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ACTION COMMUNISTE

 

Nous sommes un mouvement communiste au sens marxiste du terme. Avec ce que cela implique en matière de positions de classe et d'exigences de démocratie vraie. Nous nous inscrivons donc dans les luttes anti-capitalistes et relayons les idées dont elles sont porteuses. Ainsi, nous n'acceptons pas les combinaisont politiciennes venues d'en-haut. Et, très favorables aux coopérations internationales, nous nous opposons résolument à toute constitution européenne.

Nous contacter : action.communiste76@orange.fr>

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Humeur

Chaque semaine, AC attribue un "roquet d'or" à un journaliste qui n'aura pas honoré son métier, que ce soit par sa complaisance politique envers les forces de l'argent, son agressivité corporatiste, son inculture, ou sa bêtise, ou les quatre à la fois.

Cette semaine, sur le conseil avisé de la section bruxelloise d'Action communiste, le Roquet d'Or est attribué  à Thierry Steiner pour la vulgarité insultante de son commentaire sur les réductions d'effectifs chez Renault : "Renault fait la vidange"...  (lors du 7-10 du 25 juillet).


Vos avis et propositions de nominations sont les bienvenus, tant la tâche est immense... [Toujours préciser la date, le titre de l'émission et le nom du lauréat éventuel].

 

 
20 août 2019 2 20 /08 /août /2019 09:54

Cet article est reposté depuis Analyse communiste internationale.

Des manifestants tiennent une longue liste de ceux tués, lors d'une marche à Bogota, le 26 juillet 2019. REUTERS/Luisa Gonzalez

"La violence contre les leaders sociaux en Colombie est accentuée par la découverte du corps de Luis Eduardo Caldera, candidat au conseil municipal de San Jacinto del Cauca (nord).

Caldera a été porté disparu le 15 août. Par la suite, son corps sans vie a été retrouvé flottant et ses mains liées sur la rive du fleuve Cauca, selon des informations publiées par les médias locaux, selon Prensa Latina (PL)." ( source :  http://www.avn.info.ve/node/481128 )

" Quelque 627 civils et 137 anciens guérilleros ont été assassinés depuis la signature de l’accord de paix avec les FARC en novembre 2016. " (Le Monde - 27 juillet 2019)

" De milliers de Colombiens sont descendus dans les rues du pays vendredi 26 juillet pour protester contre la vague d’assassinats ciblant les activistes et les anciens guérilleros démobilisés depuis l’accord de paix de 2016. Plus de 700 personnes ont été tuées dans les régions rurales. " (RFI - 26 juillet 2019)

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9 août 2019 5 09 /08 /août /2019 06:40


www.pardem.org

A l'Université d'automne 2018 du Parti de la démondialisation, une vidéo de Jacques Nikonoff.

La logique antinomique de l’intégration européenne, logique anti-politique et antidémocratique, est incompatible avec la souveraineté nationale. Cette logique basée sur la concurrence favorise par contre tous les nationalismes, à toutes les échelles. Le fameux « repli sur soi », loin d’avoir son antidote dans une accen-tuation de l’européisme des élites, est au contraire favorisé et parfois directement déclenché par le processus d’intégration anti-politique européen. Pourtant, aucune réalité ni aucun argument semblent n’avoir de prises sur la détermination des élites à imposer à marche forcée ce processus déconstructeur.

Pour regardez la vidéo, cliquez ci-dessous:
http://www.pardem.org/le-parti/universites-d-automne/universites-d-automne-2018/947-pourquoi-le-traite-de-lisbonne-est-concu-pour-eliminer-la-democratie

 

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4 août 2019 7 04 /08 /août /2019 15:38
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24 juillet 2019 3 24 /07 /juillet /2019 10:09

La politique de la France concernant la réforme des services publics est directement issue des recommandations de Bruxelles.  C'est la mise en oeuvre de la politique européenne par ceux qui y ont contribué directement : la Commission, les chefs d'Etat et de gouvernement. S'y opposer en faisant la grève et en manifestant, c'est combattre la politique du gouvernement Macron-Philippe et celle de l'Union Européenne.  Qui sont les mêmes.

Désigner ses ennemis en France, c'est bien. Mais dénoncer le gouvernement suprême de l'UE qui est aussi le nôtre, la Commission, ça aide à faire grandir la prise de conscience et faire grossir le rapport de forces en faveur de ceux qui travaillent.

Yvette Genestal.

Par Joël Perichaud, secrétaire national du Parti de la démondialisation, chargé des relations internationales
Le 19 juin 2019

Maintenant que le spectacle des élections européennes est terminé, que les bonimenteurs des « renouveler l’Europe », « changer l’Europe », « redéfinir l’Europe», « réformer l’Europe », « transformer l’Europe » ont rangé au fond de l’armoire leur panoplie électorale, le champ est libre. Le 5 juin, l’Union européenne a publié ses recommandations, pays par pays, afin qu’ils mènent toutes les réformes nécessaires pour se mettre en conformité avec ses directives et ses stratégies. Au programme : réforme des retraites, réduction de la dépense publique, privatiser des biens publics, supprimer des postes de fonctionnaires, poursuivre la réduction du nombre de communes…

Chaque année, autour du 20 mai, le Conseil européen transmet au gouvernement Français ses « recommandations concernant le programme national de réforme de la France portant avis sur le programme de stabilité́ de la France pour l’année suivante ». Chaque pays de l’Union reçoit les Grandes orientations des politiques économiques (GOPÉ), véritable lettre de mission personnalisée, pour adopter les réformes conformes aux attentes de l’UE.

Ainsi pour 2019-2020, les GOPÉ sont arrivées le 5 juin 2019. Un « léger décalage » dû aux élections européennes. En effet, il aurait été très maladroit, pour le système supranational européen, de publier les orientations dictées à la France avant le 26 mai. Car des esprits « chagrins » s’en seraient certainement saisis pour mettre en lumière la tutelle de l’UE sur le gouvernement et alerter sur les prochaines « réformes » imposées par la Commission et son thuriféraire Macron.

A quelle sauce allons-nous être mangés ?

Le document officiel (ICI) est explicite pour qui veut bien le lire. Hors le verbiage administratif et les circonvolutions de circonstance, l’essentiel tient en peu de mots mais est lourd de conséquences pour les classes dominées en France.

La Commission RECOMMANDE que la France s'attache, en 2019 et 2020 :
1. à veiller à ce que le taux de croissance nominale des dépenses primaires nettes ne dépasse pas 1,2 % en 2020, ce qui correspondrait à un ajustement structurel annuel de 0,6 % du PIB; à utiliser les recettes exceptionnelles pour accélérer la réduction du ratio de la dette publique; à réduire les dépenses et à réaliser des gains d’efficacité́ dans tous les sous-secteurs des administrations publiques, notamment en précisant pleinement les mesures concrètes nécessaires dans le contexte du programme Action publique 2022 et en surveillant étroitement la mise en œuvre de ces mesures; à réformer le système de retraite pour uniformiser progressivement les règles des différents régimes de retraite, en vue de renforcer l'équité́ et la soutenabilité́ de ces régimes;
2. à favoriser l’intégration de tous les demandeurs d’emploi sur le marché́ du travail, à garantir l’égalité́ des chances, en mettant particulièrement l’accent sur les groupes vulnérables, notamment les personnes issues de l’immigration, et à remédier aux pénuries et aux inadéquations de compétences;
3. à axer la politique économique en matière d'investissements sur la recherche et l’innovation (tout en améliorant l’efficacité́ des dispositifs d’aide publique, dont les systèmes de transfert de connaissances), sur les énergies renouvelables, l’efficacité́ énergétique et les interconnexions avec le reste de l’Union, ainsi que sur l’infrastructure numérique, en tenant compte des disparités territoriales;
4. à poursuivre la simplification du système d’imposition, notamment en limitant le recours aux dépenses fiscales, en continuant de supprimer les impôts inefficaces et en réduisant les impôts sur la production; à réduire les restrictions règlementaires, notamment dans le secteur des services, et à mettre pleinement en œuvre les mesures visant à stimuler la croissance des entreprises.

Traduisons la novlangue bruxelloise en français courant :

Paragraphe 1

« Utiliser les recettes exceptionnelles pour accélérer la réduction du ratio d’endettement public » signifie qu’il faut privatiser des biens publics pour réduire la dette publique. En effet, la croissance étant faible, « les recettes exceptionnelles » ne peuvent être que des cessions d’actifs publics (art. 106 du Traité sur le fonctionnement de l’UE (TFUE) – « Les entreprises chargées de la gestion de services d'intérêt économique général ou présentant le caractère d'un monopole fiscal sont soumises aux règles des traités, notamment aux règles de concurrence... Le développement des échanges ne doit pas être affecté dans une mesure contraire à l'intérêt de l'Union. »).
C’est la raison de l’annonce des privatisations des Aéroports de Paris, de la Française des jeux, de Engie ou des barrages hydroélectriques. Ces privatisations portant pudiquement le nom de « concession de service public ».
Quand le gouvernement Macron affirme que ces privatisations aideront au « désendettement » de l’État, il répète mot à mot les arguments de l’UE.

« Veiller à ce que le taux de croissance nominal des dépenses (publiques) primaires nettes ne dépasse pas 1,2 % en 2020 » signifie que la Commission européenne exige que le gouvernement français poursuive et renforce sa politique d’austérité. En effet, les GOPÉ de l’année dernière exigeaient de ne pas dépasser 1,4 % ...

« Réduire les dépenses et à réaliser des gains d’efficacité dans tous les sous-secteurs des administrations publiques » signifie que les 3 fonctions publiques vont souffrir : l’hospitalière avec une baisse des dépenses dont on voit déjà les conséquences dans les hôpitaux publics (Urgences, etc.), la fonction publique d’État avec la réduction du nombre des fonctionnaires et la territoriale, avec les « réformes » qui démantèlent l’organisation administrative et sapent la démocratie Par la même occasion, la Commission se félicite des fusions de Régions (exigées dans ses GOPÉ 2013-2014) et demande la réduction du nombre de communes, encore insuffisante à ses yeux, malgré les fusions forcées de communes.

[...]

Qu'est-ce que les GOPE ?

"Les GOPÉ : à pas feutré en marche depuis 1992 et peaufinés avec le Traité de Lisbonne

"Il faut préciser que c’est le Traité de Maastricht (F. Mitterrand) qui a introduit la coordination progressive des politiques économiques des États membres. Lors du Conseil européen des 15 et 16 juin 2001, les GOPÉ sont définies par les États membres comme servant de « cadre pour la définition des grands objectifs politiques ». C’est le Conseil de l'Union européenne qui « surveille l’évolution économique dans chacun des États membres et dans l'Union », sur la base de rapports fournis par la Commission européenne.
En 2005, le « traité constitutionnel » européen est rejeté par 55% des Français mais devient le Traité de Lisbonne qui sera signé par Sarkozy le 13 décembre 2007 et ratifié, lors d’un coup d’État parlementaire, le 8 février 2008. Il entre en vigueur le 1er décembre 2009.
Le traité de Lisbonne, reprend la quasi-totalité du traité Constitutionnel, en conservant les traités existants, et en les modifiant en profondeur ... [...]
Le règlement (UE) n° 1175/2011 du 16 novembre 2011, dit que les États membres doivent « dûment » tenir compte des GOPÉ « avant toute prise de décision majeure concernant leurs budgets nationaux pour les années à venir ». [...] le rôle des GOPÉ est renforcé. Le règlement confère au GOPÉ dans le cadre de cette procédure un caractère obligatoire, l’article 8 en son paragraphe 1 disposant que le plan de mesures correctives de l’État membre en vue de remédier aux déséquilibres macroéconomiques « est conforme aux grandes orientations des politiques économiques » [...] Si l'Etat membre n'obéit pas il pourra subir une amende ...

[...]

Il arrive parfois, que quelques-uns se « rebiffent » contre certaines directives, un peu excessives à leur goût, mais leur rébellion est soit de façade, soit de courte durée. L’exemple le plus emblématique est le gouvernement grec conduit par le « radical » Tsipras. Nous vous invitons à approfondir ce point en consultant nos analyses sur www.pardem.org

La conclusion s’impose d’elle-même : obéissance à l’UE ou émancipation.
Pour échapper à la véritable « dictature en douce » qu’est le système de l’Union européenne et recouvrer la pleine et entière souveraineté nationale et populaire, il n’y a qu’un moyen : la sortie, unilatérale et immédiate de l’UE.

[...]

Pour connaître la politique générale à venir du gouvernement, il faut consulter les recommandations de Bruxelles.

Pour cela lire l'article intégral sur le site du Pardem : http://pardem.org/union-europeenne/les-institutions-europeennes/966-les-gope-font-la-loi-en-france

Les recommandations de la Commission sont ensuite adoptées par le Conseil européen, composé des chefs d'Etat des pays membres.  Auparavant la France a fourni, pour contrôle, à la Commission, son projet de plan budgétaire pour 2019.  En général, le conseil adopte les recommandations de Bruxelles sans rien changer. 

Le document d'origine, est daté du 5 juin 2019.  Il est évident que personne, ni les membres de la Commission, ni les chefs d'Etat composant le Conseil européen, n'a tenu compte du vote exprimé lors des élections européennes :

RECOMMANDATION DU CONSEILconcernant le programme national de réforme de la France pour 2019 et portant avis du Conseil sur le programme de stabilité de la France pour 2019

Auparavant la France a fourni, pour contrôle, à la Commission, son projet de plan budgétaire pour 2019 Le voici :

Projet de plan budgétaire 2019 fourni par l'exécutif français, pour contrôle, à la Commission ...

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23 juillet 2019 2 23 /07 /juillet /2019 17:06
"Le Ceta voté par l'Assemblée, record d'abstention chez LREM
L'Assemblée a approuvé le Ceta ce mardi 23 juillet. Le traité, qui supprime notamment les droits de douane sur 98% des produits échangés entre l'Union européenne et le Canada, a été adopté par 266 voix contre 213, avec 52 abstentions et 9 votes contre au sein de La République en marche." Source : Marianne

Commentaire : Un tel vote contredit les efforts sur la transition énergétique, donne des pouvoirs étendus aux multinationales.  Il aurait dû être beaucoup plus largement débattu.  Le pouvoir a tenté de le faire passer fort discrètement, en plein été, alors que depuis des semaines il aurait été de son devoir d'inviter les Français à y réfléchir, à débattre.  Il a tout fait pour dépolitiser le débat, cacher les enjeux climatiques, économiques, politiques.

Le CETA passe à une faible majorité.  Or aujourd'hui, nos députés ne représentent pas réellement le peuple français.  On connait l'écart entre le score réellement obtenu et le nombre de députés de chaque groupe. Les députés LREM, qui ont permis pour la plus grande partie d'entre eux, la ratification du CETA, sont surreprésentés par rapport au nombre de voix obtenues.

Ce vote n'est pas légitime.

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22 juillet 2019 1 22 /07 /juillet /2019 22:26

Un camarade a pu participer à un voyage en Corée du Nord avec  une association belge d'amitié avec la Corée.  Il a écrit ses impressions, quelques aperçus sur ce pays que nous connaissons si mal.  Ce pays qui fut détruit, bombardé, arrosé de napalm, disloqué par les Américains au nom de la lutte anti-communiste qu'ils appellent lutte pour la liberté. 

Avant de lire ce billet, regardez ces photos et voyez ce qu'ont fait à la Corée et à la Corée du Nord ceux qui se sont toujours voulu les maîtres du monde, militairement, économiquement et culturellement.

“bombardement au napalm d’un village près de Hanchon, Corée du Nord, le 10 mai 1951. L’utilisation du napalm sur des villages est devenue plus tard tristement célèbre au Viêt-Nam, mais beaucoup plus a été largué  sur la Corée du Nord. (Photo : AP)”

Une vieille femme et son petit-enfant errent parmi les décombres de leur maison détruite au lendemain des bombardements aériens des avions américains sur Pyongyang, la capitale communiste de la Corée du Nord. (Photo Keystone/Getty Images).

Nous avons donc reçu le texte qui suit accompagné d'un petit mot conclu par "Paix et fraternité".  On comprend que la formule n'est pas toute faite. C'est un appel à se mobiliser pour la paix.  YG

Corée du Nord : un voyage au pays du grand-père, du père et du fils afin de ne pas avoir à faire avec le saint Esprit !

 

Au préalable quelques interrogations introductives. Est-il plus socialisant de voir un gamin snobant ses semblables avec sur son vêtement une virgule horizontale ou un gamin en pantalon bleu, chemise blanche et foulard rouge bénéficiant d’applaudissements des autres élèves parce qu’à l’enseignant il a bien répondu ? Est-il plus aliénant de s’agenouiller devant un acrobate métallique accroché à une croix que de s’incliner devant une fresque en mosaïque d’un des leaders suprêmes visitant une usine ? Est-il plus rationnel de tourner à plusieurs milliers, sous le soleil, autour d’un vaste cube noir dans le désert que de visiter la maison de naissance du grand-père Kim? Est-il plus digne de créer une émeute pour du faux chocolat en réclame dans un supermarché plutôt que de réaliser collectivement un spectacle vivant devant le leader suprême ? Est-il plus valorisant d’avoir un dirigeant qui se qualifie de Jupiter plutôt qu’un leader suprême ? Qu’est ce qui est plus louable communiquer pour vous vendre une voiture neuve, un truc inutile et jetable ou écouter la propagande du leader suprême à propos des sanctions économiques. Si on n’observe pas les faits de manière un peu dialectique on peut affirmer que les routes qui montent sont aussi des routes qui descendent et cela en vertu de notre position sur ladite route. Pour monter une route qui descend, il suffit de monter à reculons et cela nos grands prêtres du prêt à porter des idées savent très bien faire

Dans les lignes suivantes trois questions sont brièvement abordées. Pourquoi aller en Corée du Nord ? qu’est-ce qu’on peut y apercevoir ? Que retenir ?

 

Pourquoi y aller ?

-Premièrement, parce qu’une opportunité s’est présentée, proposée avec un voyage et un séjour organisés par l’association d’amitié belge avec la Corée. Il existe en Europe comme en France des associations actives d’amitié avec la Corée du Nord. Il convient de rappeler que la France se singularise en étant avec l’Estonie les seuls pays européens à ne pas avoir d’ambassade à Pyongyang. Cette pratique se calque d’ailleurs sur celles de grands spécialistes historiques de l’autonomie des peuples que sont Israël, le Japon et les Etats Unis. Il parait que le socle de la diplomatie française consiste à reconnaitre les états mais pas les gouvernements c’est d’ailleurs ce que fit la France avec le Chili du général pinochet.

-Deuxièmement, y aller car selon l’adage il vaut mieux (si on le peut, bien sûr) voir une fois qu’entendre cent fois. Avec la Corée du Nord le discours est multiple mais unique et sans nuance, lorsque des voies solitaires s’expriment, elles peuvent vite être taxées publiquement « d’illuminés, de derniers staliniens, de frustrés planétaires… » Des amis, des voisins peuvent même se montrer abasourdis par votre courage et votre ingéniosité supposés puisque vous êtes parvenu à entrer dans un pays qu’il est impossible de visiter.

-Troisièmement, un pays qui résiste depuis si longtemps à l’impérialisme américain ne peut que susciter la curiosité intellectuelle. Comment construire et structurer une société ostracisée à ce point et cela depuis 70 ans ?

-Quatrièmement, la confession est sans vergogne, c’est un reste d’orthodoxie antiimpérialiste, qu’une nation, un état s’obstine dans un modèle de développement socialiste est, à priori sympathique. Alors la curiosité et l’opportunité aidant, la visite a lieu au mois de mai 2019 mais il y avait longtemps que taraudait le souhait de comprendre « comment on peut être coréen du Nord ? » pour paraphraser Montesquieu et Charvin.

 

Qu’est-ce qu’on y aperçoit ?

-il est écrit aperçu car évidemment un séjour de 7 jours est bien court pour approcher un début d’exhaustivité. De surcroît ce séjour, comme tous les voyages organisés concentrent les volontés de l’organisateur. Il n’en demeure pas moins que ce voyage a permis de traverser en de multiples déplacements la capitale et de la quitter pour un déplacement à la campagne. Les visites organisées ont décliné des approches industrielles, éducatives, agricoles et les soins médicaux.

-Alors au titre des visites, il y eut des usines de textiles, de cosmétiques, de chaussures et de nourriture pour enfants. Bien sur ces visites sont choisies et montrées pour leur aspect modèle industriel et pour leurs équipements pédagogiques. L’aspect et la qualité des produits soutiennent sans soucis la comparaison avec leurs homologues européens. De ce qui est visible, il est évident que les procédés de fabrication et l’organisation de la production sont au niveau de l’occident capitaliste avec une dimension supplémentaire néanmoins. Le travail humain ne s’apparente pas à de l’exploitation physique et mentale, le travailleur est respecté et son environnement professionnel est très soigné.

-Les écoles visitées à Pyongyang sont sûrement ce que le pays peut offrir de mieux en terme éducatif, tant en ce qui relève des moyens matériels que des démarches pédagogiques. Et là encore, c’est impressionnant ! Des contenus de qualité, une recherche de rigueur, une culture scientifique sans cesse revendiquée et sollicitée et cela avec les outils les plus performants qui existent y compris donc ceux dits de la réalité virtuelle. La discipline, le respect et la volonté de savoir, mis en œuvre en Corée, requalifieraient définitivement en France le métier d’enseignant. Du jardin d’enfants à l’école normale tout semble relever du désir de comprendre et de faire. L’enfant est sollicité dans toute ses dimensions : sens, muscle et esprit. Du chant, de la musique, de la danse, du volley, des échecs au pilotage de robot, la personnalité est conçue et vécue comme multiple.

-La campagne se fut rapide, une nuit dans un gîte d’accueil thermal un peu rustique mais si pratique et sans mercantilisme, puis une demi-journée dans une ferme collective. Des rizières à perte de vue et un accueil chaleureux et politique par les responsables de la coopérative ont été au menu. Le contraste avec la capitale est conséquent, les villages traversés sont plutôt austères, voire pauvres et la population croisée est tout occupée au labeur manuel. Comme Cuba, embargo oblige notamment ou en particulier, les engrais sont absents pour le meilleur mais aussi pour le moins pratique. Entre deux demies journées de travail, les hommes sur un terrain aménagé s’adonnent avec sérieux et plaisir à d’interminables parties de volley-ball. Le pays est essentiellement montagneux et s’il se dit que le sous-sol est potentiellement riche en minerais, il semble que les sols, eux soient à classer en terme pédologique parmi les sols pauvres.

-A travers la déambulation urbaine encadrée par un chauffeur et deux guides, on aperçoit pas mal de pratiques quotidiennes « bavardes » sur le pays. D’abord la ville de Pyongyang est splendide ! De toute évidence une vitrine. Mais quelle vitrine ! La conception actuelle de la ville ; bâtiments et espaces publics relèvent de la cohérence, de la fonctionnalité et de l’harmonie. Les nouveaux immeubles sont tout en couleurs accordées et gaies, leurs formes arrondies peuvent être lisibles sans nécessairement de modes d’emploi architecturaux élitaires, ici une fleur, là la représentation planétaire de l’atome. Sens du collectif et rappel de l’histoire se déclinent en de vastes espaces et en monumentalité où parfois des cheminements interminables et strictement organisés conduisent en la demeure de Kim il Sung enfant, ou vers un arc de triomphe le disputant en taille au notre… La circulation automobile est modeste, les transports en communs pratiques, la marche facilitée à l’extrême par la conception de l’espace public. Même le carrefour le plus fréquenté de la capitale peut se traverser sans voisiner avec une auto, des passerelles bleues et blanches survolent la circulation. Le métro, une copie plus modeste de celui de Moscou, est tout à la fois esthétique, moderne et fonctionnel. Les dernières rames proposent en continu des dessins animées. Le domaine public est tout à la fois impeccable, propre, entretenu et attrayant. Pas de réclame, pas de graffiti, pas de papier au sol… Par contre il n’est guère possible d’échapper au poids de l’histoire de la famille Kim : fresques et statuts sont partout présentes pour rappeler leurs influences et la population, les riverains organisés entretiennent leurs abords. Souvent il est loisible de voir quatre, cinq ou plus de personnes du quartier, penchées sur deux mètres carrés de gazon, affairées à repiquer plan par plan quelques graminées. Un coup d’œil par la fenêtre de l’hôtel conduit à constater que la centrale thermique délivre un gros panache de fumée noire polluante mais les sanctions « internationales »ne laissent guère que le charbon comme source d’énergie conséquente. L’usage du téléphone portable est totalement courant, il est fabriqué par les intelligences et les moyens du pays et ne permet de communiquer que dans le pays. Dans la rue les policiers sont rares, les militaires beaucoup plus présents mais tous, à part devant les ministères, sont sans armes ni bidules, Vigipirate et autres inventions sécuritaires n’ont pas d’existence !

-A la rubrique loisir, Pyongyang c’est aussi, un delphinarium, un cirque aux numéros les plus prisés au monde, un magnifique centre aquatique très fréquenté par des habitants aussi enjoués que mauvais nageurs. Plusieurs fois dans la semaine, des flots de jeunes femmes dans des tailleurs seyants (sans doute surannés pour nos modistes), instrument de musique à l’épaule se retrouvent avant le travail sur une place, à répéter le spectacle collectif vivant, qu’à l’occasion d’une fête, elles proposeront. Coincé entre plusieurs immeubles, il est loisible de pratiquer en toute tranquillité et sécurité, dans des parcs de toutes tailles, le volley-ball, les échecs, les cartes à jouer, le bavardage et de confier les enfants à des jeux d’explorations physiques.

-La santé et les soins à l’œil. C’est le tarif, c’est gratuit moderne et équipé ! Entre le centre pour enfants handicapés et l’hôpital ophtalmique ultramoderne il est difficile de concevoir que ce pays est depuis tant d’années sous embargo strict. Une consultation en ophtalmologie c’est sans délais, en France cela peut attendre deux années.

-Les arts dans une fabrique. Surprenant ce complexe quasi-industriel par sa taille et ses productions. Sur une surface de plusieurs hectares, des sculptures, des tableaux, des poteries, des dessins animés… sont conçus, produits et vendus. Les artistes y travaillent comme salariés à la commande, sous inspiration avec une esthétique un peu codifiée mais efficace et émouvante.

 

Que retenir?

La certitude renouvelée par le concret, le terrain que le sens de la vie humaine se conjugue dans l’épanouissement collectif et la raison scientifique.

-L’épanouissement collectif, opposé ici à l’individualisme toujours renforcé de nos modes de penser et d’être, est la seule option face à « l’exterminisme » qui nous menace.

Le socialisme comme unique réponse à la barbarie du capitalisme. Dans les classes coréennes les élèves qui répondent aux sollicitations des enseignants bénéficient systématiquement des encouragements de leurs camarades. Le faux nez du capitalisme : « la permissivité libérale libertaire », chère à Clouscard, n’existe pas en RPDC, les fantasmes ne s’exposent ni ne se vendent et la discipline collective est la clef du vivre ensemble.

-La science et la tradition plutôt que le non futur ! Les sciences et le travail ont permis à l’homme de sortir de la préhistoire, en République Populaire et Démocratique on en reste à cette affirmation. Les campagnes anti science, anti vaccination, antiogm, antinucléaire, ..., n’ont pas d’écho. La RPDC valorise, développe les sciences, récemment un vaste équipement pédagogique dédié aux sciences et une avenue du même nom, en sont l’affirmation concrète.

-Survivance de l’idolâtrie, culte de la personnalité ou … Certains sont choqués d’autres seulement perturbés par cet aspect de la vie publique d’une société réellement moderne.

Pour l’expliquer, en dehors de ceux qui disent que la tartine tombe toujours du côté beurré mais qui, au préalable, ont bien pris le soin de la beurrer sur les deux faces et sur la tranche (sait-on jamais), il y a la persistance de mode de production antérieur, le confucianisme, l’état de guerre latent et les sanctions économiques. Il y a bien sûr la crainte des dirigeants nord-coréens de la formidable capacité de séduction du capitalisme et son corollaire l’aliénation. L’Etat a beau assumé la quasi-totalité des services publics : éducation, santé, logement, la déstabilisation, le sabotage, peut miner l’édifice socialiste, l’impérialisme n’en serait pas à son coup d’essais.

-Après plus de trente ans d’occupation japonaise, une dizaine d’années de guerre avec l’impérialisme US et treize années de rudes sanctions économiques, le pays existe toujours !, Et pourtant l’importation de produits pétroliers, chimiques au sens large, de métaux, de produits manufacturés, de denrées alimentaires sont extrêmement limités. La République populaire mesure les dégâts induits par les appétits des grandes puissances. Il s’agit pour elle et dans le contexte actuel de construire en toute indépendance sa voie vers le socialisme cela en comptant d’abord sur ses propres forces.

La quête d’indépendance en Corée du Nord est économique, politique et militaire, il suffirait sans doute que le pays baisse la garde pour être comme la Yougoslavie, l’Iraq, la Syrie, la Lybie en proies au dépeçage et au retour médiéval.

Kim Jong Un conjugue dans une même approche le développement de l’économie et celui du nucléaire, se protéger pour exister et se développer. Un espoir demeure, l’enjeu étant d’abord coréen, le Parti du Travail professe la réunification de la nation coréenne du Nord au Sud dans un État fédéral avec une nation et deux états, ce n’est sûrement pas qu’un vœu pieux, c’est aussi une stratégie politique. L’enjeu n’est pas que coréen, ce n’est pas simple, quels sont les grands états de ce monde réellement prêts à soutenir ce désir ? Les 2 Corées réunifiées une belle perspective pour les coréens mais pour beaucoup une crainte.

-Avec ce voyage il était question de capter un mouvement, de tenter de saisir à travers un autre développement, un espoir concret de fonctionnement où nous serions plus dans l’avoir exclusif mais dans l’être pour faire un autre clin d’œil à Clouscard. Cette société, si l’impérialisme lui laisse le temps et si les Coréens lui résistent, peut devenir grosse d’harmonie et d’épanouissement.

Mirae, ou l’avenue des scientifiques – Pyongyang

 

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22 juillet 2019 1 22 /07 /juillet /2019 16:41

 

Demain 17 juillet 2019, la demande de ratification du CETA passe en première lecture à l’Assemblée nationale. Depuis que ce traité est en discussion la Parti de la démondialisation dénonce les dangers de ce traité de libre-échange dangereux pour l’emploi, particulièrement dans les secteurs agricole et agro-alimentaire, pour l’environnement et pour la démocratie et la souveraineté des Etats face aux entreprises multinationales.
Dernièrement nous avons envoyé une lettre ouverte aux parlementaires. A ce jour six parlementaires nous ont répondu. Jean-Michel Clément, député PS de la Vienne, Bénédicte Taurine, députée LFI de l’Ariège, Michèle Gréaume, sénatrice PC du Nord, Fabien Di Filippo, député LR de Moselle, Lise Magnier, députée UDI de la Marne, Véronique Riotton, députée LREM de Haute-Savoie et François Patriat, sénateur LREM (président du groupe) de Côte-d’Or.
Si les premiers nous disent leur accord avec notre position et leur volonté de voter contre la ratification, joignant pour certains les amendements qu’ils ont déposés, ou s’interroge, les parlementaires LREM défendent, sans surprise, la ratification demandée par M. Macron et l’Union européenne. Ils nous ont d’ailleurs envoyé le même texte que vous vous trouverez ci-après.
(...)

Pour lire la suite cliquez ci-dessous :
http://pardem.org/le-parti/campagnes/ceta/970-ceta-parlementaires-ne-ratifiez-pas

Commentaire :

Dans ce traité il y a tout ce qui contredit la lutte pour la transition énergétique, sociale et solidaire.  La démission de F. de Rugy n'est qu'une anecdote par rapport au vote sur le traité de libre-échange entre l'UE et le Canada.  Médiapart a fort mal calculé son intervention car les médias, les politiques et surtout les journalistes ne se préoccupent que de cela et non du CETA qui risque de bouleverser la vie des Français, notamment des agriculteurs et de l'agriculture familiale.

Ce vote essentiel aurait mérité un débat approfondi et un référendum tant il est vrai que l'économie des multinationales dictent sa loi aux peuples et aux nations.  Un mode  de scrutin injuste a envoyé à l'Assemblée nationale une majorité favorable à ce capitalisme mondialisé et au libre-échange, même si E. Macron clame - quand il intervient à une réunion de l'OIT- que "le capitalisme est devenu fou" et qu'il faut le contrôler ... 

Seule une Assemblée nationale élue à la proportionnelle intégrale peut prétendre représenter réellement les Français.  Sur les sujets qui bouleversent notre économie, nos lois, notre modèle social, le seul souverain ne peut être que le peuple.

Sans proportionnelle, sans référendum, toute décision est illégitime et viole les droits du peuple.

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19 juillet 2019 5 19 /07 /juillet /2019 15:11

Après l'entrée des troupes allemandes en zone libre, les instructions de Vichy diffèrent et interdisent les manifestations publiques ou privées le 14 juillet et préconisent de prendre toutes les dispositions nécessaires pour maintenir l'ordre de la façon la plus rigoureuse.

Quelques documents des archives du département de l'Hérault.  Ils nous font vivre ces manifestations célébrant le 14 juillet comme Fête nationale et appelant à la résistance pour recouvrer la souveraineté nationale.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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19 juillet 2019 5 19 /07 /juillet /2019 14:49

Dans un lancé à la veille du 14 juillet, des personnalités, communistes, gaullistes républicains, figures de la résistance, appellent à ce que le 14 juillet redevienne “la fête de la et populaire” et à rompre la soumission de la France à l’ et la collaboration militaire franco-allemande.

Le 14 juillet 2019 ne doit pas célébrer la collaboration militaire franco-allemande et la soumission de la France à l’OTAN ; au contraire, le 14 juillet doit redevenir la fête de la nationale et populaire !

Concernant la signification du défilé militaire du 14 juillet 2019, Emmanuel Macron écrit froidement : « La construction d’une Europe de la défense, en lien avec l’Alliance atlantique dont nous fêtons les 70 ans, est pour la France une priorité. Elle constitue le fil rouge de ce défilé. »

Pour nous tous, anciens Résistants, descendants de Résistants et/ou de Déportés, admirateurs et continuateurs de la France libre, de la Résistance intérieure armée (notamment FTPF et FTP-MOI), et du Conseil National de la Résistance, cette déclaration scandaleuse montre que l’actuel chef de l’État et l’oligarchie antinationale qu’il incarne, sont vraiment prêts à tout pour détruire l’indépendance de notre pays et, plus généralement, pour piétiner les valeurs démocratiques et républicaines que symbolise le 14 juillet. Pas seulement le 14 juillet 1789, date emblématique de la française et de sa signification universelle, mais le 14 juillet 1935 à l’occasion de laquelle fut proclamé, avec une forte dimension patriotique et antihitlérienne, le Front populaire antifasciste à l’occasion du meeting du stade Buffalo à Paris, ainsi que le 14 juillet 1945 qui fut une immense fête populaire célébrant la Libération du territoire national et appuyant le programme émancipateur du CNR intitulé « Les Jours heureux ». [...]

Illustration : Des risques pour une "Marseillaise" - Compte rendu de police

Arrêté, révoqué : le cas d'un professeur agrégé d'histoire, Albert Soboul.

Pour le 14 juillet 1942,

Un gros effort de propagande a été réalisé par le mouvement clandestin "COMBAT" et le parti communiste qui ont repris les thèmes de la propagande étrangère. [...]

A Montpellier, à 18 h 30, une centaine de personnes, comprenant surtout des femmes et des enfants arborant des insignes tricolores, ont circulé lentement par petits groupes, rue de la République : l'un de ceux-ci a entonné LA MARSEILLAISE [...] Rue Foch, le nombre de personnes qui s'étaient réunies à la même heure, dans l'intention de manifester peut être évalué à 500. [...]

La population n'a pas pris parti.

Le service d'ordre est intervenu et a procédé à l'arrestation de 42 manifestants dont Albert Soboul alors professeur au lycée de garçons de Montpellier. Il fut ensuite suspendu de ses fonctions.

Source : http://pierresvives.herault.fr/ressource/le-14-juillet-dans-la-tourmente-de-la-guerre-1940-1944

La suite sur le site "Initiative communiste" :

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18 juillet 2019 4 18 /07 /juillet /2019 13:51
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