Pénuries de médicaments : « C’est la totalité de la chaîne de production qui doit être relocalisée »
Il n'y a pas si longtemps, la France fabriquait ses médicaments.
Mais depuis 30 ans les gouvernements successifs ont abandonné l'essentiel de la production.
Pourquoi dire "les gouvernements" et non les entreprises ?
Parce que le gouvernement de la France est censé avoir une politique industrielle.
Parce que le gouvernement de la France est censé avoir une politique de santé.
Et à ce titre, il doit planifier et veiller à l'industrie en France et plus particulièrement à l'industrie du médicament. Mais l'industrie pharmaceutique a été détruite et délocalisée, sans que les gouvernements de droite ou socialiste en place s'y soient opposés. Ce furent tour à tour, Mitterrand, Chirac, Sarkozy, Hollande qui nous vantèrent les mérites de la liberté d'entreprendre avec les résultats qu'on connait aujourd'hui. Pire, ils y ont aidé en privatisant des pans entiers de ce secteur, comme en 1993, Rhône Poulenc. Autrefois on produisait en France les principes actifs de nombreux médicaments. Macron, le petit dernier, est l'héritier et une synthèse parfaite de ceux qui l'ont précédé : et à droite et à gauche, c'est le chantre de l'idéologie européenne, "une concurrence libre et non faussée". A ce titre, il a tout laissé faire. Ses incantations de façade à la relocalisation n'ont rien changé. Ce sont toujours les grands patrons et les multinationales qui décident. De notre santé, de notre vie.
Voici ce qu'en dit la CGT
« Derrière ce phénomène qui prend des proportions inédites fin 2022, il n’y pas la guerre en Ukraine, ni la politique zéro-Covid en Chine, mais la désindustrialisation du secteur pharmaceutique : 80% de nos principes actifs sont fabriqués en Asie, Chine et Inde principalement. Et il faut 45 jours pour traverser les mers », constate Manu Blanco, secrétaire fédéral de la Fnic CGT (Fédération nationale des industries chimiques), en charge des industries de santé."
Y.G.
Antibiotique majoritairement produit en Chine et prescrit le plus souvent pour les enfants, l’amoxicilline se fait rare, partout dans le monde. D’autres médicaments, comme le paracétamol ou des anti-cancéreux sont aussi touchés. Des pénuries qui invitent les pouvoirs publics à se saisir réellement de la question de la relocalisation, selon l’économiste de la santé Nathalie Coutinet.
Depuis plusieurs mois, pharmaciens, hôpitaux et médecins font face à une pénurie mondiale d’amoxicilline, l’antibiotique à large spectre prescrit pour soigner angines ou otites bactériennes, notamment chez les plus petits. Selon l’Agence nationale du médicament (ANSM), les formes buvables pour les enfants connaissent de « fortes tensions d’approvisionnement, prévues jusqu’en mars 2023 ». Et d’autres médicaments, comme le paracétamol et des anti-cancéreux commencent aussi à manquer. Ces pénuries posent une question essentielle : celle de la relocalisation de la chaîne de production, pour ne plus dépendre de la Chine et de l’Inde. [...]
La suite :
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Pénuries de médicaments : " C'est la totalité de la chaîne de production qui doit être relocalisée "
Antibiotique majoritairement produit en Chine et prescrit le plus souvent pour les enfants, l'amoxicilline se fait rare, partout dans le monde. D'autres médicaments, comme le paracétamol ou des ...
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