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ACTION COMMUNISTE

 

Nous sommes un mouvement communiste au sens marxiste du terme. Avec ce que cela implique en matière de positions de classe et d'exigences de démocratie vraie. Nous nous inscrivons donc dans les luttes anti-capitalistes et relayons les idées dont elles sont porteuses. Ainsi, nous n'acceptons pas les combinaisont politiciennes venues d'en-haut. Et, très favorables aux coopérations internationales, nous nous opposons résolument à toute constitution européenne.

Nous contacter : action.communiste76@orange.fr>

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Humeur

Chaque semaine, AC attribue un "roquet d'or" à un journaliste qui n'aura pas honoré son métier, que ce soit par sa complaisance politique envers les forces de l'argent, son agressivité corporatiste, son inculture, ou sa bêtise, ou les quatre à la fois.

Cette semaine, sur le conseil avisé de la section bruxelloise d'Action communiste, le Roquet d'Or est attribué  à Thierry Steiner pour la vulgarité insultante de son commentaire sur les réductions d'effectifs chez Renault : "Renault fait la vidange"...  (lors du 7-10 du 25 juillet).


Vos avis et propositions de nominations sont les bienvenus, tant la tâche est immense... [Toujours préciser la date, le titre de l'émission et le nom du lauréat éventuel].

 

 
30 avril 2015 4 30 /04 /avril /2015 15:12

Depuis trente ans nos acquis sociaux disparaissent les uns après les autres.  Depuis trente ans, les intérêts des salariés sont bradés au patronat par les gouvernements successifs avec l’aide et l’accompagnement de Bruxelles.
A chaque fois le pouvoir, quel qu’il soit, et le patronat, ont nommé « réformes » ce qui était en réalité des « contre-réformes » sociales. A chaque fois le « dialogue social » a porté sur des reculs sociaux.


Le gouvernement Valls-Hollande, solidaire de l'UE : Dialogue social, régression sociale et répression
Valls pratique le dialogue social musclé pour obtenir un « nouvel ordre social »
Pour le dialogue social, M. Valls prévient : «  avec tous les moyens que donne la Constitution, nous continuerons sans relâche à réformer"… Il veut une « loi travail » pour réduire l’assurance chômage.  Il s’attaque aux retraites complémentaires, aux comités d’entreprises, aux CHSCT… Conforté par l’appui de l’électorat de, il poursuit sa politique anti-sociale.
Avec le 49-3 ? Manuel Valls ne l’exclut pas.
Pour “défendre les libertés”, Valls et Hollande promeuvent, comme ailleurs en Europe et comme aux Etats-Unis,  une “loi sur le renseignement” qui autorise sans contrôle la surveillance de chaque citoyen.  Et ils laissent les patrons licencier les militants syndicaux et les municipalités de droite tenter de fermer les Bourses du travail.

L’internationalisme, c’est d’abord de développer les luttes des salariés de chaque nation contre l’ennemi commun: le capitalisme mondialisé et son instrument en Europe : l’UE
En Belgique, au Portugal, en Italie, en Espagne et dans d’autres pays européens, des luttes se développent contre l’austérité et des politiques semblables. L’ennemi commun sont les actionnaires, les multinationales et les banques, bref le Capital et ses intérêts financiers.  Et ce sont aussi les gouvernements qui leur obéissent, la commission de Bruxelles et ses institutions.
Et pourtant les salariés, à l’appel de leurs syndicats, se battent quasi uniquement  contre leur propre gouvernement.  En France contre un gouvernement social-libéral, en Espagne et au Portugal contre un gouvernement de droite, en Belgique contre un gouvernement de droite extrême, raciste et xénophobe.  L’UE et l’euro sont rarement désignés comme responsable…  Ces gouvernements ont néanmoins un point commun : ils valident et appliquent tous l’austérité européenne qu’ils ont accepté conjointement au nom de l’euro.

Il faut oser affronter l’Union Européenne
Les Grecs affrontent Bruxelles et ses institutions depuis de longues années. Ils rejettent la politique austéritaire de la Troïka. La commission de Bruxelles soutenue par les chefs d’état européens avec pour tête de file l’Allemagne combat le gouvernement qu’ils se sont donné. En France Valls-Hollande participent à l’élaboration de toutes les décisions européennes austéritaires qu’ils appliquent ensuite.   Qu’ils se soient abstenus ou qu’ils aient voté Front de gauche, la majorité des Français ont rejeté cette politique. Y compris ceux qui ont voté FN sur fond de désespérance sociale et qui ont ainsi voté pour des partisans de la même austérité : les mairies du FN taillent allègrement dans les budgets sociaux au nom de la « crise » …

Les luttes se heurtent aux diktats de Bruxelles et de ses relais nationaux
Contre cette politique la mobilisation des salariés est essentielle.  Mais aussi, la prise de conscience pour les composantes de la gauche radicale que les institutions européennes et leur modèle économique sont mortifères pour les progrès sociaux et pour les droits de la grande majorité.  Vouloir à tout prix rester dans l’Union européenne, c’est se condamner à négocier sans cesse en recul et à désespérer les classes populaires.

Les syndicats, quasiment tous affiliés à la CES – Confédération syndicale européenne qui soutint le traité constitutionnel européen– réclament une “Europe sociale”.  Ainsi le tract intersyndical pour le 1er Mai  réclame “ une construction européenne fondée sur le progrès social, s’appuyant sur le renforcement du dialogue social et des droits sociaux" sans dénoncer ni les traités à l’origine de ces politiques ni l’absence totale de démocratie dans les prises de décisions européennes : les votes souverains des peuples y sont méprisés.

Or les luttes se heurtent aux diktats européens et au dogme de la “concurrence libre et non faussée”. 

C’est le cas des papeteries Chapelle Darblay en Seine-Maritime, propriété d’une multinationale d’Europe du Nord.  C’est à l’Etat d’intervenir, de proposer des solutions ( études de la filière bois et papier, recyclage…) et d’empêcher que l’importation remplace les productions nationales. Les nationalisations permettraient de faire obstacle à la fuite des productions, des emplois industriels et empêcher la spéculation financière et bancaire. 

C’est le cas de la SNCF qui envisage, en Normandie et dans toute la France, au nom de la rentabilité, de supprimer des dizaines de trains essentiels pour les usagers, notamment les salariés.  Sauver les services publics impliquerait de renationaliser tous les services publics livrés au privé et bradés au nom de la rentabilité : SNCF, Hôpitaux, assurances santé, énergie, eau …

Si nous voulons vraiment avancer dans cette voie, cela  implique une bataille féroce contre l'Union européenne, une bataille que l'Union européenne ne peut accepter de perdre.  Il est donc nécessaire d'en sortir.

Les salariés, la classe ouvrière ne croient plus à l’Europe sociale.
Envisageons donc ensemble qu’il est possible de sortir de l’euro et de l’Union Européenne.  L’austérité en Grèce est plus violente que le serait la sortie de l’euro.  En France le maintien de l’euro à tout prix, la politique austéritaire et l’absence de contrôle de notre monnaie, des importations, des investissement et des ventes d’entreprises industrielles sont dévastatrices pour l’emploi et les salaires. Soyons donc prêts à une sortie de l’euro.  Ne disons pas : c’est impossible. C’est parce que la majorité des partis politiques de la gauche radicale, notamment le Front de gauche, mais aussi les syndicats ( adhérents tous de la très européenne CES) n’envisagent pas cette rupture que l'UE et les gouvernements européens soutien de Bruxelles  se sentent forts et utilisent tous les moyens contre les salariés et les peuples.

Il faut en finir avec la dictature de l’Union européenne.
Osons la confrontation et disons le haut et fort dans les assemblées d’élus, dans les partis politiques, dans les syndicats : nous sommes prêts à nous battre contre l’Union européenne et à la quitter pour construire une autre société.
Vouloir à tout prix s’accrocher à cette Union européenne, c’est se condamner aux reculs sociaux sans fin, à la disparition de nos services publics et au contrôle sans limite de nos productions, de notre économie par le capitalisme mondialisé.
Ayons pour objectif de reconquérir notre souveraineté contre l’Union européenne.   Exigeons, avec les Belges, avec les Grecs, les Espagnols, les Portugais … que nos gouvernements fassent passer les droits et exigences de leurs propres peuples avant les décisions bruxelloises.
C’est de cette perspective politique qu’ont besoin les salariés pour se battre.  Pour faire grève, pour se mobiliser, il faut une perspective politique, il faut espérer gagner.

C’est pour cela qu’Action communiste appelle à participer le 30 Mai 2015, à Paris, à la manifestation pour le 10ème anniversaire du NON au traité constitutionnel pour réclamer la sortie de l’euro, de l’UE et de l’OTAN pour construire, si le peuple français en décide ainsi, et en solidarité avec les autres peuples européens, une société débarrassée des diktats du capitalisme et de l’impérialisme.
Avec pour objectif de construire un front populaire, patriotique et antifasciste, pour la reconquête de la souveraineté nationale.

 

Action Communiste
 

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30 avril 2015 4 30 /04 /avril /2015 14:09
Le “conuco” vénézuélien : réinventer le rapport à la terre

manosconuco

Le conuco vénézuélien est une variante du système traditionnel de production d’aliments en Amérique Latine. Basé sur le travail communautaire, la culture rotative et associé au troc. C’est la souveraineté alimentaire avant la lettre. Celle de la “milpa” en Amérique centrale, de la “chacra” au Pérou. C’est le conuco que les propriétaires coloniaux concédaient aux indigènes pour qu’ils puissent reproduire leur force de travail aux marges du “latifundio”.

La décroissance de l’agriculture vénézuélienne commença vers 1914 avec la culture du pétrole, sous la domination des États-Unis, jusqu’à ce que le capitalisme finisse par chasser vers les misérables barrios urbains la plupart des paysans, dépossédés de leurs moyens de subsistance. C’est la naissance d’une structure économique et sociale “rentière” et importatrice, qui se déclinera en populismes et clientélisme politiques, et qui étouffera le projet d’une nation agricole productive productive. Avec le sur-dimensionnement urbain comme centre d’hyper-consommation, la campagne vénézuélienne est devenue dans l’imaginaire le “monte y culebra” archaïque, régressif, méprisable.

Malgré les efforts de redistribution à travers la Loi des Terres que promulgua Hugo Chavez en 2001 (et qui fut une des causes du coup d’État manqué contre lui, en avril 2002), une grande partie de la terre cultivable reste aux mains des terratenientes, les grands propriétaires. La faible productivité de l’immense potentiel s’observe à l’œil nu quand on parcourt le pays. Or, cette Loi des Terres avait également déclaré le conuco comme “patrimoine productif”. “L’exécutif national, dit la loi, promouvra les techniques ancestrales de culture et de contrôle écologique du conuco, reconnu comme source de biodiversité agraire”. C’est dans ce but que le président Chavez signa des accords avec les spécialistes cubains pour qu’ils forment les acteurs locaux de projets d’agriculture urbaine. Comme le répète le Mouvement des Travailleurs Sans Terre dans sa revendication d’une réforme agraire au Brésil, c’est sur l’agriculture familiale que repose la production de 80 % d’une nourriture (saine) et Cuba, avec ses 400 000 exploitations agricoles urbaines qui produisent 1,5 millions de tonnes de légumes, sans pesticides et sans engrais chimiques, a démontré que cette méthode permet de se rapprocher de la souveraineté alimentaire (1).

Dix ans plus tard ce thème devient plus stratégique encore. La déstabilisation contre le gouvernement bolivarien est passée à la phase économique. Le secteur de l’alimentation (de la production à la distribution) étant resté à 80 % aux mains du secteur privé (comme l’économie en général), la solution aux pénuries passe plus que jamais par un retour à des stratégies de souveraineté alimentaire, comme l’intensification du traditionnel conuco.conuco3

Il faut pour surmonter tout cela une transformation culturelle : notamment chez les fonctionnaires d’État qui tendent à préférer les macro-projets d’une agro-industrie associée aux pesticides. Mais le travail de fond commence dans les écoles et dans les médias. Le Président Nicolas Maduro a insisté sur la création dans les écoles de petites unités productives pour que les enfants puissent produire une partie de leur alimentation et surtout, comme l’explique José Roberto Duque, “pour qu’ils apprennent que le lait et les oeufs ne sont pas des choses que produit une machine et dont les propriétaires sont les supermarchés et les petits commerces, et que produire des aliments, soigner des animaux n‘est pas une activité sale ou contraire aux aspirations individuelles, mais quelque chose d’important et de nécessaire. Et que cela peut être une activité saine et récréative. Un travail familial et collectif, pour résoudre ensemble ce qui dans le règne du capital ne peut être résolu qu’individuellement, avec de l’argent.

Thierry Deronne, Caracas, mai 2015

Photo : Gustavo Lagarde

Note : 

(1) Lire « Comment les Cubains ont converti leur île à l’agriculture biologique », par Frédérique Basset, http://www.bastamag.net/Comment-les-cubains-ont-converti-leur-ile-au-bio

URL de cet article : http://wp.me/p2ahp2-1XO

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30 avril 2015 4 30 /04 /avril /2015 09:55
1er Mai 2015 : pour une autre répartition des richesses.
lundi 27 avril 2015
par  Rouges Vifs 13

 

 

La réalité des politiques d’austérité en France sous le joug de l’Union Européenne, c’est plus de précarité, plus d’inégalités, plus de chômage et plus de misère.
Pourtant le gouvernement socialiste offre 317 milliards d’€ aux patrons, banquiers et autres actionnaires qui s’en rien faire n’en finissent pas de se remplir les poches.
Nous devons dénoncer cette politique suicidaire imposée par Bruxelles et revendiquer que cet argent soit mis au service de l’emploi, du développement de l’industrie, des salaires et des services publics.

À MARSEILLE rendez-vous à 10 H Place de la Joliette.

Rouges Vifs 13

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15 avril 2015 3 15 /04 /avril /2015 13:27

Démocratie

Lu sur le site Contre la cour

siege_vide_Assemblee_nationaleDemain, mercredi 15 avril, le nouveau programme de stabilité de la France (2015-2018) sera présenté en Conseil des ministres. S’en suivra une audition de Christian Eckert, secrétaire d’État au Budget, devant les Commissions des finances de l’Assemblée nationale et du Sénat.

Cette présentation intervient quelques jours seulement avant la suspension de séance dans les deux assemblées, le 22 avril prochain.

Le Programme sera ainsi transmis à la Commission européenne sans avoir fait l’objet d’un débat ni d’un vote en séance publique.

Pourtant, depuis 2011, une disposition légale oblige le gouvernement à transmettre le programme au Parlement, ainsi qu’à y organiser un débat et un vote.

En 2013 et 2014, le Sénat, qui ne rassemble pas une majorité de parlementaires soutenant le gouvernement, avait déjà était privé de vote.

Retour sur cette disposition légale non respectée

Depuis un amendement introduit par la Commission des finances du Sénat à la loi de programmation des finances publiques 2011-2014 (adoptée en décembre 2010), le gouvernement est tenu d’adresser au Parlement « au moins deux semaines avant sa transmission à la Commission européenne […] le projet de programme de stabilité ». Il était également prévu que le Parlement débatte de ce projet et se prononce par un vote.
Ainsi, en 2011, le Programme de stabilité a été pour la première fois débattu devant le Sénat.

[ ... ]  Lire la suite ici

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1 février 2015 7 01 /02 /février /2015 17:45

Semel Maki

Article AC pour http://www.solidarite-internationale-pcf.fr/

 

Ce 22 janvier, le Parti communiste moteur du rassemblement Hadash et les partis arabes ont signé un accord historique: il y aura une liste unitaire anti-sioniste, elle aura pour mission de réaliser le score maximal pour marginaliser l'extrême-droite israélienne.

 

L'heure est grave pour les citoyens arabo-palestiniens en Israël. L'aile la plus dure du sionisme, accueillie en pilier de l'anti-terrorisme à Paris il y a 3 semaines, tente un coup de force pour les exclure de la vie politique.

Cela passe symboliquement par l'affirmation officielle d'Israel comme « Etat juif » - posant la question d'une citoyenneté de seconde zone pour les non-juifs –, et électoralement aussi par le relèvement du seuil de représentativité électoral de 2 à 3,5 %, soit l'obtention de 4 sièges.

L'extrême-droite israélienne menée par Israel Beitenou et son leader Avigdor Liberman, ainsi que le parti néo-libéral de Yair Lapid espérait ainsi exclure du Parlement les partis arabes et le Parti communiste qui, tous deux sur des listes séparés, seraient à la limite du seuil exigé.

 

Devant cette situation périlleuse, les deux camps des forces de progrès opposées au sionisme ont dépassé leurs désaccords programmatiques, leurs divergences idéologiques et ont décidé de former une liste unie qui se présentera aux élections générales de mars 2015.

Les parti arabes Ta'al et Ra'am ainsi que le Parti communiste avec son front unitaire Hadash porteront donc une liste unitaire, les négociations pour la composition de la liste ayant connu une issue heureuse.

 

Mais Aymen Odeh du Hadash, qui sera numéro un sur la liste, précise les intentions : « La droite se qualifie de « camp national », Herzog et Livni forme le « camp sioniste » et nous avons mis en place le camp démocratique.

Les Arabes constituent une grande partie de la population du pays et nous allons peser de tout notre poids dans les prochaines élections pour s'assurer que la droite ne reviendra pas au pouvoir ».

La tête de liste communiste précise : « Nous nous opposons à l'approche qui veut mettre les Arabes contre les Juifs ou les Juifs contre les arabes. Notre liste, qui est composée à la fois de Juifs et d'Arabes, n'est pas contre la société israélienne, elle se bat pour la société israélienne ».

 

Et cette liste unitaire juive-arabe, communiste-nationaliste pourrait bien créer la surprise. Alors que le taux de participation des Arabo-palestiniens était de 56 % en 2013, il pourrait approcher les 70 % cette fois-ci.

Plus concrètement, une chute de l'extrême-droite raciste de Liberman – trempée dans des affaires de corruption – est attendue, puisque les sondages lui donnent 6 sièges, la moitié de ce qu'elle a maintenant.

Par contre, la liste communiste-arabe obtiendrait entre 12 et 17 sièges, dépassant les 10 % d'intentions de vote. Ce serait une première historique.

 

Tout notre soutien et tous nos espoirs vont évidemment à nos camarades juifs et arabes en Israël qui mènent un combat difficile dans une société de plus en plus pénétrée d'esprit et de pratiques coloniales.

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17 janvier 2015 6 17 /01 /janvier /2015 16:27
Lu sur El Diablo

UJRE-01

Communiqué

INACCEPTABLE INGÉRENCE

 

Après les assassinats dirigés contre la liberté d’expression à Charlie Hebdo, après les assassinats antisémites de l’hyper cacher de la porte de Vincennes à Paris, la journée du 11 janvier 2015 a été un moment de sursaut national, de protestation et de solidarité, ce dont l’Union des Juifs pour la Résistance et l’Entraide (UJRE) ne peut que se réjouir.

 

C’est ce moment qu’a choisi le Premier ministre israélien, présent à Paris, pour appeler les juifs de France à rejoindre Israël. En leur proposant ainsi de déserter le combat pour les libertés et la démocratie en France, ce dirigeant, responsable encore tout récemment de milliers de morts civils dans la bande de Gaza, a pratiqué une inacceptable ingérence dans les affaires françaises.

 

Rappelons que depuis que la Révolution de 1789 a permis aux juifs d’accéder à la citoyenneté, ils ont toujours bénéficié des progrès de la démocratie. Quand celle-ci était compromise, ils ont su la défendre, comme ce fut le cas dès 1939, puis sous Pétain.

 

L’UJRE s’élève avec force contre les propos de Benjamin Netanyahou.

 

C’est en France que l’UJRE est résolue à mener le combat pour les valeurs démocratiques, la laïcité, le progrès social et l’émancipation de tous les peuples.

 

UJRE

Paris, le 14 décembre 2015

 

reçu sur messagerie el diablo

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19 décembre 2014 5 19 /12 /décembre /2014 17:09



Traduction MA pour http://www.solidarite-internationale-pcf.fr/



Mes chers compatriotes,



Depuis mon élection en tant que Président des conseils d’état et des ministres, j’ai réitéré, à maintes reprises, notre disposition à entretenir avec le gouvernement étasunien, un dialogue respectueux, reposant sur une souveraineté mutuellement reconnue, pour aborder réciproquement les thèmes les plus divers, sans porter atteinte ni à l'indépendance nationale ni à l’autodétermination de notre peuple.

 

Il s’agit d’une position qui a été exprimée au gouvernement des Etats-unis, en public et en privé, par le camarade Fidel, tout au long de notre grand combat, avec l'idée d'entamer des discussions et régler nos désaccords par la voie des négociations, sans renoncer à un seul de nos principes.

L’héroïque peuple cubain a démontré, face aux grands périls, les agressions, adversités et sacrifices, qu’il est et saura rester fidèle à ses idéaux d’indépendance et de justice sociale. Au cours de ces 56 années de Révolution, nous sommes restés unis et nous avons gardé une profonde loyauté pour ceux qui sont tombés en défendant ces principes depuis le début de nos guerres d’indépendance en 1868.

 

Maintenant, nous sommes en train d'oeuvrer, malgré les difficultés, à l’actualisation de notre modèle économique pour bâtir un socialiste prospère et durable.

A la suite d’un dialogue au plus niveau, y compris d'un entretien téléphonique que j’ai eu hier avec le Président Barack Obama, nous avons pu avancer dans le résolution de certaines questions de première ordre pour les deux nations.

 

Comme Fidel l’avait promis, en juin 2001, lorsqu’il a dit, je cite : « Ils reviendront ! », aujourd’hui, ils reviennent dans notre patrie, Gerardo, Ramón et Antonio.

L’immense joie de leurs proches et de tout un peuple mobilisé inlassablement vers cet objectif, s’étend aux centaines de comités et groupes de solidarité, gouvernements, parlements, organisations, institutions et personnalités qui pendant 16 ans se sont battus et donné corps et âme pour obtenir leur libération. Nous leurs exprimons, à tous, notre gratitude la plus profonde.

 

Cette décision du Président Obama, mérite le respect et la reconnaissance de notre peuple.

Je tiens à remercier et reconnaître le soutien du Vatican, et tout particulièrement du Pape François, en vue de l’amélioration des relations entre Cuba et les Etats-unis. Nous remercions également le gouvernement du Canada qui a facilité la réalisation du dialogue, au plus haut niveau, entre les deux pays.

 

A notre tour, nous avons décidé de libérer et de renvoyer aux États-Unis, un espion d’origine cubaine qui était au service de ce pays. D’autre part, pour des raisons humanitaires, aujourd’hui, nous avons renvoyé dans son pays, le citoyen nord-américain Alan Gross.

De façon unilatérale, car telle est notre pratique, et qu'elle est conforme à nos lois, certains prisonniers qui intéressaient le gouvernement des Etats-unis ont connu des remises de peine, d'autres leur libération.

 

De même, nous avons convenu de la reprise de relations diplomatiques.

Ceci ne veut pas dire que l’essentiel soit réglé. Le blocus économique, commercial et financier nous causant d'énormes préjudices humains et économiques doit cesser.

Bien que les mesures du blocus soient devenues loi, le Président des États-Unis peut modifier leur application en vertu de ses compétences exécutives.

Nous proposons au gouvernement étasunien l'adoption de mesures mutuelles en vue de l’amélioration du climat bilatéral et de l’avancée vers la normalisation des liens entre nos deux pays, conformément aux principes du droit international et à la charte des Nations unies.

Cuba réitère sa disposition à maintenir la coopération dans les organismes multilatéraux, comme l’Organisation de Nations unies.

 

Tout en reconnaissant que nous avons de profonds désaccords, principalement sur la souveraineté nationale, la démocratie, les droits de l’homme et la politique extérieure, je confirme notre volonté de dialoguer sur tous ces sujets.

J’invite le gouvernement des États-Unis à surmonter les obstacles qui empêchent ou restreignent les liens entre nos peuples, nos familles et les citoyens des deux pays, en particulier, en ce qui concerne les voyages, le service postal direct et les télécommunications.

Les progrès atteints lors de nos échanges montrent qu’il est possible de résoudre beaucoup de problèmes. Comme que nous l’avons répété, il nous faut apprendre l’art de coexister, d’une façon civilisée, avec nos désaccords

 

Nous aurons l'occasion de reparler de toutes ces questions ultrérieurement

Je vous remercie beaucoup

Raul Castro, président de l'Etat cubain

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6 juin 2014 5 06 /06 /juin /2014 01:47
Le débarquement du 6 juin 1944 du mythe d’aujourd’hui à la réalité historique
Par Annie Lacroix-Riz, historienne
 
Le triomphe du mythe de la libération américaine de l’Europe

En juin 2004, lors du 60e anniversaire (et premier décennal célébré au XXIe siècle) du « débarquement allié » en Normandie, à la question « Quelle est, selon vous, la nation qui a le plus contribué à la défaite de l’Allemagne » l’Ifop afficha une réponse strictement inverse de celle collectée en mai 1945 : soit respectivement pour les États-Unis, 58 et 20%, et pour l’URSS, 20 et 57% [1]. Du printemps à l’été 2004 avait été martelé que les soldats américains avaient, du 6 juin 1944 au 8 mai 1945, sillonné l’Europe « occidentale » pour lui rendre l’indépendance et la liberté que lui avait ravies l’occupant allemand et que menaçait l’avancée de l’armée rouge vers l’Ouest. Du rôle de l’URSS, victime de cette « très spectaculaire [inversion des pourcentages] avec le temps » [2], il ne fut pas question. Le (70e) cru 2014 promet pire sur la présentation respective des « Alliés » de Deuxième Guerre mondiale, sur fond d’invectives contre l’annexionnisme russe en Ukraine et ailleurs [3].

La légende a progressé avec l’expansion américaine sur le continent européen planifiée à Washington depuis 1942 et mise en œuvre avec l’aide du Vatican, tuteur des zones catholiques et administrateur, avant, pendant et après la Deuxième Guerre mondiale de la « sphère d’influence “occidentale” » [4]. Conduite en compagnie de et en concurrence avec la RFA (puis l’Allemagne réunifiée), cette poussée vers l’Est a pris un rythme effréné depuis la « chute du Mur de Berlin » (1989) : elle a pulvérisé les « buts de guerre » que Moscou avait revendiqués en juillet 1941 et atteints en 1944 (récupération du territoire de 1939-1940) et 1945 (acquisition d’une sphère d’influence recouvrant l’ancien « cordon sanitaire » d’Europe centrale et orientale, vieille voie germanique d’invasion de la Russie) [5]. Le projet américain avançait si vite qu’Armand Bérard, diplomate en poste à Vichy et, après la Libération, conseiller d’ambassade à Washington (décembre 1944) puis à Bonn (août 1949), prédit en février 1952 : « les collaborateurs du Chancelier [Adenauer] considèrent en général que le jour où l’Amérique sera en mesure de mettre en ligne une force supérieure, l’URSS se prêtera à un règlement dans lequel elle abandonnera les territoires d’Europe Centrale et Orientale qu’elle domine actuellement. » [6] Les prémonitions, alors effarantes, de Bérard-Cassandre, sont en mai-juin 2014 dépassées : l’ancienne URSS, réduite à la Russie depuis 1991, est menacée à sa porte ukrainienne.

L’hégémonie idéologique « occidentale » accompagnant ce Drang nach Osten a été secondée par le temps écoulé depuis la Deuxième Guerre mondiale. Avant la Débâcle, « l’opinion française » s’était fait « dindonn[er] par les campagnes “idéologiques” » transformant l’URSS en loup et le Reich en agneau. La grande presse, propriété du capital financier, l’avait persuadée que l’abandon de l’alliée tchécoslovaque lui vaudrait préservation durable de la paix. « Une telle annexion sera et ne peut être qu’une préface à une guerre qui deviendra inévitable, et au bout des horreurs de laquelle la France courra le plus grand risque de connaître la défaite, le démembrement et la vassalisation de ce qui subsistera du territoire national comme État en apparence indépendant », avait averti, deux semaines avant Munich, une autre Cassandre du haut État-major de l’armée [7]. Trompée et trahie par ses élites, « la France » connut le destin prévu mais ses ouvriers et employés, subissant 50% de baisse des salaires réels et perdant 10-12 kg entre 1940 et 1944, se laissèrent moins « dindonn[er] par les campagnes “idéologiques” ».

Ils perçurent certes les réalités militaires plus tard que « les milieux bien informés », mais, en nombre croissant au fil des mois, ils suivirent sur les atlas ou les cartes de la presse collaborationniste l’évolution du « front de l’Est ». Ils comprirent que l’URSS, qui réclamait en vain depuis juillet 1941 l’ouverture, à l’Ouest, d’un « second front » allégeant son martyre, portait seule le poids de la guerre. L’« enthousiasme » que suscita en eux la nouvelle du débarquement anglo-américain en Afrique du Nord (8 novembre 1942) était « éteint » au printemps suivant : « Aujourd’hui tous les espoirs sont tournés vers la Russie dont les succès remplissent de joie la population tout entière […] Toute propagande du parti communiste est devenue inutile […] la comparaison trop facile entre l’inaction inexplicable des uns et l’héroïque activité des autres prépare des jours pénibles à ceux qui s’inquiètent du péril bolchevique », trancha un rapport d’avril 1943 destiné au BCRA gaulliste [8].

Si duper les générations qui avaient conservé le souvenir du conflit était délicat, l’exercice est aujourd’hui devenu aisé. À la disparition progressive de ses témoins et acteurs s’est ajouté l’effondrement du mouvement ouvrier radical. Le PCF, « parti des fusillés », a longtemps informé largement, bien au-delà de ses rangs, sur les réalités de cette guerre. Ce qui en demeure en traite moins volontiers dans sa presse, elle-même en voie de disparition, voire bat sa coulpe sur le passé « stalinien » contemporain de sa Résistance. L’idéologie dominante, débarrassée d’un sérieux obstacle, a conquis l’hégémonie sur ce terrain comme sur les autres. La sphère académique n’oppose plus rien (voire s’associe) à l’intoxication déchaînée dans la presse écrite et audiovisuelle ou le cinéma [9]. Or, les préparatifs et objectifs du 6 juin 1944 ne sont éclairés ni par le film Il faut sauver le soldat Ryan ni par le long documentaire Apocalypselire la suite

 

Lu sur le site "lafauteàdiderot"

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