Quand le PCF n'est plus le PCF, il se crée un vide politique. 25 ans que ça dure. Le temps pour le FN de chausser les souliers des batailles passées des communistes pour l'indépendance de la France. A sa manière raciste et xénophobe. Et en plagiant pour le social le PCF des années 60.
Heureusement que JL Mélenchon a su mettre dans sa campagne des présidentielles une opposition tenace à l'UE, à la mondialisation capitaliste, pour la paix. Insuffisant ? Certes. Mais ceux qui, à gauche, se sont battus depuis des dizaines d'années, souvent seuls, contre les politiques européennes ne sont plus isolés. Le vent a changé. Il souffle majoritairement contre la commission de Bruxelles. Et ce n'est pas grâce au PCF.
Et ça continue. Pierre Laurent appelle à voter Macron sans retenue. C'était déjà très tardivement que le PS fut dénoncé. Avant ça les élus communistes voulaient "faire réussir la gauche" ... Et c'est très timidement que le PCF s'est mis à critiquer l'Union Européenne. Que représente-t-il après ça ? Encore un peu. Chez les salariés. Dans certaines municipalités dirigées par un maire communiste de terrain. Les militants communistes, malgré la politique désastreuse de leur parti et souvent en s'en désolant, continuent à essayer de le faire vivre. Les camarades qui tentent de le faire revenir à une politique de classe, sans compromission, et à une politique d'indépendance nationale et de rapports fraternels, égalitaires, avec les autres peuples sont toujours minoritaires.
C'est dans ce contexte qu'il faut replacer les débats sur les candidatures aux législatives. Bien sûr les Insoumis sont tentés de fondre sur les bastions communistes où ils ont fait de bons scores. Ils arguent de leurs scores à la présidentielle. Mais il serait cocasse que les insoumis exigent des militants communistes, très attachés à leur parti quoiqu'il soit, une soumission totale. En Seine-Maritime les communistes ont décidé depuis longtemps de soutenir JL Mélenchon. Pas forcément tout son programme. Si on veut battre les politiques de droite sous toutes leurs formes, il faudra bien accepter de ne pas se battre les uns contre les autres. Sinon, les salariés perdront la bataille des législatives, mais aussi les bénéfices idéologiques des résultats des présidentielles. Et les batailles électorales, les batailles menées dans l'hémicycle peuvent aussi être des luttes de classes, si l'on s'en donne les moyens.
Les salariés, les militants politiques et syndicalistes à gauche ne pardonneraient pas un échec et un recul sur le rassemblement contre les politiques européennes et patronales, pour la paix. Un rassemblement, pas une tractation de couloir.
Yvette Genestal
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Lettre de Pierre Laurent à Jean-Luc Mélenchon concernant les législatives
Ce courrier fait suite à notre rencontre nationale qui s'est tenue hier. Je l'écris avec la préoccupation de trouver une issue positive à nos discussions, c'est-à-dire le chemin du rassembleme...
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