notre modèle social et le code du travail.
RETRAITES
UNE SEULE SOLUTION : LUTTER
Le gouvernement actuel s'attaque à toutes les garanties du monde du travail. Après les 35 heures, la sécurité sociale, le droit à la retraite à 60 ans, le statut des fonctionnaires déjà mis à mal par les gouvernements précédents, c’est maintenant le droit du travail, l'assurance chômage et les régimes spéciaux de retraite des cheminots, gaziers et électriciens. Avant d’attaquer en 2008 le régime général des retraites des salariés du secteur privé et de la fonction publique.
Evidemment les partisans de l’Europe du capital, le MEDEF pavoisent. Toute cette régression sociale est présentée comme une nécessité pour relancer l’économie, pour assurer l’égalité, la solidarité entre tous. Pour faire passer le bien-fondé de leur politique, ils présentent les travailleurs du secteur public et les fonctionnaires comme des nantis.
Les cheminots qui en dix ans, malgré une baisse des effectifs ( 30 000 salariés en moins) ont assuré par leur travail une augmentation de la productivité de 16% ? C’est à ces cheminots que le pouvoir de Sarkozy s’attaque. Certes les conducteurs de train partent à 50 ans, les autres à 55 ans. Ce ne sont pas les seuls. Voilà quelques années A. Juppé, dirigeant de l’UMP a fait valoir ses droits à la retraite à 55 ans. Si nous prenons le niveau de pension des cheminots, nous constatons que le rapport entre le dernier salaire d’activité et la pension est de 63% contre 73% pour le secteur privé. Certains ont une pension inférieure de 15 % du SMIC, 74% ont une pension inférieure à 1500 euros.
Les nantis, ce sont les amis de Sarkozy-Parisot, les actionnaires des multinationales, les bénéficiaires des stocks-options et des « parachutes dorés ». Ils s’attribuent des indemnités de départ en retraite faramineuses. Tous ces cadeaux sont exonérés de « charges sociales » et bénéficient d’avantages fiscaux entraînant une perte de recettes de 6 à 8,3 milliards d’euros en 2005 pour la sécurité sociale.
Les 100 premiers bénéficiaires des « stocks-options » ont réalisé 500 000 euros de plus-value chacun en 2005. Les 50 plus riches ont bénéficié chacun de plus de 10 millions d’euros. Rien que pour ces 50, les cotisations manquant à la sécurité sociale s’élèvent à plus de 3 millions d’euros. C’est tellement monstrueux que Philippe Seguin, président de la cour des comptes, ancien ministre de Chirac condamne le principe. On peut ajouter les 110 millions de Francs que le patronat doit depuis des années à l’URSSAF. C’est par là qu’il faut rechercher les ressources permettant de garantir les retraites, la protection sociale de ceux qui créent les richesses : les travailleurs, les travailleuses. La modernité, c'est cela.
Rien n’est perdu !
Il est possible de mettre en échec cette offensive si les salariés se rassemblent pour agir avec force et détermination. C’est par les luttes dans les entreprise et les manifestations que nous ferons reculer le pouvoir. Ce n'est pas le débat parlementaire qui suffira, comme le laissent entendre les dirigeants du PS.