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Nous sommes un mouvement communiste au sens marxiste du terme. Avec ce que cela implique en matière de positions de classe et d'exigences de
démocratie vraie. Nous nous inscrivons donc dans les luttes anti-capitalistes et relayons les idées dont elles sont porteuses. Ainsi, nous n'acceptons pas les combinaisont politiciennes venues
d'en-haut. Et, très favorables aux coopérations internationales, nous nous opposons résolument à toute constitution européenne.
Cette semaine, sur le
conseil avisé de la section bruxelloise d'Action communiste, le Roquet d'Or est attribué à Thierry Steiner pour
la vulgarité insultante de son commentaire sur les réductions d'effectifs chez Renault : "Renault fait la vidange"... (lors du 7-10 du 25 juillet).
"La nouvelle mouture du règlement des différends entre investisseurs et État n’est pas plus compatible avec les droits humains que la précédente, selon un expert de l’ONU. Le règlement privé ou semi-privé des différends entre les investisseurs et les États ne rend pas service à la démocratie, à l’état de droit et aux droits de l’homme, a affirmé un expert de l’ONU, Alfred de Zayas. Auditionné par la commission des affaires légales et des droits de l’homme du Conseil de l’Europe le 19 avril, l’expert indépendant sur la promotion d’un ordre international démocratique et équitable a appelé à ce que ce type de mécanisme soit exclu de tout futur accord de libre-échange. « Le mécanisme de règlement des différends entre investisseurs et États (RDIE) existant doit être abandonné et aucun nouveau traité d’investissement ne devrait contenir des dispositions sur la privatisation ou semi-privatisation du règlement des différends.», a-t-il déclaré."
Source : Euractiv
Lu sur les-crises.fr
"Le système des retraites est condamné. Les caisses de retraite américaines qui souhaitent baisser le montant des retraites commencent à se manifester depuis la loi de 2014 permettant de telles diminutions en raison de l’ombre des faillites qui plane. Si cet élan de bon sens, aussi dramatique soit-il, est le bienvenu, on reste toujours dans le domaine de l’absurde : dans le cas qui nous occupe, celui du Central States Pension Fund, les mesures auxquelles s’opposent de nombreux retraités et socialistes ont pour objectif « de donner 50 % de chances à la caisse de retraite d’opérer durant les 30 années à venir. » Autrement dit : le système des retraites est un Ponzi, comment faire pour le faire perdurer le plus longtemps possible ?"
Source : Washington Post Traduction Insolentiae
Source Lescrises.fr
"Si plus personne ne travaille dans 20 % des familles américaines, comment peut-on prétendre que le taux de chômage soit proche des 5 % comme ne cesse de l’affirmer l’administration Obama ? La réalité, bien sûr, est que l’économie américaine est dans un état bien pire qu’on nous le dit. La semaine dernière, j’expliquais que la Réserve fédérale avait constaté que 47% des américains ne peuvent même plus sortir 400 dollars pour couvrir une simple visite aux urgences sans devoir emprunter à quelqu’un ou vendre quelque chose. Mais Barack Obama et ses sbires ne mettront jamais en avant ce chiffre. Pas plus qu’ils ne n’évoqueront jamais le fait que dans 20 % des familles américaines, plus personne ne travaille. Ce qui suit provient directement du département du travail américain (Bureau of Labor StatisticsBLS)... [...]En étudiant ces chiffres, nous constatons qu’il y avait au total 81.410.000 familles aux EtatsUnis durant l’année civile 2015. Sur ce total, dans 16.060.000 familles, plus personne ne travaille. Donc, cela signifie que dans 19,7 % des familles américaines, personne n’a un emploi. [...]Partout dans le monde, les fondamentaux économiques continuent de se détériorer. Ici aux EtatsUnis, les ventes au détail ont été extrêmement décevantes, les ventes des entreprises ne font que baisser, les revenus des sociétés et les bénéfices des sociétés continuent de plonger, et les défauts sur les dettes d’entreprises ont grimpé à leur plus haut niveau depuis la dernière crise financière. Tous ces chiffres montrent que le ralentissement économique majeur est bien là, et avec chaque semaine qui passe, les choses semblent devenir encore plus inquiétantes pour le second semestre 2016."
Source : The Economic Collapse Blog Traduction Business Bourse
Source Lescrises.fr
"[...] Et selon la Fed, 47 % des Américains sont incapables de sortir 400 dollars pour couvrir les frais relatifs à une visite aux urgences sans devoir emprunter ou vendre quelque chose. Diverses enquêtes dont je vous ai parlé par le passé ont montré que plus de 60 % des Américains vivent sur leur dernier salaire, mais je ne savais pas que les choses allaient aussi mal pour presque la moitié du pays. Si vous êtes incapable de pouvoir sortir 400 dollars afin de payer vos frais lors d’une visite inattendue aux urgences, alors c’est que vraiment vous devez déjà avoir du mal à joindre les deux bouts financièrement chaque mois. Malheureusement, près de la moitié des américains se trouvent actuellement dans cette situation. [...] Ce n’est pas ainsi que notre pays est censé fonctionner. C’est censé être “le pays des opportunités”. C’est censé être un endroit où tout le monde peut vivre “le rêve américain”. Mais au lieu de ça, ce pays est devenu un désert économique où la plus grande et la plus prospère des classes moyennes de toute l’histoire est en train de disparaître. Donc non, l’économie américaine ne va pas “très bien” – Et quelqu’un qui essaie de vous faire croire à cette fable est tout simplement en train de colporter des mensonges."
Source : The Economic Collapse Blog Traduction Business Bourse
Source : Lescrises.fr
Avec son documentaire actuellement en tournage Le dernier héros, sur l’ancien président uruguayen José Mujica, le cinéaste serbe Emir Kusturica a confié vendredi devant la presse à Montevideo qu’il voulait montrer une autre façon de faire de la politique.
Sur Lescrises.fr
"Les députés brésiliens ont voté cette semaine la destitution du président Dilma Rousseff. Le sénat doit voter ultérieurement pour valider cette destitution. A priori les motivations de cette destitution sont un peu obscures, si beaucoup de cadres du parti de Rousseff ont été inquiétés pour des affaires de corruption, Rousseff n'a jamais été nommément accusée. Mais si on regarde qui doit succéder à Rousseff, les choses commencent à s’éclaircir. D'après la constitution, le vice président Michel Temer qui est dans l'opposition de droite doit succéder à Rousseff du parti des travailleurs situé à gauche. Temer semble vouloir prendre le directeur de Goldman Sachs Brésil pour diriger la banque centrale, par ailleurs le président du plus gros lobby bancaire brésilien semble tenir la corde pour devenir ministre des finances. De plus Temer promet une politique d'austérité "en coupant dans les dépenses" et également les inévitables "réformes structurelles". En ce qui concerne la corruption par contre, pas sûr que les choses avancent aussi vite, Temer a été nommé dans une affaire et il a été prouvé que l'éventuel nouveau vice président Cunha a un compte avec quelques millions de dollars en Suisse."
Source : the intercept
Ils éructent contre les homosexuels, les indigènes, les défenseurs de l’avortement et la politique des quotas réservés aux gens de couleur, et se déchaînent contre les mouvements progressistes. Ils fulminent contre les impôts, la corruption et les programmes sociaux du gouvernement. Ils exigent la restauration de la peine de mort, la libre circulation des armes à feu, le retrait des garanties juridiques pour les prisonniers de droit commun. Ils prônent un État minimal, réclament la privatisation des entreprises publiques, et se mobilisent pour demander le départ de la présidente Dilma Rousseff, voire sa destitution par l’armée. Portrait de ces nouveaux réacs brésiliens, très influencés par le Tea Party états-unien, par Laurent Delcourt, chercheur au Centre tricontinental.
[...]
Lire en cliquant sur le lien ci-dessous.
Ils éructent contre les homosexuels, les indigènes, les défenseurs de l'avortement et la politique des quotas réservés aux gens de couleur, et se déchaînent contre les mouvements progressist...
http://www.bastamag.net/Entre-appel-au-putsch-ordre-moral-et-discours-anti-pauvres-la-monte-en
Par Mathias Thépot |
Quoique votée par les députés, la procédure de destitution de la présidente du Brésil, Dilma Rousseff, est vécue comme un coup d'Etat par ses partisans et une partie de l'opposition centriste brésilienne. Explications.
Lire l'article en cliquant sur le lien ci-dessous.
Brésil : la destitution de Dilma Rousseff est-elle un coup d'Etat ?
Quoique votée par les députés, la procédure de destitution de la présidente du Brésil, Dilma Rousseff, est vécue comme un coup d'Etat par ses partisans et une partie de l'opposition centrist...
Sur la destitution de Dilma Roussef, plusieurs articles sélectionnés par Les Crises.fr
Sources : France 24, Le Nouvel Obs, AFP, 20 Minutes,
Une coalition de parlementaires corrompus fait tomber Dilma Rousseff
Source : France24, Sophie Guignon, David Gaormezano, 17-04-2016 Sauf coup de théâtre, la Chambre des députés brésilienne devrait massivement approuver dans la nuit de dimanche à lundi la dest...
http://www.les-crises.fr/une-coalition-de-parlementaires-corrompus-fait-tomber-dilma-rousseff/
15 avril 2016 sur Investig'action
Cher M. Luc Bronner, cher M. Christophe Ayad,
Brésiliennes à Paris, nous suivons la crise politique que traverse notre pays d’origine à travers la presse française.
Par ses principes d’indépendance, de liberté et de fiabilité de l’information, Le Monde fait partie des publications étrangères qui nous offrent un souffle d’impartialité du jeu socio-politique brésilien. Peut-être que les néophytes de l’histoire de ce pays l’ignorent, mais le paysage médiatique brésilien reste, comme le résume Reporters sans Frontières, très concentré dans les mains de familles proches d’une classe politique corrompue. Il n’y a pas dans notre presse de diversités de voix comme on en trouve en France de façon si radicale par exemple entre Le Figaro et L’Humanité.
La publication des publicités pro-impeachment de la présidente Dilma Roussef payés par la Fiesp — la fédération des industries de São Paulo — dans les versions imprimées et en ligne de Folha de São Paulo, de O Estado de São Paulo et de O Globo démontrent le très peu d’écart entre ce qu’on appelle au Brésil "l’Etat et la Religion", qui se réfère à l’indépendance de la presse. La Fiesp regroupe d’ailleurs ses membres parmi les entreprises pour lesquelles l’évasion fiscale est une donnée familière : en 2015, le montant de la fraude fiscale était de 420 milliards de reais (1) (la corruption est estimée par la même Fiesp à 89 milliards de reais par an) ; le fils du président de la Fiesp, Paulo Skaf, est dans la liste des noms cités dans le Panama Papers.
C’est parce que nous sommes conscientes de l’impact du Monde sur l’opinion publique et de l’importance du respect de la charte d’éthique et de déontologie du quotidien que nous nous adressons à vous pour vous alerter sur la façon dont le journal relate la plus grave crise socio-politique traversée par le pays depuis 1964.
Nous sommes sidérées par la présente couverture de votre journal sur le Brésil. Dans ces récits et analyses, il y a un manque de sensibilité, on ne lit aucune multiplicité de sources, ni d’originalité du questionnement, l’approche n’est pas respectueuse de l’ampleur des événements et on ne voit pas l’attention au contexte et à la perspective historique. Bref, il manque Le Monde dans le regard du Monde vers le Brésil.
[...] Lire la suite en cliquant sur le lien ci-dessous.
Le Brésil vu par Le MondeS. Bierrenbach, S. Esmanhotto, H. Romanach & A. Ferreira Silva
15 avril 2016 Article en PDF : Cher M. Luc Bronner, cher M. Christophe Ayad, Brésiliennes à Paris, nous suivons la crise politique que traverse notre pays d'origine à travers la presse français...
http://www.michelcollon.info/Le-Bresil-vu-par-Le-Monde.html?lang=fr
Le spectacle d’un candidat à l’investiture du Parti Démocrate qui s’arrête devant un piquet de grève et prend la parole pour soutenir la lutte des grévistes, est suffisamment rare pour qu’il ne passe pas inaperçu même par les medias des Etats Unis. Ceci est donc arrivé le lundi 11 avril au Times Square de New York, le piquet de grève était de 40.000 travailleurs du géant des télécommunications Verizon, mis en grève pour obtenir la convention collective refusée obstinément par le patronat, et le candidat était –évidemment- Bernie Sanders. Coup de pub électoral ? De la démagogie ? Du « populisme » ? Rien de tout ca, tout simplement cohésion et continuité d’une vie passée aux cotés des travailleurs. D’ailleurs, la dernière fois que Sanders avait fait exactement la même chose c’était il y a seulement quelques mois, en octobre passé, à un autre piquet de grève, toujours a Manhattan…
Ça se peut que la gauche européenne -qui brille par son indifférence envers ce qui se passe aux Etats Unis- ignore ces événements, mais par contre, les travailleurs comme les patrons nord-américains les connaissent très bien. C’est d’ailleurs pourquoi le PDG de Verizon Lowell McAdam s’est empressé d’attaquer violement Bernie Sanders, le qualifiant d’ «ignorant », de « détaché de la réalité » et de « méprisable ». Au contraire, les grévistes de Verizon ont acclamé Bernie et leur grand syndicat CWA a décidé de soutenir sa candidature, le qualifiant même de…« champion des intérêts de la classe ouvrière » ! D’ailleurs, ce n’est pas un hasard que Bernie Sanders a fini d’haranguer la foule des grévistes par cette phrase lapidaire : « De la part de chaque ouvrier en Amérique, au nom de tous ceux qui subissent les mêmes pressions, je vous remercie pour ce que vous en train de faire. Nous vaincrons ! ».
Le même jour, un autre grand syndicat, local cette fois, celui des travailleurs des transports de New York (Transit Workers Union-Local 100), décidait de soutenir Bernie Sanders, au grand dam de l’établissement du parti Démocrate de New York, qui considérait ce syndicat comme son fief. La décision des leaders syndicaux était pratiquement unanime (42-1) et elle est symptomatique des grands changements que la campagne de Sanders est en train de produire au sein de la classe ouvrière nord-américaine et de son mouvement syndical. Mais, l’adhésion des 40.000 membres du TWU au camp de Sanders acquiert une importance encore plus grande si on pense qu’il s’agit, dans leur grande majorité, des travailleurs Afro-americains et Latinos, lesquels sont censés suivre presque aveuglement les directives du Parti Démocrate et …le clan des Clinton.
Dix jours plus tôt, le ton de la rencontre organisée à Chicago par le réseau syndical Labor for Bernie, qui revendique plus de 12.000 adhérents, dont 5 grands syndicats nationaux et 90 unions syndicales locales, était donné par la déclaration introductive suivante : « Nous travaillons pour voir Sanders décrocher l’investiture du Parti Démocrate. Cependant, nous ne faisons pas que ça. Nous allons plus loin en construisant un mouvement de démocratie dans ce pays ». La phrase était claire et était prononcée par Larry Cohen, ancien président du syndicat (600.000 membres) Communications Workers of America, du plus grand syndicat des travailleurs des communications et des medias des Etats Unis. Détail tres significatif : Larry Cohen est aussi « Conseiller Supérieur » de Bernie Sanders.
Cette rencontre syndicale de Chicago (1) n’a jamais caché qu’au-delà de sa contribution à la campagne de Bernie Sanders, son objectif était de construire un mouvement ouvrier indépendant capable de régénérer sinon de refonder le mouvement ouvrier nord-américain sur des bases de classe. Ce n’était donc pas un hasard si elle s’intitulait « Labor for Bernie and Beyond », c’est-à-dire « Travailleurs pour Bernie et au de-là ». D’ailleurs, en dit long sur son orientation politique et sociale la proposition qui y a été discutée concernant les « cinq principes » autour desquels devrait être construite cette « nouvelle force pour une économie démocratique » :
· La lutte contre l’inégalité économique
· Le combat contre les discriminations fondées sur la race, le genre, et l’orientation sexuelle
· L’opposition à l’économie de la guerre permanente et de la politique extérieure militarisée
· La lutte contre le changement climatique global
· La défense du droit d’organiser avec le mouvement ouvrier protagoniste dans la promotion des intérêts de la classe ouvrière
Mérite aussi attention le fait que le réseau Labor for Bernie a décidé d’ organiser, ensemble avec d’autres organisations et mouvements sociaux, une grande Assemblée Populaire à Chicago le 17 Juin, tandis que son rapporteur Larry Cohen a annoncé que la bataille finale pour l’investiture a la Convention du Parti Démocrate en Juillet prochain, se fera tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de la salle des congres puisque la Convention sera « assiégée » par le plus grand nombre possible de partisans de Sanders !
Le fait est qu’on n’a plus affaire à une intention mais plutôt à une décision de transformer la campagne électorale du sénateur du Vermont en processus de construction d’un mouvement ouvrier indépendant et de masse. Manifestement, il s’agit ici d’un développement extraordinaire d’importance historique. Mais, ce n’est pas tout car on se trouve désormais devant la multiplication d’initiatives analogues venant de l’intérieur de la campagne de Sanders et mettant en place des processus de construction des mouvements indépendants sectoriels ou même du tant attendu « troisième parti » qui brisera le bipartisme traditionnel américain. Comme par exemple, l’initiative du réseau des Berniecrats de lancer un processus de construction d’une énorme liste de candidats alternatifs et indépendants à toutes les élections, à condition que ces candidats s’engagent à soutenir et défendre publiquement le programme de Bernie Sanders. Ce processus semble progresser sensiblement et évidemment, il entre déjà en collision avec le bipartisme traditionnel, et plus immédiatement avec le Parti Démocrate, puisque sa dynamique le pousse vers la construction d’un (troisième) grand parti qui présentera ses propres candidats à tous les échelons de la vie publique nord-américaine !...
Etant donné que cette marche vers le mouvement de masse indépendant et radical se combine avec la récente série de victoires écrasantes de Bernie Sanders et l’envolée de sa popularité sur fond d’immenses foules participant à ses meetings électoraux survoltés, on ne peut s’étonner ni de la grande inquiétude –à la limite de la panique- de l’établissement américain, ni de l’énervement manifeste d’une Hillary Clinton, qui durcit brutalement ses attaques à B. Sanders.
Comme on pourrait s’y attendre, cette situation aiguise ultérieurement la colère des millions de partisans de Sanders, accélère ultérieurement leur affranchissement du piège du bipartisme, et évidemment, contribue ultérieurement à leur radicalisation. Une de ses conséquences est que les « consensus » interclassistes traditionnelles ainsi que leurs célèbres représentants plus ou moins « progressistes » s’usent rapidement et voient leurs masques tomber en un temps record. Voici donc pourquoi le nobeliste d’économie Paul Krugman, célébré en Grèce comme grand défenseur du peuple grec face à ses bourreaux, est aux USA un adversaire acharné de Sanders et un des principaux soutiens de Hillary Clinton, utilisant même une argumentation qui ne diffère pas sensiblement de celle…des créditeurs de la Grèce. Et voici aussi pourquoi des grands medias américains par excellence libéraux comme les Times de New York, le Washington Post ou le CNN abandonnent leurs bonnes manières et utilisent tous les moyens, y inclus les plus ignobles, pour neutraliser la menace mortelle appelée Bernie Sanders.
Face à ces développements que nous considérons sans hésitation comme historiques, on s’attendrait à ce que toute la gauche internationale pavoise et se mobilise pour exprimer en actes sa solidarité et son soutien. Pourtant, il ne se passe absolument rien ! A quelques exceptions près, et ce n’est pas un hasard si elles se retrouvent toutes dans cette Amérique Latine qui en sait long sur l’impérialisme nord-américain, la gauche européenne reste totalement passive et indifférente, se montrant incapable de prendre la mesure tant de la dynamique du « phénomène Sanders » que de ses conséquences politiques et sociales. Et pourtant, bien que très important et prometteur, ni le grand et si radical mouvement de la jeunesse et des salaries qui est en train de se développer ces dernières semaines en France, ni la grande et très prometteuse crise qui a comme épicentre cette Catalogne de plus en plus radicalisée, ne peuvent être comparées aux évènements qui ont lieu actuellement au cœur de la superpuissance mondiale. Des évènements qui, comme nous l’avons écrit il y a un mois, peuvent changer le cours de l’histoire ! (2)
Notre conclusion est sans appel : la gauche européenne a aujourd’hui le devoir de se mobiliser pour soutenir en actes et avec toutes ses forces, le mouvement de masse sans précédent qui est en train de se construire aux Etats Unis. Tant parce que, en ces temps si adverses, ce mouvement représente le plus grand espoir pour ceux d’en bas, pour l’humanité et pour la planète, que parce que la gauche européenne a beaucoup à apprendre et tout à gagner en s’alliant à lui.
Yorgos Mitralias
Notes
1. Pour plus d’informations sur cette rencontre syndicale de Chicago, lire l’excellent article de Dan La Botz : http://newpol.org/content/labor-bernie-and-beyond-plans-primaries-and-fu...
2. http://cadtm.org/Bernie-Sanders-Vers-un-mouvement
15 avril 2016
A l’écoute de la RTBF (1), à la lecture de quotidiens belges en ligne, le gouvernement de Dilma Rousseff tendrait dangereusement vers une forme autoritaire et corrompue, alors que des millions de courageux citoyens seraient descendus dans la rue pour défendre l’action d’un juge fédéral, auquel certains vont jusqu’à s’associer sous le slogan « Nous sommes tous Sergio Moro ». Or, si cela ressemble à la réalité, ça n’en a que l’apparence.
S’il est vrai que le gouvernement Dilma Rousseff est actuellement secoué par une série de scandales, il faut savoir que la présidente elle-même n’est pas soupçonnée de quoi que ce soit, sinon de chercher à défendre son prédécesseur (2).
Par contre, on ne parle pas beaucoup des membres des différents partis qui composent sa majorité actuelle et qui eux sont pleinement éclaboussés par des accusations de corruption, concernant notamment l’entreprise semi-privée, semi-publique Petrobras ; parmi les personnes concernées, en tête figure l’actuel président de la chambre des députés, Eduardo Cunha, ennemi intime de la présidente, et qui barre systématiquement toute possibilité de changements de législation vers la gauche.
Le plus « cocasse », c’est que nombre de ces personnages, députés, éclaboussés par l’opération judiciaire nommée « Lava-Jato » (3), se trouvent en première ligne pour demander l’impeachment de la présidente (autrement dit, sa destitution « légale »).
Non. Il ne l’est pas. Il faut d’abord savoir que la présidente a beau avoir été élue au second tour avec plus de 50 pourcent des voix exprimées, elle a dû, tout comme lors de son premier mandat, et tout comme son prédécesseur, Luis Inácio Lula da Silva, s’allier avec plusieurs partis de droite dure, le premier desquels étant le parti du vice-président, Michel Temer, mais aussi d’Eduardo Cunha, le PMDB (4).
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15 avril 2016 Article en PDF : A l'écoute de la RTBF (1), à la lecture de quotidiens belges en ligne, le gouvernement de Dilma Rousseff tendrait dangereusement vers une forme autoritaire et ...
http://www.investigaction.net/Echec-a-la-reine-l-Echiquier.html