La semaine dernière la presse annonçait Le départ de Laurence DANON, PDG du groupe Printemps suite à la vente du groupe par son propriétaire à l’Italien Maurizio Borletti. Mme Danon n’a pas souhaité travailler avec les nouveaux propriétaires. Elle a empoché en partant 2,6 millions d’euros d’indemnités .
« Les indemnités de la PDG créent un malaise » titrait « Le Parisien ». Et pour cause : 84% des salariés du printemps gagnent moins de 1.500 euros brut par mois et la direction du Printemps n’a lâché que 1,6% d’augmentation pour les bas salaires en juillet dernier. Une misère ! Récompensée pour ses bons et loyaux services au patronat :
Le 5 février L. Parisot, patronne du MEDEF, était l’invitée de « France –Inter » de 8h.15 à 9h.00 pour commenter son livre « Besoin d’air » et l’actualité.
Interrogée sur ce qu’elle pense de ce nouveau « parachute » doré pour une patronne, elle répond :
« C’est normal, il faut récompenser le talent et la performance pour l’entreprise, la rémunération doit être en lien avec la création de richesses ».
Ça oui, Madame Danon a du talent, elle a même permis au ¨Printemps d’accroître ses profits, en réduisant les emplois de plusieurs centaines (les effectifs du Printemps ont fondu de 12,2% sous sa direction) et, disent les salariés : « avec elle les salaires n’ont jamais été aussi bas ».
Mme Parisot ajoute à propos de ceux qui « commentent l’ampleur de la somme » : « derrière tout ça il y a beaucoup de jalousie ».
Ouh sur les vilains salariés jaloux ! De quoi se plaignent-ils ?
Elle dit encore, sérieusement : « La richesse, c’est quelque chose qu’il faut faire croître en permanence, c’est en faisant progresser la richesse que ce sera mieux pour les salaires et l’emploi ».
Et enfin, non sans cynisme : « « L’enveloppe de départ de Laurence Danon reste modeste comparée au pactole touché par d’autres grands patrons : 12 millions d’euros pour Jean-Marc Espalioux écarté d’Accor, et 13 millions pour Antoine Zacharias ex PDG de Vinci . Pas mal.
Au fait Mme L. Danon est responsable de la commission nouvelles générations du MEDEF.
France Inter a évoqué aussi l’âge du départ à la retraite. Mme Parisot veut supprimer la retraite à 60 ans et instaurer un système « à la carte » sans limite d’âge. Mme Anne Lauvergeon, PDG d’Areva, a cité l’exemple d’un salarié d’Areva qui a… 74 ans. C’est formidable dit-elle, il est très content et nous aussi. (sic)
Voilà ce que veut faire le patronat.
Seule la lutte, des salariés, des étudiants, des chômeurs, des retraités, permettra de modifier tout ça.
[source : « communistes »]