Pas étonnant alors que les ventes de voitures qui sont une grosse dépense pour un ménage diminuent en France. A force de tout faire pour être compétitifs, licencier, réduire les salaires le patronat français a réussi un tour de force : les Français n’ont plus les moyens d’acheter ce qu’ils produisent!
Or comme tous les autres patrons, les patrons de Renault veulent augmenter encore leurs profits déjà grands. Ils choisissent donc d’investir dans des entreprises à taux de profit plus élevé, de s’implanter dans d’autres pays et de faire pression encore plus sur les salaires et sur les achats d’équipements automobiles. Renault entend encore baisser de 14% ce qu’il paie aux équipementiers. Les conséquences, on les connaît : délocalisations en Pologne, en Tchécoslovaquie …et menaces sur les emplois : Autolive, EMT,
Dans ces conditions le credo de la direction : « un salarié engagé c’est un salarié qui adhère aux objectifs et à la stratégie du groupe et qui est prêt à se dépasser pour assurer le succès de l’entreprise » revient à demander au condamné à mort de tresser lui-même la corde avec laquelle on va le pendre !
C’est pourquoi nous saluons les salariés qui aujourd’hui refusent cette logique du tout profit qui les sacrifie. Seule la lutte peut faire reculer les patrons.
C’est par les luttes que nous pourrons obtenir une augmentation des salaires qui permettent une vie digne pour les salariés et une relance de l’industrie en France. C’est par les luttes que l’on peut refuser la logique de mise en concurrence des travailleurs entre eux et la relocalisation des industries de consommation en France. Ce qui aura en outre l’avantage de réduire la circulation des camions, des avions, des bateaux et la production de gaz carbonique…