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ACTION COMMUNISTE

 

Nous sommes un mouvement communiste au sens marxiste du terme. Avec ce que cela implique en matière de positions de classe et d'exigences de démocratie vraie. Nous nous inscrivons donc dans les luttes anti-capitalistes et relayons les idées dont elles sont porteuses. Ainsi, nous n'acceptons pas les combinaisont politiciennes venues d'en-haut. Et, très favorables aux coopérations internationales, nous nous opposons résolument à toute constitution européenne.

Nous contacter : action.communiste76@orange.fr>

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Humeur

Chaque semaine, AC attribue un "roquet d'or" à un journaliste qui n'aura pas honoré son métier, que ce soit par sa complaisance politique envers les forces de l'argent, son agressivité corporatiste, son inculture, ou sa bêtise, ou les quatre à la fois.

Cette semaine, sur le conseil avisé de la section bruxelloise d'Action communiste, le Roquet d'Or est attribué  à Thierry Steiner pour la vulgarité insultante de son commentaire sur les réductions d'effectifs chez Renault : "Renault fait la vidange"...  (lors du 7-10 du 25 juillet).


Vos avis et propositions de nominations sont les bienvenus, tant la tâche est immense... [Toujours préciser la date, le titre de l'émission et le nom du lauréat éventuel].

 

 
8 juillet 2019 1 08 /07 /juillet /2019 22:43

Les éditions Tissot, à l'intention des chefs d'entreprises, expliquent comment saisir cette opportunité ...

Ou la scandaleuse refonte du code du travail au seul bénéfice des  entreprises.

Et aujourd'hui c'est pire encore : le salarié peut travailler gratuitement le jour et s'endetter auprès de ses maîtres pour payer son lit et sa nourriture !

Extraits

"Comme l’avait prévu la loi avenir professionnel, un nouveau type de CDD peut être conclu : le contrat d’accès à l’entreprise. Si ce contrat est conclu par les collectivités territoriales, il intéresse aussi les entreprises puisque le salarié concerné peut être mis à leur disposition à titre gratuit."

"Contrat d’accès à l’entreprise : une mise à disposition du salarié gratuite pour l’entreprise

Pendant la durée du contrat d’accès à l’entreprise, le salarié peut, avec son accord, (???) être mis à disposition d'un employeur pendant une durée maximum de 6 mois,(rien que ça ?) à titre gratuit, afin d'améliorer sa qualification, son insertion ou de favoriser sa transition professionnelle."

Et ce salarié gratuit, il sera compté comment dans les statistiques du chômage ? Une nouvelle rubrique "esclave" peut-être ?

Voir l'article de conseil aux employeurs sur le site : https://www2.editions-tissot.fr/actualite/droit-du-travail/cdd-experimentation-lancee-du-contrat-d-acces-a-l-entreprise?utm_campaign=Articles-E-News&utm_content=titre-article&utm_medium=e-news-actu&utm_source=pme&utm_term=titre-article

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8 juillet 2019 1 08 /07 /juillet /2019 15:09

Qui seront les seuls gagnants de cette réforme ? Les banquiers et les assureurs.

Extraits
1€ cotisé = les mêmes droits à retraites. Oui, mais quels droits ?

... aucune réponse ...

Un régime par points, à cotisation définies, c’est quoi ?

...  Que chacun percevra en fonction de ce qu’il aura cotisé durant toute sa carrière, mais que le montant de la pension ne sera pas garanti ...

Pour les Ingés, Cadres et Techs : la capitalisation

... Le montant des pensions sera calculé sur l’ensemble de la carrière, sur les 43 annuités cotisées ...

Pour les femmes: la double peine.

L’objectif ? Réorienter les salarié.e.s solvables vers la capitalisation.

Qui seront les seuls gagnants de cette réforme ? Les banquiers et les assureurs.

Lire la totalité de l'article ci-dessous et essayer de calculer sa retraite en cliquant sur le deuxième lien, sur le site de l'UGIC-CGT :

 

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2 juillet 2019 2 02 /07 /juillet /2019 10:44
Hier, journée de grève nationale, une délégation de l’intersyndicale et l’AD-PA a pu renouveler ses attentes auprès de l’ARS Normandie. (Photo V.G/ PN)

Hier, journée de grève nationale, une délégation de l’intersyndicale et l’AD-PA a pu renouveler ses attentes auprès de l’ARS Normandie. (Photo V.G/ PN)

Plus d’un an après un mouvement de grève inédit et en attente d’une loi, les professionnels (aides à domicile ou personnels et directeurs d’Ehpad) dénoncent le manque de moyens, surtout humains, pour s’occuper correctement des personnes âgées.

Par Violaine Gargala sur Paris-Normandie

L’Association des directeurs au service des personnes âgées (AD-PA) et l’intersyndicale (CGT, FO, Solidaires, CFE-CGC, CFDT, FSU, CFTC, FA, Unsa, Ufas) ont, dans chaque région, demandé audience auprès de l’Agence régionale de santé (ARS).

À Rouen, une délégation a ainsi été reçue hier après-midi. « Après moult rapports, une consultation qui a donné lieu au rapport Libault et une loi Autonomie d’abord annoncée pour l’automne et finalement reportée au début 2020, on rappelle que l’on est en attente d’une loi d’envergure avec des moyens. Et l’on demande de toute urgence deux postes à proximité des résidents par établissement ou par service d’aide à domicile, soit 40 000 sur toute la France », détaille Marie-Pascale Mongaux, correspondante régionale de l’AD-PA et directrice de trois Ehpad publics, dont un à Maromme.

Du personnel fatigué

« Nos agents sont usés, physiquement et psychologiquement », assure Christophe Le Mastre, directeur de deux Ehpad ruraux publics, à Buchy et La Feuillie. Le correspondant départemental Seine-Maritime de l’AD-PA poursuit : « Dans notre secteur, le taux d’accident du travail est plus élevé que dans le bâtiment. » Selon l’Assurance maladie, le taux d’accidents au travail et de maladies professionnelles dans le secteur des services et soins à la personne est de 9,4 % (contre 6 % dans le BTP).

[...]

Lire la suite ci-dessous :

 

 

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24 juin 2019 1 24 /06 /juin /2019 15:46

Cet article est reposté depuis Analyse communiste internationale.

Grève générale au Brésil contre la réforme des retraites

Les syndicats ont appelé à des défilés en soirée dans plus de 100 villes du pays. Dans les grandes villes, dont Sao Paulo, les transports sont en partie paralysés. [...]

Lire l'article sur le site du Monde : https://www.lemonde.fr/international/article/2019/06/14/greve-generale-au-bresil-contre-la-reforme-des-retraites_5476508_3210.html

Le Brésil paralysé par une grève contre la réforme des retraites de Bolsonaro

Voir sur le site de France 24 : https://www.france24.com/fr/20190614-bresil-greve-generale-reforme-retraites-transports-copa-america-bolsonaro

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24 juin 2019 1 24 /06 /juin /2019 14:31
6 mai 2019, devant le Tribunal de grande instance de Paris

6 mai 2019, devant le Tribunal de grande instance de Paris

« J’ai du mal à imaginer ce qu’il faut de courage et de force à ceux qui ont été abîmés par le travail pour participer à ce procès »

par

Jusqu’au 12 juillet, se tient à Paris le procès d’anciens hauts dirigeants de la multinationale France Télécom, devenue Orange, accusés de harcèlement moral par une centaine de parties civiles. Mardi 11 juin, Fanny Jedlicki, docteure en sociologie, est venue témoigner à la barre. Elle est revenue sur le rapport du cabinet d’expertise Technologia auquel elle a participé en 2009/2010, et qui a mis en évidence une souffrance massive de milliers de salariés. Nous publions ici une partie de sa déposition.

 

L’enquête que Technologia a mise en place pour le comité de pilotage de France Télécom/Orange et à laquelle j’ai participé activement, apparaît hors normes par rapport aux expertises habituelles réalisées pour des CHSCT (Comités Hygiène et Sécurité et Conditions de Travail), pour plusieurs raisons :
– d’abord il s’agit d’une enquête au périmètre national ;
– ensuite une équipe comptant environ 30 consultants a été réunie (alors qu’habituellement les expertises, du fait d’un périmètre restreint, se font plutôt en binôme) ;
– enfin c’est une enquête qui a donné l’occasion à un nombre inégalé de salariés d’exprimer une souffrance d’une lourdeur émotionnelle rarement atteinte.

Une souffrance immense

Pour rappel, il y a eu plus de 80 000 répondants au questionnaire, et le cabinet a reçu un très grand nombre d’appels téléphoniques de salariés voulant rencontrer un consultant et faire partie des « 1000 entretiens » réalisés avec des salariés (tirés au sort parmi l’ensemble des salariés). Ces demandes furent si nombreuses et appuyées, qu’en accord avec le comité de pilotage, Technologia a mis en place une procédure ad hoc pour répondre à leurs attentes, en affectant un consultant aux entretiens téléphoniques avec les salariés voulant témoigner volontairement. Tout s’est donc passé comme si la mission Technologia avait permis la libération de la parole salariée. Le besoin de parler était d’autant plus grand que la direction était dans un déni de la gravité de la situation et des causes de celle-ci.

Et cette enquête par entretiens a charrié une souffrance d’une telle ampleur qu’elle s’est imposée aux consultants d’une façon assez particulière. Au fil des entretiens, au fur et à mesure des jours, nous nous sommes retrouvés avec la question suivante : que faire pendant ou après l’entretien face aux fréquents cas de salariés en détresse aiguë, dont les propos à forte charge mortifère reliaient explicitement leur souffrance psychologique aux conditions de travail, et parfois nominativement à certains responsables ici présents ? [...]

Lire la suite sur le site de Bastamag :

https://www.bastamag.net/Proces-France-Telecom-Orange-suicides-travail-management-stress

Voir aussi cet article du Monde visible intégralement pour les abonnés :

https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/06/04/au-proces-france-telecom-la-douleur-des-familles-des-victimes-chaque-fois-qu-il-rentrait-il-me-disait-qu-il-n-y-arrivait-pas_5471052_3224.html

 

Il reste pour la CGT un grand absent sur le banc des accusés : les actionnaires (dont l’Etat), qui ont fermé les yeux sur la maltraitance institutionnalisée dans l’entreprise.

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10 juin 2019 1 10 /06 /juin /2019 15:04
Jean-Pierre Chevènement: «Le drame d’Alstom témoigne du déclin du patriotisme des élites en France»Jean-Pierre Chevènement: «Le drame d’Alstom témoigne du déclin du patriotisme des élites en France»

Une tribune de Jean-Pierre Chevènement, parue dans Le Figaro, le 5 juin 2019.

Belfort, dont le nom symbolise l’esprit de résistance, se bat à nouveau le dos au mur. Or General Electric, auquel la branche énergie d’Alstom a été vendue en 1999 pour les turbines à gaz et en 2015 pour le reste, vient d’annoncer la suppression de plus de mille emplois, le quart de son effectif, la moitié de ceux qui travaillent dans le secteur des turbines à gaz, à tel point que la pérennité du site paraît menacée. C’est évidemment un crève-cœur pour le maire de Belfort que j’ai été pendant plus de vingt ans, mais plus encore un épisode symbolique d’un processus de désindustrialisation, lui-même indissociable de la financiarisation et du démantèlement de nos grands groupes industriels depuis plus de deux décennies.

J’espère encore que le Président de la République ne voudra pas laisser associer son nom à cette débâcle et saura trouver le moyen de pérenniser ce grand site industriel français dont les salariés sont fiers des produits de hautes technologie qu’ils fabriquent. Encore aimerais-je ne pas entendre le porte-parole du gouvernement expliquer que Belfort et ses turbines à gaz seraient sacrifiées sur l’autel de la « transition écologique ». On croit entendre Flaubert qui, sous le mot « époque » notait. « Notre époque est une époque de transition » (Dictionnaire des idées reçues).

 

Le marché des turbines à gaz connait un fléchissement temporaire. Mais les énergies renouvelables sont des énergies intermittentes. Il faut donc suppléer à leur insuffisance. Ce n’est pas s’avancer beaucoup que de dire que le gaz fera mieux l’affaire dans la prochaine décennie que le charbon (pour de bonnes raisons) et que le nucléaire (pour de mauvaises). Sinon, pourquoi nos amis Allemands s’acharneraient-ils à construire un nouveau gazoduc à travers la Baltique ? Ce dérapage ne doit pas occulter l’essentiel : la France et l’Europe auront encore besoin de maintenir une industrie de production électrique diversifiée. C’est pourquoi j’ai regretté que l’État ait cédé en 1999 et 2014 un fleuron technologique et qu’il ait refusé, en 2017, de monter au capital des trois « co-entreprises » qui avaient été prévues, dans le protocole d’accord de 2014, pour ancrer General Electric à Alstom et au tissu industriel français.

Le drame que vit Belfort est un drame national, celui de l’abandon de l’industrie française par nos élites financiarisées. Revenons sur l’exemple de Belfort : au départ était un vaste conglomérat fabriquant des turbines nucléaires, hydrauliques à vapeur ou à gaz, des locomotives de fret ou à grande vitesse, des moteurs, des aimants etc. [...]
 
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10 juin 2019 1 10 /06 /juin /2019 14:42
Les derniers arbitrages du projet Macron de retraite universelle par point se discutent apparemment en catimini dans les couloirs du palais présidentiel.

Alors que le Président de la République affirme ne pas vouloir toucher à l’âge légal à 62 ans il se prépare le recul des départs en retraite d’abord à 64 ans puis 65 ans.ma-retraite-cgt-mont-de-marsan

*
En effet, en faisant le choix du projet Delevoye du régime universel à point, l’âge légal devient secondaire, c’est l’âge pivot qui compte désormais et le Gouvernement veut le fixer à 64 ans.

Ainsi, une décote de 5% par an entre 62 et 64 ans serait appliquée quel que soit le nombre d’années passées à travailler. Un départ à la retraite avec une pension qui permet de vivre dignement deviendrait donc inaccessible.

Cela démontre que la réforme est avant tout financière afin de faire des économies sur le dos de tous les futurs retraités.

Cela démontre que cette réforme est faite pour faire travailler les salariés plus longtemps.

La dégradation des conditions de travail, les demandes de productivité exigées par les employeurs, la casse de l’emploi, amènent à ce que plus d’un salarié sur deux, aujourd’hui, ne soit plus en emploi à 62 ans. Cela démontre que tous les acquis en matière d’espérance de vie en bonne santé gagnés par la mise en place de notre système de retraite issu de la sécurité sociale volent en éclat.

L’équation est simple : partir à 62 ans avec une pension de misère ou tenter de travailler plus longtemps pour obtenir au moins 1000 euros si votre patron le veut bien!

En clair, pour Macron et le Patronat l’objectif est notamment de repousser l’âge de départ à la retraite pour ne pas avoir à la payer.
La solution coule de source, la mobilisation de tous s’impose contre le projet Macron et pour garantir, pérenniser et renforcer notre système de retraite solidaire par annuités et par répartition avec le retour d’un droit effectif de départ à 60 ans.

Montreuil, le 7 juin 2019

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7 juin 2019 5 07 /06 /juin /2019 17:14

La SNCF, comme France Télécom il y a une dizaine d'années, entend s'ouvrir à la concurrence.  "There is no alternative" dit Bruxelles.  Il n'y a pas d'autres choix disaient et disent Macron, Moscovici, Hollande, Sarkozy, Pépy ... et le Medef.

Au procès des dirigeants de France Télécom, l'ex numéro 2 avait le sentiment que l'entreprise "allait dans le bon sens", en 2008-2009, alors même que se développe ce qu'on appelle aujourd'hui la "maltraitance organisationnelle".

A la SNCF, c'est sans doute le sentiment de Guillaume Pépy.

Ces gens là ne sentent jamais venir la colère, la lassitude, le dégoût. 

Beaucoup de cheminots ont voté "NON" au traité constitutionnel qui instituait la libéralisation et l'ouverture à la concurrence à tout va des chemins de fer européens.  Leur vote aurait dû être souverain et respecté.  Bruxelles et la majorité des parlementaires français s'en sont moqué.

La colère des cheminots est intacte.

Comme celle des gilets jaunes.

Comme celle de ceux de Alstom.

Comme celle des salariés de General Electric.

Comme celle des urgentistes.

Et de tant d'autres.

Cette colère aujourd'hui est souvent sourde, rentrée.  Mais que toutes ces colères s'agrègent et les élites européistes et "libérales", partisans de la libre concurrence et du capitalisme mondialisé, pourront s'effrayer.

YG.

 

 

Manifestation des cheminots : « Ils font tout pour nous dégoûter et pour qu’on parte »

Extraits :

" On a l’impression de vivre la même chose qu’à France Télécom. La direction passe en force au nom de l’ouverture à la concurrence. "

« Ils sont en train de faire un plan social gigantesque »

Source - Le Monde : https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/06/04/manifestation-des-cheminots-ils-font-tout-pour-nous-degouter-et-pour-qu-on-parte_5471453_3224.html

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5 juin 2019 3 05 /06 /juin /2019 16:30

Les cheminots à Paris le 4 juin 2019

Les quatre syndicats de cheminots ont appelé à une manifestation contre la réforme ferroviaire qui ouvre le transport de personnes à la concurrence et instaure l'arrêt des embauches au statut de cheminot en 2020.

Ce 4 juin, les cheminots manifestent en France et à Paris pour la première fois depuis la promulgation du «nouveau pacte ferroviaire», fin juin 2018. Après leur longue grève de 36 jours sur trois mois du printemps 2018, la CGT-Cheminots, l'Unsa ferroviaire, SUD-Rail et la CFDT-Cheminots se mobilisent à nouveau pour dénoncer les incertitudes encore liées à cette réforme et les «réorganisations permanentes» à la SNCF, entraînant «sans exception des suppressions de postes».

Plusieurs centaines de manifestants se sont ainsi rassemblés. [...]

Lire la suite ici : https://francais.rt.com/france/62701-cheminots-retournent-dans-rue-contre-nouveau-pacte-ferroviaire

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28 mai 2019 2 28 /05 /mai /2019 23:31
Le 21 mai dernier, l’intersyndicale avait appelé à manifester pour la défense de l’emploi chez GE.  Photo d’archives ER /Christine DUMAS

Le 21 mai dernier, l’intersyndicale avait appelé à manifester pour la défense de l’emploi chez GE. Photo d’archives ER /Christine DUMAS

"Belfort est une ville résistante. Elle espère que son gouvernement ne la livrera pas une seconde fois."

Ce matin, la direction du groupe américain General Electric a annoncé la suppression de 1 050 emplois sur Belfort, 800 dans les turbines à gaz, 250 dans le centre de services installé il y a deux ans, conformément aux engagements pris, et désormais voué à la fermeture.

Le coup est terrible pour Belfort, qui voit de surcroît l’exécution des nouvelles commandes transférée aux Etats-Unis.
Dans ce sinistre industriel, la responsabilité de l’Etat est doublement engagée. D’abord pour avoir accepté, dans la plus grande opacité, un accord déséquilibré avec General Electric en 2014. Ensuite pour n’être pas monté au capital pour y remplacer Bouygues en 2017 et ainsi donner vie aux trois « co-entreprises » prévues entre Alstom et General Electric. « Tout pour les actionnaires, haro sur les salariés ! », ainsi se résume ce bradage à 12,5 milliards d’euros.

Belfort est un grand site industriel français depuis 1878. Je n’imagine pas que le Président de la République, que j’ai accompagné à Belfort en 2015 quand il était ministre de l’Economie et qui connait parfaitement bien le dossier Alstom, ne prenne pas aujourd’hui des initiatives d’abord pour rappeler à General Electric que le slogan « America first ! » ne saurait s’appliquer en violation des engagements pris, et qu’ensuite il ne donne pas une vigoureuse impulsion aux projets de diversification industrielle qui existent en matière aéronautique comme dans la maintenance nucléaire.

Belfort est une ville résistante. Elle espère que son gouvernement ne la livrera pas une seconde fois.

Jean-Pierre Chevènement - Mardi 28 mai 2019

https://www.chevenement.fr/GE-Belfort-la-responsabilite-de-l-Etat_a2047.html

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