"La marche forcée vers la privatisation des services publics depuis bientôt trente ans a signé la fin des investissements, la hausse des prix, la dégradation des prestations. Les effectifs ont drastiquement baissé et les conditions de travail se sont détériorées… Décryptage. " Humanité;
Extraits et l'article intégral ci-dessous sur Humanité.fr.
Les menteurs
Paul Quilès, ministre socialiste, disait à propos de France Télécom en 1990 : « Le service public est notre bien commun, tout idée de privatisation est totalement étrangère à ma démarche et celle du premier ministre. »
Nicolas Sarkozy, promettait en 2004 qu’« EDF-GDF ne sera pas privatisé »
Christine Lagarde jurait en juillet 2008 que « La Poste restera, et ce n’est pas négociable, une entreprise publique ».
Commentaires - Il manque dans l'article publié par l'Humanité une analyse de taille : le rôle de la commission de Bruxelles dans ces privatisations comme celle de la SNCF que s'efforcent de dissimuler le gouvernement Philippe et sa ministre des transports. "Cachez cette UE que nous ne saurions voir" semblent dire tous les acteurs du conflit.
Qui a donc intérêt à masquer les responsabilités des traités européens successifs, des recommandations de l'UE ? Certainement pas les cheminots, ni les fonctionnaires, ni les salariés de plus en plus précarisés et victimes de la Loi Travail.
E. Macron, candidat à la présidentielle, défendait bec et ongles toute la politique de Bruxelles. Sa liste aux européennes sera sur une ligne ultra-libérale et ultra-européiste. La droite a pareillement mis en oeuvre les privatisations, les contre-réformes des retraites, de la sécurité sociale. La seconde droite, le PS, qui a son représentant à la commission avec P. Moscovici a poursuivi ... Et en même temps, le président de la commission et les conseils européens sont complètement partie prenante, inspirateurs des politiques de privatisations et de libéralisation des services publics en France. Tous ceux-là promeuvent le dogme de "concurrence libre et non faussée" qui guident toutes les politiques européennes. Les 4 paquets ferroviaires qui depuis 1991 dictent les contre-réformes de la SNCF en sont le fruit.
Il ne suffit pas de dénoncer la logique financière et libérale à l'oeuvre. Pourquoi donc protéger les responsables européens et les institutions qui servent cette logique ? A la veille des élections européennes, c'est ce qu'ils espèrent. D'ailleurs, ils se taisent. Profil bas. Mrs Juncker et Moscovici se font transparents. De l'UE et de la commission, pas question. Ce n'est pas à nous de les aider. Au contraire. Mettons les en lumière. Nommons les et accusons les, tous! Sinon on assistera à une politique de vaste blanchiment de l'UE et de la commission ... qui pourra impunément poursuivre sa politique au service des multinationales.
Yvette Genestal