Les employeurs cherchent à diviser les salariés. La lutte des classes les unit, pour leurs intérêts communs, contre les patrons exploiteurs.
Ils détonnaient presque. Le 28 juin, sur l'esplanade des Invalides, en ce jour symbolique de rentrée parlementaire, la foule des militants CGT et FO acquiesce devant les prises de parole des leaders syndicaux et politiques venus dénoncer la destruction du code du travail programmée par le nouveau président de la République. Mais eux sont plantés là, vissés au gazon, à l'arrière de l'Assemblée. Ils sont une vingtaine de grands gaillards presque mutiques, à faire grappe malgré la pluie derrière leur banderole : « Salariés détachés roumains de Criptana Espagne, en grève avec la CGT » Devant eux, André Fadda, responsable du collectif des travailleurs migrants CGT explique, traduit leurs réponses à certains députés curieux, et à la presse intriguée. « Nous sommes devant un cas de travail illégal. La fédération de la construction et le collectif migrant CGT les organise depuis quatre mois pour réunir les preuves et les protéger d'éventuelles représailles. Ils étaient quatre grévistes au départ, ils sont désormais vingt. Et à peu près le même nombre ont été rapatriés en Espagne en catastrophe dans la nuit, il y a quatre jours, pour dégonfler leur mouvement ».[...]
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