Un communiqué d’Acrimed à la suite de l’acte XXIII des gilets jaunes. Nous remercions Serge D’Ignazio pour ses précieuses photos.

La liste ne cesse de s’allonger : à Toulouse, plusieurs journalistes ciblés par la police, blessés, et dont le matériel fut saisi. Une équipe télé délibérément visée par un canon à eau. À Paris, coups de pieds, insultes, entraves à la captation vidéo. Plusieurs journalistes attestent de blessures, visés par des tirs de LBD40, des tirs de gaz lacrymogènes, touchés par des grenades de désencerclement. Deux journalistes indépendants, couvrant les mouvements sociaux depuis des années, interpellés.
Alexis Kraland, placé 8 heures en garde-à-vue, matraqué après que des policiers l’ont sommé de lâcher sa caméra, désignée comme une « arme par destination ». Gaspard Glanz, fondateur de l’agence Taranis News, visé par une grenade, arrêté violemment place de la République. 48 heures de garde-à-vue pour outrage et « participation à un groupement en vue de commettre des violences ou des dégradations ». À sa sortie, son avocat Raphaël Kempf indique qu’il est « interdit de paraître à Paris tous les samedis et le 1er mai jusqu’à l’audience du 18 octobre ». Il sera jugé pour « outrage à personne dépositaire de l’autorité publique ».
La répression de l’État et les violences policières sont encore montées d’un cran le samedi 20 avril, lors de l’acte XXIII des gilets jaunes. Des violences qui ciblent délibérément la presse, le travail et les outils de ses acteurs, notamment indépendants, et à travers eux, la possibilité de documenter un mouvement social qui subit de plein fouet la répression, causant de nombreuses blessures graves et des mutilations depuis cinq mois. La liberté d’informer est piétinée ; les casques et brassards presse, ignorés.
Les syndicats de journalistes montent au créneau. Le SNJ appelle à « ne pas bafouer l’État de droit », le SNJ-CGT demande qu’on respecte la liberté de la presse. Photoreporters, documentaristes, cameramen, techniciens, journalistes indépendants et pigistes font affluer des témoignages sur les réseaux sociaux. Les médias indépendants s’en emparent, collectent, dénoncent. Le journaliste David Dufresne atteste désormais de 76 cas d’entraves et de violences policières contre les journalistes depuis l’acte I, que nous avons régulièrement dénoncés. Il poursuit ses signalements, relaie les témoignages qui lui parviennent, interpelle en vain le ministère de l’Intérieur. [...]
La suite ci-dessous et une interview de Gaspard Glanz dans l'Humanité
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Halte aux casseurs du journalisme !
Un communiqué d'Acrimed à la suite de l'acte XXIII des gilets jaunes. Nous remercions Serge D'Ignazio pour ses précieuses photos. La liste ne cesse de s'allonger : à Toulouse, plusieurs journal...
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Gaspard Glanz: " On cherche à me tuer économiquement "
Pour l'Humanité, le journaliste et vidéo-reporter revient sur sa difficile garde à vue et l'interdiction qui lui est faite d'exercer son métier.
https://www.humanite.fr/gaspard-glanz-cherche-me-tuer-economiquement-671300
Ils mentent ou entretiennent l'ambiguïté sur les plateaux télé. Ils dénient le titre de journaliste à Gaspard Glanz. Or, non, il n'est pas nécessaire d'avoir une carte de presse pour être journaliste !
Voir les explications sur France Info : https://www.francetvinfo.fr/economie/transports/gilets-jaunes/arrestation-de-gaspard-glanz-peut-on-etre-journaliste-sans-avoir-la-carte-de-presse_3411025.html
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