Dans la société capitaliste centrée sur le marché, la vie quotidienne est envahie par toutes sortes de marchés. Ils sont fondés sur les motivations du profit résultant du rapport de force concurrentiel pour ceux qui mettent les produits et services sur le marché, et bien souvent par le paraître ou la jalousie pour l’acquisition des biens et services qui ne relèvent pas de la subsistance. Telles sont les échelles de valeurs dans la société capitaliste qui, dans toutes ses dimensions essentielles, devient soumise à des objectifs lucratifs. Ce n’est pourtant pas dans la nature de l’être humain. Car les historiens et anthropologues montrent que l’être humain n’agit pas, globalement, pour son simple bénéfice personnel dans les affaires économiques et plus généralement dans la société. La nature de l’homme ne le pousse pas spontanément à échanger ou à chercher un gain matériel. L’anthropologie et l’histoire révèlent au contraire une variété de motivations humaines comme la solidarité, le devoir, le statut, l’honneur, à côté de la recherche du profit. Pour Aristote, la « vie bonne » est pervertie en un désir de biens physiques. La vie bonne, hormis la satisfaction des besoins substantiels, est celle de l’élévation que procure le théâtre, le service que l’on rend en participant à un jury populaire, une campagne pour des élections, l’exercice d’une charge publique…
La mentalité de marché est obsolète et dangereuse, elle doit être éradiquée, les motivations dominantes ne doivent plus être économiques.
La forme capitaliste du marché est une création récente
Le marché n’est pas une « loi » de développement économique, et encore moins une loi « naturelle ».
L’économie de marché, contrairement à une croyance savamment entretenue, résulte d’une discontinuité historique. C’est une rupture radicale et non l’aboutissement d’un processus millénaire d’évolution graduelle des sociétés et de l’économie en particulier, fondée sur la prétendue propension naturelle de l’homme à troquer et à échanger. Dans le monde antique par exemple, l’activité économique ne passe pas de manière significative par le marché. Le commerce et les usages de la monnaie, qui existent, n’impliquent pas nécessairement les marchés et ont existé séparément pendant la plus grande partie de l’histoire économique. Des « marchés non faiseurs de prix » ont ainsi longtemps existé avant l’apparition des premiers marchés faiseurs de prix dans la Grèce des périodes classique et hellénistique. Ce n’est que dans l’économie de marché moderne impulsée par le capitalisme que ces différents éléments se trouvent intimement reliés, et constituent un système intégré. Dans les économies antérieures, en particulier antiques, ils entraient dans des arrangements institutionnels réglés principalement par la réciprocité ou la redistribution, qui ne remettaient pas en cause l’imbrication des activités économiques dans les institutions non économiques de la société. [...]
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Principe 6 : Éradiquer l'esprit de marché, promouvoir la solidarité, la coopération, l'altruisme...
Dans la société capitaliste centrée sur le marché, la vie quotidienne est envahie par toutes sortes de marchés. Ils sont fondés sur les motivations du profit résultant du rapport de force ...