En 2012, quelques mois après l’arrivée au pouvoir du “socialiste” François Hollande, un technocrate de renom nommé Louis Gallois, ex-PDG de la SNCF et d’Airbus de son état, publie un rapport qui “brise les tabous” et appelle à augmenter la “compétitivité” des entreprises françaises en baissant le “coût du travail”. Ses préconisations, saluées par le MEDEF, sont aussitôt exaucées par le gouvernement l’année suivante, et le Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE) est mis en oeuvre. Chaque année, 20 milliards d’euros sont octroyés aux entreprises françaises sous la forme de crédits d’impôts, calculés en fonction de la masse salariale : les grandes entreprises sont donc les principales bénéficiaires du dispositif. Pierre Gattaz, le président du MEDEF, se pavane avec son badge “1 million d’emploi”, la promesse des patrons si on leur donne de l’argent public et que l’on casse le Code du travail, voeux qui sera exaucé par la loi El Khomri quelques années plus tard. [...]
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