
Ce pays n’est plus le même. Un nouveau type de régime est en place. Il vide chaque jour un peu plus la sève démocratique et sociale du pays. Dans le silence médiatique, droits sociaux et démocratiques sont rongés quotidiennement. Répression des mouvements sociaux (hier professeurs mobilisés à Sao Paulo violentés et gazés pour avoir demandé la sauvegarde des financements des écoles), désintégration par "inanition" des services publics et des politiques sociales (plus de financements sans formellement stopper les programmes) comme l’a parfaitement exposée dans un débat du FSM l’ancienne ministre de Dilma Rousseff Nilma Lino Gomes (ministre des femmes, de l’égalité raciale et de la jeunesse), super austérité, judiciarisation de la vie publique, militarisation de la sécurité publique à Rio, pouvoir médiatique au service de ces évolutions.
Ce coup d’Etat contre la démocratie est polymorphe, progressif, sectoriel, il agit par petites touches, désarme en anesthésiant l’opinion publique, agit en conservant les apparences de la normalité.
C’est dans ce contexte qu’il faut apprécier l’affaire Lula, qui risque d’être emprisonné, éliminé de la présidentielle qu’il gagnerait , sans que la justice ait seulement fait la preuve de sa culpabilité.
Un autre régime donc.