Contrairement à ce que prétend le gouvernement américain, les révélations de WikiLeaks ont en réalité permis de sauver des vies et ont obligé les États-Unis à rendre des comptes.
Source : LAProgressive, Marjorie Cohn
Après un combat de 14 ans, dont cinq passés à Belmarsh, une prison de très haute sécurité à Londres, l’éditeur de WikiLeaks Julian Assange est finalement libre. Dans le cadre d’un accord de plaider coupable conclu avec le ministère américain de la Justice, Julian Assange a reconnu sa culpabilité pour un chef d’accusation de complot en vue d’obtenir des documents, des écrits et des notes liés à la défense nationale relevant de la loi sur l’espionnage (Espionage Act). Assange encourait une peine de 175 ans de prison pour les 18 chefs d’accusation retenus dans l’acte d’accusation dressé par l’administration Trump et maintenu par l’administration Biden.
Le ministère de la Justice a accepté cette négociation un peu plus d’un mois après que la Haute Cour d’Angleterre et du Pays de Galles a décidé que Assange serait autorisé à faire appel dans le cadre d’un mandat d’extradition. La Haute Cour a estimé que le gouvernement américain n’avait pas fourni de garanties satisfaisantes pour que Assange puisse invoquer le Premier amendement pour sa défense s’il était extradé et jugé aux États-Unis. Le ministère de la Justice, redoutant alors de perdre l’affaire, s’est empressé de conclure un accord avec Assange.
L’accord prévoit qu’avant de plaider coupable, Assange doit avoir fait tout ce qui est en son pouvoir pour restituer ou détruire « toute information non publiée encore en sa possession, sous sa garde ou sous son contrôle, ou sous celui de WikiLeaks ou de toute société affiliée à WikiLeaks.»
Comme stipulé dans l’accord de plaider coupable, Ramona Manglona, Première Juge du tribunal de district des îles Mariannes du Nord, a condamné Assange à 62 mois de prison, en tenant compte du temps qu’il a passé à la prison de Belmarsh. Selon la directive américaine sur les peines, la fourchette pour un tel « délit » va de 41 à 51 mois. Assange a donc purgé une peine de 11 à 21 mois de plus que ce que ce type d’affaire devrait normalement entraîner.
Assange était poursuivi pour avoir dénoncé sur WikiLeaks des crimes de guerre commis par les États-Unis en Irak, en Afghanistan et à Guantánamo Bay. En 2010, Chelsea Manning, analyste du renseignement de l’armée américaine et titulaire d’une habilitation de sécurité TOP SECRET, a fourni à WikiLeaks 700 000 documents et rapports, dont un grand nombre étaient classifiés SECRET.[...]
La suite ci-dessous :
Julian Assange est libre ! N'oublions pas les crimes de guerre qu'il a révélés
Contrairement à ce que prétend le gouvernement américain, les révélations de WikiLeaks ont en réalité permis de sauver des vies et ont obligé les États-Unis à rendre des comptes. Source :...
commenter cet article …