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ACTION COMMUNISTE

 

Nous sommes un mouvement communiste au sens marxiste du terme. Avec ce que cela implique en matière de positions de classe et d'exigences de démocratie vraie. Nous nous inscrivons donc dans les luttes anti-capitalistes et relayons les idées dont elles sont porteuses. Ainsi, nous n'acceptons pas les combinaisont politiciennes venues d'en-haut. Et, très favorables aux coopérations internationales, nous nous opposons résolument à toute constitution européenne.

Nous contacter : action.communiste76@orange.fr>

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Humeur

Chaque semaine, AC attribue un "roquet d'or" à un journaliste qui n'aura pas honoré son métier, que ce soit par sa complaisance politique envers les forces de l'argent, son agressivité corporatiste, son inculture, ou sa bêtise, ou les quatre à la fois.

Cette semaine, sur le conseil avisé de la section bruxelloise d'Action communiste, le Roquet d'Or est attribué  à Thierry Steiner pour la vulgarité insultante de son commentaire sur les réductions d'effectifs chez Renault : "Renault fait la vidange"...  (lors du 7-10 du 25 juillet).


Vos avis et propositions de nominations sont les bienvenus, tant la tâche est immense... [Toujours préciser la date, le titre de l'émission et le nom du lauréat éventuel].

 

 
25 mars 2023 6 25 /03 /mars /2023 15:00
En Novembre 2022, plus de 20 villes bulgares protestent contre les livraisons d’armes à l’Ukraine.

En Novembre 2022, plus de 20 villes bulgares protestent contre les livraisons d’armes à l’Ukraine.

Blog "Histoire et société"

Dans le cadre de ce que nous décrivons dans un autre article à savoir “l’effort de guerre” payé par le contribuable européen et qui rapporte aux marchands d’armes sans que lesdits contribuables ne soient jamais avisés, le cas de la Bulgarie est particulièrement illustratif. Certes le président bulgare vient de déclarer qu’il ne livrera pas de munitions, mais l’affaire mérite d’être examinée pour que l’on mesure la fiction d’un continent en paix alors que partout sont entretenus conflits et trafics, malgré la volonté des peuples. (note de Danielle Bleitrach histoireetsociete)

 

 

Bref montage pour résumer le résultat de la visite de Thierry Breton à l'Ukraine, à la veille des élections législatives du 2 avril 2023.

La visite du commissaire européen au Marché intérieur Thierry Breton en Bulgarie mercredi (15 mars) a déclenché des spéculations sur les pressions exercées sur Sofia pour qu’elle envoie des munitions à l’Ukraine, un sujet particulièrement sensible à deux semaines des élections anticipées dans le pays. Le commissaire européen a visité la ville de Sopot, où se trouve la plus grande usine bulgare d’armes et de munitions, VMZ, et a tenu des réunions avec des représentants de l’industrie de l’armement du pays.

« L’UE doit augmenter de toute urgence la production de munitions pour assurer sa propre sécurité. Je visite des pays dont les industries de défense sont prêtes à accroître leur capacité. Je commence par la Bulgarie, car votre pays possède une longue histoire dans l’industrie de la défense et est un partenaire très important en Europe », a déclaré M. Breton face aux journalistes.

[...]

MAIS A QUELQUES JOURS DES ÉLECTIONS BULGARES, LA VISITE DE THIERRY BRETON A DÉCLENCHÉ LA COLÈRE

[...]

RÉSULTAT LA BULGARIE NE SOUTIENDRA PAS LE PLAN EUROPÉEN D’ENVOI DE MUNITIONS A L’UKRAINE

La Bulgarie ne soutient pas et ne fait pas partie de ce plan d’achats communs pour la fourniture de munitions à l’Ukraine. La Bulgarie soutiendra les efforts diplomatiques européens pour rétablir la paix. Tant que le gouvernement intérimaire sera en place, la Bulgarie ne fournira à l’Ukraine ni avions de chasse, ni systèmes de missiles antiaériens, ni chars et véhicules blindés de transport de troupes“, a affirmé le président bulgare, Roumen Radev.

Lire sur le site Histoire et société l'article intégral

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12 mars 2023 7 12 /03 /mars /2023 15:30

Commentaire : "Une tragique erreur humaine" a déclaré le premier ministre grec ...

Nos journalistes l'ont repris en boucle.  Ils en ont du mal, ces journalistes si "objectifs", si "neutres", à dévoiler que l'accident de chemin de fer en Grèce est le fait d'une compagnie privée !

Tout comme ils taisent le manque d'investissement et de moyens pour l'entretien du matériel ferroviaire.  Les syndicats pointent du doigt les “effets pervers” de la privatisation du rail imposée à la Grèce en 2017 par ses créanciers.  Nous ne les avons pas entendus.

YG

 

 

A Sparte aussi

A Sparte aussi

Un exemple de ce dont je vous parlais, le réseau d’amis et de correspondants qui souvent veulent l’anonymat et qui nous envoient des nouvelles sous le coup de l’indignation, heureux de le voir collectif. Michel m’a expédié des photos et ce petit texte pour m’expliquer ce qui est un véritable soulèvement en Grèce. La colère, le profit criminel, trop c’est trop… il nous écrit ces quelques lignes et il me téléphone pour que j’entende les cris, ce sont les jeunes qui sont partout avec des banderoles peintes à la hâte. Là aussi, il me semble qu’il se passe quelque chose en France. L’autre jour à la manif, il y avait beaucoup de jeunes et parmi eux pas mal de jeunes avec des drapeaux communistes. J’ai échangé quelques mots avec certains et à ma grande stupéfaction, ils étaient plus disons pour faire court “marxistes-léninistes” que la moyenne du PCF… Allons-nous vers une autre génération, enfin… ces drapeaux grecs peints à la hâte, cette jeunesse qui a été sacrifiée dans ce train ne nous parle pas que de la Grèce, et l’ami “Michel” l’a senti et voulu me le dire (note de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)+

Sparte, capitale de la Laconie, cité du Peloponnèse, un grand nom mais aujourd’hui une petite ville de Grèce.

Pourtant hier 8 mars 2023, il s’y est déroulé pas moins de deux manifestations. Une à midi sous le soleil et l’autre le soir, à 19h, à la nuit tombée… Au total mille manifestants. Parce que le peuple n’accepte pas que l’on fasse du mal aux jeunes. Ils sont 57 à avoir perdu la vie dans ce crime perpétré par les pouvoirs successifs.

[...]

La suite ci-dessous :

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11 octobre 2022 2 11 /10 /octobre /2022 10:09
Sanctions : Une 8ème vague catastrophique pour l’UE ? – Jacques Sapir

Le Conseil de l’Union européenne a donc adopté un 8ème « paquet » de sanctions contre la Russie en rétorsion aux referenda sur le rattachement des 4 provinces ex-ukrainiennes[1]. Les mesures qui ont été prises sont dans la continuité des sept autres « paquets ». Mais, parmi elles, certaines pourraient avoir un effet pervers sur l’économie européenne, ce que l’on a appelé un « effet boomerang »[2], constituant de fait des menaces pour la stabilité des économies des pays de l’UE.

I. Des sanctions incohérentes ?

Le Conseil de l’Union européenne a donc adopté les mesures supplémentaires qui ciblent ceux qui sont réputés impliqués dans l’occupation, l’annexion, considérée comme illégale, et les referenda tenus pour fictifs qui ont été organisés dans les territoires, ou « oblasts », occupés des régions de Donetsk, Luhansk, Kherson et Zaporizhzhia. Cette liste comprend aussi des individus et des entités travaillant dans le secteur de la défense, tels que des hauts responsables et des militaires, ainsi que des entreprises soutenant les forces armées russes. Par ailleurs, l’UE continue également de cibler les acteurs qui propagent la désinformation sur la guerre, formule vague qui cache mal, en réalité, une volonté de censure et de contrôle sur l’information.

Ces mesurent comprennent des restrictions supplémentaires à l’exportation introduites dans le but de réduire l’accès de la Russie aux articles militaires, industriels et technologiques, ainsi que sa capacité à développer son secteur de la défense et de la sécurité ainsi que des restrictions à l’importation concernant près de 7 milliards d’euros de restrictions supplémentaires. Dans le détail, sont interdites les exportations de charbon, y compris le charbon à coke (qui est utilisé dans les installations industrielles russes), des composants électroniques spécifiques (présents dans les armes russes), des articles techniques utilisés dans le secteur de l’aviation, ainsi que certains produits chimiques. Pour les importations, l’interdiction d’importer touche les produits sidérurgiques russes finis et semi-finis (sous réserve d’une période de transition pour certains produits semi-finis massivement importés par les pays de l’UE), des machines et appareils, des matières plastiques, des véhicules, des textiles, des chaussures, du cuir, de la céramique, certains produits chimiques et les bijoux autres qu’en or.

[...]

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13 septembre 2022 2 13 /09 /septembre /2022 22:51

Ils sont prêts à sacrifier leurs peuples ...

Selon la police, environ 70 000 Tchèques se sont rassemblés samedi 3 septembre à Prague.  | EPA-EFE/MARTIN DIVISEK

Selon la police, environ 70 000 Tchèques se sont rassemblés samedi 3 septembre à Prague.  | EPA-EFE/MARTIN DIVISEK

Les 27 ministres des Finances de l’Union européenne sont réunis ces vendredi et samedi à Prague. Dès le début de leur réunion, ils ont décidé d’une nouvelle aide macro-financière de 5 milliards d’euros en faveur de l’Ukraine, et spécifiquement en faveur des services de l’État. Des aides qui ont un coût financier mais aussi politique pour de nombreux gouvernements européens.

Ces cinq milliards d’euros, versés sous forme de prêts à l'Ukraine, sont destinés au fonctionnement au jour le jour de l’État ukrainien, aux administrations, aux écoles, aux hôpitaux, etc. Cette somme fait partie de l'enveloppe de 9 milliards d'euros décidée par l’Union européenne en mai. Un milliard a déjà été versé en juillet et les ministres veulent encore débloquer les trois milliards restants lors de leur prochaine réunion.

La suite ci-dessous :

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13 septembre 2022 2 13 /09 /septembre /2022 09:05

Cet article est reposté depuis Commun COMMUNE [le blog d'El Diablo].

Vaste manifestation à Prague contre l'inflation, l'UE et l'Otan (Challenges)

publié le 5 septembre

 

Selon la police, environ 70 000 Tchèques se sont rassemblés samedi à Prague.  | EPA-EFE/MARTIN DIVISEK

Selon la police, environ 70 000 Tchèques se sont rassemblés samedi à Prague.  | EPA-EFE/MARTIN DIVISEK

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9 mars 2022 3 09 /03 /mars /2022 15:30
La Russie a elle aussi le droit d’obtenir des garanties de sécurité, bien qu'elle soit responsable d'avoir ouvert le feu. C’est un point important, un point souvent négligé par les pays de l’Otan, écrit Jacques Sapir. Sergey BOBOK / AFP

La Russie a elle aussi le droit d’obtenir des garanties de sécurité, bien qu'elle soit responsable d'avoir ouvert le feu. C’est un point important, un point souvent négligé par les pays de l’Otan, écrit Jacques Sapir. Sergey BOBOK / AFP

Jacques Sapir, économiste, directeur d'études à l'EHESS et membre étranger de l'Académie des sciences de Russie (mais qui a suspendu sa participation à RT France et Sputnik), explique la voie qui pourrait, selon lui, permettre de mettre fin à « l'attaque militaire, injustifiée et inadmissible » de la Russie en Ukraine : faire de ce pays un État « indépendant et neutre ».

L’attaque militaire, injustifiée et inadmissible, de la Russie contre l’Ukraine, qui a commencé aux premières heures du jeudi 24 février, a créé une situation de guerre entre les deux pays. La question de son issue, et donc celle de la sortie de la guerre, se pose de manière urgente. Il ne fait guère de doute, vu le déséquilibre des forces, que la Russie impose sa volonté à l’Ukraine. Mais, la stabilité de l’Europe à moyen et long terme dépend aussi de ce que l’issue de ce conflit ne soit pas par trop déséquilibrée.

Que veut le gouvernement russe ? Trois hypothèses peuvent être faites quant à l’issue du conflit. Soit la Russie occupe militairement l’Ukraine et l’annexe, dans un scénario de reconstitution de l’URSS. C’est clairement extrêmement peu probable. Soit la Russie entend mettre au pouvoir à Kiev un gouvernement complaisant. Mais ce gouvernement serait, par la force des choses et encore plus depuis l’intervention commencée le 24, fort minoritaire et dépourvu de légitimité. La Russie s’engagerait alors dans des opérations de maintien de l’ordre sans fin et terriblement coûteuses. Un tel scénario n’est même pas équivalent de la situation biélorusse où le président Loukachenko peut, lui, compter sur la division de ses opposants et sur l’appui de certains segments de la société. Soit, enfin, la Russie se retire et la possibilité d’une Ukraine indépendante et neutre apparaît.

[...]

La suite ci-dessous sur le site de "Marianne"

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2 mars 2022 3 02 /03 /mars /2022 15:14

Attaqué depuis plusieurs jours pour une orientation jugée "prorusse", le leader de la France insoumise s'est exprimé mardi devant l'Assemblée nationale. Selon lui, la livraison d'armes à l'Ukraine par l'Union européenne n'est pas une réponse adaptée et devrait être ratifiée par le Parlement français.

Sous les huées, le leader de la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a dit regretter, mardi 1er mars à l'Assemblée nationale, la décision de l'Union européenne de fournir des armes à l'Ukraine pour se défendre face à la Russie.

"Méfions-nous des solutions improvisées (...). Les moyens que nous employons ne doivent jamais se retourner contre nous. Pourtant, je regrette que l'Union européenne ait décidé de fournir des armements nécessaires à une guerre, selon les termes du commissaire Josep Borrell (le chef de la diplomatie européenne, NDLR)", a déclaré Jean-Luc Mélenchon devant les députés réunis en session spéciale pour débattre de la guerre en Ukraine.

"Cette décision ferait de nous des cobelligérants. Un engrenage s'enclenche, avec quelle légitimité ? Quand notre Parlement l'a-t-il décidé ?", s'est-il encore demandé sous les huées de parlementaires. "Orienter ces armes à partir de la Pologne, terre d'Otan, n'est-ce pas se mettre à la merci de toutes les parties prenantes au conflit ?", a-t-il dit.

"Le peuple russe n'est pas notre ennemi"

Jean-Luc Mélenchon, qui est candidat à l'élection présidentielle, s'est également inquiété de la décision d'exclure la Russie du système de transaction financière Swift, provoquant là encore des remous dans l'hémicycle. "Le peuple russe n'est pas notre ennemi, ne le confondons pas avec le régime nationaliste" de Vladimir Poutine, a-t-il estimé.

"Quelles que soient les causes de l'invasion de l'Ukraine, rien ne peut l'excuser ni la relativiser", a affirmé Jean-Luc Mélenchon, plaidant pour la "neutralité" de l'Ukraine et une solution diplomatique par le biais de négociations sous l'égide de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE).

Auparavant, le Premier ministre Jean Castex, dans un discours devant le Parlement, avait dénoncé un "acte de guerre" russe contre l'Ukraine et une "agression cynique et préméditée" que "la France condamne de la manière la plus absolue".

Avec AFP

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27 février 2022 7 27 /02 /février /2022 15:41
Guerre en Ukraine : les peuples doivent être maîtres de leur pays - Déclaration du CC du KKE ( Parti communiste grec ) sur l’invasion russe de l’Ukraine

« Trente ans après la dissolution de l’Union soviétique et le renversement du socialisme, salué par beaucoup parce qu’il était censé rendre le monde plus « pacifique » et « plus sûr », une autre guerre impérialiste a éclaté sur le sol européen après la guerre en Yougoslavie et ailleurs.

Le début officiel de la guerre est la méprisable intervention militaire russe et l’invasion de l’Ukraine ; cependant, la région est un baril de poudre depuis de nombreuses années.

Quels que soient les prétextes utilisés par les deux côtés, le conflit militaire en Ukraine est le résultat de l’exacerbation de la concurrence entre les deux camps antagonistes, principalement axée sur les sphères d’influence, les parts de marché, les matières premières, les plans énergétiques et les voies de transport ; une concurrence qui ne peut plus être résolue par des voies diplomatiques et politiques et des compromis fragiles.

D’un côté, il y a les États-Unis, l’OTAN et l’UE qui soutiennent le gouvernement réactionnaire de Kiev, les mécanismes paramilitaires et les groupes fascistes en Ukraine et défendent depuis des années leurs positions (élargissement de l’OTAN aux pays de l’Est, bouclier antimissile, etc.) visant l’encerclement économique, politique et militaire de la Russie.

D’autre part, il y a la Russie capitaliste qui promeut ses propres plans d’unification capitaliste des pays de l’ex-URSS et qui a procédé ces dernières années à l’annexion de la Crimée à la Fédération de Russie et à la reconnaissance récente de l’ « indépendance » des soi-disant « républiques populaires » de Donetsk et de Lougansk.

[...]

La suite ci-dessous :

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19 juillet 2021 1 19 /07 /juillet /2021 16:04
Masquées par le passe sanitaire et les manifestations hétéroclites contre ce dernier : les contre-réformes de l'assurance chômage, des retraites et le saccage de l'hôpital public
Masquées par le passe sanitaire et les manifestations hétéroclites contre ce dernier : les contre-réformes de l'assurance chômage, des retraites et le saccage de l'hôpital public

15/07/2021

Extraits

Entre incohérences doctrinales, mensonges au sujet d’un prétendu plein emploi à venir, et retour à l’agenda de réformes très dures, le discours de Macron de ce lundi 12 juillet comportait de nombreuses annonces économiques étranges, un peu passées à la trappe au regard du choc des annonces sanitaires. L’économiste Philippe Légé les analyse aujourd’hui sur le site de QG

 

L’allocution d’Emmanuel Macron, lundi 12 juillet, a suscité énormément de réactions sur le volet sanitaire, reléguant un peu dans l’ombre les annonces économiques. Le locataire de l’Élysée a néanmoins affirmé que la réforme de l’assurance-chômage s’appliquerait dès le 1er octobre 2021, annonçant également que la très impopulaire réforme des retraites reviendrait à l’agenda, en fonction de l’évolution de la crise sanitaire toutefois. Interrogé par QG, l’économiste Philippe Légé, membre des Économistes Atterrés, pointe les contradictions du discours de Macron. Une chose est sûre: la politique de classe menée par le pouvoir actuel ne variera pas d’un iota jusqu’à la présidentielle, renforçant sans fin le capital par rapport au travail. Interview par Jonathan Baudoin

Philippe Légé, économiste, maître de conférences à l’Université de Picardie et au CRIISEA et membre du collectif les Économistes Atterrés

Toujours un discours néolibéral

QG : Quelle analyse d’ensemble tirez-vous du volet économique de l’allocution d’Emmanuel Macron ?

Philippe Légé : Le volet économique de l’allocution est contradictoire. D’un côté, Emmanuel Macron affirme que notre modèle social est « un joyau qu’il nous faut préserver ». C’est un changement par rapport à l’époque où il critiquait un modèle social « épuisé » et plaidait en faveur d’un basculement « radical ». Emmanuel Macron ne peut plus dire cela car la crise du Covid est passée par là. Chacun a pu prendre conscience du fait que notre modèle social était plus protecteur que celui de nombreux pays. Par exemple, le système d’assurance-chômage a joué pleinement son rôle de stabilisateur automatique durant la crise sanitaire. Mais d’un autre côté, Emmanuel Macron conserve un discours néolibéral. Quand il évoque « les pénuries de main d’œuvre » pour justifier la nécessité de « responsabiliser chacun », il fait comme si les travailleurs privés d’emploi étaient des fainéants, comme si l’indemnisation du chômage empêchait la reprise du travail. Il a aussi laissé entendre, comme Nicolas Sarkozy il y a une quinzaine d’années, que certains chômeurs percevaient davantage que ceux qui travaillent, ce qui est faux. Rappelons d’ailleurs que 37,6 % des chômeurs sont considérés comme pauvres, contre 8,2 % des personnes en situation d’emploi

[...]

Envoyer un signal à Bruxelles et aux propriétaires de capitaux.

QG : À travers la réforme de l’assurance-chômage, et la réforme des retraites, dont la remise au goût du jour a également été annoncée, sans parler de la poursuite des baisses d’impôts sur les sociétés, peut-on dire que Macron continue à mener à bride abattue une politique de soumission des salariés au capital?

 

L’UE publie en janvier 2021 un Livre Vert sur le vieillissement de la population qui remet explicitement en cause le système des retraites (Source : site officiel de l’UE)

On perçoit en effet le projet utopique d’une société dans laquelle la politique du capital serait totalement libre de se déployer. Il existe heureusement des aléas, et des contre-pouvoirs sociaux et démocratiques. La réforme structurelle des retraites est d’ailleurs enterrée. Une réforme paramétrique est théoriquement possible mais quel en serait le but ? Le système des retraites était en équilibre en 2019. Son déficit devrait rester inférieur à 0,2 % du PIB jusqu’en 2030. Il n’y a donc aucune nécessité financière à réformer. L’enjeu est ailleurs: envoyer un signal à Bruxelles et aux propriétaires de capitaux. [...]

Lire l'intégralité de l'article sur le site "Quartier Général" :

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18 juillet 2021 7 18 /07 /juillet /2021 14:31
A Genève, le début de la sagesse ? (éditorial paru dans l’édition du 22 juin de Ruptures)

L’UE choisit le moment où Washington et Moscou esquissent un très prudent dialogue pour afficher une attitude martiale et jusqu’au-boutiste

 

Plaisant retournement. Pendant ses trente-six ans de carrière parlementaire, Joseph Biden n’a jamais caché son hostilité à la Russie en général, puis à Vladimir Poutine en particulier. Fraîchement entré à la Maison-Blanche, il assurait encore qu’avec ce dernier, il n’y avait rien à discuter. Et il y a quelques semaines à peine, il qualifiait son homologue russe de « tueur ». Finalement, les deux hommes se sont rencontrés le 16 juin à Genève. Le président russe a dû savourer le moment. Son homologue avait préalablement nuancé son appréciation : le chef du Kremlin était soudain devenu « brillant, coriace ». En retour, ce dernier a salué « le pragmatisme et l’énorme expérience » du président américain.

Peu avant l’entrevue, tant Washington que Moscou s’étaient efforcés de modérer les attentes : nul ne devait se faire d’illusion sur une éventuelle « percée ». Mais, dans le climat délétère fait de sanctions, de contre-mesures, et d’attaques ouvertes – la partie américaine accusant Moscou notamment de cyber-ingérences dans les élections et l’économie américaines – qu’un tel échange ait eu lieu constitue un événement tout sauf anodin. Vladimir Poutine s’est réjoui qu’il n’y ait « pas eu d’hostilité » et a salué une « relation pragmatique » ; son homologue a qualifié les échanges de « bons, positifs, et sans hystérie ». Bref, si la confrontation n’est pas près de disparaître, celle-ci, espère-t-on des deux côtés, pourrait avoir lieu selon des règles, et dans un cadre plus rationnel. Même si Joseph Biden a cru bon de brandir ses « lignes rouges » (attaques cyber attribuées à Moscou, sort d’Alexeï Navalny).[...]

La suite ci-dessous :

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