europe.

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20 février 2015 5 20 /02 /février /2015 00:28

Petro Simonenko, secrétaire du parti communiste d’Ukraine « à quoi peut-on s’attendre de l’Ukraine après le 15 février? »

Pyotr-Simonenko

Déclaration  de Simonenko, le secrétaire du parti communiste d’Ukraine

Dans quelques heures devrait débuter le cessez-le-feu et cesser les massacres de civils dans le Donbass. Toutefois, si l’on exclut les rangs de l’armée régulière de l’Ukraine (conscrits, les victimes de diverses mobilisations obligées d’aller sur le front), à Kiev, on respire un air différent. Les Groupes néo-fascistes tels que le Pravyj Sektor ont ouvertement déclaré qu’ils n’acceptaient pas ces accords. Les autres bataillons ont manifesté leur désaccord  et Poroshenko, allant même jusqu’à mettre en cause l’accord à la présidence du palais présidentiel.


« Avant tout, le Président et le premier ministre Yatsenjuk et Poroshenko et les membres des représentants de groupes paramilitaires au sein de la coalition au pouvoir ont exprimé leur mécontentement concernant les résultats de la réunion à Minsk. Les Membres de groupes paramilitaires ont clairement dit que les miliciens payés par les oligarques n’ont pas l’intention de cesser le feu. »

Simonenko ajoute : « Bien sûr, la perspective d’une guerre dans son espace effraie l’Union européenne et elle a des intérêts directs dans une solution pacifique et la résolution du conflit  fratricide en Ukraine. En revanche, depuis le début de la guerre, beaucoup de politiciens fiables et expérimentés ont caractérisé sans équivoque ce conflit comme une guerre pour l’hégémonie des États-Unis, dans le but d’affaiblir l’Europe et la Russie, d’étendre l’expansion de l’OTAN vers l’est, jusqu’à ce que soit répandu le sang du dernier soldat ukrainien " .


« Le Président Poroshenko, s’il est vraiment le Président de l’Ukraine et pas une marionnette de Washington, devrait lancer  immédiatement un appel au peuple, dire  qu’il est prêt à assumer ses responsabilités et à agir en tant que garant  des accords de Minsk de la part de l’Ukraine. Les gens ont besoin de savoir qui est responsable si ne s’arrête pas l’effusion de sang " – a affirmé le dirigeant du parti communiste d’Ukraine Petro Simonenko.

 

Ces derniers jours, le parti communiste d’Ukraine a publié un communiqué de presse avec les noms et les responsabilités des dirigeants communistes persécutés par le régime à Kiev.

– Le premier Secrétaire du PCU Svyativsky district (Lugansk), V.M. Prin ‘, chargé de l’organisation du référendum en Svatovo pour la Constitution de la République populaire de Lugansk. Arrêté par le Service de sécurité ukrainien (SBU).

– Le premier Secrétaire de la Lugansko de Stanychno-comté de PCU (Lugansk) v. i. Archipov, chargée d’organiser le référendum dans le territoire du district Stanychno-Lugansko à la Constitution de la République populaire de Lugansk. Arrêté par le SBU.

-Le premier Secrétaire de la PCU Stahanivski district (Lugansk) v. Zh. Sinyaev, accusé d’organiser un référendum dans le district de Stahanivski pour la Constitution de la République populaire de Lugansk. Arrêté par le SBU.

-Le premier Secrétaire de la PCU Bilovodsky district (Lugansk), S.V. Fedorova, accusé d’organiser le référendum dans le district de Bilovodsky pour la Constitution de la République populaire de Lugansk. Arrêté par le SBU.

-Le premier Secrétaire de la PCU de Lyssytchansk district (Lugansk) T.O. Vinnik, chargée d’organiser le référendum dans le district de Lyssytchansk pour la Constitution de la République populaire de Lugansk, pour organiser la résistance militaire contre les forces armées de l’Ukraine, ainsi qu’un commandant de la milice populaire. L’objet de recherches par l’UDF.

-Le premier Secrétaire de la PCU Markivsky district (Lugansk) n. t. Danylchenko, chargée d’organiser le référendum dans le district de Markivsky pour la Constitution de la République populaire de Lugansk. L’objet de recherches par l’UDF.

-Le premier Secrétaire du district PCU Troitsky (Lugansk), m.m. Girard, chargée d’organiser le référendum dans le district de Troitsky pour la Constitution de la République populaire de Lugansk. L’objet de recherches par l’UDF.

-Oleksandr accusé Anatoliyovich Baranov (PCU de Tcherkassy, la région de Tcherkassy) d’implication dans le soulèvement dans la ville de Donetsk contre le coup d’État Euromaidan, pour l’organisation de la révolte de la Berkut à Donetsk, dans l’organisation d’un important trafic d’armes en Donetsk, il animait un groupe sur Facebook appelé « Antimaidan » et pour avoir soutenu la création de la République populaire de Donetsk.

-Les dirigeants locaux de PCU Dnepropretovsk, Sergueï Tkatchenko et Denis Timofeev, accusés de propagande séparatiste en Dneepropretovsk et de possession d’armes. Arrêté par le SBU.

– Les Chefs de district de Konstayntinivski (Donetsk), sont actuellement détenus sans inculpation par l’UDF, et personne ne sait où ils sont maintenant détenus.

Source : Matériel Bureau de presse de PCU et Solidnet.org

 
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12 février 2015 4 12 /02 /février /2015 17:09
Accord au Donbass
12 février 2015

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La réunion de Minsk s’est donc soldée par un accord, certes fragile, mais qui ouvre pour la première fois une perspective d’espoir pour les populations du Donbass. Ce accord devrait donc donner lieu à un cesser le feu qui s’appliquera le dimanche 15 février à 00h00. Il est clair que des combats importants risquent de survenir jusqu’à cette date. Néanmoins, les conditions politiques marquent une victoire significative pour les Insurgés, mais aussi – plus subtilement – pour la Russie.

Les termes de l’accord.

L’accord prévoit le retrait des armes lourdes dans un rayon de 50 à 150 km suivant la portée et la nature de ces armes, à partir de la ligne de feu actuelle pour les troupes de Kiev et de la ligne de cessez-le-feu du 19 septembre 2014 pour les insurgés. Ceci ne concerne QUE les armes lourdes. Cela signifie que la ligne de séparation réelle sera donc bien la ligne de feu actuelle. C’est une victoire pour les Insurgés. En organisant un repli des lance-roquettes multiples (LRM) et de l’artillerie, cet accord empêchera les forces ukrainiennes de bombarder les zones insurgées, garantissant le retour à la paix pour es populations de Donetsk, Lougansk et des régions environnantes. Ceci constitue une seconde victoire pour les Insurgés. Ceci sera fait dans un délai de 14 jours après e cessez-le-feu, sous la supervision de l’OSCE.

Une large amnistie est prévue pour l’ensemble des crimes et délits commis en relation avec la situation et tous les prisonniers devront être échangés (points 5 et 6). Les forces étrangères, et les mercenaires devront quitter le territoire et être désarmés sous le contrôle de l’OSCE (point 10).

Des élections sont prévues « en accordance avec les lois de l’Ukraine » dans les régions insurgées, mais le parlement ukrainien (la Rada) doit voter dans les trente jours après la mise en œuvre de l’accord un texte sur le statut spécial de ces régions. La nature précise de ce statut n’est pas précisée. Mais, il est clair que l’on s’achemine vers un régime de grande autonomie. Il est précisé qu’une nouvelle constitution devra être introduite en Ukraine avant la fin de 2015 devant incorporer le principe de la décentralisation comme un élément clé de cette constitution (points 9 et 11). Les discussions devront se faire avec les représentants des Insurgés. La « note 1 » annexée au document prévoit notamment :

  • Droits linguistiques
  • Doits des autorités locales de nommer les procureurs locaux.
  • Droit du gouvernement central de passer des accords spécifiques avec ces régions concernant leur développement socio-culturel et économique.
  • Reconnaissance par le gouvernement central de la coopération trans-frontière entre ces régions et la Russie.
  • Etablissement d’une milice dépendante des autorités de ces régions.
  • L’autorité des élus ne pourra pas être remise en cause par le parlement ukrainien.

Une fois les élections passées, et la nouvelle Constitution votée (point 11), l’autorité du gouvernement sera restaurée sur la frontière avec la Russie. Ce point pourrait donner lieu à de sérieux accrochages avec les autorités des insurgés.

Globalement, cet accord accorde beaucoup aux Insurgés, tout en maintenant l’apparence d’une autorité ukrainienne sur l’ensemble du territoire. On peut penser que, s’il est appliqué et respecté, il aboutira à la constitution d’une région autonome avec sa propre police, ses propres forces armées, et des relations particulières avec la Russie. C’est un statut proche de celui de la région autonome du Kurdistan en Irak.

Les avantages de la Russie.

La Russie a obtenu que l’Ukraine n’entre pas dans l’OTAN ni dans l’Union européenne. Qui plus est, dans le texte préliminaire à l’accord, elle obtient :

 A-1 accord

Ce point est important. Il revient à prendre en compte les objections de la Russie quant à l’accord de libre échange entre l’Ukraine et l’UE, et il met fin aux prétentions des Etats-Unis « d’isoler la Russie ». La France et l’Allemagne s’engagent à reconstruire les infrastructures des systèmes de paiements, et l’Ukraine s’engage à reprendre le paiement des prestations sociales qui étaient suspendues aux habitants du Donbass. C’est incontestablement une victoire de la Russie.

Texte complet du préambule de l’accord:

A - 2Accord

 

La question qui reste en suspens est de savoir donc si cet accord sera appliqué et sera respecté. Ceci dépend dans une large mesure de ce que sera l’attitude des Etats-Unis. Le fait que ces derniers ne soient pas partie-prenante à l’accord laisse planer un doute sur leur volonté d’aboutir à une paix durable en Ukraine. Cet accord est certainement imparfait. Il est de plus notoirement fragile sur certains points, et – à cet égard – l’absence d’observateurs impartiaux (si ce n’est l’OSCE) du cessez-le-feu est une source de craintes. Mais il existe, et c’est cela l’essentiel. Lire le texte de l'accord en russe sur le blog de Jacques Sapir.

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11 février 2015 3 11 /02 /février /2015 15:07

Intervention liminaire pour le Collectif Communiste Polex Au Débat organisé le 27 janvier 2015 à l'assemblée nationale à Paris, sur la politique internationale de la France

publié le : 9 février, 2015

 

Les nouveaux Faucons de l'Occident

Lors du débat que nous avons organisé ici le 4 décembre 2013, nous avons dû constater, en le regrettant, une continuité absolue entre la politique internationale menée au nom de la France par le Président Sarkozy, et celle du Président Hollande et de son ministre Fabius. Nous ne pouvons que faire le même constat, un an plus tard, avec les mêmes dirigeants, plus Valls et Le Drian. Quelle que soit la zone géographique, le même interventionnisme belliciste, à l’ombre de l’OTAN, et des Etats-Unis d’Amérique, et au détriment des intérêts à long terme de la France.

Plus encore qu’auparavant, notre diplomatie est avant tout vécue par le reste du monde comme celle d’un pays amoindri, qui s’est vidé d’une bonne partie de ses industries nationales, tentant de compenser cela par de la communication, accompagnée de ventes d’armes et d’opérations extérieures aptes à mettre ses productions militaires en valeur. Ce poids de la production d’armes dans la politique française ne relève pas du fantasme : le ministre Le Drian a annoncé en décembre 2014 que les exportations françaises d’armes ont augmenté de 42 % en 2013.


Un survol rapide des régions du monde où interviennent la diplomatie française, et parfois son armée, est révélateur de cette continuité:
- L’Afrique saharienne et sahélienne a été complètement déstabilisée par l’agression française organisée en 2011 par le Président Sarkozy, qui a détruit l’Etat national libyen au profit de groupes armés concurrents, ethnicistes, tribalistes et intégristes. Le chaos sanglant qui en a résulté a fait de ce pays le siège de tous les trafics, d’armes, de drogue, entre Méditerranée et Nigeria.
Les interventions armées ultérieures n’ont pas été plus positives pour les peuples de la région. Certes, la présence des sociétés minières occidentales est à moyen terme assurée, et les concurrents chinois potentiels repoussés du Niger à la Mauritanie. Mais l’insécurité, la prolifération des groupes armés délinquants, islamistes ou ethnicistes, sont toujours là, et justifient la présence de nouvelles bases militaires occidentales, soldats ou drones, au Burkina, Niger, etc… La Centrafrique est, de fait, partagée sur des bases religieuses, en deux moitiés. Quant au Mali, il me suffira de vous lire le message que m’a adressé avec ses vœux un vieil ami, militant progressiste et libraire à Bamako :

« Ici au Mali, nous traversons une des phases les plus tristes de notre histoire : un pouvoir incompétent, une occupation à la fois de jihadistes et d’armées occidentales, une classe politique mafieuse préoccupée des seuls intérêts égoïstes de ses leaders, loin des préoccupations réelles du peuple, une armée en pleine déliquescence, une jeunesse précocement corrompue et sans repères, etc…
Nous sommes quelques uns à affronter la situation avec nos faibles moyens, mais puissamment armés de notre conviction et de l’expérience historique du peuple qui sait que seule la lutte paie et libère. Nous marchons difficilement mais ayant choisi le bon cap, nous sommes convaincus que la victoire sera au bout des efforts. Nous vaincrons. »

Les interventions armées menées par la France pour prétendument éradiquer le jihadisme, n’ont aucun effet sur ses causes : ce phénomène naît et se développe à cause du sous-développement économique et de l’absence d’Etats capables de réguler les sociétés africaines. Au contraire, ce début du XXIème siècle démontre que chacune des bombes larguées par les Rafale fait surgir de nouveaux jihadistes. Et pourtant le ministre Le Drian vient d’envisager froidement une nouvelle aventure militaire en Libye.

- On peut faire le même constat d’aventurisme incohérent de la politique française au Moyen Orient. Alors que le gouvernement de Jacques Chirac avait à juste titre refusé de se joindre à l’invasion de l’Irak par les USA en 2003, ceux des Présidents Sarkozy et Hollande n’ont cessé de participer au soutien diplomatique et militaire des insurgés contre l’Etat national syrien : les plus actifs sont pourtant depuis des années les intégristes, recruteurs de milliers de jihadistes étrangers, venus du Maghreb ou de France, avec l’assentiment et l’appui de puissances alliées de l’Occident, Arabie Saoudite, Qatar ou Turquie. Aujourd’hui que ces mouvements islamistes armés, développés longtemps avec l’assentiment de l’Occident, comme Ben Laden le fut autrefois en Afghanistan, se sont répandus entre Irak et Syrie sous le nom de DAECH, au détriment des peuples Kurdes et Arabes, le gouvernement français se pose en aile marchante de la coalition anti-intégriste, en toute incohérence.

- Cela nous amène aux dix-sept assassinats commis il y a vingt jours à Paris par un commando de fanatiques islamistes. Nous combattons depuis longtemps ces meurtres politiques, dont l’objectif est de réduire au silence, par la terreur, les démocrates et partisans des libertés : c’est la définition même du fascisme, dont l’islamisme est une variété. Il a tué depuis des décennies des milliers de personnes dans les pays musulmans, d’Algérie au Pakistan, avant d’ensanglanter la France cet hiver. Mais il faut une belle dose d’hypocrisie ou d’incohérence pour prôner l’union sacrée des citoyens français révulsés à juste titre par ces actes, derrière les dirigeants de l’OTAN ou des gouvernants qui ont si longtemps soutenu les jihadistes-islamistes, en Libye, en Syrie et ailleurs. Le massacre odieux de dix-sept Français très divers par des intégristes entraînés au Moyen Orient, est aussi le fruit vénéneux des errements de la politique internationale de la France, dans le cadre de l’OTAN.

- L’autre théâtre d’intervention diplomatique de la France est à l’Est de l’Europe. Après la Géorgie il y a près de dix ans, l’Ukraine est devenue depuis quelques années un enjeu majeur pour les dirigeants occidentaux, USA, OTAN et Union Européenne, dans l’offensive de refoulement (containment) qu’ils mènent contre la puissance russe, dans le cadre de la stratégie impérialiste annoncée il y a déjà vingt ans par l’idéologue US Brzezinski. Pour ce faire, ils soutiennent financièrement et militairement le régime du milliardaire pro-occidental Porochenko, installé à Kiev par une insurrection armée, validée par des élections contraintes, qui guerroie contre ses concitoyens grâce aux milices armées de partis nostalgiques du nazisme. Alors que le seul moyen d’éteindre ce foyer de guerre est la négociation entre les protagonistes, les autorités françaises n’ont fait que jeter de l’huile sur le feu en multipliant les déclarations de soutien aux nationalistes pro-OTAN, quels que soient leurs actes, et contre la Russie.

- Cette attitude irresponsable est un nouvel exemple de l’alignement enthousiaste de la politique française actuelle sur celle de l’impérialisme nord-américain. Nous ne sommes pas les seuls à dénoncer cette servilité belliciste. Le 15 septembre 2014, le quotidien de la droite US, Washington Post, publiait un article titré : «  Les Français, nouveaux faucons de l’Europe ». Citant Côte d’Ivoire, Mali, Libye, Syrie, il se félicite des surenchères françaises, avec l’Arabie saoudite. Je cite :

« Fini le temps où les Américains réduisaient les Français à de lâches cohortes de mangeurs de fromage à cause de leur refus de participer à la guerre contre Saddam Hussein. François Hollande semble aujourd’hui le meilleur allié d’Obama, surtout quand on sait que le dirigeant français a eu la magnanimité de ne pas insister sur une affaire qui aurait pu empoisonner leurs relations, à savoir l’espionnage de citoyens français par l’agence nationale de sécurité américaine (NSA) ».

Certains journalistes se gargarisaient l’autre jour d’une France redevenue pour quelques heures « la capitale du monde » : elle est en fait devenue pour les USA l’alliée de seconde zone, prête à accomplir toutes les basses besognes décidées par le maître de Washington, et légèrement méprisée pour cela, autant que les émirs pétroliers de Ryiad et Doha. La politique internationale française est en fait déconsidérée dans le monde, parce qu’elle est en rupture avec les héritages du passé, liberté et droits de l’homme, qui ne sont plus que prétextes à ingérences.

 

 Les dirigeants français pourraient cependant, avec l’assentiment de la majorité des citoyens, retrouver le prestige perdu de notre pays, les occasions ne manquent pas :
+ Après le vote à L’ONU pour la reconnaissance d’un Etat de Palestine, qu’attendent-ils pour condamner clairement la colonisation israélienne, au lieu de fournir une tribune officielle à Netanyahou, tout fier des milliers de Palestiniens massacrés à Gaza ?
+ Les USA ont dû enfin reconnaître l’existence de Cuba, mais n’ont en rien supprimé le blocus qui étrangle l’île, malgré les condamnations du monde. Qu’attend la France pour user de son influence dans ce sens ?
+ Avec ses partenaires de l’UE, la France continue de négocier en secret les accords de libre échange avec les USA, dits TAFTA, dont tout le monde sait le désastre que cela représentera pour ce qui reste de productions nationales françaises en matière de produits agricoles, industriels ou de services culturels. Qu’attendent nos dirigeants pour arrêter cette marche au suicide, et en dénoncer publiquement les conséquences ?
+ Autre exemple qui permettrait à la France de démentir cette servilité qu’on lui reproche, et de ne plus faire sourire quand elle se pose en donneur de leçons de démocratie aux yeux du monde : en Corée du Sud, allié de l’Occident, le Parti Progressiste Unifié, qui se bat pour la démocratie et la réunification, a été interdit, ses militants incarcérés, et menacés de lourdes condamnations pour un complot imaginaire, sur la base de témoignages de complaisance. Le gouvernement français s’honorerait en protestant contre cette dérive autoritaire, et en exigeant l’annulation de cette interdiction et la libération de tous les emprisonnés politiques.

Mais ces simples demandes citoyennes ne deviendront réalités que si la pression de l’opinion les impose en se renforçant ; notamment en exigeant la sortie de l’OTAN, et la fin des aventures bellicistes, qui ne peuvent aboutir qu’au désastre.

Le Collectif Polex publiera des que possible l'intégralité des interventions à la rencontre du 27 janvier 2015.

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4 février 2015 3 04 /02 /février /2015 18:27
2 février 2015

Par

Depuis ces derniers jours, l’atmosphère se tend à Kiev, mais aussi dans les officines de propagande qui relaient les humeurs de ce gouvernement et par ricochet de l’OTAN. Il est vrai que la situation se détériore sur le plan militaire, mais aussi politique.

Les opérations de ces derniers jours

L’armée de Kiev connaît des revers dans le « chaudron » de Debaltsevo. Ce « chaudron » (le terme est une traduction de l’allemand « kessel ») correspond en fait à la langue encore tenue par les troupes de Kiev dans le territoire contrôlé par les insurgés (carte 1).

Carte 1

 A - map 1 Gene

Des combats très violents s’y déroulent, avec l’emploi de chars et de l’artillerie et les pertes des forces de Kiev ont été lourdes. L’artillerie de Kiev a tiré sur des cibles civiles à Donetsk provoquant plusieurs morts, mais ne semble pas en mesure d’affronter efficacement les forces des insurgés. Ces derniers tentent de fermer la poche à deux endroits. Mais, les combats se concentrent autour de Gorlovka (carte 2).

Carte 2

 A - 2 Détail1

On est en présence de combats de rue à rue, où la détermination des insurgés leur permet de prendre le dessus. De fait, il semble que depuis dimanche soir ils tiennent sous leurs feux la route reliant la poche et le gros des forces ukrainiennes, empêchant par là même l’arrivée de renforts.

Carte 3

 A - 2 Détail1 A - Map Détail2

Cette bataille a provoqué de fortes tensions politiques dans les forces de Kiev. La « mobilisation générale » décrétée par le pouvoir de Kiev n’a, selon les dires de son propre ministre de la défense, eu qu’un effet très limité, seuls 20% des jeunes requis se sont présentés. Le mouvement de protestation contre la conscription s’amplifie (comme à Kramatorsk et à Odessa) en Ukraine et en 3 jours près de 7500 jeunes ont fui en Russie pour échapper à la conscription. Pour donner un ordre de grandeur, c’est comme si 45000 jeunes américains avaient fui au Canada en trois jours lors de la Guerre du Vietnam. Face à ces échecs, tant militaires que politiques, le gouvernement de Kiev ne songe qu’à une nouvelle escalade et demande des armes à l’OTAN. C’est une logique insensée, hélas appuyée par l’OTAN, et qui risque de conduire, par petit pas, à une guerre généralisée. On peut être effectivement inquiet car les négociations de la fin de la semaine dernière à Minsk ont échouées. Mais, il y a dans ce tableau une véritable lueur d’espoir.

Quelle solution politique ?

Les négociations pour un cessez-le-feu qui avaient reprises à Minsk se sont interrompues. De fait, on ne voit pas ce qui aurait permis d’aboutir à un accord qui soit respecté.

Il faut aujourd’hui avoir le courage de dire qu’une victoire limitée des insurgés du Dobass offre en réalité les meilleures perspectives pour que l’on aboutisse, enfin, à un cessez le feu durable. Une fois la « poche » de Debaltsevo passée sous le contrôle des insurgés, il devient possible de penser à une ligne de cesser-le-feu continue. C’est pourquoi, la mise en œuvre d’un cessez-le-feu réel, appelé de leurs vœux par Mme Merkel et par François Hollande, passe en réalité par une défaite des forces de Kiev. Une fois une ligne continue réalisée, il faudra, ensuite, trouver un accord sur des forces d’interposition. L’une des raisons de l’échec des divers cessez-le-feu négociés jusqu’à présent est que les adversaires sont directement au contact. Cette situation est propice à des provocations venant des deux côtés. Il faut donc que sous l’égide de l’ONU une force d’interposition, sans doute constituée autour de soldats des BRICS, puisse être mise en place sur la ligne de cessez-le-feu. Au-delà, il convient de réflechir à une solution politique à ce conflit où déjà plus de 5000 civils ont péris et qui a provoqué des centaines de milliers de réfugiés, en grande partie en Russie.

Sur la base d’un cessez-le-feu qui soit réellement respecté, on pourra effectivement construire une véritable solution politique qui sera le prélude à la reconstruction du Donbass où les troupes de Kiev ont systématiquement détruit toutes les infrastructures. Si la notion de « fédéralisation » de l’Ukraine est morte, on peut penser qu’un statut d’autonomie des régions de l’est de l’Ukraine au sein du pays, sur le modèle de la région autonome du Kurdistan en Irak, pourrait être possible. Mais, cette solution exigera des deux côtés beaucoup d’efforts.

 

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4 février 2015 3 04 /02 /février /2015 18:08

4 Février 2015

Publié par Michel El Diablo

 

il manque un PARTI COMMUNISTE [Danielle Bleitrach]

J’ai du mal à me mettre aux compte-rendus de la tournée formidable des Ukrainiens communistes en France, tant ce fut un exploit qui nous donne envie de passer à une étape ultérieure. Mais aussi au négatif, tant le silence médiatique à commencer par celui de la presse communiste paraît inouï…

 

Cette véritable interdiction, cet étouffoir des cris que constitue le système de propagande aujourd’hui prouve au meilleur des cas la cécité de ceux qui devraient aujourd’hui mobiliser l’opinion publique face aux terribles dangers qui nous menacent… Il ne s’agit pas de l’Ukraine ou d’un  quelconque conflit existant dans le monde, il s’agit de la paix ou de la guerre et ce qui va avec de la fascisation d’un continent comme réponse à la possible rébellion devant les politiques impérialistes… Nous sommes bien au cœur de l’urgence…

 

On ne peut pas imaginer que tous les journalistes soient de parfaits imbéciles qui se laissent duper par la propagande qu’ils diffusent… Que personne ne mesure où tout cela nous conduit… Ceux qui ont choisi sciemment hier comme aujourd’hui de faire silence sur ce qui s’est installé en Ukraine et qui aujourd’hui conduit ce malheureux pays au désastre, au fascisme, à la guerre civile, ne peuvent pas être  réellement convaincus que l’origine en soit le « méchant Poutine »… Donc ils acceptent d’aller sur la pente où tout cela nous mène… Ils se conforment à l’omerta des médias en toute connaissance de cause. Nous sommes devant un cas de complicité avec les crimes de masse au service des intérêts capitalistes…


Si cependant cette tournée fut une épopée avec partout des gens, des militants, communistes pour la plupart mais pas seulement, c’est que la prise de conscience est là et si elle est là, elle est ailleurs. Simplement tout est fait pour la maintenir dans des isolats, d’empêcher la jonction. Ils appliquent en quelque sorte en matière d’information et de lutte, la technique du chaudron. Ils nous encerclent et nous privent de toute transmission. C’est là qu’un parti communiste fait le plus défaut…

 

Nous avons trouvé des gens déterminés, conscients qui ont fait l’impossible, des jeunes en particulier, mais aussi le poids de toutes les complicités dans le silence non seulement face au massacre d’Odessa mais à celui qui se prépare demain et dont nous serons tous victimes, à commencer par ces jeunes qui sont menés vers le drame du fascisme et celui de la guerre… Ma conclusion est simple, ce qui nous manque le plus est un parti communiste qui assure la transmission entre tous les combattants et provoque ce qui est possible, un élan antifasciste, en faveur de la paix dans la justice pour tous… 

 

Il faut un parti communiste qui ne se contente pas de publier des communiqués mais soit en capacité d’organiser la résistance populaire… Il existe des forces de gauche, des patriotes, mais ce qui caractérise un parti communiste et en fait l’outil indispensable dans cette période historique à laquelle nous sommes confrontés c’est l’unité, l’organisation, l’élan démultiplié par la conviction idéologique mais aussi osons-le mot la discipline, l’orientation vers l’action, toutes choses qui donnent une véritable capacité de rassemblement et d’intervention sur le cours des événements. Toutes ces qualités enfin n’ont un sens que si elles sont mise au service d’une perspective, celle de la paix, celle de la liberté qui ne peuvent exister sans la justice et donc la fin de l’exploitation, le socialisme, le vrai. Sans cette perspective, sans une stratégie, le combat contre ce qui nous menace ne produit qu’émiettement, division… Si ce parti ne se construit pas aujourd’hui et rien ne prouve qu’il y ait encore les moyens de cette organisation des communistes, la nécessité se fera de plus en plus sentir, mais son absence coûtera très cher en terme de souffrances et peut-être un jour de vies. Ma préoccupation principale est celle de cette jeunesse que nous laissons trop démunie…

 

Il y a des expériences de cette reconstruction après la débâcle et sans chercher où que ce soit des modèles, le dialogue est indispensable sur les résistances… C’est tout le sens de cette rencontre de Vénissieux avec cette confrontation de militants venus de divers continents, menant une lutte anti-impérialiste… Est-ce un hasard si ce sont les analyses du camarade de Cuba et celles des camarades ukrainiens qui ont paru faire le mieux la synthèse de la richesse de toutes les expériences de résistance? Partout le courage est là mais l’union dans un parti révolutionnaire ayant un objectif, le socialisme, la fin du capitalisme apparaît comme le principal facteur indispensable à une contre-offensive.

 

C’est là l’essentiel de ce que je retire de cette magnifique tournée, des échanges avec les camarades ukrainiens, autant que de toutes ces rencontres à travers la France.

 

Danielle Bleitrach

 

source: histoire et société

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4 février 2015 3 04 /02 /février /2015 09:08

Communiqué de la CECP, mercredi 28 janvier 2015

Coordination Européenne des Comités et Associations pour la Palestine - Un groupe de 63 députés influents ont appelé la chef de la politique étrangère de l’UE, Mme Federica Mogherini, à suspendre l’accord d’association UE-Israël, le principal traité entre l’UE et Israël.

Par cette importante initiative inter-partis, c’est la première fois, depuis le massacre de plus de 2300 Palestiniens à Gaza l’été dernier, que des députés européens aussi nombreux appellent à des mesures aussi sévères contre Israël.

« Amnesty International et des organisations palestiniennes ont prouvé qu’Israël a délibérément ciblé des civils et commis d’autres crimes de guerre lors de sa récente offensive contre les Palestiniens à Gaza. Ce sont des violations graves du droit international et du droit international humanitaire qui ne peuvent être tolérées », ont déclaré les députés signataires, appartenant aux cinq plus grands groupes politiques du Parlement européen.

« Nous appelons la Commission à envisager la suspension de l’accord d’association avec Israël, à moins qu’Israël ne prenne des mesures substantielles et immédiates pour mettre son comportement en conformité avec le droit international », ont demandé les députés.

Cette lettre fait écho à un appel lancé en Novembre par un groupe de plus de 300 organisations de droits de l’homme, de syndicats et de partis politiques de toute l’Europe, qui ont écrit à Mme Mogherini pour demander la suspension de l’accord d’association UE-Israël.

L’accord d’association UE-Israël, qui est entré en vigueur en 2000, facilite largement et sans restriction les relations commerciales entre l’UE et Israël, et permet à Israël de participer à un large éventail de programmes de l’Union.

« En outre, l’absence d’action importante de l’UE vis-à-vis d’Israël apparaît en décalage avec la vitesse à laquelle ont été mises en œuvre des mesures restrictives vis-à-vis de la Russie du fait de la crise en Ukraine ces derniers mois, ainsi que les mesures restrictives mises en œuvre contre plus de 30 autres pays », ajoute la lettre.

Depuis la dernière attaque d’Israël contre Gaza, l’UE a publié des critiques parmi les plus fortes qu’elle a jamais exprimées, mais il reste encore à prendre des mesures substantielles pour les traduire dans les faits, même s’il est entendu que l’UE n’est en aucune manière disposée aujourd’hui à renforcer ses relations avec Israël.

En juin 2013 l’UE a annoncé qu’elle interdisait que ses financements soient attribués à des colonies israéliennes illégales, et en 2014, elle a coordonné les Etats membres pour qu’ils publient une déclaration mettant en garde les entreprises sur les risques juridiques et politiques associés aux activités dans les colonies israéliennes, qui sont illégales.

Les participants à la campagne estiment que ces mesures sont les bienvenues, mais que des mesures plus sévères telles que l’interdiction des relations économiques avec les colonies israéliennes illégales et une interdiction des exportations d’armes vers Israël sont nécessaires pour exercer une réelle pression sur Israël afin qu’il se conforme au droit international.

En septembre l’année dernière, des organisations de la société civile palestinienne avaient écrit à l’ancienne chef de la politique étrangère de l’UE, Catherine Ashton, pour demander la suspension de l’accord d’association UE-Israël, faisant valoir que « les crimes de guerre d’Israël et son sabotage de tous les efforts pour parvenir à une paix juste fondée sur les résolutions de l’ONU doivent avoir des conséquences réelles et substantielles, et pas seulement cosmétiques ».

>>Lire la lettre des députés européens et voir la liste des signataires (pdf en Anglais)

>>Texte original du communiqué sur le site de la CECP

Agissez maintenant : exhortez vos parlementaires européens à demander la suspension de l’Accord d’association UE-Israël

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21 janvier 2015 3 21 /01 /janvier /2015 17:07
Vu sur El Diablo

rencontres-venissieux-2015.jpg

Programme prévisionnel :

Vendredi 30 janvier 2015 : Paix et Liberté pour la Palestine : soirée de solidarité avec la ville de Jenine : avec une délégation de Jenine, un représentant de l'ambassadeur de Palestine en France

 

Samedi 31 janvier 2015 matin : Amérique latine, l'impérialisme ne supporte pas la démocratie et choisit la violence jusqu'aux fascistes. Quelle situation au Venezuela après les tentatives de contre-révolution "colorée" organisées par les USA ? Quel rapport de forces en Bolivie après la nouvelle victoire électorale éclatante de Morales ? Et quelle situation à Cuba après le coup de théâtre de fin décembre, la libération des cinq et l'annonce de normalisation diplomatique ?

 

Samedi 31 janvier 2015 à 12h : réception des ambassadeurs de Cuba, Venezuela, Bolivie et Palestine par le maire de Vénissieux, Michèle Picard.

 

Samedi 31 janvier 2015 à 14h : Lecture croisée de textes de mutins de 1914 et de mères de victimes d'Odessa en 2014...avec Thierry Renard, poète et éditeur.

 

Samedi 31 janvier 2015 après-midi : Avec la participation exceptionnelle d'un représentant du parti communiste d'Ukraine, d'une jeune communiste d'Ukraine, d'une militante communiste d'Odessa, organisée avec Danielle Bleitrach et Marianne Dunlop.

Le Donbass, entre résistance au fascisme et invention du socialisme, symbole d'une histoire soviétique qui ressurgit, du choix de la guerre pour imposer la domination impérialiste, de l'affrontement de plus en plus systématique entre l'occident capitaliste et le reste du monde, mais aussi des possibilités de résistance.

 

Samedi 31 janvier 2015 à 19h : Fanfare internationaliste LeRéGrave !

 

Samedi 31 janvier 2015 en soirée : Bortsch de la solidarité en soutien aux victimes du Donbass et d'Urkaine

Et toujours, éditeurs, auteurs, revues et une nouvel espace proposé aux associations internationales Vénissianes

 

source: le venissian

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