
Quelques questions essentielles se posent après ce G7, que les militants communistes, en particulier, devraient avoir à coeur de poser dans leur Congrès. Ces questions, en effet, conditionnent la situation politique et économique et interfèrent donc sur les tâches d’un parti « révolutionnaire ». Certes ce G 7 n’a pas été autre chose qu’une mise en scène à effets nuls, les dissensions, gesticulations, querelles entre puissances impérialistes, ont été bien vite étouffées. Dans ce consensus se jouait la survie du système. Il y a eu à ce G7 une véritable mise en scène autant des désaccords (y compris sur le lièvre jeté en pâture pour diversion comme la réintégration de la Russie) que sur l’accord final dont la teneur de fait n’a pas été divulguée.
Ce qui est apparu de ce fait c’est l’impossibilité d’échapper à la vassalité aux Etats-Unis de la part du système d’hégémonie mondiale du capitalisme, pourtant en pleine crise.
Trois questions à partir de la comédie du G7: le privilège des USA est celui de se faire obéir par le Capital
Première question: Si l’on considère la comédie du G7, la mise en scène de l’opposition des vassaux (Canada,Europe,Japon) aux USA et leur incapacité de fait à s’opposer à la puissance américaine on doit s’interroger sur la nature de cette puissance. Sur la capacité qu’ont les Etats-Unis à imposer leurs décisions par exemple celle de « blocus » ou de sanction, mais aussi la pression douanière unilatérale sur l’Europe en ce qui concerne l’acier et l’aluminium (UE et Grande Bretagne) . On le voit avec l’IRAN, dans le même temps où Macron joue les opposants farouches et fait des discours, les entreprises françaises, Total et PSA en tête replient bagage.
Deuxième question :Pourquoi une telle peur de la part des entreprises ? La première réponse est que ne pas se plier au diktat américain leur interdirait le marché américain. Si PSA, pourtant fortement installé sur le marché iranien cède c’est qu’il n’y a aucune comparaison entre la part de marché que lui réserve l’Iran et celle de l’une de ses filiales qui assure un quart des ressources du groupe installée aux Etats-Unis. Mais comme nous allons le voir les formes de domination et de possibilité d’action extraterritoriale des USA sont bien plus importantes, parce que la domination US sur l’actuelle mondialisation capitaliste est bien plus forte que la simple peur de perdre le marché américain.
Troisième question qui intéresse selon nous au premier chef les militants communistes ou devrait les intéresser. Pourquoi et comment le minuscule Cuba résiste-t-il depuis des années là où les puissantes UE et japon plient? Cette première question est renforcée par celle de la Chine. Non seulement celle-ci s’installe en Iran à la place des entreprises françaises qui désertent, mais paradoxalement Trump semble favoriser la montée en puissance de la Chine? Nous n’aborderons pas ici cette question d’une manière exhaustive, mais nous lui consacrerons une série d’articles dans la poursuite de tous ceux que nous avons déjà publiés.
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Lire la suite sur le blog de Danielle Bleitrach : https://histoireetsociete.wordpress.com/2018/06/09/apres-le-g-7-quelle-est-la-carte-jouee-par-limperialisme-americain/
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