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ACTION COMMUNISTE

 

Nous sommes un mouvement communiste au sens marxiste du terme. Avec ce que cela implique en matière de positions de classe et d'exigences de démocratie vraie. Nous nous inscrivons donc dans les luttes anti-capitalistes et relayons les idées dont elles sont porteuses. Ainsi, nous n'acceptons pas les combinaisont politiciennes venues d'en-haut. Et, très favorables aux coopérations internationales, nous nous opposons résolument à toute constitution européenne.

Nous contacter : action.communiste76@orange.fr>

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Humeur

Chaque semaine, AC attribue un "roquet d'or" à un journaliste qui n'aura pas honoré son métier, que ce soit par sa complaisance politique envers les forces de l'argent, son agressivité corporatiste, son inculture, ou sa bêtise, ou les quatre à la fois.

Cette semaine, sur le conseil avisé de la section bruxelloise d'Action communiste, le Roquet d'Or est attribué  à Thierry Steiner pour la vulgarité insultante de son commentaire sur les réductions d'effectifs chez Renault : "Renault fait la vidange"...  (lors du 7-10 du 25 juillet).


Vos avis et propositions de nominations sont les bienvenus, tant la tâche est immense... [Toujours préciser la date, le titre de l'émission et le nom du lauréat éventuel].

 

 
18 mai 2025 7 18 /05 /mai /2025 16:42

22 heures le 18 mai 2025

Quelques heures après avoir repris cet article de Ruptures, j'apprends que le candidat de l'Union Européenne l'a emporté avec une participation en hausse aux élections.

Sur les chaînes de la télévision française, le soulagement était palpable.

Aujourd'hui, deuxième tour - Bruxelles sous le choc après le premier tour de la présidentielle en Roumanie… [Ruptures]

Son succès était annoncé. Mais l’ampleur de son triomphe a déstabilisé la classe politique roumaine, et affolé Bruxelles. Lors du premier tour de l’élection présidentielle en Roumanie (19 millions d’habitants) qui s’est tenu le 4 mai, avec une participation de 53,2%, George Simion a recueilli 41% des suffrages. Non seulement il est arrivé largement en tête, mais son résultat dépasse le cumul des suffrages qui s’étaient portés sur son nom et sur celui de Calin Georgescu le 24 novembre 2024.

Les deux hommes sont catalogués « pro-russes » et d’extrême droite, deux qualificatifs que M. Simion récuse vigoureusement. Quant à M. Georgescu, un quasi inconnu il y a quelques mois encore, il s’était placé en tête du scrutin du 24 novembre dernier à la surprise générale, avec 22,9% des voix. Ce « premier » premier tour avait alors été annulé par la Cour constitutionnelle, et M. Georgescu avait été interdit de nouvelle candidature.

En effet, la Cour, soutenue par le président sortant, Klaus Iohannis, avait argué de « soupçons de manipulations » via le réseau social Tiktok, manipulations qui auraient été pilotées par les services russes. Pour le vote du 4 mai, personne ne parle plus de manipulation ayant faussé le scrutin, et… le résultat est encore pire, du point de vue du pouvoir sortant.

Quelle que soit la réalité des soupçons allégués, cette décision sans précédent effaçant d’un trait de plume les suffrages de millions d’électeurs a été comprise par une large part de l’électorat comme une manœuvre désespérée de la coalition au pouvoir pour éviter que le pays ne bascule dans le camp « anti-occidental ». Une manœuvre qui s’est manifestement retournée contre elle.[...]

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3 mai 2025 6 03 /05 /mai /2025 13:28

Jusqu’à quel point l’Union européenne s’opposera-t-elle à une issue négociée du conflit ukrainien ? Déploiement de troupes, nouvelles sanctions, budgets militaires en hausse : au moment précis où un cessez-le-feu devient envisageable, Bruxelles accélère l’escalade. Au nom d’une victoire désormais hors de portée, les capitales européennes sabotent les pourparlers, isolent leur propre camp — et prolongent une guerre qu’elles ne peuvent pas gagner. Face à l’éventualité d’une paix négociée, l’Union semble redouter moins la défaite que la fin du récit qu’elle s’est imposée à elle-même.

Article de Fabian Scheidler, originellement paru dans la New Left Review sous le titre « Preventing Peace » et traduit pour LVSL.

Char Leclerc. "Si les dirigeants européens se souciaient réellement de la « sécurité » de leurs pays, ils seraient avisés de reconnaître certaines vérités douloureuses. Parmi elles, l’échec de l’approche occidentaliste du conflit, de la livraison d’armes à tout va, du rejet de la diplomatie. Garantir la paix sur le continent exige une orientation radicalement différente : entamer un processus de négociation plutôt que le torpiller en coulisses."

Char Leclerc. "Si les dirigeants européens se souciaient réellement de la « sécurité » de leurs pays, ils seraient avisés de reconnaître certaines vérités douloureuses. Parmi elles, l’échec de l’approche occidentaliste du conflit, de la livraison d’armes à tout va, du rejet de la diplomatie. Garantir la paix sur le continent exige une orientation radicalement différente : entamer un processus de négociation plutôt que le torpiller en coulisses."

Alors que les négociations en vue d’un accord de paix en Ukraine sont en cours et que Washington laisse entrevoir une possible détente avec le Kremlin, les États européens s’efforcent d’entraver le processus. De nouvelles sanctions sont imposées à Moscou, des armes sont acheminées en urgence vers les lignes de front et on débloque des fonds pour le réarmement. La Grande-Bretagne, la France et l’Allemagne visent à augmenter leurs budgets de défense pour atteindre au moins 3 % du PIB, quand l’UE prévoit de créer un « fonds de contributions volontaires » pouvant atteindre 40 milliards d’euros pour l’aide militaire. En cas de cessez-le-feu, Emmanuel Macron et Keir Starmer n’excluent pas le déploiement de troupes en Ukraine. Une mesure qui se veut « rassurante », alors qu’il semble probable que seuls des soldats neutres soient crédibles comme que gardiens de la paix.[...]

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26 avril 2025 6 26 /04 /avril /2025 15:39
L’inquiétant faux poisson d’avril de la Commission européenne…

La Commission européenne a demandé aux Etats membres de mettre au point un « kit de survie de 72 heures » qui puisse être utilisé par les citoyens en cas de crise majeure.

Bruxelles cite différentes hypothèses, dont des catastrophes naturelles, des accidents industriels, des attaques malveillantes dans les domaines cybernétique… mais aussi militaire. Bref, pour faire face en particulier à un soudaine attaque russe, une perspective que les dirigeants européens et de nombreux grands médias s’efforcent de présenter comme une menace désormais bien réelle.

L’information a été rendue publique le 26 mars. Dès lors, on pouvait donc penser qu’un zélé fonctionnaire européen avait fait fuiter quelques jours trop tôt un poisson d’avril concocté par la Commission, avide de montrer qu’elle ne manquait pas d’humour et était même capable d’autodérision.

On s’attendait donc à ce que les services de communication bruxellois précisent, sur le même ton enjoué, le contenu dudit kit. A commencer par une provision de légumes et de fruits bio afin de promouvoir dans le même mouvement l’agriculture durable et favorable à l’environnement.

[...]

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Et ce n'est pas une blague ...

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21 février 2025 5 21 /02 /février /2025 18:16
Le ministre américain de la Défense Pete Hegseth (à gauche) avec son homologue polonais Wladyslaw Kosiniak-Kamysz. Varsovie, le 14 février 2025. — © IMAGO/Wojciech Olkusnik / IMAGO/Eastnews

Le ministre américain de la Défense Pete Hegseth (à gauche) avec son homologue polonais Wladyslaw Kosiniak-Kamysz. Varsovie, le 14 février 2025. — © IMAGO/Wojciech Olkusnik / IMAGO/Eastnews

Jamais, sans doute, les premières semaines du mandat d’un président américain n’auront provoqué une onde de choc aussi considérable dans le monde entier. Déclarations, décrets, provocations se succèdent à un rythme effréné : ambitions affichées sur le Panama, sur le Groenland, sur le Canada ; projets de « nettoyage » et prise de possession de Gaza ; quasi-fermeture de l’USAID ; droits de douane tous azimuts. Et cela ne pourrait bien être que le début.

L’Union européenne n’est pas épargnée. La plupart de ses dirigeants plongent dans la sidération, l’effroi, le désespoir. Chacun savait bien que l’hypothèse d’un retour de Donald Trump à la maison Blanche pouvait déclencher le chaos. Mais à ce point, aucun d’entre eux ne l’avait imaginé.

En France, en Allemagne et dans d’autres pays européens, les médias « mainstream » font chorus. Analyses d’experts, tribunes dans la presse écrite, « talk-shows » télévisés se multiplient. Avec notamment un refrain : comment le chef du monde occidental, notre grand frère, peut-il nous traiter aussi mal ? Avec autant de désinvolture ! Et ce – circonstance aggravante – au moment même ou l’Alliance atlantique devrait plus que jamais se serrer les coudes face à Moscou qui progresse sur le front ukrainien et menace le Vieux Continent. Un leitmotiv qui taraude les classes dirigeantes occidentales.

Dans cet océan apocalyptique, ces dernières semblent se raccrocher à une pensée magique : les mauvaises manières de Washington pourraient provoquer un sursaut en faveur de l’unité européenne, et relancer un processus d’intégration jusqu’à présent en panne, voire en régression. En réalité, pour l’heure, aucun signe concret en ce sens ne se dessine. Quelques capitales, comme Budapest ou Rome, voire Bratislava et peut-être bientôt Vienne et Prague, affichent au contraire une dissidence renforcée vis-à-vis de Bruxelles.

Mais la machine à propagande européenne s’est remise en marche à pleine puissance : face aux Etats-Unis sur qui il devient difficile de compter, voire qui s’apprêtent à faire preuve d’agressivité – en particulier commerciale – il deviendrait de plus en plus urgent de promouvoir une « souveraineté européenne », un oxymore promu depuis des années par Emmanuel Macron, et donc de renforcer l’intégration de l’UE.

[...]

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15 février 2025 6 15 /02 /février /2025 17:14

Cet article est reposté depuis Commun COMMUNE [le blog d'El Diablo].

Edition de mardi 20 février 2018 de il manifesto

Prémonitoire ...

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14 janvier 2025 2 14 /01 /janvier /2025 00:00
Extrait de l'article : "Le jeune président du RN a récemment fait paraître un livre (titré Ce que je cherche) pour affirmer son identité politique. Il y assume implicitement une rupture avec la ligne précédente du parti sur l’Ukraine, estimant que les choix anciens avaient plombé la bataille électorale de 2022. « Beaucoup de compatriotes craignirent, en cas de victoire à l’élection présidentielle, une faiblesse de notre camp face à l’expansionnisme de Poutine » écrit M. Bardella."

Extrait de l'article : "Le jeune président du RN a récemment fait paraître un livre (titré Ce que je cherche) pour affirmer son identité politique. Il y assume implicitement une rupture avec la ligne précédente du parti sur l’Ukraine, estimant que les choix anciens avaient plombé la bataille électorale de 2022. « Beaucoup de compatriotes craignirent, en cas de victoire à l’élection présidentielle, une faiblesse de notre camp face à l’expansionnisme de Poutine » écrit M. Bardella."

Le Rassemblement national (RN, fréquemment étiqueté extrême droite) a soif de respectabilité. Et il ne s’en cache guère. Il rêve de paraître acceptable vis-à-vis des dirigeants actuels du système politique, système que son discours continue pourtant de dénoncer.

Ce n’est pas tout à fait nouveau. Il y a quelques années déjà, ce parti renonçait à mettre en cause l’euro, alors qu’il avait jadis, en paroles du moins, combattu le principe de la monnaie unique. Les stratèges de Marine Le Pen estimèrent après coup que cette opposition avait contribué à la défaite de cette dernière lors de l’élection présidentielle de 2017.

Ce renoncement avait suivi l’alignement du RN (qui s’appelait alors Front national) sur l’idéologie dominante concernant l’appartenance de la France à l’UE. En réalité, le « Frexit » n’avait jamais fait partie du programme officiel du parti. Mais, en cultivant l’ambiguïté, ses dirigeants tentaient de séduire les électeurs résolument opposés à l’intégration européenne. Ce n’est plus qu’un vieux souvenir… [...]

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8 décembre 2024 7 08 /12 /décembre /2024 15:21

Mis en ligne sur Ruptures le 29 novembre 2024

L’UE refuse de prendre la moindre distance vis-à-vis d’Israël… [Ruptures]

Les ministres des affaires étrangères des vingt-sept pays de l’Union européenne se sont réunis le 18 novembre à Bruxelles. C’était probablement la dernière rencontre présidée par Josep Borrel, le chef de la diplomatie de l’UE (photo), qui doit prochainement laisser sa place à Kaja Kallas.

Le socialiste espagnol avait inscrit à l’ordre du jour de Conseil l’éventualité de suspendre le « dialogue politique » avec Israël. Cet Etat est en effet lié à l’UE par un conseil de coopération unique en son genre.

Bien sûr, les Vingt-sept n’ont jamais imaginé imposer des sanctions contre Tel-Aviv, et encore moins livrer des armes aux Palestiniens « pour se défendre », une rhétorique qu’ils réservent à Kiev… Mais le gel des échanges officiels avec l’Etat hébreu apparaît comme une mesure pour le moins indulgente quand on connaît la barbarie d’Etat mise en œuvre de manière méthodique par le gouvernement de Benyamin Netanyahou.

En effet, à Gaza, plus de 45 000 morts sont désormais décomptés comme conséquence directe des bombardements, et un véritable nettoyage ethnique est planifié à travers l’arme de la famine provoquée. En Cisjordanie, les violences des colons ne connaissent plus de limites pour l’appropriation des terres. Et le régime israélien a amplifié ses exactions contre l’Etat souverain du Liban jusqu’au cessez-le-feu précaire du 27 novembre, n’hésitant même pas à viser les forces de l’ONU.

Sans surprise, les pays qui, parmi les Vingt-sept, sont connus pour leur attachement le plus fanatique à Israël, quels que soient ses crimes, avaient annoncé dès avant la réunion qu’ils s’opposeraient à la proposition de M. Borrell. [...]

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28 novembre 2024 4 28 /11 /novembre /2024 17:19
La victoire de Trump plonge les dirigeants de l’UE dans le désarroi… [Ruptures]

Pour eux, ce fut un choc. Les dirigeants européens, réunis à Budapest en deux sommets successifs, respectivement les 7 et 8 novembre, venaient d’apprendre la victoire de Donald Trump lors de l’élection américaine du 5 novembre. La plupart d’entre eux avaient du mal à cacher leur désarroi, leur sidération, voire leur angoisse.

Certes, cet événement n’était pas imprévisible. Mais l’ampleur du triomphe du candidat républicain qui a devancé sa rivale de 5 millions de voix, et la majorité qu’il a finalement conquise dans les deux chambres du parlement, dessinent un scénario qui dépasse leurs pires cauchemars.

A partir de janvier prochain siègera donc à la Maison Blanche un homme qui, plus encore qu’en 2016, menace de prendre les dirigeants occidentaux et leur idéologie à contre-pied. Cela vaut pour le rôle et l’avenir de l’OTAN, pour l’attitude sur l’environnement et le climat, pour le libéralisme économique et politique, entre autres. A court terme deux dossiers provoquent des sueurs froides dans les capitales européennes : l’aide militaire massive à Kiev, à laquelle M. Trump a annoncé vouloir mettre fin ; et la guerre commerciale que ce dernier entend mener, non seulement vis-à-vis de la Chine, mais aussi de l’UE.

Si le futur président est en partie imprévisible, il est peu probable qu’il renonce à ces deux intentions là, sauf à passer pour un faible – ce qui n’est pas vraiment son genre. Cela a provoqué ce commentaire énoncé anonymement par un haut diplomate de Bruxelles : « nous sommes dans un bateau qui va affronter une énorme tempête ». Cité par le site Euractiv, l’un de ses collègues a confirmé à sa manière : « nous sommes relativement calmes et concentrés, et nous avons du temps jusqu’à janvier pour nous préparer au maximum ».

Ironie amère : l’hôte des deux sommets n’était autre que le premier ministre hongrois. Or Viktor Orban (photo) est le seul parmi ses collègues de l’Union européenne à avoir exprimé un sentiment opposé : il avait ouvertement proclamé qu’il déboucherait le Champagne si son ami Donald Trump l’emportait. Dans la période récente, il avait déjà multiplié ce que ses homologues ont perçu comme des provocations, notamment en rencontrant Vladimir Poutine et Xi Jiping. Quelques jours avant la victoire de Donald Trump, M. Orban avait même fait enrager ses collègues en estimant que, « si l’Amérique devient favorable à la paix (en Ukraine), l’Europe ne pourra pas rester favorable à la guerre »…

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7 octobre 2024 1 07 /10 /octobre /2024 14:30
Déclaration à la presse de la Déclaration à la presse de la Présidente von der Leyen juste avant la discussion du Collège sur la sécurité et la défense, en présence du Secrétaire général Stoltenberg - 11 janvier 2023

Déclaration à la presse de la Déclaration à la presse de la Présidente von der Leyen juste avant la discussion du Collège sur la sécurité et la défense, en présence du Secrétaire général Stoltenberg - 11 janvier 2023

Cela ne répond-il pas aux attentes et demandes des Etats-Unis ?

Reconduite en juillet pour un second mandat de cinq ans à la tête de la Commission européenne, Ursula von der Leyen a rendu publiques, le 17 septembre, les fonctions qu’elle compte attribuer aux futurs commissaires. Cette annonce faisait suite à une longue période de tractations en coulisses avec les différents Etats membres.

Chacun de ceux-ci désigne en effet une personnalité qu’il veut envoyer à Bruxelles pour les cinq ans à venir. Et il revient ensuite à la présidente de répartir les portefeuilles et les attributions. Enfin, les eurodéputés auront à ratifier chacun des candidats. Pour se prouver à ses propres yeux qu’il constitue une institution considérable, le parlement européen manque rarement de retoquer un ou deux noms.

La présentation du futur collège avait été précédée d’une intense ébullition au sein de la bulle bruxelloise, inversement proportionnel à l’intérêt – totalement inexistant – qu’y ont prêté les simples citoyens. Pour leur part, les Français jetèrent à peine un regard sur les péripéties qui ont accompagné le laborieux accouchement de leur futur gouvernement national ; ils ont encore moins envie de se passionner pour le petit théâtre de l’UE.

Par certains aspects, celui-ci mérite cependant attention, car il est à double face. D’un côté, il y a bien sûr la tambouille interne permettant d’établir de subtils équilibres entre grands et petits pays, de l’Ouest et de l’Est ; entre affiliations politiques (chrétiens-démocrates, sociaux-démocrates, Libéraux…), entre hommes et femmes, sans même évoquer les multiples égos, rivalités personnelles et inimitiés.

Cette dernière dimension s’est spectaculairement illustrée lorsqu’au dernier moment, la présidente a obtenu d’Emmanuel Macron qu’il retire le nom de Thierry Breton, commissaire sortant avec qui elle entretenait des rapports exécrables, et qu’il lui substitue celui de Stéphane Séjourné – une péripétie médiatisée, mais non politique.

Le commissaire à la défense européenne aura pour tâche de pousser à l’intégration des différentes industries militaires nationales

D’un autre côté cependant, certaines tractations et leur aboutissement permettent d’entrevoir des rapports de force au sein des dirigeants européens, et de cerner certaines orientations et priorités. Parmi les nouveautés, on peut noter la création du poste de commissaire à la défense européenne (et à l’espace).

Ses prérogatives exactes restent à préciser, mais on sait déjà qu’il aura pour tâche de pousser à l’intégration des différentes industries militaires nationales....

[...]

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19 juillet 2024 5 19 /07 /juillet /2024 14:51

Depuis le 7 juillet la gauche consacre tous ses efforts à trouver un premier ministre qui ferait consensus entre les différences forces. De Bompard à Faure en passant par Panot et Bello, aucun nom ne semble l’emporter.

Cette recherche qui n’aboutit pas masque en fait la véritable question. Ce gouvernement serait minoritaire et dans ce cadre ne pourrait pas véritablement prendre des mesures de transformation sociale ; or, ce débat sur les limites d’une possible action gouvernementale n’est pas abordé par les forces de gauche.

Certains prétendent gouverner par décret, en omettant de dire que c’est le président de la République qui signe les décrets et que pour qu’ils s’appliquent -par exemple l’abolition de la réforme des retraites-, il faut obtenir de l’assemblée nationale, majoritairement à droite et à l’extrême droite, une loi garantissant les financements nécessaires.

D’autres nous disent que la gauche ne pourra pas faire grand chose mais au moins "il" cessera "de brutaliser" les français ; sauf que ce qui brutalise les français, c’est d’abord la volonté du capital de maintenir son taux de profit et de baisser les dépenses sociales.

Personne ne parle dans cette gauche de l’Union européenne et de la manière dont elle pèsera contre les reformes nécessaires, pour la rigueur budgétaire. Personne ne débat de comment se libérer du carcan européen, à croire que la gauche a tout oublié de Syriza et Tsipras.

Personne ne parle non plus de l’OTAN qui nous engage toujours plus vers une guerre mondialisée. Comment répondre aux besoins du peuple sans rompre avec cette logique de surarmement ?  ...

La suite ci-dessous

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