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ACTION COMMUNISTE

 

Nous sommes un mouvement communiste au sens marxiste du terme. Avec ce que cela implique en matière de positions de classe et d'exigences de démocratie vraie. Nous nous inscrivons donc dans les luttes anti-capitalistes et relayons les idées dont elles sont porteuses. Ainsi, nous n'acceptons pas les combinaisont politiciennes venues d'en-haut. Et, très favorables aux coopérations internationales, nous nous opposons résolument à toute constitution européenne.

Nous contacter : action.communiste76@orange.fr>

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Humeur

Chaque semaine, AC attribue un "roquet d'or" à un journaliste qui n'aura pas honoré son métier, que ce soit par sa complaisance politique envers les forces de l'argent, son agressivité corporatiste, son inculture, ou sa bêtise, ou les quatre à la fois.

Cette semaine, sur le conseil avisé de la section bruxelloise d'Action communiste, le Roquet d'Or est attribué  à Thierry Steiner pour la vulgarité insultante de son commentaire sur les réductions d'effectifs chez Renault : "Renault fait la vidange"...  (lors du 7-10 du 25 juillet).


Vos avis et propositions de nominations sont les bienvenus, tant la tâche est immense... [Toujours préciser la date, le titre de l'émission et le nom du lauréat éventuel].

 

 
22 janvier 2016 5 22 /01 /janvier /2016 18:15

Lu sur le site de la CGT

4 février - Pour les droits et défense des libertés individuelles et collectives

Le 4 février 2016 la CGT appelle à une grande journée de mobilisation et de grève avec des initiatives sur l’ensemble du territoire.

A Paris, à 11h, se tiendra un rassemblement place du Trocadéro avec prise de parole, concerts et animations

- Pétition en pdf "Nous sommes tous des Goodyear !"
- Tract en pdf "Relaxe pour les 8 syndicalistes de Goodyear"
- Article : L’appel des Goodyear et leurs soutiens

- Signez la pétition de la CGT GOODYEAR AMIENS NORD

- Signez l’appel pour la relaxe des huit de Goodyear

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22 janvier 2016 5 22 /01 /janvier /2016 15:17
Grève suivie et blocus hier à l’entrée de la centrale de Civaux
Publié le 22/01/2016 sur Solidarité ouvrière

La Nouvelle République, 22 janvier 2016 :

Lancé mercredi soir par la CGT, le blocage de l’accès au site de la centrale nucléaire de Civaux était total hier matin. Le mouvement national, à l’appel de la CGT, a été bien suivi avec plus 50 % de grévistes selon les syndicats, un peu moins selon la direction, sur un effectif d’environ 600 salariés.

Jean-Luc Daganaud, délégué syndical CGT CNPE de Civaux et Franck Théraud, secrétaire CGT ont pris la parole pour détailler les revendications aux agents : ils s’opposent « aux concessions faites par le gouvernement à Bruxelles à savoir la privatisation des barrages hydroélectriques et à la fermeture non justifiée de centrales de production. La hausse du prix de l’électricité dans les 5 ans. La baisse des effectifs de 5 % et la réduction des budgets de la sous-traitance sont également au programme. »

 

Le piquet de grève a été levé en fin de matinée en attente du résultat du CCE national extraordinaire. L’accès à la centrale a été libéré en début d’après-midi.

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22 janvier 2016 5 22 /01 /janvier /2016 14:02
Mouvement social au port de Rouen. Pneus et palettes brûlés, et préavis de grève

Des salariés du Grand port maritime de Rouen (Seine-Maritime) ont manifesté leur colère, jeudi 21 janvier 2016, à la suite d'une réunion avec la direction. Explications.

Mise à jour : 21/01/2016 à 12:14 par Timothée L'Angevin

Lire l'intégralité de l'article sur Normandie-actu

Les salariés ont brûlé dspneus et des palettes devant le siège du Grand Port de Rouen (DR)

Les salariés ont brûlé des pneus et des palettes devant le siège du Grand Port de Rouen (Seine-Maritime), jeudi 21 janvier 2016. (Photo envoyée par un lecteur)

« Tant que la direction ne se remettra pas à table avec les salariés, nous brûlerons des pneus et des palettes tous les jours. » Fabrice Lottin, secrétaire général CGT, avertit le Grand port maritime de Rouen (Seine-Maritime). [...]

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22 janvier 2016 5 22 /01 /janvier /2016 11:03
Isigny-le-Buat Agriculteurs en colère, dans la Manche. Ils déversent du lisier devant la laiterie

Mercredi 13 janvier 2016, vers 21h45, plusieurs éleveurs de bovins ont déversé du gravier, des pneus et du lisier devant l'entreprise Lactalis à Isigny-le-Buat (Manche).

Mise à jour : 14/01/2016 à 18:51 par Alice Labrousse sur Normandie actu

 

La grogne des producteurs de lait est montée à Isigny-le-Buat (Manche). Le prix du lait en est la cause. (Photo @La Gazette de la Manche)

La grogne des producteurs de lait est montée à Isigny-le-Buat (Manche). En cause : le prix du lait. (Photo © La Gazette de la Manche)

Depuis des mois, les agriculteurs n’en peuvent plus. Le prix du lait, trop bas, ne leur permet plus d’avoir un salaire décent, déplorent-ils. Mercredi 13 janvier 2016, vers 21h45, une dizaine d’éleveurs laitiers se sont mobilisés à Isigny-le-Buat, près de Saint-Hilaire-du-Harcouët (Manche), devant l’entreprise Lactalis, indiquent nos confrères de La Gazette de la Manche.

> Lire aussi : Prix du lait en baisse en Normandie. Des agriculteurs vendent… sur Le Bon Coin

Des pneus, du gravier… et du lisier

Les agriculteurs ont décidé de boucher les deux entrées de la société, qui transforme le lait en produits laitiers comme du fromage ou de la crème. Ils y ont déposé, pendant la soirée, des pneus, du gravier et du lisier. Ils ont estimé qu’ils n’avaient pas reçu l’argent promis lors des accords entre les entreprises et l’État, signés en juillet 2015, à l’issue d’un précédent mouvement.

On attend de nos laitiers qu’ils nous versent l’argent promis en juillet, lors des accords signés en présence de l’État, suite au mouvement de colère. Cela représente 10 euros des 1 000 litres. En moyenne sur l’année, pour ce qui me concerne, ça fait à peu près 10 000 euros », a expliqué l’un des agriculteurs mobilisés.

Ces derniers n’excluent pas de nouvelles actions dans les jours ou semaines à venir.

Alice Labrousse
Journaliste pour Normandie Actu 
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22 janvier 2016 5 22 /01 /janvier /2016 10:56

"QU'ON ARRETE LA CRIMINALISATION DE L'ACTION SYNDICALE" ...

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22 janvier 2016 5 22 /01 /janvier /2016 10:34

Cet article est reposté depuis Ça n'empêche pas Nicolas.

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22 janvier 2016 5 22 /01 /janvier /2016 09:33
Nord-Pas de Calais : « Ouvriers révoltés, y en a marre de trinquer ! » .
Publié le 22/01/2016 

La Voix du Nord, 22 janvier 2016 :

Chaude ambiance, ce jeudi matin sous les fenêtres de Xavier Bertrand, le nouveau président de Région. Les syndicats de l’automobile, du ferroviaire et de la sidérurgie lui souhaitent une bonne année à leur manière.

Valérie Létard, vice-présidente de Région, a reçu ce jeudi matin une délégation syndicale porteuse de messages bien sentis et suggérés par une base ouvrière « exaspérée et à cran », représentée par 200 militants chauds comme la braise (blocage de rond-point d’accès au centre ville, pêtards, fumigènes, Internationale, slogans anti patrons et anti actionnaires etc.).

 

Au fond, il fut question d’emploi. De défense des emplois pour Akers à Berlaimont (97 emplois menacés), Areva à Jeumont (150), Vallourec à Saint-Saulve (261) ; inquiétudes sur le rapprochement entre les donneurs d’ordre ferroviaires Bombardier (Crespin) et Alstom (Petite-Forêt) ou sur le recours massif aux intérimaires dans l’automobile (1 200 à Renault Douai). « Il faut arrêter l’hypocrise, explique Ludovic Bouvier, responsable régional de la métallurgie à la CGT. Bertrand s’est fait élire sur l’emploi mais il ne saura pas en créer. Qu’il commence par sauver les postes menacés. On va s’interdire de rien, c’est la lutte qui primera car la situation devient dramatique avec les suicides, les familles déchirées et tous ces gens à la rue ».

Bernard porte une banderole pour Vallourec. « J’étais brûleur, je faisais les tiges de pétrole qui servent à perforer le sol. En 73, à mon embauche, on était 3 260, ils sont moins de 800 aujourd’hui. Ça fait mal vous savez… ».

Du bruit, de la colère et de la détermination en guise de bons voeux 2016. « Ouvriers révoltés, y en a marre de trinquer ! » .

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22 janvier 2016 5 22 /01 /janvier /2016 09:23

vu sur El Diablo

Une USINE QUI FERME...

PAS DE VRAIE RÉDUCTION DU CHÔMAGE,

de PROGRÈS SOCIAL

et de PROSPÉRITÉ POSSIBLES

sans RÉ-INDUSTRIALISATION de notre PAYS !

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22 janvier 2016 5 22 /01 /janvier /2016 08:16

La réflexion du jour: je n’arrive pas à comprendre ces divisions…

Danielle Bleitrach

 

20 Janvier 2016

Il s’avère que j’ai toujours pu compter sur les différents courants communistes dans tous les combats que j’ai menés. Qu’il s’agisse de ceux qui sont au parti ou non, ceux qui sont représentés au CN et ceux qui sont à la recherche de la pierre philosophale du rassemblement. Auprès de tous j’ai pu constater la force et l’intelligence, le dévouement de ce qu’ils représentaient,  bien sûr j’ai eu de multiples désaccords et chacun sait que je n’ai pas un caractère particulièrement souple, mais l’essentiel a été cette capacité à agir, à faire face à toutes les campagnes. Il y a là des penseurs, des militants dévoués et efficaces qui depuis plus de vingt ans continuent à porter notre idéal envers et contre tout. Les dernières régionales ont prouvé le dramatique émiettement ; l’étouffement du parti dans cette absence de visibilité et pourtant sur le terrain il y a eu le courage de faire face, d’aller au contact des gens qui souffrent… Cette campagne des régionales suivi du vote de l’état d’urgence a témoigné de la catastrophe et dans le même temps elle a donné lieu à des prises de conscience précieuses.

Je n’arrive pas à comprendre pourquoi ces gens s’obstinent à se diviser. Je finis par me dire que si le PCF parait être définitivement la proie de tous les courants du trotskisme, c’est peut-être qu’il souffre du même mal que ces derniers : des egos surdimensionnés et une absence de liens avec le monde du travail ce qui fait que ce dernier est gagné au meilleur des cas par l’anarchosyndicalisme et au pire par des simulacres fascisants… de toutes espèces…

Qu’il y ait des vendus, des flics, c’est probable, il y en a toujours eu y compris on se souvient de Giton, secrétaire à l’organisation et pour avoir étudié les archives de la police à la libération j’ai trouvé les comptes-rendus les plus fidèles des réunions du comité fédéral. Non le problème est dans la fragilité de ce parti, sa rupture avec le monde du travail qui a pourtant un besoin  urgent d’un parti communiste et la tentation de l’opportunisme est grande avec les divisions. Parce que ce parti face à la situation de contre révolution mondiale dans laquelle s’inscrit la chute de l’URSS, a connu des attaques extérieures, mais aussi internes. Avec l’organisation a été détruite sa capacité à favoriser l’intervention populaire et il n’y a plus eu que le souci des positions d’élus, des moyens de la survie.

C’est contre cette tendance qui pour une part ne dépend pas de nous mais contre laquelle nous pouvons et devons agir qu’apparaît celle qui doit rassembler ceux qui ne croient pas au spontanéisme mais ont confiance dans la volonté de lutte des masses populaires et de la classe ouvrière.

Il y a l’état de notre pays, la colère, le mépris et l’avancée des idées de droite et d’extrême-droite, la répression, les tentations de guerre civile, etc… Et face à cet assaut d’un capitalisme en crise, l’incapacité d’une direction du PCF à proposer autre chose que des manœuvres d’appareil, des alliances sans principe et à terme la fin du parti ou son intégration à des aventures gauchistes ou son alignement sur un PS lui-même en pleine soumission au patronat. Résister, proposer est la seule utilité du PCF, celle qui recrée les liens avec notre peuple.

Marianne, qui est encore en Chine, me racontait en riant que face à la querelle sino-soviétique, elle se voyait se jetant entre les deux armées en criant « Prolétaires de tous les pays unissez-vous », je suis consciente du fait que je ne suis pas loin d’une telle vision idéaliste et cocasse, mais je suis aussi tout à fait d’accord avec Fidel Castro qui dit que la querelle sino-soviétique a été le facteur principal de la crise actuelle du mouvement communiste… Il ne s’agit pas de pratiquer l’union pour l’union, mais de combattre ensemble sur ce que nous pensons l’essentiel.

Il me semble qu’il y a une idée qui tente de se dégager de l’expérience de chacun c’est celle de la nécessité de reconstruire un parti communiste plutôt que des chercher des alliances de sommet qui engendrent querelles et divisions et font disparaître le socle idéologique et politique du communisme.

Honnêtement moi j’en ai vraiment marre et j’attendrai que la raison revienne parce que je suis mal placée pour surmontez une pareille incapacité à être communiste. Alors j’espère qu’en vous publiant tous, vous réaliserez à quel point l’union est possible et nécessaire… par pitié ne refondez pas un nouvel organisme de rassemblement…

 

Essayez d’agir ensemble tels que vous êtes…

 

Danielle Bleitrach

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22 janvier 2016 5 22 /01 /janvier /2016 00:07
Grèce : nouvelle offensive des créanciers contre le gouvernement

dans La Tribune| 

Le président de l'Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem, s'émeut des "nominations politiques" dans les banques grecques.

Le président de l'Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem, s'émeut des "nominations politiques" dans les banques grecques. (Crédits : Reuters)

La démission du dirigeant de la Banque du Pirée a provoqué une offensive des créanciers contre la gestion "politisée" des banques. Son objet est cependant d'affaiblir encore le gouvernement grec, sur fond de discussions sur la réforme des retraites.

La lutte entre le gouvernement grec et ses créanciers est décidément rouverte. Alors qu'Athènes présente une réforme des retraites qui risque de fortement déplaire à ses bailleurs de fonds en ce qu'elle tente de protéger le montant actuel des pensions, un nouveau front vient de s'ouvrir. L'annonce du départ du patron de la Banque du Pirée, Anthimos Thomopoulos, a donné, en effet, un nouvel axe d'attaque de la part des créanciers.

Colère d'un fonds spéculatif

Le coup d'envoi de la polémique est donc la démission, le 14 janvier dernier, du patron de la Banque du Pirée. Cette démission a provoqué l'ire d'un des actionnaires de la banque, le fonds spéculatif étatsunien Paulson & Co. Ce dernier avait participé à l'automne dernier à la levée de fonds de la banque, prenant 9% du capital. Selon le fonds, il aurait été entendu, lors des négociations, qu'Anthimos Thomopoulos demeurerait président de l'établissement.

Paulson & Co crie alors aux « pressions politiques » qui auraient contraint le président à partir. Le premier actionnaire de la Banque du Pirée, avec 26% des droits de vote, est le Fonds de stabilité financière hellénique (HFSF), un fonds indépendant chargé de gérer l'argent de « l'aide internationale » destinée aux banques.

Les attaques de Jeroen Dijsselbloem

Pourtant, le président de l'Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem, a décidé vendredi, de relayer les plaintes de Paulson & Co. Lors de sa conférence de presse, il a dénoncé « l'influence de la politique dans les nominations des dirigeants de banques » - alors que la nomination du successeur d'Anthimos Thomopoulos n'est pas encore connue. Il s'est aussi dit « inquiet qu'il puisse y avoir une influence négative [de ces événements] dans les perceptions de marché et, ainsi, dans le retour de la Grèce sur les marchés, et donc aussi un impact sur la revue » du programme qui commence ce lundi 18 janvier. Pour enfoncer le clou, le quotidien conservateur Kathimerini publie ce même lundi, de la plume d'un des plus farouches adversaires de Syriza, le journaliste britannique Hugo Dixon, un article faisant le parallèle entre cette affaire en Grèce et la situation en Pologne en évoquant dans les deux cas une « atteinte à l'Etat de droit. » L'offensive est donc lancée.

Un problème d'Etat de droit ?

La comparaison avec la Pologne semble assez peu pertinente. Le gouvernement grec n'a pas - pour l'instant - manipulé les institutions. Certes, Hugo Dixon évoque le renvoi par le gouvernement grec du patron de l'autorité fiscale indépendante. Mais la procédure était légale et, depuis, les rentrées fiscales se sont améliorées. En réalité, le gouvernement Tsipras est si scrupuleux qu'il a maintenu, à la tête de la banque centrale Yannis Stournaras, opposant ouvert au gouvernement actuel et ancien ministre des Finances du précédent gouvernement, nommé par son Premier ministre. D'autres gouvernements n'ont pas eu cette patience et ce respect. L'actuel gouvernement conservateur chypriote, par exemple, a fini par chasser Panikos Demetriadis, le gouverneur de la banque centrale nommé par l'exécutif précédent en mars 2014, sans que cette décision ne provoque, étrangement, l'émotion des créanciers de Chypre et de la presse financière internationale (qui alors soutenait le limogeage du banquier central nommé par la gauche).

Un respect de l'Etat de droit en Grèce ?

Cette comparaison peut même apparaître étrange de la part de créanciers qui se sont donnés, dans le dernier mémorandum, la capacité d'approuver les projets de loi déposés par le gouvernement avant même l'approbation par le parlement. Elle l'est aussi de la part de créanciers qui ont refusé d'entendre le résultat du référendum du 5 juillet et qui ont clairement demandé au gouvernement de « contourner » la décision du Conseil d'État hellénique sur les retraites qui annulait les coupes décidées précédemment sous la pression de la troïka. Les créanciers de la Grèce n'ont, en réalité, pas eu beaucoup de respect au cours des six dernières années pour l'Etat de droit dans ce pays.

Le HFSF est-il indépendant ?

La question centrale est celle du HFSF. Ce Fonds est-il indépendant ou dépend-il du gouvernement grec ? En réalité, l'indépendance de ce fonds n'a pas vraiment été remise en question par les créanciers lorsque les gouvernements grecs leur « convenaient. » L'idée d'une pression politique est assez peu probable. Les trois membres du directoire du HFSF sont certes nommés par le ministère des Finances, mais son choix est examiné par un comité formé pour moitié de représentants de ce ministère et de celui de la Banque de Grèce. Le président du HFSF a été nommé le 16 juillet dernier, époque à laquelle le gouvernement ne cherchait pas réellement à irriter les créanciers.

Fable des "pressions politiques"

De plus, comme l'a prévu le mémorandum, le parlement a approuvé en octobre la constitution d'un « comité de sélection » chargé d'examiner les trois directeurs du fonds. Établi voici quelques jours, il devrait commencer ses travaux dans une semaine. Ce comité est constitué de trois représentants des institutions, de deux du ministère des Finances et d'un de la Banque de Grèce. Autrement dit, le gouvernement grec y est minoritaire ! La direction du HFSF, qui est constitué de banquiers et non de militants de Syriza, n'aurait donc eu aucun intérêt à céder à des pressions politiques d'un gouvernement qui, dans les prochains jours, ne pourra les sauver d'une éventuelle destitution. Du reste, la procédure de recrutement lancé par la Banque du Pirée a fait appel au cabinet de recrutement d'origine suisse EgonZehnder, une référence dans le domaine. Il y a donc volonté de trouver un dirigeant compétent et non un membre de Syriza pour remplacer Anthimos Thomopoulos. Il y a donc à parier que cette idée de « pressions politiques » relève de la fable.

Une affaire privée

En fait, la Banque du Pirée n'est pas une institution de l'État. Et du reste, si l'actionnaire principal de cette banque a souhaité faire partir le président de cette banque, selon la presse financière grecque pour des raisons de divergences sur les stratégies de recapitalisation, il n'y a là rien qui sorte de l'Etat de droit. N'en déplaise à Paulson & Co, on ne fait pas la loi au sein d'une entreprise privée avec 9% du capital, lorsqu'un actionnaire en détient 26%. Depuis quand, les intérêts ou plutôt les vœux d'un fonds spéculatif déterminent ou non le respect de l'Etat de droit dans un pays ?

Une entrave au retour sur les marchés ?

Quant au retour sur les marchés invoqué par Jeroen Dijsselbloem,  c'est une raison qui n'est guère plus valable. Chacun sait que la Grèce aujourd'hui ne peut revenir sur les marchés, avec ou sans Anthimos Thomopoulos à la tête de la Banque du Pirée. Le dernier mémorandum est sans doute une raison beaucoup plus valable que la direction de cette banque pour détourner les investisseurs d'Athènes.

En comprimant encore la demande intérieure, en réduisant encore les perspectives de croissance, en rajoutant encore de la dette à la dette (l'endettement public pourrait atteindre 200% du PIB), c'est bien plutôt les choix de l'Eurogroupe qui détournent les investisseurs de la Grèce. Et seule une intégration de la Grèce dans le programme de rachat de la BCE serait capable de faire revenir les acheteurs, précisément parce que cet achat sera en quelque sorte « garanti » par l'action de Francfort.

L'idée d'un rétablissement de la confiance permettant le retour sur les marchés est parfaitement un mythe dans le cas grec. D'ailleurs, l'intervention de l'État dans une banque n'est pas synonyme de rejet pour les marchés. Lorsque Jeroen Dijsselbloem en février 2013 a nationalisé la banque en faillite SNS Reaal et a exproprié les actionnaires et les détenteurs de dette junior, il n'a pas contribué à faire des Pays-Bas un enfer pour les investisseurs...

Affaiblir le gouvernement grec

Cette polémique a donc été volontairement grossie pour affaiblir un peu plus le gouvernement grec. Le but est évident : montrer que le gouvernement actuel pratique le même clientélisme que ses prédécesseurs et qu'il ne dispose pas de la confiance des créanciers. C'est donc un appel assez ouvert aux citoyens grecs à soutenir l'opposition conservatrice.

 Il s'agit aussi d'exercer davantage de pression sur Alexis Tsipras, pour lui faire accepter une réforme des retraites qui engagerait des baisses de pension, ce qu'il continue de refuser. En agitant la menace de la « revue », Jeroen Dijsselbloem a touché le point sensible : sans une revue positive, Athènes ne perdrait pas seulement le déblocage de la seconde tranche de « l'aide », elle perdrait aussi la possibilité de voir la BCE accepter à nouveau la dette grecque comme collatéral (garantie) pour le refinancement des banques grecques. Autrement dit, le gouvernement grec pourrait ne pas voir la situation de son secteur bancaire se normaliser. De plus, sans une revue positive, il n'y aura pas de renégociation de la dette.

Alexis Tsipras de moins en moins soutenu

Le moment est bien choisi pour les créanciers. Car le gouvernement d'Alexis Tsipras commence à perdre le soutien populaire : la « narration » du gouvernement cherchant à atténuer les demandes de la troïka s'affaiblit au fur et à mesure que le mémorandum est déployé.  Le parti de droite Nouvelle Démocratie (ND) est donc passé, dans un sondage publié par Alco le 15 janvier devant Syriza. Le Premier ministre ne peut donc pas réellement engager un bras de fer avec les créanciers, comme l'an dernier. Quant à sa majorité, elle risque de tout accepter pour éviter de nouvelles élections qui chasseraient Syriza du pouvoir. Les créanciers sont donc en situation de force. Et ils comptent en profiter pour réduire encore toute volonté de résistance en provenance d'Athènes.

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