Dans la galaxie des crimes inexpliqués, il y a ces meurtres sans coupable. Énigmes humaines sur lesquelles les enquêteurs se brisent les dents durant de longues années. Et puis il y a ces autres affaires qui, même si l'auteur a bien été appréhendé, gardent tout leur mystère, des réelles motivations du tueur jusqu'aux identités d'éventuels complices. Comme cet encombrant dossier du triple assassinat de militantes kurdes, trois femmes froidement exécutées en plein cœur de la capitale il y a maintenant huit ans par Ömer Güney, un trentenaire de nationalité turc.
En 2015, il est renvoyé devant la Cour d’Assises spécialement composée pour "assassinat, participation à un groupement formé en vue de la préparation d'actes de terrorisme et tentative d'évasion". Dans son ordonnance de renvoi, la magistrate souligne "les accointances avec le service de renseignement turc (MIT) avec lequel il était en contact". Mais le procès n’aura jamais lieu. Ömer Güney meurt en prison à la fin de l'année 2016 d'une tumeur au cerveau emportant avec lui l’extinction de l’action publique à son égard ainsi que ses secrets.
"Un dossier explosif pour le pouvoir turc"
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