Quelques semaines après le congrès du PCF, la réalité vient percuter des décisions de congrès prises hors sol.
Les frondeurs nous ont joué une nouvelle fois la comédie de la motion de censure tout en s’inscrivant dans la primaire du parti socialiste avec François Hollande. La primaire de gauche que la direction du parti défendait au congrès est morte.
Pourtant, Pierre Laurent continue les appels du pied à des personnalités issues du PS tel Arnaud Montebourg, sans que les communistes ni-même le Conseil national n’aient été consultés sur ces positions. Pendant ce temps, Marie-Georges Buffet soutient Jean-Luc Mélenchon qui signe l’acte de décès du Front de gauche et annonce des candidats aux législatives dans toutes les circonscriptions. Plus que jamais, le PCF est menacé d’effacement et d’implosion. Dans ces conditions, attendre novembre pour mettre sur la table la candidature communiste, c’est décider de ne pas la décider.
Le mouvement social contre la loi El Khomri, le coup de pied dans la fourmilière européenne de la part des classes populaires anglaises, tout nous montre que l’issue politique se construit sur le terrain, dans le monde du travail et les quartiers populaires, loin du secret des alliances électoralistes.
Nous demandons donc la convocation d’une conférence nationale extraordinaire dès la rentrée pour placer les communistes à l’offensive pour la bataille du PCF de 2017 dans la perspective de la reconstruction d’un grand parti communiste. Avec la conférence nationale, il faut ouvrir dès la rentrée un véritable débat débouchant sur un choix collectif, décidé souverainement par les communistes.