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ACTION COMMUNISTE

 

Nous sommes un mouvement communiste au sens marxiste du terme. Avec ce que cela implique en matière de positions de classe et d'exigences de démocratie vraie. Nous nous inscrivons donc dans les luttes anti-capitalistes et relayons les idées dont elles sont porteuses. Ainsi, nous n'acceptons pas les combinaisont politiciennes venues d'en-haut. Et, très favorables aux coopérations internationales, nous nous opposons résolument à toute constitution européenne.

Nous contacter : action.communiste76@orange.fr>

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Humeur

Chaque semaine, AC attribue un "roquet d'or" à un journaliste qui n'aura pas honoré son métier, que ce soit par sa complaisance politique envers les forces de l'argent, son agressivité corporatiste, son inculture, ou sa bêtise, ou les quatre à la fois.

Cette semaine, sur le conseil avisé de la section bruxelloise d'Action communiste, le Roquet d'Or est attribué  à Thierry Steiner pour la vulgarité insultante de son commentaire sur les réductions d'effectifs chez Renault : "Renault fait la vidange"...  (lors du 7-10 du 25 juillet).


Vos avis et propositions de nominations sont les bienvenus, tant la tâche est immense... [Toujours préciser la date, le titre de l'émission et le nom du lauréat éventuel].

 

 
25 mai 2015 1 25 /05 /mai /2015 14:45
Espagne, première approche ou ... Sourire à Madrid .

Publié le 25 Mai 2015

il est des lundi matins

la lumière est plus pure

Espagne, première approche ou ... Sourire à Madrid .


Comme pour la Grèce, d'abord se féliciter de voir la droite ici héritière du franquisme (un peu comme si le f-haine était une des composantes décisives de l'UMP) prendre une baffe mémorable et de voir le PS local se faire botter le cul.

Honneur aux Espagnols qui, certes par procuration, nous permettent cette joie que nos incrustés dans les alliances politicardes ici, les communautarismes de chapelle là, ont interdit au peuple français.

Une image forte, ici, le quotidien de déférence qui titrait il y a huit jours sur son édition.fr du matin "La surprise de Cameron" renvoie dans les sous-titres les élections espagnoles.

Pour le Monde , à en croire la taille des caractères, que la Grande-Bretagne reste à droite serait un évènement majeur, que Madrid soit arrachée aux héritiers de Franco une maladie honteuse à soustraire des regards.

Le Figaro se console comme il peut : "La droite reste en tête au niveau national mais sans dégager de majorité absolue dans les territoires où se sont déroulées, ce dimanche, les élections municipales et régionales."

L'Huma titre sur la victoire de Podemos à Madrid et Barcelone, mais reste timide sur la condamnation sans appel par le peuple espagnol de sa social-démocratie eurocratisée. Cela pourrait ici donner des idées.

Quant à Libé pas un mot dans son titre sur la chute du PSOE (-800 000 voix) qui ne se tient en place que parce que le PP chute plus que lui.

L'intérêt de ce qui se construit en Espagne -- mais aussi peut-être des limites qu'il appartient d'abord aux Espagnols de mesurer et si besoin fortifier en terme d'organisation -- ce sont les bases populaires du rassemblement, ses objectifs contre la spéculation foncière, contre les affairistes et les scandales financiers, pour l'emploi et la protection sociale (dont les retraites) autant de sujets qui interdisent récupération à l'extrême droite et qui s'ancrent dans les exigences populaires en combattant les choix économiques, idéologique et politiques de l'UE. Il lui faut maintenant se construire son projet alternatif, se l'inventer sans modèle d'importation tous faillis.

Le peuple espagnol dispose-t-il des outils politiques pour construire cette alternative que portent les résultats ? Pas évident. Mais de même que pour la Grèce, être observateur éventuellement porter appréciation, interdit de se poser en donneur de leçon (d'autant plus que le mouvement social en France n'a pas de son côté fourni d'effort marquant pour s'affranchir des forces institutionnelles qui veulent le contenir dans les structures de l'UE ou le faire dériver vers des modèles de type franquiste que les Espagnols à leur façon sont en train de rejeter.

Donc se réjouir de voir une nouvelle génération pointer rejetant l'héritage franquiste et celui des forces qui se sont acclimatées au régime mis en place pour sa succession.

Souhait personnel de Canaille le Rouge, mais qui ne lui appartient pas pour sa concrétisation, voir maintenant l'Espagne poursuivre l'écriture de son avenir avec l'encre Violette qui manque toujours à ses couleurs Jaune et Rouge.

C'est qu'en France depuis 80 ans on a l'Espagne au cœur et pour qui depuis des lustres fréquente régulièrement le 94 rue JP Timbaut, cela à du sens…profond.

Rédigé par Canaille Lerouge

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commentaires

D
Cher camarade,<br /> <br /> Je ne me mêlerai pas du débat interne au PCF, ce qu'écrit l'Humanité ou ce qu'elle n'écrit pas ma paraît un épiphénomène.<br /> Mais le texte est assis sur une erreur fondamentale : la social-démocratie n'a pas reculé, elle a changé de figure. Nous sommes dans l'alternance et la démocratie bourgeoise actuelle ne permettrait à aucune force réellement révolutionnaire de progresser électoralement aussi nettement. Il n'est qu'à observer les résultats du seul véritable parti révolutionnaire qui pèse en Union européenne, le KKE.<br /> Podemos est un ramassis de sociaux démocrates ; ils feront comme leurs potes de Syriza si ils arrivent au pouvoir pour gérer honnêtement les affaires du Capital. En une semaine, ils lâcheront sur tout ce qu'ils ont promis. Ce n'est pas par mes élections que les choses changeront et que le régime capitaliste prendra du plomb dans l'aile. Lampedusa l'a écrit dans le Guépard, définissant à l'avance ce que les Syriza/Podemos/die Linke/PCF/FDG et cie feraient : "Il faut que tout change pour que rien ne change".<br /> Dommage, d'habitude j'aime bien lire tes chroniques et tes écrits.<br /> <br /> Dariokhos
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A
J'ajoute que bien sûr, l'objectif de la bourgeoisie c'est l'alternance et "changer pour que rien ne change". Oui la social-démocratie change de figure. Elle est aujourd'hui en Europe la seconde droite. Ce qui est bien ennuyeux pour l'alternance chère à la bourgeoisie car du coup elle n'est plus crédible comme force alternative. Alors bien sûr la bourgeoisie espère que Syriza et Podemos seront la social-démocratie de demain, celle qui fera que rien ne change. Mais honnêtement, rien n'est encore gagné et c'est pour ça que la bourgeoisie européenne était vent debout contre Syriza et un peu inquiète aujourd'hui devant le succcès de Podemos. YG.
A
Syriza n'est pas ma tasse de thé. Mais leur peuple les pousse et ils seront peut-être obligés de faire ce qu'ils ne voulaient pas faire car l'UE ne veut pas céder. Ce serait un trop mauvais exemple pour les autres pays européens. <br /> Je ne suis pas Grecque. Mais ce que fait le KKE avec les mouvements de masse et le PAME force Syriza à affronter l'UE. Et ça c'est une bonne chose. Et Syriza n'est pas monolithique. Il y a des militants qui sont pour la sortie de l'euro et surtout beaucoup, et pas des moindres, qui n'entendent pas renier leurs promesses. De ça aussi Tsipras doit tenir compte.<br /> <br /> Podemos, je m'en méfie encore plus que de Syriza. Mais l'un et l'autre ont gagné une bataille contre la politique austéritaire européenne.<br /> L'UE est un outil au service du Capital. Elle s'apprête à signer le traité transatlantique qui nous livrera pieds et poings liés -- si nous laissons faire - aux multinationales. <br /> <br /> Alors, qu'elle soit en difficulté en Grèce et en Espagne me réjouit au plus haut point. Et se battre contre l'UE, c'est se battre contre le capitalisme mondialisé, c'est-à-dire l'organisation capitaliste d'aujourd'hui. Même si pour aller jusqu'au bout, ces partis devront bien affronter l'UE, sortir de l'euro, et sortir de l'UE pour construire une société socialiste qui reste encore, pour chaque pays, à inventer, et à pratiquer avec les autres pays des échanges équitables et mutuellement avantageux.<br /> Ce qui m'intéresse dans ce qui se passe en Grèce et en Espagne, c'est que les forces en mouvement, dans les faits, se confrontent aux européistes et à leur politique de la "concurrence libre et non faussée" et qu'ils démontrent qu'on ne peut pas faire l'alliance avec ces derniers ( Rappelons-nous Moscovici disant aux Grecs qu'il ne fallait pas voter pour Syriza ) ... Après ça, comment peut-on imaginer une seconde que le PS est un parti de gauche ?<br /> <br /> Les chroniques et écrits sont souvent des reprises de blogs amis. Parfois nous écrivons aussi des commentaires et des articles.<br /> <br /> YG.

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