Les fonderies françaises coulent les unes après les autres. Plus de 5000 emplois sont menacés d’ici à 2025. L’État, malgré ses discours de « réindustrialisation », se montre toujours aussi impuissant face à Renault et Peugeot, qui continuent de délocaliser. Explications avec le cas emblématique de MBF Aluminium, viable et modernisée, mais pour autant liquidée.
Cessation de paiement, redressement judiciaire, recherche – infructueuse – de repreneurs, puis… liquidation judiciaire. Et donc, fermeture définitive. Depuis le printemps 2021, les fonderies françaises qui produisent des pièces de moteur de haute précision pour les constructeurs automobiles mettent (ou sont menacées de mettre) les clés sous la porte. Une véritable hécatombe.
En Meurthe-et-Moselle, la fonderie FVM a été placée en liquidation en avril 2021. Son propriétaire chinois Jinjiang depuis 2017 avait promis d’investir 20 millions d’euros. Ils ne sont jamais arrivés. Dans l’Aveyron, la fonderie Sam, en liquidation judiciaire depuis septembre 2021, a finalement fermé ses portes lundi 29 novembre, laissant 350 salariés sans emploi. Dans la Vienne, le site « fonte » des Fonderies du Poitou est liquidé depuis juillet dernier, tandis que le site « alu » est en redressement depuis avril.
Redressement également pour la fonderie Alvance Aluminium Wheels, dans l’Indre. En cause, leur propriétaire, Liberty House, écrasé par les dettes de sa maison-mère, le groupe du magnat indo-britannique Sanjeev Gupta. Tandis qu’à la Fonderie de Bretagne, dans le Morbihan, 350 personnes sont dans le flou total depuis que son propriétaire Renault, en pleine cure d’austérité en France, a décidé de vendre au printemps dernier. [...]
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