L’Assemblée nationale a adopté mardi 15 octobre 2013, en première lecture, le projet de loi qualifié de "garantissant l’avenir et la justice du système de retraites", tandis que les confédérations syndicales CGT et FO, la FSU et Solidaires mobilisaient pour en obtenir l’abandon.
Adopté par 270 voix pour, 249 contre et 49 abstentions, le projet a recueilli 268 voix de députés socialistes, 17 se réclamant de l’aile gauche du PS s’étant abstenu. 17 abstentions qui ont pesé lourd alors qu’il manquait à peine 22 voix pour repousser le projet.
Tout l’UMP votait contre ainsi que l’UDI, les radicaux de gauche et le FN. Le groupe GDR où se situe le Front de gauche a voté contre, sauf G. Serville de Guyane. Un seul écologiste a voté contre et 16 se sont abstenus.
Du côté syndical, l’unité CGT, FO, FSU, Solidaires du 10 septembre, s’est maintenue contre le projet. Ce 15 octobre, à l’appel de ces organisations, des dizaines de milliers de salariés et de retraités se sont mobilisés dans " 151 manifestations" selon la CGT dont 15 000, à Paris, face au Palais Bourbon.
Cette réforme selon Jean-Claude Mailly, secrétaire général de la CGT-FO, est "une erreur historique".
Pour Thierry Lepaon, secrétaire général de la CGT " il n’y a pas de rupture avec les gouvernements précédents ". Ce projet, a-t-il ajouté, " doit maintenant être examiné par le Sénat. Rien n’est donc joué à l’heure qu’il est". Il propose " d’examiner avec les autres organisations syndicales les suites à donner" .
Le projet de loi sera ensuite discuté au Sénat à partir du 28 octobre 2013.
Commentaire d'Action Communiste : Ce n'est pas s'opposer que s'abstenir. C'est un calcul politicien qui fait fi de la vie de millions de salariés et de retraités. Si les députés socialistes et écologistes qui prétendent combattre le projet gouvernemental avaient voté contre ce recul social, ce projet sur les retraites ne serait pas passé à l'Assemblée Nationale.