Par rapport à l’article que nous publions sur la participation minoritaire de Die Linke, l’analyse de la victoire surprise de la candidate communiste en Autriche dans ce qui fut un bastion de l’extrême droite, gérée par une étrange coalition de cette dernière avec la social-démocratie, puis passé aux conservateurs, nous avons un autre cas de figure. Une campagne de terrain et pas d’entente au sommet qui d’ailleurs se prolonge dans un refus de coalition mais des zones de projets communs s’appuyant sur la mobilisation populaire. Très intéressant et à suivre. On songe à Marx dans le texte qu’il adressait aux communistes allemands à partir d’un premier bilan des luttes des classes en France en 1850 (1). Il disait que le parti révolutionnaire devait conserver son autonomie et les ententes avec les bourgeois libéraux antidespotisme quand elles intervenaient ne pouvaient se faire que sur des projets limités et toujours dans un lien direct avec les travailleurs et les couches populaires représentant l’intérêt collectif sur les intérêts particuliers, cela allait avec sa découverte politique de la nécessité de la dictature du prolétariat. (note et traduction de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)
BAISER SOMA ABRAHAM26 septembre, 21
Alors que le niveau de dépouillement était avancé, les communistes semblaient avoir remporté les élections municipales de Graz dimanche, il s’agit là d’un revirement notable dans la ville jusque-là dirigée par la droite, écrit der Standard. L’autre grand gagnant du jour est le Parti vert, et jamais ni les communistes ni les Verts n’avaient remporté autant de voix dans la capitale de la Styrie.
Le Parti communiste autrichien a remporté 29,2% des voix dimanche soir, tandis que le Parti populaire autrichien ultraconservateur et de droite, qui a jusqu’à présent gouverné, a obtenu 25,6% des voix.
Ceci est particulièrement remarquable à la lumière du fait que lors des dernières élections en 2017, les communistes avaient été battus par la droite avec 20,3-37,8%. Les Verts ont progressé de 10,5% à 17,2%, le FPÖ d’extrême droite est passé de 15,9% à 10,9%, le LIBÉRAL NEOS a gagné plus d’un pour cent, de 3,9% à 5,1% et 2,2% aux autres partis. Fait intéressant, le Parti social-démocrate autrichien, auquel appartenait le maire de la ville durant la plus longue période après la guerre, pendant 46 ans, s’est encore affaibli de 10% en 2017 à 9,8%. [...]
Lire la suite ci-dessous sur le blog Histoire et Société :