
À 36 ans, Claude Mazauric milite depuis plus de quinze ans au Parti communiste, depuis « le 29 mai 1952 » se souvient sans souci le professeur émérite, âgé aujourd’hui de 85 ans. « Au lendemain de la venue du général Ridgway à Paris en pleine guerre de Corée. » Le général est alors accusé par les communistes d’utiliser des armes bactériologiques. Professeur au lycée Corneille avant de rejoindre l’université en 1965, il parvient même à créer une cellule du PCF au lycée Corneille, « j’en ai créé une aussi à l’université. Tous les profs n’étaient pas communistes ou de gauche, mais ceux qui l’étaient habitaient Rouen ou son agglo, étaient implantés, militaient à l’endroit où ils habitaient. » Jusqu’au combat de mai 1968.
« Une véritable marée humaine »
« Le matin du 11 mai, nous apprenons par des étudiants et des professeurs qui étaient sur place ce qui s’est passé la veille sur les barricades à Paris. » Les étudiants comme les professeurs sont effarés de la répression policière et décident d’une manifestation l’après-midi même dans les rues de Rouen. Place Foch, le professeur d’histoire moderne prend la parole au nom du SNES-UP, « l’indignation était forte, notamment chez les étudiants ».

13 mai 1968 Place Saint-Marc à Rouen

Manifestation au Havre en 1968. Arrivée devant l'Hôtel de Ville.Photo Paris-Normandie
La suite de l'article avec le témoignage de Claude Mazauric :http://www.paris-normandie.fr/region/13-mai-68-les-etudiants-laissent-la-rue-aux-ouvriers-JN12979918
commenter cet article …