Le fret ferroviaire en France illustre parfaitement la notion politique du rapport de forces car toutes les décisions politiques qui s’y rattachent depuis trente ans vont à l’encontre du bon sens le plus élémentaire. Quelques clefs pour comprendre…

Photo France 2 - Cimetière de Sotteville - Les locomotives du fret abandonnées
Une évidence
Un simple constat factuel et neutre suffit en effet pour se rendre compte de la nocivité de l’accroissement continu de la circulation routière (+ 39% entre 1990 et 2015). Le transport routier est le plus gros contributeur en GES (gaz à effet de serre). Il est aussi le plus polluant (entre 75 et 100% de la part des transports selon les polluants). Il est le principal responsable de l’épuisement des ressources naturelles en pétrole. Il étend son emprise dégradante sur les territoires et les milieux naturels (près de 3% du territoire français métropolitain est dédié au transport, dont 80% sous forme de routes et d’autoroutes). Enfin, malgré des progrès récents indéniables, on compte plus de 300 000 tués sur les routes de 1976 à 2015, soit 50 fois le nombre de tués par le train…
A l’opposé, il n’est pas difficile de voir que le fret ferroviaire est une alternative très réaliste. C’est le mode de transport qui pollue le moins et sur ce point les chiffres sont impressionnants : 3,5 fois moins de CO2, 63 fois moins de SO2, 650 fois moins de CO, 16 000 fois moins de plomb etc…Il est économe en énergie (2% de l’énergie pour 10% du trafic). Il est le plus sûr : pas un seul mort dans le transport ferroviaire de matières dangereuses depuis plus de 40 ans. Enfin il n’est pas nécessaire de préciser qu’il contribue à l’industrie nationale et au développement des territoires.
Et pourtant le fret ferroviaire dépérit [...]
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