Et si les législatives de 2024 avaient été organisées selon le scrutin à la proportionnelle ? De la proportionnelle des européennes à celle appliquée aux départements les plus peuplés, en passant par une proportionnelle régionale, les simulations révèlent une transformation de la composition de l’Assemblée.

Et si les législatives de 2024 avaient été organisées selon le scrutin à la proportionnelle ? Alors que François Bayrou réactive le débat, le site Contexte a fait ses calculs pour modéliser l’Assemblée nationale si elle avait été élue selon différents types de proportionnelle.

Si on avait appliqué le même mode de scrutin qu’aux européennes (listes nationales avec seuil d’entrée à 5 %), on aurait obtenu 162 élus NFP (-17 par rapport à l’Assemblée actuelle), 121 Ensemble (-38), 45 LR (-3), 194 Extrême droite (+ 51) et 55 autres.

...

La suite sur le site de "La Dépêche"

Et les propositions des partis politiques ?

PCF :

"Pour cela, la proportionnelle intégrale permettra la juste représentation des courants politiques, en fonction de leur influence électorale.

La parité sera garantie dans toutes les institutions élues.

Le renouvellement des mandats sera strictement limité.

Un statut de l’élu·e sera mis en place, afin de permettre l’implication dans la vie publique d’hommes et de femmes issus des catégories populaires ou de la diversité."

LFI

"Par la loi : Élire l’Assemblée nationale au scrutin proportionnel"

PS

Ce que déclarait François Hollande avant 2017 : "« Moi, président de la République, j'introduirai la représentation proportionnelle pour les élections législatives, pour les élections non pas de 2012, mais celles de 2017, car je pense qu'il est bon que l'ensemble des sensibilités politiques soient représentées. » Il ne l'a pas fait.  Mais ceci n'étonne plus personne.  Il parait qu'il est pour maintenant ...

En résumé, le PS est pour mais de manière très variable ... 

La droite

Elle est contre ...  Vu les résultats aux dernières législatives, on les comprend.

Le RN

Il est pour mais avec une prime majoritaire de 25% de députés pour la liste arrivée en tête ( il se voit déjà en haut de l'affiche, et ce n'est pas impossible ) et un seuil de 5% ... un scrutin proportionnel majoritaire en quelque sorte.

Ci-dessous un article assez complet sur les positions des partis politiques

Dans cette campagne électorale, dans ce voyage pour une vie meilleure, nous avons affirmé la CDU - [qui regroupe le Parti communiste portugais, le Parti écologiste "les Verts", l’Association d’intervention démocratique, et bien d’autres.

Nous saluons les militants de la CDU qui ont fait preuve d’honnêteté, de dignité et de confiance.

Nous saluons les militants de la CDU qui ont fait de cette campagne électorale un moment fort de la défense des intérêts des travailleurs et du peuple et des valeurs de la Révolution d’Avril.

Une référence particulière aux nombreux jeunes qui ont participé à cette campagne de la CDU et lui ont donné la joie, l’énergie et la créativité qui caractérisent la jeunesse.

Un mot de remerciement à tous pour leur engagement, qui va bien au-delà de cette élection.

Le résultat obtenu par AD [Alliance démocratique - coalition de droite] lors de ces élections est un facteur négatif pour aborder et résoudre les problèmes auxquels sont confrontés les travailleurs et le peuple. Il facilite la voie de la régression, les attaques contre les droits et les faveurs aux grandes entreprises qui ont toujours marqué l’action du PSD [Parti social-démocrate] et du CDS [Parti populaire ; un parti démocrate-chrétien]. Elle accroît les risques graves d’appauvrissement démocratique, déjà latents dans diverses dimensions de la vie nationale.

Dans un contexte où la discussion et l’aboutissement d’éventuels accords, que ce soit avec IL [Initiative libérale - droite] ou Chega [extrême droite], alimenteront les débats médiatiques, nous tenons à souligner d’emblée que cette discussion ne doit pas occulter ce que le projet AD, et plus particulièrement les programmes PSD et CDS, représentent en eux-mêmes. Il s’agit d’un projet d’attaque des droits des travailleurs et de dégradation des conditions de vie, des salaires et des retraites, de dégradation des services publics, de privatisations et de tentative de destruction des fonctions sociales de l’État au profit des entreprises privées dans des domaines tels que la santé, l’éducation, la protection sociale ou le logement.

[...]

La suite sur le site de "Faire vivre le PCF"

Déclaration du PRCF et des JRCF – dimanche 19 juin 2022

Comme ne cesse de le dire depuis plus d’un an le Pôle de Renaissance communiste en France (PRCF), au sortir de la grande séquence électoraliste du printemps 2022, la France va devenir un pays ingouvernable. En effet, le second tour des législatives révèle d’abord la persistance d’une abstention majoritaire, frôlant le record de 2017, notamment dans les classes populaires : une part sans cesse croissante de la classe ouvrière fait sécession et choisit de délégitimer le président en place et avec lui, ce système verrouillé par la classe dominante. Ainsi, non seulement Macron n’obtient pas la majorité absolue, mais il n’est pas certain qu’il l’aura avec le renfort de ses amis de la droite officielle. La déroute des laquais zélés de la Macronie comme Castaner, Ferrand ou Montchalin, ainsi que des Macron-compatibles Woerth et Estrosi, symbolise le discrédit absolu d’un parti, LREM, qui voit son nombre de députés divisé par deux par rapport à 2017. Déjà, la Macronie cherche à élargir auprès des forces européistes et atlantistes, y compris les faux partis de « gauche » PS et EELV avec lesquels la « France insoumise » a décidé de s’allier – au prix de l’abandon de son slogan de 2017 : « l’UE, on la change ou on la quitte ! ».

Certes, le score de la France insoumise est appréciable, mais il demeure nettement éloigné de l’ambition mélenchonienne d’être élu Premier ministre, fût-ce au prix de l’abandon du combat contre l’UE du Capital et contre l’OTAN (dont s’est vanté Olivier Faure dès le soir du premier tour) et de la remise en scène d’un PS aux abois. Quant au PCF, il ne parvient pas à composer seul un groupe parlementaire, illustrant le pathétique échec de la « candidature identitaire » de Fabien Roussel et d’un PCF ayant accepté de n’avoir qu’un nombre minimaliste de candidats aux élections législatives. Au total, la NUPES s’est révélée incapable de mobiliser les classes populaires et les jeunes largement abstentionnistes ou, malheureusement, se rabattant encore prioritairement sur le mensonger « Rassemblement national ». [...]

La suite ci-dessous :