Emmanuel Macron, Keir Starmer et Volodymyr Zelensky à l'issue du sommet sur la sécurité à Londres, le 2 mars 2025 © JUSTIN TALLIS / POOL / AFP
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Deux sommets européens successifs se sont déroulés à Copenhague les 1er puis 2 octobre. La capitale danoise était pour l’occasion presque en état de guerre. Des moyens militaires de protection avaient en effet été envoyés sur place par l’Allemagne, la France, les Pays-Bas, la Pologne, de même que par les voisins finlandais et suédois, mais aussi par le Royaume-Uni, les Etats-Unis… et même l’Ukraine.
La mise en scène avait donc été particulièrement soignée ; c’est tout juste si les chefs d’Etat et de gouvernement n’avaient pas été priés de se présenter en treillis pour se réunir dans un bunker fortifié. Le ton était ainsi donné pour des échanges tout entiers consacrés à la manière de faire face à ce qui est décrit comme un péril russe grandissant. Le pays invitant avait même offert à chacun de ses hôtes un cadeau sous forme d’un stylo confectionné à partir de cartouches ukrainiennes utilisées (photo). Délicate attention.
Le contexte a également nourri ce qui s’apparente à une certaine paranoïa de la part des dirigeants européens, dont la plupart semble s’être eux-mêmes convaincus de leur propre propagande. Lors de la semaine précédant les réunions, de mystérieux drones ont survolé des lieux stratégiques des Etats membres de l’Union européenne (aéroports, bases militaires…) dont le Danemark justement, mais aussi notamment la Pologne, la Roumanie, l’Allemagne, la Belgique.
La thèse officielle consiste évidemment à pointer du doigt la Russie. Etrangement cependant, aucun de ces appareils – qui volent pourtant à faible vitesse et à basse altitude, feux de position allumés – n’a été abattu, ni même identifié. Comme si l’on craignait de découvrir que les engins n’étaient pas expédiés par Moscou mais – qui sait ? – par Kiev, toujours potentiellement intéressé par des stratagèmes visant à justifier l’accélération des livraisons d’armes par l’UE.
En outre, le 27 septembre, la marine française arraisonnait de manière spectaculaire, au large de Saint-Nazaire (mais dans les eaux internationales) un tanker soupçonné d’être lié à la « flotte fantôme » russe qui permet à Moscou de poursuivre ses livraisons de pétrole malgré les sanctions, par exemple vers l’Inde. L’opération de commando s’est accompagnée de commentaires dramatiques décrivant le navire comme portant gravement atteinte à la sécurité du territoire.
Finalement, de la longue liste de graves griefs d’abord évoquée n’a subsisté qu’un seul motif – le « refus d’obtempérer ». Une accusation si modeste que les autorités maritimes ont finalement permis au navire, ainsi qu’à son capitaine brièvement gardé à vue, de reprendre leur route.[...]
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Paranoïa et querelles aux sommets.... - Ruptures
Le Conseil européen du 2 octobre a vu se multiplier les divergences entre les Vingt-sept sur la " défense européenne " et sur la Russie
https://ruptures-presse.fr/actu/conseil-europeen-copenhague-querelles-2/
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