La pension à points est une tendance européenne. C’est une recette que les patrons et gouvernements européens veulent généraliser. En effet, pour eux, c’est tout bénef d’avoir un système qui fait automatiquement travailler plus longtemps pour moins de pension. Tour d’horizon.

Manifestation pour les pensions en Espagne. (Photo Jorge Lizana / Fotomovimiento)
Depuis l’automne 2017, des dizaines de milliers de « pensionistas » descendent régulièrement dans les rues de plus de 70 villes de toute l’Espagne. Les deux plus grands syndicats aussi ont organisé de grandes actions dans tout le pays, notamment lors du 1er Mai.
Ils réclament le retrait d'un ensemble de réformes antisociales prises il y a plusieurs années et dont les effets se font sentir pleinement aujourd'hui. Notamment une réforme proche du système à points, qui a introduit ce que le gouvernement appelle un « facteur de soutenabilité ». Concrètement, le pouvoir d'achat des pensions baisse en fonction de l’état de l’économie, du budget, et de l’espérance de vie.
La prochaine étape, c’est la France. Le président Macron a annoncé fin mai vouloir lancer les travaux pour mettre en place un système de retraites à points.
Cette réforme s’inscrit dans la continuité de la casse des statuts amorcée par le gouvernement, et notamment celui des cheminots, qui a donné lieu à un des plus grands mouvements de lutte sociale en Europe de ces dernières années. C'est cette logique qu'a dénoncée le sénateur du Parti communiste français (PCF) Fabien Gay au Sénat français le 30 mai : « Vous voulez le scalp [du statut] des cheminots, mais en vérité, vous voulez vous attaquer à la retraite. Parce que le statut va avec la retraite et que demain, vous voulez mettre toutes les retraites de ce pays au plus bas niveau. »
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