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ACTION COMMUNISTE

 

Nous sommes un mouvement communiste au sens marxiste du terme. Avec ce que cela implique en matière de positions de classe et d'exigences de démocratie vraie. Nous nous inscrivons donc dans les luttes anti-capitalistes et relayons les idées dont elles sont porteuses. Ainsi, nous n'acceptons pas les combinaisont politiciennes venues d'en-haut. Et, très favorables aux coopérations internationales, nous nous opposons résolument à toute constitution européenne.

Nous contacter : action.communiste76@orange.fr>

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Humeur

Chaque semaine, AC attribue un "roquet d'or" à un journaliste qui n'aura pas honoré son métier, que ce soit par sa complaisance politique envers les forces de l'argent, son agressivité corporatiste, son inculture, ou sa bêtise, ou les quatre à la fois.

Cette semaine, sur le conseil avisé de la section bruxelloise d'Action communiste, le Roquet d'Or est attribué  à Thierry Steiner pour la vulgarité insultante de son commentaire sur les réductions d'effectifs chez Renault : "Renault fait la vidange"...  (lors du 7-10 du 25 juillet).


Vos avis et propositions de nominations sont les bienvenus, tant la tâche est immense... [Toujours préciser la date, le titre de l'émission et le nom du lauréat éventuel].

 

 
11 février 2024 7 11 /02 /février /2024 17:06
Photo 1 Carte des subventions européennes et des emplois agricoles  Photo 2 Plusieurs tracteurs au Square Meeûs dans le centre ville de Bruxelles, dans le cadre d'une manifestation d'agriculteurs lundi 29 janvier 2024. © Shutterstock/SIPA
Photo 1 Carte des subventions européennes et des emplois agricoles  Photo 2 Plusieurs tracteurs au Square Meeûs dans le centre ville de Bruxelles, dans le cadre d'une manifestation d'agriculteurs lundi 29 janvier 2024. © Shutterstock/SIPA

Photo 1 Carte des subventions européennes et des emplois agricoles Photo 2 Plusieurs tracteurs au Square Meeûs dans le centre ville de Bruxelles, dans le cadre d'une manifestation d'agriculteurs lundi 29 janvier 2024. © Shutterstock/SIPA

Les agriculteurs se mobilisent dans nombre de pays européens.  Pour des raisons un peu différentes.  Mais il y a toutefois un point commun à leur mobilisation : les normes européennes, la baisse de leurs revenus et la réglementation sur les pesticides.  En réalité ils sont soumis à une concurrence inéquitable, au contrôle des banques, de l'industrie agro-alimentaire, de la grande distribution, sur leurs productions et leurs prix de production.  Les syndicats agricoles majoritaires sont aux mains des plus gros qui ont souvent des intérêts dans l'industrie agroalimentaire.  En France l'Etat laisse faire, n'intervient que fort peu.  C'est pourtant l'Etat qui a pour rôle de contrôler, de réguler et d'intervenir pour protéger les plus petits, les plus vulnérables de nos agriculteurs, et l'agriculture sans pesticides.  C'est pourtant l'Etat qui doit veiller à assurer la sécurité alimentaire des Français en quantité et en qualité, aux revenus des agriculteurs et aux prix des denrées agricoles.  Mais au nom du dogme libéral fort prisé dans les rangs macronistes, les agriculteurs et l'agriculture sont abandonnés aux pesticides, à la concurrence, à la faillite.  Et les consommateurs sont au bout du compte victimes de cette politique.

YG.

Pour info, cet article du Courrier International

La grogne des agriculteurs fait tache d’huile dans l’Union européenne. Aux revendications communes s’ajoutent quelques spécificités nationales. Tour d’Europe de la colère paysanne.

Pologne. Contre la concurrence de l’Ukraine

Le 24 janvier 2024, les agriculteurs polonais se sont mobilisés dans plus de 170 localités à travers le pays, rapporte le quotidien libéral Gazeta Wyborcza. Leur motif ? “[Ils] s’opposent à l’introduction du Pacte vert [européen] et à l’afflux de marchandises en provenance d’Ukraine”, [...]

Roumanie. Le gouvernement pare au plus pressé

Après un mois de blocage autour de Bucarest et d’autres grandes villes, les agriculteurs roumains sont en passe de ranger leurs tracteurs. À l’issue de ce blocus, qui s’est ajouté à celui des transporteurs, ils ont finalement obtenu des concessions de la part du gouvernement.[...]

Espagne. Le Mercosur dans le viseur

“L’incendie” allumé par les agriculteurs européens n’a pas mis longtemps à gagner l’Espagne, déjà frappée par la sécheresse, souligne le journal économique Cinco Días. Les trois syndicats agricoles majoritaires (UPA, Coag et Asaja) ont convoqué plusieurs rassemblements en région durant le mois de février, dont un défilé de tracteurs à Madrid, le 21. [...]

Grèce. Pour la “justice alimentaire”

“Les tracteurs ne feront pas marche arrière”, titrait le quotidien de gauche Efsyn en une le 31 janvier, au lendemain des annonces faites par le gouvernement conservateur pour tenter de freiner la mobilisation des agriculteurs. Ceux-ci, peu convaincus, ont annoncé une nouvelle journée d’action le 1er février. Le Premier ministre, Kyriakos Mitsotakis, a promis d’accélérer le versement des aides aux agriculteurs et aux producteurs touchés par la tempête Daniel en septembre 2023. “Trop peu, trop tard”, répondent ces derniers. [...]

Italie. Un mouvement anarchique

D’abord timide, le mouvement des agriculteurs a progressivement gagné en ampleur en Italie. Fin janvier, les premiers convois de tracteurs pointaient tout juste le bout de leur nez dans les villes transalpines. Le 5 février, ils arrivaient à Rome, obligeant ainsi les pouvoirs publics à écouter leurs revendications.

Or il est difficile pour ces derniers d’identifier un interlocuteur clair puisque “les contestations sont organisées avant tout par des petits comités locaux affirmant ne pas se sentir représentés par le principal syndicat agricole, Coldiretti, qui n’a pas appuyé les contestations”, explique le site d’information Open. [...]

Irlande. Un nouveau parti antiécolo

D’un simple groupe Facebook aux urnes. La Farmers’ Alliance (Alliance agricole), lancée en 2018 sur le réseau social par Liam McLaughlin, éleveur de moutons du nord-ouest de l’Irlande, est devenue, le 12 janvier, le 29e parti politique irlandais, avec l’objectif de “porter la voix des paysans ignorés par l’élite et les organisations du secteur”. [...]

Belgique, Pays-Bas. Maudit azote !

Parmi les doléances des agriculteurs belges, il en est une dont l’énoncé suffit à donner des sueurs froides aux responsables politiques flamands comme néerlandais : l’azote. La réglementation européenne impose qu’on limite les émissions de composés azotés, qui nuisent à la biodiversité et acidifient les sols. Or en Flandre, les taux sont très élevés à cause des élevages intensifs et de la très dense occupation du territoire.[...]

Portugal. Populisme et démagogie

“La révolte des champs” était en une de l’Expresso la semaine dernière. L’hebdomadaire témoigne de l’écho national rencontré par le mouvement : “Ce qui brûle déjà en Europe est prêt à s’enflammer au Portugal. Avec, à terme, une menace : soit la nourriture devient plus chère, soit nos assiettes seront peu garnies.” [...]

 

 

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16 septembre 2023 6 16 /09 /septembre /2023 13:15
Les prochains scrutins législatifs dans l’Union européenne auront lieu en Slovaquie et au Luxembourg - Crédits : Toute l’Europe

Les prochains scrutins législatifs dans l’Union européenne auront lieu en Slovaquie et au Luxembourg - Crédits : Toute l’Europe

La perspective de trois élections nationales d’ici la fin de l’année commence à donner des sueurs froides aux partisans de l’intégration européenne : le 30 septembre en Slovaquie ; le 15 octobre en Pologne ; et le 22 novembre aux Pays-Bas.

Dans ce dernier pays, il s’agira d’un scrutin anticipé : une crise politique a causé, le 7 juillet dernier, la chute du gouvernement dirigé par le Libéral Mark Rutte – à la tête de son pays depuis 2010 – et l’éclatement de la coalition qui associait aux Libéraux les chrétiens-démocrates, le D66 (sociaux-libéraux) et un parti de fondamentalistes protestants.

A Bruxelles, on regarde toujours avec inquiétude ce petit pays fondateur de l’UE…

La suite sur le site de Ruptures pour s'abonner et lire l'intégralité :

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16 juillet 2022 6 16 /07 /juillet /2022 10:07

En Pologne, anti-communisme et lois réactionnaires contre les femmes vont de pair.  La dernière loi anti-IVG interdit quasi toute possibilité d'avortement.  Une militante des droits des femmes et pro-IVG est traduite en justice ces jours-ci.  Avec la chute du régime socialiste, les femmes ont perdu le droit de contrôle sur leur corps et le droit de choisir leur vie..

Histoire - Wikipédia : C'est en 1956 qu'est introduite une nouvelle loi qui autorise un médecin à pratiquer un avortement « en raison des conditions de vie difficiles de la femme enceinte ». En pratique cette loi conduit à une libéralisation du droit à l'avortement dans la Pologne communiste. [...]

Après la chute du régime communiste, une nouvelle loi est votée en 1993, fruit d'un compromis entre l'Église catholique et l'État3. L'avortement n'est plus possible que dans trois cas : grossesse résultant d'un acte illégal (viol, inceste, etc.), malformation grave du fœtus, risque pour la vie ou la santé de la femme enceinte4 [...]

Le jeudi 22 octobre 2020, le Conseil constitutionnel polonais a rendu un arrêt très controversé stipulant que les IVG même dans le cas d'une « malformation grave et irréversible du foetus » et d'une « maladie incurable ou potentiellement mortelle » étaient inconstitutionnels8.

  Militante pro-avortement, Justyna Wydrzynska comparaît, ce jeudi 14 juillet, devant la justice polonaise (Photo La Croix)

Militante pro-avortement, Justyna Wydrzynska comparaît, ce jeudi 14 juillet, devant la justice polonaise (Photo La Croix)

La deuxième audience de Justyna Wydrzyńska, une militante polonaise en faveur de l’avortement et des droits de l’homme, accusée d’avoir « aidé et encouragé l’avortement », se tient jeudi (14 juillet).

La Pologne est l’un des deux pays de l’UE, avec Malte, qui interdit l’avortement en toutes circonstances. En Pologne, la loi autorisait jusqu’en 2020 les avortements en cas de malformation importante du fœtus, de menace pour la vie de la mère ou dans les situations où la conception résulte d’un acte illégal.

La Cour constitutionnelle polonaise a restreint ces dispositions en octobre 2021, déclarant inconstitutionnelle la loi autorisant l’avortement en cas de malformations congénitales du fœtus. Suite à cette décision de la Cour, une vague de protestations et de grèves a déferlé sur la Pologne.

Plusieurs organisations, qui se consacrent à l’aide aux femmes ayant une grossesse non désirée, ont pris part aux manifestations. L’une d’entre elles est l’Abortion Dream Team (ADT), dont l’accusée, Justyna Wydrzyńska, est membre.

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2 décembre 2021 4 02 /12 /décembre /2021 15:43

Cet article est reposté depuis Commun COMMUNE [le blog d'El Diablo].

Une BOUSSOLE qui indique toujours l’Est… [L’éditorial de Pierre LÉVY dans RUPTURES du 23 novembre 2021]

Une avalanche de condamnations indignées. Visé : l’« effroyable dictateur » Alexandre Loukachenko, selon l’expression d’une élue LFI qui reflète bien l’état d’esprit des classes dirigeantes vis-à-vis du président biélorusse. Celui-ci est accusé d’avoir attiré à Minsk de nombreux ressortissants du Moyen-Orient et d’Afrique, puis d’inciter ces derniers à entrer dans l’Union européenne à partir des frontières du pays avec la Pologne, la Lituanie et la Lettonie. Ces trois Etats ayant lancé la construction de lignes de barbelés et mis en place d’importantes forces armées le long de ces dernières, la situation des quelques milliers d’hommes et de femmes ainsi coincés dans un no man’s land glacial était, mi-novembre, peu enviable, au point que certains y ont perdu la vie.

On pourrait rappeler au chœur des indignés que la Biélorussie n’a pas créé les migrants : l’afflux de millions d’entre eux vers le Vieux continent, spectaculaire en 2015-2016, est fondamentalement causé par les guerres et la misère. Est-ce le président Loukachenko qui a décidé d’envahir l’Afghanistan, d’attaquer l’Irak, de bombarder la Libye, de déstabiliser la Syrie ? Est-ce la Biélorussie qui porte la responsabilité de la pauvreté qui continue de martyriser des régions africaines entières ?

Est-ce le président Loukachenko qui a décidé d’envahir l’Afghanistan, d’attaquer l’Irak, de bombarder la Libye, de déstabiliser la Syrie ?

[...]

La suite sur le site de Ruptures :

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17 novembre 2021 3 17 /11 /novembre /2021 17:51

Cet article est reposté depuis Analyse communiste internationale.

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19 octobre 2021 2 19 /10 /octobre /2021 14:27
L’éditorial du Monde (09/10/21) était bien inspiré en concluant, non sans fureur contenue : « il faudra bien un jour crever l’abcès et décider ce qu’adhérer à l’Union européenne veut dire ».

L’éditorial du Monde (09/10/21) était bien inspiré en concluant, non sans fureur contenue : « il faudra bien un jour crever l’abcès et décider ce qu’adhérer à l’Union européenne veut dire ».

Après leurs collègues allemands l’année dernière, les juges constitutionnels polonais lâchent une véritable bombe

Branle-bas de combat à Bruxelles – et ce terme doit être pris au pied de la lettre. Il n’a fallu que quelques heures à la Commission européenne pour réagir à l’arrêt rendu le 7 octobre par la Cour constitutionnelle polonaise. Il est vrai que celui-ci constitue une véritable bombe. Jamais en reste d’une surenchère, Clément Beaune, le secrétaire d’Etat français à l’Europe, a même tonné : « c’est gravissime ».

La plus haute instance juridique polonaise avait été sollicitée en mars dernier par le premier ministre de ce pays. En effet, la Cour de justice européenne (CJUE) avait, à plusieurs reprises, mis en cause un certain nombre de réformes décidées par Varsovie, en particulier la restructuration du système judiciaire. Les griefs bruxellois s’étendent par ailleurs à d’autres domaines, comme le pluralisme de la presse, ou les lois jugées discriminatoires envers la « communauté » homosexuelle.

La Pologne doit-elle se soumettre en toute matière aux juges suprêmes de l’Union européenne – telle était donc la question soumise au Tribunal constitutionnel du pays. L’affaire est tellement sensible que cette instance a par trois fois différé sa décision. L’arrêt n’en est pas moins net. Pour les gardiens de la loi fondamentale, « la tentative d’ingérence de la CJUE dans le système judiciaire polonais remet en cause le principe de la primauté de la Constitution polonaise ainsi que de sauvegarde de la souveraineté dans le processus d’intégration européenne ». Les juges estiment pouvoir et devoir vérifier la conformité à la constitution polonaise du droit européen, mais aussi des verdicts de la CJUE. [...]

La suite sur le site de Ruptures :

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14 juillet 2021 3 14 /07 /juillet /2021 15:16

jeudi 8 juillet 2021 par Bruno Drwresky et Monville Aymeric

Certains d’entre vous connaissent Michal Nowicki, un ouvrier habitant la région parisienne qui anime en France le site polonais basé en France "Odrodzenie komunizmu" ("Renaissance du communisme"), dans sa version polonophone et anglophone, et dont l’objectif est de promouvoir le communisme, en particulier en Pologne, et le Parti ouvrier polonais.

Étant en vacance dans son pays, il vient d’être arrêté, puis relâché (?) par les services de sécurité de l’État polonais ABW (souvent tourné en dérision sous l’appellation "ABWehr") lors de son jogging matinal.

Son épouse qui l’attendait à son retour n’a pas été prévenue, en revanche des monsieurs à la triste mine se sont rendus chez sa mère, par ailleurs députée de gauche libérale, pour la prévenir que son fils se trouvait à la fameuse, en Pologne, prison de la rue Rakowiecka où il doit être interrogé.

C’est la poursuite des répressions répétitives organisées depuis l’arrivée au pouvoir de l’actuel gouvernement polonais et qui vise les personnes accusées de sympathies pro-russes, pro-chinoises, pro-iraniennes ou pro-communistes alors que les activités violentes des groupes d’extrême droite bénéficient de la tolérance des autorités malgré leur caractère illégal. [...]

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4 août 2020 2 04 /08 /août /2020 23:28
Ce ne sont pas les premiers soldats américains accueillis par la Pologne.  Ici en Avril 2014, des soldats américains arrivent sur le sol polonais.

Ce ne sont pas les premiers soldats américains accueillis par la Pologne. Ici en Avril 2014, des soldats américains arrivent sur le sol polonais.

Si quelqu’un avait le moindre doute sur le statut de laquais de la Pologne vis-à-vis des États-Unis, alors après avoir lu les conditions de stationnement des soldats américains dans notre pays, il devrait finalement les perdre, c’est la réflexion amère mais non dénuée d’humour du Polonais auteur de ce constat désabusé (note et traduction de Danielle Bleitrach).

Les Américains ont posé des conditions difficiles: le transfert du commandement du corps à la Pologne ne sera possible que si la Pologne renonce à son État souverain en retour. L’armée américaine bénéficiera donc d’un statut spécial, dont la caractéristique la plus importante sera l’exclusion du personnel américain de la juridiction polonaise. Par conséquent, tout ce que les soldats américains feront ou ne feront pas avec les biens polonais et les citoyens polonais en Pologne, notre État n’aura rien à dire à ce sujet. Après avoir franchi les frontières de la base, aucun service de l’Etat, des représentants des autorités polonaises et même les plus hauts fonctionnaires de l’Etat n’auront accès à ses locaux. À moins que la commande de base n’ait gracieusement autorisé leur entrée. Et l’expérience du stationnement de soldats américains, par exemple au Japon, montre que ce n’est pas la fin bien sûr. 

En revanche, conformément aux nombreux mois de demandes en ce sens de la Pologne , celle-ci a été autorisée à payer la construction de la base avec l’argent des contribuables, les États-Unis ont gracieusement accepté.

[...]

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17 février 2020 1 17 /02 /février /2020 15:33
La Pologne de l’espérance autogestionnaire à la sauvagerie capitaliste. Entretien avec Bruno Drweski

Dans son dernier opus, Une solidarité qui a coûté cher ! Histoire populaire de Solidarnosc*, l’historien Bruno Drweski nous plonge au cœur d’une décennie-charnière de l’histoire de la Pologne. En 1981, le syndicat Solidarnosc mobilisent dix millions de Polonais autour d’un programme autogestionnaire d’ « amélioration du socialisme ». Dix ans plus tard, convertis au néolibéralisme, les dirigeants de cette organisation engagent le pays dans la voie de la restauration du capitalisme, avec le soutien d’une partie de l’appareil du Parti ouvrier unifié polonais (POUP) et les encouragements de l’Occident ! En cette fin de siècle, Leszek Balcerowicz, ministre des Finances, impose la « thérapie de choc » aux allures de « choc de la thérapie » pour les citoyens polonais. Des grandes grèves d’août 1980 à la proclamation de l’état de siège de décembre 1981, jusqu’à la « table ronde » de 1989, prélude au changement le régime, Bruno Drweski analyse les ressorts d’une évolution sociétale avortée et les mécanismes qui ont conduit à la restauration d’un capitalisme pur et dur. Rencontre.

 

Comment vous est venue l’idée de cet ouvrage ?

Observant ce qui se passait en Pologne, quand j’y étudiais dans les années 1970 puis ensuite, quand j’ai vu monter la colère populaire devant un régime de moins en moins efficace, il y a eu un moment l’espoir d’une démocratisation des institutions socialistes existantes. J’ai d’abord cru dans la naissance de Solidarnosc comme outil de réparation du socialisme, mais au bout de quelques semaines d’existence, j’ai perdu confiance dans cette organisation à la vue des courants réactionnaires qui s’y développaient et cohabitaient avec des partisans trop romantiques d’un socialisme autogestionnaire et de conseillers intellectuels manipulant dans l’ombre ce jeune syndicat dans une direction pro-occidentale. Mais en raison de la dégénérescence de l’appareil central du Parti ouvrier unifié polonais (POUP/ PZPR, communiste) tombé largement aux mains d’une nouvelle bourgeoisie émergente, la lutte de classe en Pologne a été déviée, puisque dans les deux camps, on trouvait à la fois des partisans d’une refondation du socialisme et des partisans d’une contre-révolution capitaliste. Au final, après plusieurs péripéties dont l’instauration de la loi martiale en décembre 1981, a entraîné le coup de force au sommet de 1988/89. Il a décidé la politique de privatisation accélérée. Aujourd’hui, après trente ans, le temps d’établir un bilan est arrivé, d’où ce livre. L’époque veut aussi que beaucoup de secrets des années 1980 sortent au fur et à mesure que les anciens de Solidarnosc se combattent et se salissent mutuellement. Par ailleurs, en France Solidarnosc a donné naissance à un mythe qui a facilité le développement surtout chez les intellectuels et les médias d’un « anticommunisme de gauche » qui a progressivement évolué vers la droite. Là encore, le temps de faire le bilan de cette génération anticommuniste est arrivé. [...]

La suite ci-dessous :

 

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30 janvier 2020 4 30 /01 /janvier /2020 15:18
Pour en savoir davantage

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Lundi, 27 Janvier, 2020

L’État polonais entend garder son récit national. Aucune collaboration n’a été commise, les crimes de la Shoah ne sont l’œuvre que des forces nazies. Celui qui dit le contraire peut faire l’objet de poursuites.

Des survivants de l’Holocauste et une soixantaine de chefs d’État et de gouvernement seront ce lundi à Auschwitz pour célébrer le 75e anniversaire de la libération du camp de concentration et d’extermination nazi. À la veille de ces célébrations, le président polonais s’est fendu d’une pleine page dans le Figaro du 23 janvier au nom d’« une mémoire qui ne doit pas mourir ». Il ose affirmer qu’il est « défendu de dénaturer » et « d’instrumentaliser » la mémoire de la Shoah pour quelque motif que ce soit. Des déclarations surprenantes de la part d’Andrzej Duda, candidat à un second mandat pour le parti Droit et Justice (PiS, extrême droite), et fervent défenseur d’une loi négationniste adoptée en 2018. Ce texte condamne l’usage du terme « camps de la mort polonais » et tout propos accusant « publiquement et contrairement aux faits, la nation ou l’État polonais de responsabilité ou de complicité dans les crimes nazis commis par le IIIe Reich, ou de tout autre crime de guerre, crime contre l’humanité ou crime contre la paix ». [...]

Pour les abonnés, la suite sur le site de l'Humanité :

https://www.humanite.fr/en-pologne-parler-de-collaboration-est-passible-de-poursuites-683733

Un "blanchiment de l’histoire" pour les historiens

"Pour le dire plus explicitement, le sauvetage des Juifs en Pologne par la population ne fût pas inexistant, mais il représente l'exception et non la règle. "

Lire l'article entier sur le site de France Culture : https://www.franceculture.fr/histoire/interdire-les-camps-de-la-mort-polonais-comprendre-la-controverse

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