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ACTION COMMUNISTE

 

Nous sommes un mouvement communiste au sens marxiste du terme. Avec ce que cela implique en matière de positions de classe et d'exigences de démocratie vraie. Nous nous inscrivons donc dans les luttes anti-capitalistes et relayons les idées dont elles sont porteuses. Ainsi, nous n'acceptons pas les combinaisont politiciennes venues d'en-haut. Et, très favorables aux coopérations internationales, nous nous opposons résolument à toute constitution européenne.

Nous contacter : action.communiste76@orange.fr>

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Humeur

Chaque semaine, AC attribue un "roquet d'or" à un journaliste qui n'aura pas honoré son métier, que ce soit par sa complaisance politique envers les forces de l'argent, son agressivité corporatiste, son inculture, ou sa bêtise, ou les quatre à la fois.

Cette semaine, sur le conseil avisé de la section bruxelloise d'Action communiste, le Roquet d'Or est attribué  à Thierry Steiner pour la vulgarité insultante de son commentaire sur les réductions d'effectifs chez Renault : "Renault fait la vidange"...  (lors du 7-10 du 25 juillet).


Vos avis et propositions de nominations sont les bienvenus, tant la tâche est immense... [Toujours préciser la date, le titre de l'émission et le nom du lauréat éventuel].

 

 
6 juin 2017 2 06 /06 /juin /2017 17:00


Par le Parti de la démondialisation ( PARDEM)

Le 5 juin 217

Marine Le Pen et les principaux dirigeants du Front national ont annoncé qu’ils retiraient de leur programme leur revendication emblématique de la sortie de l’euro et de l’Union européenne. D’ailleurs Marine Le Pen n’avait pas parlé de l’euro dans sa profession de foi pour l’élection présidentielle ni dans son programme en 144 propositions qui ne comprenait même pas le mot « euro » !

Une question se pose : pourquoi personne ne parle de ce séisme politique ? Aucun commentaire, aucun débat, aucune émission de radio ou de télévision ne permet de comprendre les raisons et les conséquences de cette révolution stratégique du FN. Les journalistes, les universitaires, les responsables des partis politiques sont aux abonnés absents.

Les raisons sont pourtant simples à comprendre et ont été confirmées par Marine Le Pen elle-même lorsque je l’ai croisé sur un marché dans le Pas-de-Calais lors de la campagne des élections législatives. Globalement, depuis plusieurs années, la proportion des Français souhaitant sortir de l’euro ou de l’Union européenne oscille entre 25% et 38% de la population. Ce sont les séniors qui manifestent le moins d’intérêt pour cette perspective et qui soutiennent le moins le FN. Pour débloquer en particulier le vote des séniors en sa faveur, le FN a donc décidé de ne plus parler de la sortie de l’euro et de l’Union européenne.

[...]

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5 juin 2017 1 05 /06 /juin /2017 13:28

Sur le site Communiste collectif polex

Le samedi 13 mai 2017 s'est déroulé à Saint Ouen, salle Maymana, une rencontre publique sur le thème " Libertés de circulation, des capitaux, des marchandises, des services et des hommes et Capitalisme mondialisé ". Six interventions liminaires de grande qualité, des témoignages personnels sur l'exploitation éhontée des " travailleurs détachés " grâce aux règles de libre circulation édictées par l'union Européenne, des analyses percutantes du Capitalisme qui travestit la " Liberté " en surexploitation et en concurrence xénophobes entre les travailleurs: les participants ont reconnu avoir beaucoup appris, et partir mieux armes pour les luttes à venir bien nécessaires contre le duo MACRON- LE PEN. Il reste à répandre autour de nous le contenu de ces échanges. Nous publions ci après l'enregistrement vidéo des échanges, et le texte des interventions qui nous sont parvenues.

mis à jour le : 26 Mai, 2017

EN INTRODUCTION, INTERVENTION DE F. ARZALIER, POUR LE COLLECTIF POLEX ORGANISATEUR :

" Nous vivons dans une société où le Capitalisme perpétue sa domination par la manipulation des esprits: les récentes élections présidentielles françaises en sont l'exemple parfait. Et l'un des mécanismes essentiels de cette manipulation est le détournement des mots et des concepts. Ainsi, monsieur MACRON qui menace de faire subir à la France une cure de destruction des conquêtes sociales a publié son programme d' ultra-Liberalisme aggravé sous le titre " Révolution " ! Et les médias qui depuis des mois formatent l'opinion à son service s'efforcent de persuader nos concitoyens que le débat politique se réduit à une opposition entre les méchants opposés à la liberté en général, et les gentils qui seraient ses tenants.

Cette dichotomie simpliste est absurde: on sait depuis Jean Jacques Rousseau que toute société humaine organisée à besoin pour fonctionner d'un Contrat social, de règles qui restreignent la liberté de nuire à autrui : Je n'ai pas la liberté de tuer un passant dans la rue, même si j'y trouve plaisir ou intérêt, et c'est heureux.

Les textes officiels de l'Union Européenne affirment qu'elle repose sur " la libre circulation des capitaux, des marchandises, et des hommes ". Il est facile de prouver que cette proclamation de liberté relève de l'escroquerie pure et simple.

[...]

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3 juin 2017 6 03 /06 /juin /2017 15:11

Les abonnés de Ruptures ont reçu leur mensuel mercredi 31 mai. En voici le sommaire :

– l’éditorial pointe l’élection d’Emmanuel Macron qui entend désormais appliquer un programme politique dont la cohérence est fondée sur l’accélération de l’intégration européenne, notamment dans deux domaines : monétaire, et militaire ;

– une information détaillée sur le dossier « travailleurs détachés » et ses récents développements, qui illustrent les dégâts de la libre circulation de la main-d’œuvre et des services au sein de l’UE ;

– Paris et Berlin remettent en route le « moteur franco-allemand » pour « refonder et relancer l’Europe » : une analyse approfondie des ambitions mais aussi des contradictions qui subsistent sur les plans économique, budgétaire, voire institutionnel, alors que la France reste sous surveillance de Bruxelles ;

– La première venue du président américain sur le sol européen, à l’occasion des sommets de l’OTAN puis du G7, a confirmé les inquiétudes des dirigeants de l’UE face à Donald Trump, notamment sur le climat et le libre échange : une analyse des frictions entre les deux rives de l’Atlantique ;

– Enfin, une analyse des élections régionales allemandes dans le Land de Rhénanie du Nord-Westphalie, où les sociaux-démocrates ont subi une gifle retentissante à quatre mois des élections générales ;

– et, bien sûr, comme chaque mois, les brèves…

Pour recevoir cette édition et les suivantes, un seul moyen : l’abonnement.

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21 mai 2017 7 21 /05 /mai /2017 22:50
Par Bernard Cassen  |  3 mai 2017  sur Mémoire des luttes

On a souvent comparé la construction européenne à un cycliste : s’il n’avance pas, il se trouve en équilibre instable et il tombe à terre. Les dirigeants des Etats et des institutions de l’Union européenne (UE) doivent en effet donner en permanence aux citoyens des raisons d’être ensemble. C’est même la principale activité de la Commission européenne qui produit à jet continu des projets d’actes législatifs baptisés « avancées ».

Le problème se complique lorsqu’il n’y a pas un, mais 28 cyclistes ne pédalant pas tous dans le même sens, et cela dans un environnement international de tous les dangers. Dans un tel cas, la méthode est bien connue : faute de trouver un accord sur les dossiers existants, on en ouvre un nouveau sur lequel des « avancées » seraient possibles et fourniraient le carburant nécessaire à une nouvelle « relance » du projet européen.

Ce dossier est celui de la perspective d’une Europe militaire. La conjoncture est favorable à un tel projet dans la mesure où il peut être présenté aux opinions publiques comme un outil pour se protéger du terrorisme et des autres retombées des conflits armés en cours au Proche-Orient, ainsi que pour faire face aux ambitions prêtées à la Russie.

L’Europe de la défense n’est pas une question nouvelle. Elle s’est posée dès le lendemain de la seconde guerre mondiale, dans le contexte de la guerre froide. Deux problématiques ont structuré les débats à son sujet : quelle implication des Etats-Unis dans la sécurité de l’Europe ? quel mode de décision – intergouvernemental ou supranational – dans un éventuel dispositif militaire européen ?

En fait, il n’a jamais existé de projet consensuel d’une défense européenne qui serait assurée exclusivement par les Européens. Tous les gouvernements, à l’exception de ceux du général de Gaulle (1958- 1969), ont considéré que l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (Otan), créée par le traité de Washington (1949), constituait une assurance tous risques contre l’Union soviétique.

La première tentative d’intégration militaire fut la Communauté européenne de défense (CED) sur le modèle supranational de la Communauté européenne du charbon et de l’acier (Ceca), et elle fut rejetée par le Parlement français en 1954. Elle est encore aujourd’hui abusivement étiquetée « européenne » alors qu’elle plaçait une éventuelle armée européenne sous la tutelle du commandant en chef de l’Otan, un général américain nommé par le président des Etats-Unis.

L’échec de la CED a durablement marqué les esprits et il a tracé la « ligne rouge » de toute initiative en matière de défense européenne : pour Londres et pour la quasi totalité des membres de l’UE, le seul véritable outil de défense européenne est l’Otan [1], et toute nouvelle organisation militaire doit être compatible avec cet impératif. Mais l’élection de Donald Trump a brutalement rebattu les cartes en raison de ses déclarations contradictoires au sujet de l’Otan. La confiance des dirigeants européens dans le lien transatlantique s’est érodée. D’où, pour combler un vide et, en même temps, pour « relancer » l’UE, les propositions franco-allemandes de réalisations concrètes (notamment en matière de recherche militaire et de développement de matériels communs). Additionnées, elles finiraient par constituer une politique européenne comme les autres. La grande faiblesse de ce projet est qu’il ne dit pas quelle est la menace à laquelle il est censé répondre. Ce qui, en première priorité, obligerait l’UE à choisir le statut qu’elle assigne à la Russie dans sa doctrine stratégique : partenaire, alliée ou adversaire ?

 

Illustration : Antti T. Nissinen

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19 mai 2017 5 19 /05 /mai /2017 08:46

TOUT CHANGER POUR QUE RIEN NE CHANGE ...

Le "soft power" européen en marche ?

Ou plutôt : la dictature libéro-européenne à marche forcée

Emmanuel Macron propose : Dans son programme, un budget de la zone euro, avec un ministre des Finances européen pour le gérer, afin que la croissance profite à tous. Le tout sous le contrôle d'un Parlement de la zone euro, autre innovation institutionnelle.
 
Jean-Claude Juncker, s’est dit mardi favorable au « principe » d’un ministre des finances et à celui d’un budget de la zone euro.  Autant dire un accord complet Macron-Juncker.
 
Durant la compagne, l’idée d’un conseil de sécurité européen a été évoquée ainsi que la mise en place d’un état-major de planification et de suivi des opérations européennes.  La France deviendra dépendante de l'UE pour les Affaires étrangères et les opérations de guerre.  Avec les bellicistes de l'Est européen, tout est à craindre.  N'est-ce pas le scénario rêvé par l'OTAN ? Les complexes militaros-industriels français et européen, et aussi étasunien doivent se réjouir.  N'oublions pas que la course aux armements précède la guerre.
 
E. Macron est bien le président dont la Commission européenne, rêvait pour la France.  Prêt à accepter le CETA ?

 
Nouveau gouvernement: la liste complète
Nouveau gouvernement: la liste complète

Emmanuel Macron dévoile ce mercredi son premier gouvernement. Comme promis, il s'agit d'un exécutif paritaire. Avec trois ministres d'Etat. 

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17 mai 2017 3 17 /05 /mai /2017 23:42

"Le président de l'exécutif européen Jean-Claude Juncker a certes affirmé récemment que «les Français dépensent trop». Mais le FMI, lui, soutient que les Allemands dépensent trop peu. "

"Le fait que la France ait renoncé à essayer d'infléchir l'Allemagne dans ce sens montre qu'elle ne joue plus du tout son rôle en Europe, et qu'elle est totalement à la remorque de Berlin. Cela peut-il changer avec Macron? C'est à mon avis très improbable."

  • Par
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Coralie Delaume « Macron est fédéraliste, quand les Allemands deviennent souverainistes »

 

 

FIGAROVOX/ENTRETIEN - Quelques jours seulement après son élection, Emmanuel Macron a rencontré Angela Merkel en début de semaine. Coralie Delaume explique pourquoi les projets du nouveau président pour l'Europe inquiètent beaucoup les Allemands.


Coralie Delaume est essayiste. Elle a publié Europe, les États désunis (Michalon, 2014) et, avec David Cayla,La fin de l'Union européenne(Michalon 2017). Elle anime depuis 2011 le blog «L'arène nue», consacré au projet européen.


FIGAROVOX.- Pour son premier déplacement à l'étranger en tant que président, Emmanuel Macron s'est rendu ce lundi à Berlin pour rencontrer la chancelière allemande Angela Merkel. François Hollande, en 2012, s'était aussi rendu en Allemagne immédiatement après son élection. Comment expliquez-vous cette hâte du président fraîchement élu à traverser le Rhin?

C'est devenu une figure obligée pour tout président français, au nom du «couple franco-allemand». A vrai dire, Emmanuel Macron s'était déjà rendu en Allemagne deux fois durant sa campagne, une fois en janvier, une fois en mars. La seconde fois, Angela Merkel l'avait reçu. Deux autres candidats avaient fait le voyage: François Fillon et Benoît Hamon.

Mais c'est Macron qui avait annoncé la couleur de la façon la plus claire, en disant son projet de «faire des réformes pour regagner la confiance de l'Allemagne». Sans jamais expliquer pourquoi ni comment nous aurions perdu ladite confiance. En ne respectant pas les critères de convergence surveillés par la Commission dans le cadre du «semestre européen»? L'Allemagne, dont l'excédent commercial (à 8,3%du PIB!) est supérieur depuis sept ans maintenant à la norme communautaire mais qui n'est jamais sanctionnée pour cela, ne les respecte pas non plus.

Entend-on jamais dire, pour autant, que l'Allemagne doit réaliser des réformes pour «retrouver la confiance de la France»? Ce serait pourtant urgent. Le président de l'exécutif européen Jean-Claude Juncker a certes affirmé récemment que «les Français dépensent trop». Mais le FMI, lui, soutient que les Allemands dépensent trop peu. Dans son dernier rapport sur l'économie germanique sorti en début de semaine, le Fonds estime que la République fédérale doit rapidement augmenter les salaires de ses travailleurs et le montant de ses investissements publics, d'une part pour relancer la demande européenne, mais également pour contribuer à relancer une demande mondiale apathique. Ça fait des années que le FMI demande cela, des années également que les États-Unis insistent là-dessus. Donald Trump s'est d'ailleurs montré particulièrement explicite à ce sujet au début de son mandat.

Le fait que la France ait renoncé à essayer d'infléchir l'Allemagne dans ce sens montre qu'elle ne joue plus du tout son rôle en Europe, et qu'elle est totalement à la remorque de Berlin. Cela peut-il changer avec Macron? C'est à mon avis très improbable.

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15 mai 2017 1 15 /05 /mai /2017 23:46
Le très discret courrier des grands patrons à l’Elysée en vue de mettre la France au Pacte… européen

Gattaz conseillant Macron

Chaque année, le 9 mai, c’est la Fête de l’Europe. Une fête qui donne libre cours à une liesse populaire incomparable. Jusqu’au moindre bistrot, on entonne en chœur l’hymne à la joie ; dans les ateliers, on trinque à cette journée bénie ; dans les HLM, chaque fenêtre est spontanément pavoisée aux couleurs de la bannière bleue étoilée. Et la France enfin rassemblée danse jusqu’au petit matin pour fêter la grande aventure européenne. Les bonnes années, on découvre même avec émotion une interview du ministre délégué à l’Europe.

Bon, ça, c’est dans les rêves de Bruxelles. Dans la réalité, les seuls qui se sont souvenus de cette importante occasion à célébrer, ce sont, rien de surprenant à cela, les dirigeants patronaux. Quatre organisations qui rassemblent ceux-ci ont saisi l’occasion, au surlendemain de l’élection d’Emmanuel Macron à l’Elysée, pour adresser au futur maître des lieux une ardente missive. Et là, évidemment, on ne rit plus. [...]

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15 mai 2017 1 15 /05 /mai /2017 22:21
Sur Initiative communiste, journal électronique du PRCF

PARDEM….LE SEUL OU SEUL ?

Communistes qui luttez depuis de longues années pour le socialisme, progressistes et patriotes qui luttez aussi pour une France plus juste et plus libre, syndicalistes qui chaque jour dans vos boîtes luttez contre l’exploitation capitaliste dans la perspective de l’appropriation collective des grands moyens de production et d’échange, certes reniée par des bureaucrates confits de minables contreparties pour leur "partenariat" avec le patronat, mais bien vivant chez les travailleurs, tous vous devez savoir qu’en fait il n’y a "qu’un seul parti au service du peuple"; ce micro-parti, le Pardem, qui rejette en enfer tous les autres et se complait dans son splendide isolement, devrait cependant renouer avec le réel.

Le PRCF s’est adressé à un grand nombre d’organisations démocratiques pour des initiatives communes en faveur de la défense de la paix. Parmi elle le Pardem. A ce jour nous n’avons reçu aucune réponse du "seul parti qui défende le peuple". Sans doute trop occupé à organiser sa présence massive (?) aux législatives après une vaine tentative aux présidentielles… Compte tenu du naufrage électoral de son frère-ennemi, F. Asselineau de l’UPR, ce fut sans doute une bonne chose pour eux que nos amis du Pardem n’aient pas obtenu les signatures indispensables.

Soulignons que le boycott médiatique dont se dit victime le Pardem n’a pas empêché Jacques Nikonoff d’être invité dans la matinale de France Culture le 26/04/ 2017 entre les deux tours de la présidentielle, honneur auquel les dirigeants de notre organisation n’ont pas eu droit. Sans doute parce que France-Culture a été touché par la grâce "du seul parti qui défende le peuple"….

Oui retour au réel et à l’esprit de responsabilité pour avancer ensemble dans la direction de l’émancipation sociale et nationale avec des actes unitaires.

 

Pour information, voici la position du Pardem.  Il affirme par ailleurs qu'il présentera des candidats en Normandie. 

Voici le lien :http://www.pardem.org/legislatives-2017/318-le-pardem-participera-aux-elections-legislatives-de-2017

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15 mai 2017 1 15 /05 /mai /2017 07:31
Le PCF, la France Insoumise, analyses politiques comparées

14 Mai 2017 , Rédigé par Réveil Communiste Publié dans #élection 17, #classe ouvrière, #GQ

Sur l'absence d'accord législatif entre PCF et FI, les torts sont partagés.

Le PCF a fait des demandes trop exigeantes, ce qui semble montrer qu'il ne désirait pas un accord, principalement parce qu'il voudrait faire face à ses difficultés financières grâce aux votes comptabilisés aux législatives.

Il a également suscité la méfiance de ses partenaires par la mollesse (pour le dire gentiment) de sa campagne. Un courant important, inspiré par la cellule éco et des notables locaux a même tenté à plusieurs reprises de la saboter : diffusion de messages hostiles (pour continuer à être gentil) sur les réseaux sociaux, campagne pour un candidat communiste fantôme, tentatives de résurrection de l'Union de la Gauche, tentatives de ralliements à Montebourg, puis à Hamon, pression pour l'abandon de la candidature Mélenchon après le vote des primaires socialistes puis demande d'une alliance avec Hamon au prix des points essentiels du programme, rétention des signatures pour semer le doute à quelques semaines du vote, vote Hamon, "vote révolutionnaire" pour Poutou ou pour Macron.

La FI de son coté n'a pas l'air de comprendre que le PCF est toujours une force politique militante, qu'il comporte des débats intérieurs et une opinion interne et qu'on ne peux pas s'allier avec une telle force sans faire la moindre concession, qu'il s'agit d'un parti historique et que ses militants veulent le conserver, pour beaucoup d'entre eux c'est même leur seul but. Il y a même quelques zones en France où le PCF conserve un ancrage populaire, et où un candidat PCF fera mieux, notamment contre le FN, qu'un nouveaux venu de la FI. S'effacer devant le PCF dans trente circonscriptions, ce n'était pas la mer à boire, surtout quand on vise la victoire nationale. S'il a manqué quelques centaines de milliers de voix, c'est aussi à cause d'une certaine arrogance.

Sur le fond, la ligne actuelle du PCF est beaucoup plus droitière que celle de la FI, mais celle ci est essentiellement le reflet de l'opinion actuelle de son dirigeant principal et de quelques conseillers. Le volet institutionnel du programme de la FI, mis en avant en premier dans un discours basiste et ultra-démocratique, est le moins crédible. Si Mélenchon change d'avis sur quelque chose, la FI suivra au quart de tour. Le PCF, sans être un modèle idéal du genre, est en fait plus démocratique que la FI; mais il faut l'avouer, beaucoup moins efficace.

Pour résumer, la FI offrait aux présidentielles deux avantages majeurs sur le PCF :

Mélenchon pouvait gagner, et donc abolir un certain nombre de lois du quinquennat Hollande, ce qui n'était pas à la portée du PCF, qu'il soit isolé ou dans une union de la gauche discréditée. Sur le plan programmatique il avait la volonté, crédible, de sortir de l'OTAN, et celle qui l'est moins mais qui est tout de même fortement affirmée, de tenir tête à l'UE, ce qui ne peut aboutir qu'à la quitter si on le fait vraiment. Le PCF a, lui, baissé pavillon sur ces deux question cardinales.

Le reste du programme de la FI soit ne fait pas partie de mes choix (sortie du nucléaire, constitution parlementariste, végétarisme, etc), soit n'est pas assez courageux pour aller chercher les voix des classes populaires là où elles sont (immigration et sécurité).

Le ralentissement de l'immigration est compris par les classes populaires comme essentiel pour l'intégration des immigrés déjà présents et pour la lutte contre le chômage, et elles ont sans doute raison. Si on veut retrouver leur confiance il faut sortir du consensus libéral sur cette question, partagé avec le MEDEF, qui prône la totale liberté de mouvements de main d'œuvre dans le monde.

Mais ces faiblesses existent aussi dans le programme du PCF ; elle indiquent simplement que les militants de gauche sont massivement recrutés aujourd'hui dans la petite bourgeoisie dont la vie quotidienne est peu impactée par l'insécurité ou qui idéalise l'immigration (qu'il ne s'agit pas non plus de diaboliser, mais d'analyser sobrement).

Il est exact que la FI a réussi à regagner du vote ouvrier, complètement perdu par le PCF à l'exception de quelques circonscriptions (Vénissieux, Martigues, Douai, le Havre, etc), mais c'est sur une base ethnique : environ 25% des ouvriers sont issus d'une immigration récente (deux ou trois générations) et environ 25% aussi des ouvriers votent Mélenchon. Mais des départements ouvriers comme l'Aisne ou les Ardennes votent massivement Le Pen. Au vu des résultats du 23 avril, sans "barrage à" d'un coté ou de l'autre au second tour, il peut y avoir 150 députés de la France Insoumise; et aussi 150 députés FN, ce qui en annulerait arithmétiquement l'effet. Et on ne peux pas d'un coté espérer sans le dire que l'électorat frontiste se reporte sur ses candidats par pur "dégagisme" et mobiliser à son profit un front républicain dans des duels nombreux avec le FN qui ne s'annoncent pas très bien.

Si le FN est un épouvantail et un leurre, qui ne représente aucun danger pour le train-train de la démocratie libérale, il n'en reste pas moins qu'affaiblir son influence sur la classe ouvrière est la priorité stratégique du moment, pour ceux qui veulent représenter légitimement cette classe. Et pour ça il faut arrêter de discourir comme les patrons (ou comme les enfants des patrons quand ils sont encore trotskystes).

Cela dit, Mélenchon n'a pas obtenu son résultat exceptionnel en Seine-Saint Denis (34%, à comparer justement aux 34% de Marine le Pen dans le Pas de Calais), comme voulait le faire Hamon, en flattant les tendances communautaristes, il a au contraire rallié ces votes autour d'un discours démocratique franco-patriotique qui est plus à même, à l'avenir, de surmonter la barrière ethnique et de réunifier le prolétariat en France qui le discours différentialiste en vogue dans la "gauche de gauche".

Fondamentalement, c'est pour le moment un vote patriotique et républicain inter-classiste qui regroupe tout le monde sauf les riches, et qui comme tel provoque la fureur dans les milieux trotskystes. Significativement, Mélenchon, qui avait fait l'erreur, à mon humble avis, de terminer sa campagne dans l'Est parisien, a fait le même résultat, 19%, dans le département le plus "ouitiste" en 2005 (Paris) et dans le plus "noniste" (Pas de Calais). Et on se souvient que ce vote avait été un marqueur de classe très net.

La FI a fait la moitié du chemin dans la reconquête du vote de la classe ouvrière, perdu par le PCF à partir de 1981. Pourra-t-elle aller plus loin? Cela dépend essentiellement de la nouvelle génération de militants qu'elle a su ramener à la politique, et de la bataille des idées qui s'y développe.

Enfin, la campagne de Mélenchon est un succès sur un autre plan, en ce qu'il a pour la première fois proposé un discours écologiste qui quoiqu'on en pense sur le fond touche les attentes populaire, notamment par le biais de la question animale, le retour à la production alimentaire locale, et par son association au thème de la planification, du protectionnisme, et de l'emploi.

 

GQ 14 mai 2017

PS a propos de "bataille des idées" (cette expression est de Fidel), au lieu d'esquiver la question, les militants de la FI peuvent affirmer sans craindre l'opprobre médiatique que "le Venezuela n'est pas une dictature" ! A certains moments Mélenchon donnait l'impression de partager nos idées (une analyse de classe anti-impérialiste), mais d'en redouter (peut être avec raison) le coût politique. Cultiver l'ambiguïté fait partie du savoir-faire politique : on ne la quitte qu'à son détriment. Mais les choses doivent être dites maintenant que les jeux sont faits.

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7 mai 2017 7 07 /05 /mai /2017 14:12
Le Portugal, l’Union Européenne et l’Euro – interview avec João Ferreira (deuxième partie)


 

L’Union Européenne (UE) est entrée dans une phase de turbulence. Toutes ces années de crise et d’austérité brutale ont eu des conséquences sociales catastrophiques, en particulier dans les pays de la périphérie. Au Portugal, un changement de gouvernement après les élections législatives de 2015 a mis fin à l’austérité imposée par la troïka ce qui a permis un revirement de certaines politiques. Mais des problèmes structurels persistent en raison de la nature de l’UE et de ses mécanismes, en particulier la monnaie unique. Pour discuter de la situation politique au Portugal, des conséquences de l’entrée sur le marché unique et de l’Euro, et des solutions à ces problèmes, ainsi que d’autres questions telles que la montée de l’extrême droite en Europe, nous avons interviewé João Ferreira du Parti Communiste Portugais (PCP) ; il est membre du Comité Central du PCP, conseiller municipal à Lisbonne et deux fois élu au Parlement européen.

(Deuxième partie de l’interview. Pour la première partie, cliquez ici)

 

En ce qui concerne l’Euro, le PCP n’est plus seul aujourd’hui ; il est largement reconnu que la monnaie unique ne fonctionne pas. Pourquoi l’euro était-il destiné à échouer et quelles en sont les conséquences ?

À notre avis, l’Euro n’a pas échoué. Il y avait des objectifs qui ont été communiqués aux peuples, mais la question est de savoir si c’étaient les objectifs véritables du projet. De notre point de vue, ils ne l’étaient pas. L’Euro était dès le départ un projet politique du grand capital européen. Un projet qui a eu deux objectifs principaux : réduire les coûts unitaires de la main-d’œuvre, ce qui revient à transférer la richesse du travail au capital, et d’autre part, sous l’égide de satisfaire aux exigences de la monnaie unique, attaquer les services publics et privatiser les secteurs économiques stratégiques. C’est avec le prétexte de l’Euro et en accommodant ses exigences que les salaires réels ont été réduits (la soi-disant «modération salariale»), d’innombrables entreprises publiques ont été privatisées, dans certains cas même dans des secteurs stratégiques entiers, les fonctions sociales de l’État étaient ciblées, ce qui a entraîné une réduction des dépenses en soins de santé, éducation, sécurité sociale, etc. L’Euro a donc permis d’atteindre ces objectifs.

Par exemple, une décennie après la création de la monnaie unique, les bénéfices dans la zone euro ont augmenté de 30%, tandis que les coûts unitaires de main-d’œuvre ont diminué de 1%. Cela s’est produit à un degré plus ou moins élevé dans de nombreux pays. C’est arrivé au Portugal et c’est arrivé en Allemagne. En Allemagne, par exemple, les bénéfices ont augmenté 80 fois plus rapidement que les salaires. Par conséquent, l’Euro a atteint ses objectifs politiques ; c’est pourquoi nous réaffirmons que l’Euro est un projet politique du grand capital européen. Bien sûr, on a promis aux gens que l’Euro réduirait le chômage, produirait des taux de croissance autour de 3% par an, augmenterait les salaires, et entraînerait une convergence des salaires sur l’ensemble des pays de la zone euro. Avec du recul, voilà ce qui s’est passé au Portugal :

  • le chômage n’a pas reculé, il a plus que doublé et il est constamment supérieur à 10%

  • la croissance accumulée après une décennie et demie dans la zone euro est nulle, ce qui signifie que ces quinze dernières années ont été perdues

  • non seulement les salaires n’ont pas convergé vers ceux d’autres pays, mais ils ont en fait continué à diverger

  • le déficit de notre balance commerciale a empiré et la dette a explosé

  • la production agricole et industrielle a reculé pendant plusieurs années, et cela s’est également vérifié dans d’autres pays de la périphérie.[...]

Lire la suite ci-dessous

 

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