Nous reproduisons ici un tract de la CGT-Sanofi. Rappelons que Sanofi a reversé à ses actionnaires 3,6 milliards de dividendes en 2012 et est une des trois entreprises du CAC 40 réalisant le plus de chiffres d'affaires et de bénéfices. Grâce en grande partie à la vente des médicamments remboursés par les mutuelles et la sécurité sociale. Grâce aussi aux subventions versées par l'Etat.
Réduire le coût du capital : Indispensable !
Valoriser l’emploi et les salaires : Incontournable !
Ce 28 novembre se tenait la première réunion de négociation sur les salaires.
La Direction a osé :
Augmentation collective (ouvriers, employés, techniciens, agents de maîtrise ou cadres) : 0%
Enveloppe globale de 1,6% pour financer les augmentations individuelles, les primes d’ancienneté, les changements automatiques de coef.
C’est une véritable provocation, un véritable mépris pour les salariés !
La Cgt a rappelé que la Direction allait toucher le crédit d’impôt compétitivité emploi (c’est-à-dire une économie de 4% sur tous les salaires inférieurs à 2,5 fois le SMIC, pris sur nos impôts) et a demandé comment la direction allait utiliser cet argent, en emplois et en salaires. Pour info, la somme atteindrait les 13 à 20 millions €, soit l’équivalent d’au moins 500 emplois, dès 2014.
La Direction a répondu que cela irait dans le compte d’exploitation refusant de s’engager sur une quelconque utilisation pour l’emploi. De fait, la Direction fait coup double :
- Elle encaisse le montant qui vient s’ajouter au 130 M€ du crédit d’impôt recherche et refuse le moindre engagement sur l’emploi,
- Mais par contre saisit l’effet d’aubaine et décide de ne pas augmenter les salaires, même les plus faibles pour maintenir le maximum de salariés sous les 2,5 SMIC soit 41500 € annuels bruts (primes incluses), qui lui permet d’obtenir le maximum de subventions.
Cette mesure contre-productive sans aucun engagement de créer des emplois est utilisée par la direction pour limiter les salaires.
La Cgt a précisé que la direction pouvait utiliser les 162 millions € provisionnés pour payer les retraites chapeaux de nos « chers » dirigeants, les utiliser pour l’emploi et les salaires et mettre fin définitivement à ce privilège exorbitant. Pas de réponse de la Direction.
Le 28 matin, la Cgt des industries chimiques a organisé un rassemblement devant Bercy.
Une délégation de militants d’entreprise qui se battent contre les plans de restructuration et pour sauver leur entreprise a été reçue par les conseillers de Montebourg dont celui en charge de la pharma . Les militants ont rappelé leur exigence d’une intervention de l’Etat sur tous les dossiers.
Pour Sanofi, il a été rappelé la situation dramatique actuelle :
- Arrêt de production de vaccins vitaux, suppressions massive d’emplois chez Pasteur, nécessité de travaille aux vaccins de deuxième génération
- Refus de la direction de mettre par écrit tout engagement de maintien des sites entre autres des sites industriels
- Stratégie suivie de désengagement total de la recherche interne avec des conséquences dramatiques pour les sites de Toulouse et Montpellier.
- Utilisation de l’argent public utilisée à d’autres fins que l’emploi.
Pour conclure, il a été rappelé que le gouvernement doit assumer ses responsabilités et défendre le potentiel industriel du pays, agir conformément aux attentes de la population. Le gouvernement portera une lourde responsabilité s’il refuse de s’engager pour sauvegarder le potentiel de recherche pharmaceutique dans notre pays et la production industrielle qui l’accompagne.
L’enjeu majeur pour les salariés est d’en finir avec ce coût du capital qui affaiblit chaque jour les activités de notre entreprise, les emplois et la masse salariale.
Cette stratégie induit une spirale de régression au détriment de l’investissement interne, de l’emploi et des salaires.
Proposition Cgt
- Diminuer le coût du capital de 50% (pour le ramener à 2006)
- Les 2,5 milliards reconquis permettraient de valoriser le travail, l’investissement interne et les salaires.
C’est pourquoi la Cgt revendique une autre utilisation des richesses !
Pour la défense de nos emplois et de nos salaires,
La mobilisation des salari