"En choisissant Muriel Pénicaud, Macron met en service des responsables aux ordres des grands groupes transnationaux. "
En désignant Muriel Pénicaud ministre du Travail, le couple Macron-Philippe se donne un atout fort, au service du maître du jeu, le grand patronat. Il veut de plus s’afficher social. Soyons sérieux. Il y a belle lurette que le « double projet économique et social » de Riboud Antoine, par ailleurs, à l’époque, poudre de perlimpinpin, a été jeté aux oubliettes. Une avant-garde de managers débarquant d’outre-Atlantique, qui sème la terreur au sein du groupe Danone, en est une démonstration éclatante.
Muriel Pénicaud est dans la droite ligne des politiques antisociales et de sacrifices imposés aux salariés sur l’autel des profits et de la stratégie de « course à la valeur » pour les actionnaires. Lors de son passage dans le groupe, elle a su au nom de la compétitivité, organiser la casse des emplois et des conditions de travail.
C’est sous son « régime minceur » que Lean management, appelé, en love langue Damaway, ou CAP ou WISE, a connu son apogée qui se concrétise par flicage permanent, non remplacement des départs, baisse des effectifs, réorganisation permanente, augmentation des cadences, stress causant de nombreux troubles musculo-squelettiques et psychosociaux… Les conditions de travail se sont gravement dégradées.
A toutes fins utiles, ses « bons et loyaux services », ont participé de la casse des emplois. Elle estampille en 2013 un plan de suppression de 900 emplois en Europe, dont plus de 200 en France. Vendu à l’époque à ceux qui voulaient bien accompagner les charrettes de licenciements, comme un plan de départs volontaires, ce plan dit d’économie, instauré au nom de la crise, a été une véritable bérézina pour les salariés. Elle a imposé des sacrifices [...]
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