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ACTION COMMUNISTE

 

Nous sommes un mouvement communiste au sens marxiste du terme. Avec ce que cela implique en matière de positions de classe et d'exigences de démocratie vraie. Nous nous inscrivons donc dans les luttes anti-capitalistes et relayons les idées dont elles sont porteuses. Ainsi, nous n'acceptons pas les combinaisont politiciennes venues d'en-haut. Et, très favorables aux coopérations internationales, nous nous opposons résolument à toute constitution européenne.

Nous contacter : action.communiste76@orange.fr>

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Humeur

Chaque semaine, AC attribue un "roquet d'or" à un journaliste qui n'aura pas honoré son métier, que ce soit par sa complaisance politique envers les forces de l'argent, son agressivité corporatiste, son inculture, ou sa bêtise, ou les quatre à la fois.

Cette semaine, sur le conseil avisé de la section bruxelloise d'Action communiste, le Roquet d'Or est attribué  à Thierry Steiner pour la vulgarité insultante de son commentaire sur les réductions d'effectifs chez Renault : "Renault fait la vidange"...  (lors du 7-10 du 25 juillet).


Vos avis et propositions de nominations sont les bienvenus, tant la tâche est immense... [Toujours préciser la date, le titre de l'émission et le nom du lauréat éventuel].

 

 
21 janvier 2014 2 21 /01 /janvier /2014 11:45

Pendant qu'à Elbeuf, ville de Didier Marie, président démissionnaire du Conseil Général de Seine-Maritime, les communistes de la section d'Elbeuf ont décidé de rallier la liste socialiste, dans la commune voisine,  les communistes  de Saint-Aubin les Elbeuf,  avec leurs co-listiers , membres de la JOC ou simplement engagés à gauche, militants associatifs, veulent «porter haut et fort le drapeau de la gauche », refusent l'union avec le PS et ouvrent leur liste "Pour une ville solidaire" aux militants du NPA et d'Action Communiste.  Nous saluons cette intention ainsi que la volonté d’ouverture. Nous répondons à cette proposition.  Tout d’abord en rappelant nos positions.


Nous voulons des élus qui défendent l’emploi, le produire en France.  Nous soutenons sans réserve tous les salariés qui se battent, comme les Goodyear, ou ici Petroplus, pour sauver leur emploi contre les actionnaires. Nous voulons des élus qui se battent  avec la population, avec toutes les forces politiques progressistes,  pour reconquérir les acquis sociaux, les services publics liquidés ou menacés par la droite et le PS : SNCF, EDF, Hôpital, équipement, Poste, Education nationale, fonction publique territoriale, droit du travail … Nous refusons que les communes, selon les vœux du PS et de l’UMP,  perdent tous leurs pouvoirs de décision au profit des métropoles et de la supra-communalité imposée.  Nous refusons le désengagement de l’Etat qui prive les collectivités locales de ressources importantes et  nous réclamons l’annulation de la «  dette soit-disant publique» due aux banquiers et aux actionnaires.

Nous ne pensons pas que de l’UE puisse surgir  une Europe sociale.  Les communes, les collectivités locales, la France ont besoin de sortir de l’euro et de l’Europe pour qu’une politique progressiste puisse être mise en œuvre.  Nous ne voulons en conséquence aucune alliance avec le PS qui applique sans réserve toutes les politiques européennes.  Si nous nous présentions, ce serait sur cette politique là. 
Au moment de la mutation du PCF sous la houlette de Robert Hue, celui-ci a engagé les communistes dans une politique européiste pour pouvoir participer au gouvernement .  Nous avons dit à ce moment là l’impossibilité d’une alliance avec un PS qui mettait en œuvre les reculs sociaux et les privatisations au nom de la « concurrence libre et non faussée ».  Aujourd’hui François Hollande annonce clairement ses positions sociales-démocrates ou sociales-libérales et reprend les propositions du Medef dans son pacte de responsabilité.

Il faut rompre avec le PS. 


Nous partageons l’analyse des camarades du réseau « Faire vivre le PCF » ( adhérents du PCF) qui veulent inscrire les municipales « dans la perspective d’un projet de société et non d’un simple programme » et qui veulent « une ligne politique offensive, lisible et identifiée par et pour le peuple, en rupture avec l’engrenage infernal dans lequel nous entraine le système capitaliste dont l’UE est le bras armé ».

En conséquence, si ensemble nous dénonçons clairement la politique du PS au plan local comme au plan national,
Si ensemble nous disons clairement que nous sommes en désaccord avec toute politique d’alliance, à Saint-Aubin comme ailleurs, avec le PS austéritaire et européiste, au premier comme au second tour,
Si ensemble nous disons clairement que nous refusons de nous soumettre à ce « carcan et cette prison» qu'est l'UE et que nous nous battrons pour reprendre pied à pied, à partir du terrain communal, notre souveraineté en matière économique, démocratique et sociale.
Si nous sommes prêts à dire que nous nous mettons en dehors des traités européens (que les Français ont d’ailleurs rejetés), sur l’annulation de la dette, la réappriopriation sociale des entreprises, les retraites et la sécurité sociale, les services publics,

Si nous sommes prêts à dire ensemble : refusons la dictature européenne et désobéissons aux injonctions de l’UE,

Alors nous sommes prêts à vous soutenir et à lutter avec vous.  

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5 décembre 2013 4 05 /12 /décembre /2013 10:39

Une analyse pertinente sur le vote FN trouvée sur le blog d'El Diablo "Communcommune".

 

Un sondage IFOP pour JOL Press sur le climat politique à Argenteuil à cinq mois des élections municipales révélait cette semaine qu’avec 15% des intentions de voix, le Front national ne semblait pas se diriger vers une percée comparable à ce qui devrait se produire dans certaines communes du Sud de la France, mais aussi du Nord ou de l'Est. Ce résultat est-il surprenant ? Eléments de réponse avec Erwan Lecœur, sociologue et politologue spécialiste de l’extrême droite. Entretien.


cite-HLM.jpg

 

Assisterons-nous, dans la banlieue parisienne – l’ex-ceinture rouge – à cette poussée du Front national que, sur la base des scrutins partiels de ces derniers mois, nous promettent certains observateurs ? Lors de la présidentielle 2012, Marine Le Pen avait recueilli 14,8% des voix à Argenteuil et selon un sondage IFOP pour JOL Press, publié cette semaine, sur le climat politique à Argenteuil à cinq mois des élections municipales, le FN ne recueillerait que 15% des intentions de vote. Surprenant ? Pas vraiment, selon Erwan Lecœur, sociologue et politologue spécialiste de l’extrême droite. Entretien.

JOL Press : Selon un sondage que nous avons réalisé avec l'Ifop, cette semaine, le FN recueillerait 15% des voix, à Argenteuil. Cela vous surprend-il ?

Erwan Lecœur : Non pas vraiment. Le Front national a beaucoup varié dans l’ensemble des « banlieues française » mais le grand mouvement général c’est que le FN baisse plutôt dans les villes et dans les banlieues proches – Argenteuil peut être considérée comme une banlieue proche de Paris – mais commence à augmenter dans les banlieues très éloignées des villes, à plus de 30 kms, dans les zones qu’on appelle péri-urbaines.


Le FN croît dans les zones qui se sentent à l’écart, dans une France qui se sent abandonnée par les centre-ville, des villes où les habitants se perçoivent comme ce qu’on appelle des « petits blancs » en sociologie, des gens qui veulent rénover leur honneur ethnique ou retrouver une place dans l’échelle sociale et qui ont l’impression de ne plus avoir accès aux services publics. C’est cette France-là qui constitue le cœur de cible du FN mais aussi son électorat grandissant. Que les banlieues ne votent pas massivement pour le FN n’a donc rien d’étonnant.

JOL Press : Le FN n’a-t-il donc aucune ambition vis-à-vis des banlieues ? La précarité de ses habitants n’est-elle pas une cible idéale ?

Erwan Lecœur : On s’est beaucoup trompé sur le vote FN. Les électeurs du Front national ne sont pas des gens qui manquent d’argent, contrairement à ce que l’on pense. Le vote FN est le vote de ceux qui ont peur de manquer. La majorité de l’électorat FN n’est pas très riche, c’est vrai,  mais manque surtout d’éléments d’analyse de ce qu’est la mondialisation et a peur de l’avenir.


Le vote que le FN veut conquérir c’est le vote des classes moyennes qui ont peur de perdre leur statut de classe moyenne. Et ce n’est pas dans les banlieues que se recrutent ces gens-là. C’était peut-être le cas il y a encore 20 ans quand on trouvait dans les banlieues de très beaux appartements. Mais ces habitants-là ont quitté la banlieue et se retrouvent, aujourd’hui, très éloignés des centre-ville, dans des villes pavillonnaires, où il n’y a pas de services publics et pas de transport. Ce sont ces classes moyennes, écartées des centres, qui sont les plus à même de voter FN.


Ce ne sont donc pas les banlieues, en tant que telles, qui sont les « terrains de jeux » pour le Front national. Les banlieues ont d’autres problèmes à régler que les problèmes d’identité. Le risque des banlieues c’est plutôt qu’elles ne votent pas.

JOL Press : Une grande partie des banlieues nord ont été, pendant de nombreuses années, dirigées par des communistes. Cet électorat, anciennement communiste, pourrait-il se tourner vers Marine Le Pen ?

Erwan Lecœur : Sur ce phénomène, il y a eu beaucoup de raccourcis. Qu’un grand nombre d’électeurs anciennement communistes vote désormais Front national n’a jamais été démontré, sauf à la marge. En termes politologiques, ce n’est pas un phénomène massif. On a constaté, par contre, sociologiquement, que certains électeurs de gauche ont pu se tourner vers le FN. Mais c’est un vote logique, étant donné que les parents votaient à gauche et les enfants n’ont jamais voté, sauf une fois où ils ont choisi le FN. On prend des lieux, des espaces, et on en tire la conclusion que des gens ont changé de vote. Ce n’est pas vrai.


Les anciennes villes rouges ne sont plus rouges car ce ne sont plus les mêmes personnes qui y habitent. Les jeunes employés qui ont remplacé les ouvriers n’ont pas du tout la même trajectoire sociologique que les ouvriers. Ils n’ont jamais voté communistes. Mais c’est le même territoire. Il y a des endroits où, anciennement, le communisme municipal était fort et où, aujourd’hui, le vote Front national est fort. C’est aussi le passage d’une génération à une autre, ce ne sont pas que des anciens communistes qui votent Front national, c’est très rarement le cas. Les anciens communistes soit votent encore communiste ou Front de gauche, soit s’abstiennent.


Là où votre question est assez juste c’est que le FN essaie de faire croire qu’il va remplacer le communisme municipal. C’est leur stratégie. Le FN est le seul parti en France qui est construit exactement sur le modèle du Parti communiste des années 20. L’organisation extrêmement autoritaire du PC est une source d’inspiration pour le FN, alors que – faut-il le rappeler ? – le Front national était, dans les années 70 et 80 anti-communiste avant tout. Il y a dans cette haine du PC, une forme d’attirance phénoménale pour la réussite du communisme dans les années 50, en terme politique. Le rêve de Marine Le Pen c’est de réussir à s’implanter comme l’ont fait, à l’époque, les communistes, dans certaines municipalités.

JOL Press : Dans les banlieues, le FN va-t-il donc servir de variable d’ajustement ? Qui vote FN en banlieue aujourd’hui ?

Erwan Lecœur : Tout dépend de ce que l’on appelle les banlieues.  Le terme générique ne convient pas parce qu’il existe différentes sortes d’espaces sociologiques et donc politiques. Ce que l’on peut voir, quand même, c’est que le Front national ne pourra absolument pas espérer emporter des villes de banlieue. Il est extrêmement minoritaire dans presque toutes les banlieues, sauf dans certains espaces péri-urbains.


Dans les banlieues plus traditionnelles, autour des grandes villes de France,  ce que le FN peut espérer c’est non pas de jouer à la variable d’ajustement, mais de jouer un rôle de petit arbitre. En fonction des soutiens qu’il choisira de faire, au second tour, il pourra faire basculer certaines villes de banlieues à droite. Son principal objectif sera de peser de 10 à 15% dans les banlieues afin de pouvoir, après négociation, faire basculer la ville de la gauche vers la droite.


Enfin, il ne faut jamais oublier que le Front national peut bénéficier, au moment des municipales, de tous les troubles qui pourraient exister dans ces banlieues. Depuis quelques mois courent des rumeurs extrêmement préoccupantes, rumeurs selon lesquelles des maires auraient accueilli des populations noires venues de Seine-Saint-Denis en échange d'argent. Je n’ai aucun doute sur le fait que ces rumeurs aient été lancées par des proches ou des membres du FN, dans une stratégie de tensions extrêmes, pour faire monter le sentiment d’insécurité dans beaucoup de villes de France. S’il y avait des troubles dans les banlieues ces prochains mois, il ne faudrait pas oublier de regarder à qui profite le crime.



Propos recueillis par Marine Tertrais pour JOL Press

Erwan Lecœur est sociologue et politologue spécialiste de l’extrême-droite, notamment du Front national. Il est l’auteur d'une thèse et de nombreux ouvrages. Parmi eux : Face au FN (Le Passager Clandestin - 2013), Dictionnaire de l'extrême droite (Larousse – 2007) ou encore Un néo-populisme à la française : Trente ans de Front National (La Découverte - 2003).



source : http://www.jolpress.com/

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12 novembre 2013 2 12 /11 /novembre /2013 18:58
Nous ne partageons pas les choix de Claude Mazauric sur le Front de gauche ou naguère pour la mutation du PCF.  Mais son analyse  à propos des choix du PCF parisien rejoint pour partie la nôtre.  

Tribune parue dans l'Humanité

 

Municipales quelle stratégie pour le Front de gauche ?

 

 

 

Claude Mazauric-3391f

 

 

 

 

Par Claude Mazauric

 


Je tiens à écrire mon désaccord profond avec le contenu de la réponse à Gérard Mordillat d’Henri Malberg (dont je soutiens par ailleurs activement les initiatives prises en faveur de notre journal), réponse parue dans l’Humanité du 8 novembre dernier.


Non que je ne mesure pas la qualité et l’importance de ses arguments l’un après l’autre, mais, pour le dire d’un mot, je n’approuve pas le sens général de son texte, en raison de la rupture stratégique que la position indiquée implique finalement et dynamiquement, sur le fond des questions évoquées et, quoi qu’il en dise, avec ce que nous nous évertuons à construire, nous étant le PCF, depuis 2008.


Au-delà des différences d’appréciation sur le détail de ce qu’écrit Henri à propos du PS, son texte paraît carrément ignorer la dénaturation plus ou moins récente de ce parti, incarnation de cette social-démocratie à la française dont chacun, peut-être abusivement, se plaisait à montrer naguère l’originalité. En tant que formation politique nationale installée au pouvoir, le PS n’est pas simplement « l’équipe de Hollande » (comment peut-on écrire cela ?), il est devenu, en tant que tel et avec le soutien de tout son appareil de direction et l’immense majorité de ses élus, l’un des premiers appendices français du néolibéralisme dominant en Europe. Il en accepte sans barguigner les moindres indications politiques institutionnelles, quasiment toutes les stipulations économiques et même les canons culturels, ce qui est nouveau.


Faut-il taire la vérité en attendant une éventuelle reconversion dans le bon sens ? Pendant combien de temps encore ? Faut-il passer, une fois de plus, sous les habituelles fourches caudines quand d’hypocrites diktats nous sont imposés, accompagnés du sourire de charmants visages, et qu’on nous offre simultanément des bouquets de roses, le plus souvent empoisonnées, comme avant 2002 et encore depuis 2005 ? À cela, qui est primordial, s’ajoute le fait dans le texte d’Henri Malberg de juger d’une décision prise par une courte majorité d’adhérents parisiens avec le soutien actif de la direction du PCF, d’une décision politique relative à Paris, capitale historique de ce pays, la France, qu’elle incarne symboliquement, comme s’il ne s’agissait que d’une simple décision à caractère « municipal (sic) » qui ne concernerait qu’une banale cité française du plat pays…


Je crains que la décision du PCF parisien et le discours qui l’accompagne n’aient finalement que des suites funestes, des suites dont on mesure encore mal les effets mais qui contribueront, je le crains sans le souhaiter et tout en le combattant, à ne plus nous différencier de ces pays d’Europe où ce que nous incarnons d’essentiel s’est en quelque sorte autodétruit, sous la pression de la conjoncture, certes, mais plus encore de l’opportunisme pragmatique.

 

Source : l'Humanité

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12 novembre 2013 2 12 /11 /novembre /2013 18:45

 


L’Humanité du 6 novembre 2013 pose la question suivante : Faut il distinguer les socialistes (PS) au gouvernement et dans les municipalités ? Gérard Mordillat – écrivain et cinéaste – propose en réponse à travers une tribune montrant le PS pour ce qu’il est, un parti de droite et non plus un parti de gauche, et appelle à en tirer les conséquences.


gerard-mordillat.jpg

 

Voici ci-après ce texte: 

 

C’est une constatation cruelle mais c’est une constatation nécessaire : il y a désormais en France deux partis de droite. Un parti à tendance néofasciste, l’UMP à la sauce FN, et un parti néolibéral qui ne porte plus le nom de socialiste que par paresse.

 

 

Monsieur Valls suggérait d’ailleurs d’en changer, conscient que le terme « socialiste » est désormais vide de sens pour lui et ses semblables, comme le terme « gaulliste » l’est pour messieurs Sarkozy, Copé, Fillon et consorts. Par ailleurs, à propos des socialistes, il est devenu banal de parler de « la gauche de droite », ce qui oblige les commentateurs à distinguer certaines déclarations individuelles émanant de « socialistes de gauche ». Il y aurait donc des socialistes qui récusent le nom même de socialistes – des hommes de droite déguisés en hommes de gauche, si l’on préfère – et des socialistes qui, contre la majorité de leur propre parti, tentent de ne pas solder l’héritage de Jaurès.

 

 

C’est dire combien la confusion gouverne. Aux élections municipales qui s’annoncent, cette confusion risque d’augmenter encore puisque, à Paris en tout cas, le PCF a décidé de faire liste commune dès le premier tour avec le PS. Mais avec quel PS?

 

 

Celui dont les membres siègent au gouvernement ou avec quelques irréductibles pour qui le « socialisme », selon Jaurès, travaille « à la réalisation de l’humanité ». Une humanité qui « n’existe point encore ou existe à peine. À l’intérieur de chaque nation, elle est compromise, comme brisée, par l’antagonisme de classe, par l’inévitable lutte d’une oligarchie capitaliste et du prolétariat. Seul le socialisme, en absorbant toutes les classes dans la propriété commune des moyens de travail, résoudra cet antagonisme et fera de chaque nation enfin réconciliée avec elle-même, une parcelle d’humanité ».

 

 

À l’aune de ces paroles et de ses actes, est-ce que M. Hollande est socialiste? Est-ce que M. Moscovici l’est? Et M. Valls? Et M. Strauss-Kahn? Et M. Sapin ? Et M. Cahuzac, qui récusait la lutte des classes ? Et M. Lamy ? Et tous ces ministres si empressés de parader à l’université d’été du Medef et préférant se faire porter pâles lorsqu’il s’agit d’arpenter les allées de la Fête de l’Huma ? Et… et… et… etc.

 

 

On ne peut pas, bien sûr, mettre tous les socialistes dans le même sac Vuitton. Sur le plan municipal, il est incontestable que des élus socialistes œuvrent sans réserve à améliorer le sort de leurs concitoyens, à tenter de leur rendre la vie plus facile, à développer les activités artistiques et culturelles, etc. Je pense notamment aux actions menées dans les 11e et 20e arrondissements. Il n’y a pas de discussion, ces socialistes-là font ce qu’ils peuvent et, même, font en partie ce qu’il faut et pourraient même faire plus en ce qui concerne le logement, mais ils agissent. Maintenant, si on s’intéresse aux membres « socialistes » du gouvernement, le bilan est tout autre. La liste des reniements, manquements, trahisons est si longue qu’il serait fastidieux de la détailler. Juste pour mémoire : la signature du traité Merkozy, la séparation de façade entre les banques de dépôt et les banques d’affaires, l’absence d’un relèvement significatif du Smic, l’abandon de la lutte historique de la classe ouvrière pour la diminution du temps de travail, l’allongement de l’âge du départ à la retraite, la ruine confirmée de l’hôpital public, l’absence de loi pour empêcher les licenciements de confort financier, le choix du capital contre le travail, Florange, PSA, etc. N’en jetez plus, la cour est pleine !

 

 

Le piège est là. 

Si nous votons pour le socialisme « municipal » et que, par miracle, le parti à la rose évite ainsi la déroute annoncée, le gouvernement y verra l’adhésion des citoyens à sa politique ; au contraire, si c’est la Berezina, les mêmes socialistes « de gouvernement » déclareront que ce vote est sans signification, sinon purement local, et continueront de mener leur insupportable politique. Dans un cas comme dans l’autre, l’électeur sera volé de son vote, comme il l’a été après le référendum à propos du traité constitutionnel rejeté par une très large majorité de Français (y compris une majorité de militants socialistes) et repassé au Parlement dans les mêmes termes sous le nom de traité de Lisbonne, avec l’appui massif des élus socialistes. Un déni de démocratie que « toute l’eau de la mer ne saurait effacer », aurait dit Lautréamont.

 

 

Mais tout cela serait sans importance.

 

L’urgence serait de faire barrage au Front national, aux prochaines élections municipales et européennes, de voter utile. Et déjà, le chœur des « socialistes » de gouvernement entonne le grand air de la nécessité, qui fait loi. Mais dans le même temps, quand les citoyens ne votent pas selon le désir des « socialistes » de gouvernement, leur vote est méprisé, annulé ; mais, dans le même temps, M. Valls tient des propos et mène une action en parfait accord avec les idées de madame Le Pen, de Ciotti, Guéant, Hortefeux et les autres, y ajoutant l’hypocrisie d’expulser, de persécuter au nom de « l’humanité ».

 

 

Avant de voter, si nous posons la question : qu’avons-nous de commun avec les « socialistes » du gouvernement ? La réponse est meurtrière : rien.  Qu’ont-ils de commun avec messieurs Sarkozy, Copé, Fillon et leurs amis ? La réponse est assassine: presque tout, hormis quelques nuances sur l’enseignement, la recherche et la justice. Ce qui les distingue ne sont que des postures au grand théâtre de la politique spectacle. Les uns jouent à être de gauche, les autres à être de droite, mais tous chantent en chœur la rengaine thatchérienne « il n’y a pas d’alternative », sont les thuriféraires du capital, de la propriété privée. Personne ne peut avoir oublié cette une stupéfiante de Paris Match où François Hollande et Nicolas Sarkozy posaient côte à côte, dans le même costume, la même attitude, défendant à l’unisson le oui au référendum. Des jumeaux sortis du même œuf néolibéral, affichant la même morgue, le même mépris des citoyens, ces minables, ces rustres, dont le vote n’était organisé que pour amuser la galerie.

 

Dès lors, comment pourrions-nous, une fois encore, voter utile, faire confiance aux « socialistes » de gouvernement ?

 

Nous ne pouvons pas. Nous ne pouvons plus. Nous ne pouvons pas à la fois être leurs critiques les plus déterminés et les alliés de circonstance des socialistes municipaux qui, par leur silence – de fait –, font perdurer une politique ouvertement de droite, antisociale et sécuritaire. Au nom de je ne sais quelle morale de circonstance, la confusion ne doit pas être entretenue, ne peut plus l’être. Elle n’est plus de mise. Aujourd’hui, les « socialistes » de gouvernement ne sont plus simplement des faux frères, ni des adversaires, mais des ennemis (de classe) que nous devons affronter, quoi qu’il en coûte. Un siège au conseil municipal de quelque ville que ce soit ne vaut pas d’abdiquer nos convictions, notre volonté de transformer le monde et de réaliser l’humanité que Jaurès appelait de ses vœux. C’est dire qu’il faut avoir le courage de rompre clairement avec ce « socialisme » en peau de lapin qui n’est que démagogie et mensonges. Cette rupture politique est salutaire même pour nos camarades socialistes, ces militants pris en tenaille entre l’affliction et 
l’indignation de ce qui se pratique aujourd’hui en France au nom du « socialisme ». Les positions sont claires : les « socialistes »de gouvernement sont désormais sans vergogne un parti de droite, à nous d’incarner la gauche en actes, de cesser d’être aimables et compréhensifs, 
et de nous dresser contre eux et leurs répliques de l’UMP-FN. Comme disait l’autre : le 
changement, c’est maintenant!

 

Source : L’humanité

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2 novembre 2013 6 02 /11 /novembre /2013 11:17
Les municipales
ou le PCF face à ses impasses stratégiques !
jeudi 31 octobre 2013
par  Marie-Christine Burricand


Paris, Lyon... les dernières décisions concernant les élections municipales sont fort instructives des contradictions profondes qui travaillent le PCF aujourd’hui.

Nous constatons qu’une grande partie de ceux qui ont vendu la ligne "Front de gauche" et la candidature Mélenchon comme le meilleur moyen de s’émanciper du PS après la cruelle expérience de la gauche plurielle, se sont faits les chantres déterminés de l’alliance avec le parti socialiste.

C’est notamment le cas à Paris où la direction nationale a mis tout son poids pour faire gagner l’option de listes communes avec le PS. Pour se dégager d’un partenaire devenu embarrassant, la direction du PCF n’a pas trouvé d’autres moyens à Paris que de s’en retourner vers le PS, lui donnant ainsi un sacré satisfecit dans la ville centre, alors même que celui-ci multiplie les listes, les critiques et les entraves au rassemblement dans les villes à direction communiste, sans que cela ait semblé gêner ceux qui ont signé l’accord à Paris.

Et bien sûr, tout cela n’empêchera pas la candidate parisienne de draguer l’électorat centriste et le Modem, n’oublions pas qu’à Paris comme à Lyon, c’est la "classe moyenne" qui fait l’élection quand, dans nos villes, c’est la classe ouvrière qui compte, telle qu’elle est aujourd’hui.

Les avancées programmatiques mises en avant à Paris font sourire, parce qu’il est certain qu’elles n’engagent que ceux qui y croient et qu’elles sont lointaines (2030 pour les 30% de logements sociaux alors que c’est une urgence).

Ce qui apparaît surtout, c’est un accord de sommet qui donne à Anne Hidalgo un label de gauche et assure au PCF en cas de victoire son existence institutionnelle sans que soit pour autant assurée son existence politique et populaire sur Paris qui ne peut se gagner qu’au travers du combat politique.


A Lyon, les communistes ont décidé d’aller à des listes de rassemblement Front de gauche à l’élection municipale plutôt que de s’allier dès le premier tour avec Gérard Collomb, rompant avec 12 ans d’allégeance au Parti socialiste dans l’agglomération.

Ils l’ont fait avec ce qu’ils avaient sous la main, le Front de gauche. Mais surtout, ils l’ont fait parce qu’ils ont refusé d’avaler une double arête, celle de la politique départementale et de la gouvernance Collomb, qui peut se résumer par la formule lapidaire "si tu veux être servi, tais toi, et sinon tire toi". Il faut dire que le maire de Lyon et président du grand Lyon n’y est pas allé de main morte : financement public du grand stade privé de l’OL Land, hôpitaux lyonnais historiques transformés en hôtels, commerces et appartements de luxe, mise en place sans concertation avec la population de l’eurométropole lyonnaise qui partage le département en deux, concentre les pouvoirs et affaiblit les communes, tout en éloignant les élus et lieux de décisions des habitants...

Plusieurs dossiers sont inacceptables pour les communistes d’autant que la confrontation nécessaire d’idées n’a jamais lieu, les communistes et leurs élus étant priés de se la fermer par leur propre direction d’ailleurs pour ne pas déranger l’équilibre sur lequel vivote la fédération depuis belle lurette.

Nous ne savons pas ce qu’il adviendra de cette décision car les pressions sont fortes pour contraindre les communistes lyonnais à changer d’avis d’une part, et d’autre part les négociations avec les partenaires du Front de gauche ne seront pas simples.


Mais à Lyon comme à Paris, en creux ou en plein, regardons l’essentiel.

Tout d’abord, la politique gouvernementale ne passera pas sous la table à ces élections et encore moins ses déclinaisons locales, notamment au travers de l’Acte 3 de la décentralisation, la réduction et marchandisation de bons nombres de services publics.

Ceux qui se contenteront de décliner des programmes locaux sans faire le lien avec la politique gouvernementale et le rapport de force réel dans le pays ne feront pas de la politique, mais de la communication et de l’agitation autour de leurs candidats. Ce n’est pas ainsi qu’on combattra l’abstention et son corollaire le vote Front national.

Parlons franchement : si nous voulons conserver des communes facteurs de résistance à l’austérité, de citoyenneté, de démocratie et d’égalité, il va falloir un engagement et une bataille citoyenne d’un haut niveau, et c’est pour cela que nous voulons rassembler largement et faire élire des candidats de combat.

La volonté de conforter l’existence politique du PCF à l’occasion de ces municipales est forte et c’est une bonne chose. Cette exigence pousse à se libérer de la tutelle du Parti socialiste, d’autant que la politique gouvernementale est indéfendable.

Dans cette situation, le Front de gauche ne constitue pas une réponse satisfaisante, car il n’a pas fait la démonstration de sa capacité à rassembler largement les catégories populaires qui ont intérêt au changement de société. D’autre part, le risque est grand que même des résultats corrects de listes Front de gauche aux municipales se traduisent par moins d’élus, ce qui constitue un risque supplémentaire pour l’existence du PCF dans la période.

La vieille alliance de sommet issue du programme commun se meurt et le PCF n’a pas de roue de secours.

Il faut constater la panne stratégique dans laquelle nous enferment l’effacement du PCF menée depuis Martigues, la soumission et la réduction de notre activité politique aux institutions, l’incapacité à penser les alliances en terme de classes sociales et de rassemblement populaire.

Mais la volonté des militants d’en découdre avec le capital et de faire vivre leur parti peut faire bouger les lignes. Dans la complexité des situations et des rapports de forces, soyons attentifs et confortons tout ce qui demain peut permette de construire une issue pour le PCF.

 

Publié sur le site "Faire vivre le PCF" 

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24 octobre 2013 4 24 /10 /octobre /2013 13:58

 

Lu sur le réseau "Faire vivre le PCF"
Paris n’est pas la France mais c’est quand même Paris !
mercredi 23 octobre 2013
par  Marie-Christine Burricand
popularité : 100%

La séquence parisienne concernant les élections municipales est fort instructive. Elle confirme en effet que le "Front de gauche" a du plomb dans l’aile et c’est bien pour cela que les directions du PCF et du PG multiplient les grandes déclarations affirmant le contraire aussitôt démenties par la réalité.

Nous constatons que cette réalité confirme malheureusement ce que nous avons dit à plusieurs reprises : la ligne "Front de gauche" vendue aux militants comme le meilleur moyen de s’émanciper du PS après la cruelle expérience de la gauche plurielle n’atteint pas son résultat.

Pire, pour se dégager d’un partenaire devenu embarrassant, le PCF n’a pas trouvé d’autres moyens à Paris que de s’en retourner vers le PS, lui donnant ainsi un sacré satisfecit dans la ville centre alors même que celui-ci multiplie les listes, les critiques et les entraves au rassemblement dans les villes à direction communiste, sans que cela ait semblé gêner ceux qui ont signé l’accord à Paris. Et bien sûr, tout cela n’empêchera pas la candidate parisienne de draguer l’électorat centriste et le Modem, n’oublions pas qu’à Paris comme à Lyon, c’est la "classe moyenne" qui fait l’élection quand dans nos villes c’est la classe ouvrière qui compte, telle qu’elle est aujourd’hui.

Le spectacle a de quoi affliger tous ceux qui ont compris que l’abstention sera le principal ennemi des communistes aux élections municipales dans leur bataille pour conserver et reconquérir des municipalités précieuses pour les populations et les salariés et le plus grand ami du Front national et de la droite.

Personne ne peut se satisfaire d’un vote qui partage le parti quasiment en deux et surtout d’une posture initiale qui renonçait à rassembler toutes les forces populaires autour d’un programme ambitieux dans la capitale, ce qui ne pouvait se construire par un accord de sommet.

Car c’est bien d’un accord de sommet qu’il s’agit entre Anne Hidalgo et Pierre Laurent : la première gagne une caution de gauche, le deuxième un coup de main existentiel à tous les sens du terme.

Mais pouvait-il en être autrement après plus de 15 ans de renoncement à jouer un rôle central en France ? Et la candidature Mélenchon aux élections présidentielles était-elle une si bonne idée au regard de l’exigence historique de faire vivre et renforcer le PCF pour ouvrir une issue ?

Les avancées programmatiques mises en avant à Paris font sourire parce qu’ il est certain qu’elles n’engagent que ceux qui y croient et qu’elles sont lointaines (2030 pour les 30% de logements sociaux alors que c’est une urgence).

Surtout nous esquivons la question centrale. Il n’y a pas d’un côté des socialistes de droite qui gouvernent le pays et de l’autre des socialistes de gauche plus fréquentables qui dirigeraient les communes. Le parti socialiste a renoncé à réformer la société pour adoucir les effets du capitalisme. Il construit au gouvernement l’adaptation de la France au "tout capital" aux ordres de l’UE. D’où une politique détestable qui aggrave la situation de millions de gens et s’en prend aux collectivités locales avec le gel des dotations et l’Acte 3 de la décentralisation.

Parlons franchement aux citoyens : si nous voulons conserver des communes facteurs de résistance à l’austérité, de citoyenneté, de démocratie et d’égalité, il va falloir un engagement et une bataille citoyenne d’un haut niveau, et c’est pour cela que nous voulons rassembler largement et faire élire des candidats de combat.

Ceux qui se contenteront de décliner des programmes locaux sans faire le lien avec la politique gouvernementale et le rapport de force réel dans le pays ne feront pas de la politique mais de la communication et de l’agitation autour de leurs candidats. Les citoyens risquent fort de dire qu’ils en ont déjà assez vu et que cela n’a que trop duré.

Quel sera l’effet des déclarations contradictoires des uns et des autres sur des électeurs déjà peu enclins à se déplacer ?

Jean-Luc Mélenchon, après avoir annoncé la fin du Front de gauche pendant plusieurs jours finit par dire que tout cela n’est pas si grave, à se demander si la situation dérange vraiment le PG.

Le secrétaire fédéral de Paris explique sans gêne aucune que ce n’est pas parce qu’on ne part pas sur la même liste qu’on ne peut pas être dans le même groupe.

Plus à gauche qu’Anne Hidalgo tu meurs, jusqu’à manifester contre l’expulsion de Léonarda, comme si le Maire de Paris n’était pas un cadre dirigeant principal du PS.

Mais n’est-ce-pas Gérard Collomb à Lyon qui nous explique tout le mal qu’il pense de ce gouvernement dont il a pourtant tenu la plume pour écrire la Loi sur les métropoles que nous combattons ?

Au final, cela donne un sentiment "d’arrangements entre amis" qui n’est pas de nature à mobiliser l’électorat.

La colère contre le gouvernement s’exprimera d’une manière ou d’une autre dans ces élections et d’abord au travers de l’abstention et ce sera encore plus vrai dans l’électorat populaire donc dans nos villes.

Empêcher le retour de la droite et l’avancée du Front national exige de porter efficacement cette colère en faisant vivre l’atout que représente les villes à direction communiste et les élus communistes pour résister au grand lessivage du capital qui s’abat sur le pays. Le moins qu’on puisse dire, c’est que dans cette situation, Paris pour l’instant n’aide pas la France !


Marie-Christine Burricand

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24 octobre 2013 4 24 /10 /octobre /2013 13:40

HONTE AUX COMMUNISTES PARISIENS !

Les adhérents au PCF à Paris, avec le soutien de la direction nationale de leur parti, ont voté à 57% pour présenter une liste commune dans la capitale avec le Parti socialiste. Honte à eux !

La chronique de Jacques Nikonoff du 20 octobre 2013.

 

Jacques-Nikonoff 01Les adhérents au PCF à Paris, avec le soutien de la direction nationale de leur parti, ont voté à 57% pour présenter une liste commune dans la capitale avec le Parti socialiste. Honte à eux ! Ces communistes vont faire alliance avec le gang de Solferino. Ils vont faire liste commune avec les socialistes qui votent l’austérité, ne font rien contre le chômage, cassent les retraites et la Sécurité sociale, préparent l’Acte III de la décentralisation qui va affaiblir les libertés communales, négocient le Pacte transatlantique pour l’investissement et le commerce qui va accélérer le libre-échange, jettent de l’huile sur le feu en Syrie…

 

Ce double langage du PCF est répugnant qui, nationalement, fait de nombreuses déclarations contre l’austérité, et qui dans certaines villes comme Paris, Nantes, Toulouse s’allie avec ceux qui organisent l’austérité. Quelle politique politicienne ! Quel beau cadeau fait au Front national !

 

L’enjeu des élections municipales est de sanctionner le gouvernement PS-EELV qui mène une inacceptable politique d’austérité. Cet enjeu est national, il n’est pas simplement local. Le projet d’Acte III de la décentralisation, présenté par le gouvernement, vise à affaiblir la démocratie communale et à éliminer l’échelon départemental, au profit de « métropoles » et de régions conçues dans le seul but de favoriser l’«attractivité » des territoires, placées ainsi en concurrence les unes contre les autres. Du coup, l’échelon national sera marginalisé, c’est la stratégie de la Commission européenne avec les euro-régions qui modèlera les territoires et diluera encore un peu plus la souveraineté populaire. Il serait alors parfaitement hypocrite de prétendre que seuls les enjeux locaux devront être mis en avant lors de ces élections municipales. Car si les objectifs de la politique gouvernementale et européenne deviennent réalité, on ne pourra plus se poser la question des enjeux locaux tout simplement parce que le « local » n’aura plus aucune marge de manœuvre.

 

Les misérables arguments invoqués par la direction du PCF à Paris tiennent au fait qu’ils auraient obtenu 13 postes de conseillers de Paris (contre 8 aujourd’hui) et 32 postes de conseillers d’arrondissement. En outre, les socialistes ont promis 30% de logements sociaux à horizon de 2030, une taxe sur les résidences secondaires, des embauches nettes de personnel titulaire, la non-remise en cause du service public dans les arrondissements qui fonctionnent en régie pour la collecte des déchets. Des miettes…

 

Les communistes parisiens, pour quelques places, ont été littéralement achetés par le PS.

 

Il faut, par conséquent, appeller à voter contre la liste PS – PCF – EELV, majoritairement composée de candidats PS et EELV. Dans le même mouvement, il faut aussi appeller à voter contre les listes UMP, UDI et MoDem qui ont mené la même politique d’austérité lorsqu’ils étaient dans la majorité de Nicolas Sarkozy quand ce dernier était président de la République, et qui proposent aujourd’hui de passer à l’hyper-austérité s’ils reviennent au pouvoir. Il faut appeller également à voter contre les listes du FN qui dénonce l’austérité dans les mots, uniquement pour attraper des voix dans la plus pure tradition politicienne et électoraliste, alors que son programme, s’il était appliqué, enfoncerait la France encore un peu plus dans la crise

 

Au 2e tour, en cas de présence du FN, il faut refuser le front républicain et appeller à l’abstention. Il n’est en effet pas possible de choisir entre la peste et le choléra. Devant ce dilemme, le bon choix doit être celui de la délégitimation de l’élection par le plus grand nombre possible d’abstentions, votes blancs et nuls. Si une majorité d’électeurs refuse de s’exprimer, le résultat de l’élection sera entaché d’un doute, il ne sera pas totalement légitime. Nous pourrons en contester le caractère démocratique puisque c’est une minorité qui aura été élue.

 

Il faudra, en revanche, appeller à voter, au cas par cas, pour des listes portant des projets nationaux et locaux susceptibles de provoquer des brèches dans les politiques d’austérité.

 

Le Parti socialiste n’est pas un parti de gauche – depuis 30 ans ! - , il faudrait que le PCF, le PG et les autres composantes du Front de gauche s’en rendent compte. Le PS, c’est la droite masquée, celle qui arrive à faire avaler au peuple ce que la droite décomplexée n’arrive pas à faire.

 

Il est urgent de construire une force qui, électoralement, passera devant le PS, sur la base d’un programme de démondialisation, de sortie de l’Union européenne et de l’euro. C’est le seul moyen pour envisager un changement dans le pays.

 

 

Source : M’PEP

 

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24 octobre 2013 4 24 /10 /octobre /2013 13:27

Lu sur le blog "PCF Bassin d'Arcachon"

 

Municipales 2014

Il n'y aura pas de liste commune PS-PCF aux prochaines municipales à Bordeaux


Ce sera la 1ère fois en 25 ans. Depuis 1989, les communistes ont en effet toujours fait liste commune avec les socialistes Mais les militants communistes viennent de décider de rester autonomes. Vincent Maurin mènera la liste communiste aux municipales à Bordeaux.
Il n'y aura pas de liste commune PS-PCF aux prochaines municipales à Bordeaux

 

Si les communistes s'émancipent cette fois, c'est après avoir longuement discuté, débattu, pour arriver à un constat au bout du compte : celui que les divergences avec la politique incarnée par Vincent Feltesse sont trop profondes. Le candidat socialiste est président de la Communauté Urbaine de Bordeaux et à ce titre, il est accusé de cautionner la politique d'austérité du gouvernement, et d'alimenter la désillusion des électeurs de gauche. 

 

 

" Le bilan Juppé est mauvais " rétorque Vincent Maurin, qui devrait mener la liste Front de Gauche. Elle s'intitulera certainement " Bordeaux belle et rebelle ". Et elle pourrait bien reprendre des thèmes qui ont fait mouche pendant la campagne présidentielle de François Hollande. " Est ce qu'on veut que ça change vraiment " s'interroge Vincent Maurin ? " Le combat contre la finance il faut le mener effectivement ", dit-il, pour pouvoir répondre aux besoins des citoyens. Des hommes et des femmes de gauche qu'il voit déçus par les promesses non tenues.

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24 octobre 2013 4 24 /10 /octobre /2013 09:35

Lens.jpg

L’intention avait été avancée une première fois en fin d’année dernière. Le Parti communiste français et le Pôle de renaissance communiste en France feront bien liste commune à Lens en mars. Quasiment la garantie d’atteindre le second tour si l’on se réfère aux scores de 2008.


Voilà une annonce qui réduit fortement les chances de retrouver une pentagonale à Lens au deuxième tour, comme ce fut le cas en 2008. Une situation unique en France qui avait mis aux prises notamment deux listes communistes. Ces dernières, en 2014, ne feront qu’une. Jean-Michel Humez, responsable de la section locale du PCF, et Georges Gastaud, son homologue du PRCF, ont invité la presse cette semaine dans une brasserie lensoise pour officialiser leur rapprochement.

 

Alors que la rumeur d’un appel du pied du PS vers le PCF grandissait en ville, cette annonce lui tord définitivement le cou. « En ce moment, nous avons des sourires de tous les côtés », sourit à son tour Karine Van Wynendaele, conseillère municipale sans étiquette et futur numéro 2 sur la liste, faisant référence au flou qui règne au PS lensois englué dans le duel Sanchez-Robert.

 

Pour Georges Gastaud, cette alliance communiste est naturelle. Celui qui fut l’un des instigateurs du nouveau mouvement national PRCF en 2004 était déjà favorable à ce scénario en 2008. « À l’époque, le contexte ne s’y prêtait pas », indique sans entrer dans les détails Jean-Michel Humetz.

 

Aujourd’hui, les points de divergences qui subsistent entre les deux camps, notamment la sortie de l’Europe défendue au PRCF, s’effacent au profit des critiques convergentes sur la gestion municipale socialiste qui « sacrifie les classes populaires ». Le stationnement payant, la non participation de l’Etat aux frais de fonctionnement du Louvre-Lens, le choix du « tout-tourisme » comme axe de développement ou encore le pôle métropolitain polarisent les reproches.


La liste reste ouverte mais les communistes ont décidé de confier les rênes à Jean-Michel Humez, conseiller municipal sortant. Outre Karine Van Wynendaele, Dany Mismacque (PRCF), également conseiller municipal d’opposition, sera en première ligne. « On espère faire mieux que le score cumulé des deux en 2008 », annonce les jeunes « mariés ».

 

Au premier tour, le PRCF avait recueilli 12,70 % des suffrages, le PCF 11,15 %, soit en tout près de 3 000 voix. La présence d’une liste FN en mars, une autre nouveauté à Lens, pourrait fragiliser la logique de l’addition, mais l’union PCF-PRCF renforce naturellement les chances de retrouver la liste communiste au deuxième tour. À moins que la tradition du front républicain la persuade cette fois à se désister… « En cas de danger net de conquête de la ville par l’extrême-droite, le barrage au FN ne prendra en aucun cas la forme d’un ralliement politique à la municipalité PS », précisent les deux camps. Mais ce désistement sacrifierait pour les communistes la chance qui se présente désormais aux listes minoritaires de siéger à l’intercommunalité… En attendant, le duo Humez-Gastaud veut créer la sensation. « L’unité peut créer une dynamique nouvelle et apporter des surprises à Lens. »


EDOUARD WAYOLLE

 

 

Source: blog d'Hervé Poly

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24 octobre 2013 4 24 /10 /octobre /2013 09:26

tour-eiffel-pcf.jpg

Les communistes parisiens ont voté sur la stratégie du PCF pour les municipales. La question était de se prononcer sur une alliance ou non avec le PS dans la capitale. Seuls 30% des communistes parisiens ont pris la peine de donner leur avis, ce qui en soit est déjà significatif : un tel vote n’avait pas lieu d’être, puisque la question en elle-même (s’allier ou non avec le PS) est déjà une aberration. En effet, la seule raison d’une telle alliance avec un parti qui mène une politique libérale faite d’austérité et de régression sociale est bien évidemment le souci de conserver des sièges d’élus.

 

 

Le PCF s’enfonce donc encore un peu plus dans sa dérive électoraliste, commencée il y a plusieurs décennies. Il est certain que les dirigeants et les militants qui les appuient (57% des votants parisiens, soit environ 17,5% des communistes parisiens) n’ont pas tiré les leçons de toutes ces années de suivisme électoral qui ont abouti à  la déliquescence du Parti, tant en termes électoraux qu’en termes idéologiques.

 

Le manque de courage politique aura été la signature évidente de toutes ces années de dérive vers la collaboration de classes. A moins qu’il ne s’agisse purement et simplement que d’un choix délibéré de trahison.

 

Car le peuple ne peut que se sentir trahi par ces alliances plus que douteuses avec un PS au pouvoir qui l’opprime au profit des riches et des puissants. Que des communistes se rangent aux côtés de leurs oppresseurs, voilà qui va encore à juste titre creuser l’écart entre le PCF et les travailleurs. Faut-il rappeler aux dirigeants du Parti que les citoyens, loin des intrigues de salon, doivent se battre tous les jours pour se défendre et assurer tant bien que mal leurs fins de mois ? La « stratégie » des communistes pour que quelques-uns puissent conserver leurs sièges sera appréciée comme il se doit par les électeurs.

 

Les raisons invoquées officiellement, par exemple atteindre 30% de logements sociaux dans la capitale, ne sont que des prétextes. Certes, les logements sociaux sont indispensables, mais ce n’est pas 30% de logements sociaux que nous voulons, c’est 100% ! En agissant ainsi, le PCF ne fait que confirmer son accompagnement du capitalisme, puisqu’il s’agit, comme pour tous les réformistes, non pas de renverser ce système inique générateur d’injustices permanentes, mais simplement d’arrondir les angles en le maintenant en place. La collaboration de classes serait-elle la voie royale du PCF ?

 

Concernant le Front de Gauche, les alliances avec le PS conduiront soit à renforcer le Parti de Gauche de Mélenchon, soit à affaiblir encore plus un Front qui malgré tout restait un espoir pour nombre de citoyens.

 

Pire, en cette période très dure pour le peuple, l’alliance du PCF avec le PS apporte de l’eau au moulin du FN de Marine Le Pen, dont le slogan venu des mouvements fascistes des années trente, « Tous les mêmes, tous pourris », sera confirmé aux yeux des citoyens les plus modestes. Surtout si l’on y ajoute l’effacement idéologique du PCF, devenu inaudible à force d’être consensuel.

 

Le PCF vit encore sur ses luttes passées, lorsqu’il menait efficacement la lutte au nom de tous les travailleurs et pour l’avènement d’une société égalitaire. Il y a longtemps qu’il a abandonné ses positions de classe. Combien de temps encore fera-t-il illusion auprès des travailleurs ?

 

Nombre de communistes, pour qui la lutte des classes est une réalité de tous les jours et pour qui la collaboration de classes ne peut que conduire à renforcer l’exploitation des citoyens, ont déjà déserté un parti dans lequel ils ne se reconnaissent plus. Mais nombre d’entre eux continuaient malgré tout à soutenir le Parti par leurs votes. Nul doute que d’aucuns iront cette fois-ci grossir les rangs des abstentionnistes. Or, on l’a vu lors de toutes les dernières consultations électorales, ce sont les abstentionnistes qui permettent au FN d’augmenter ses pourcentages.

 

Cette dérive électoraliste supplémentaire, pour quelques bols de soupe institutionnelle, va pousser un peu plus le PCF vers sa disparition, et pousser un peu plus un certain nombre d’électeurs dans les bras de l’extrême droite.

 

Quand un parti qui se dit communiste n’a plus pour seul objectif que d’assurer sa survie institutionnelle en allant à l’encontre des intérêts du peuple, alors un tel parti mérite-t-il encore d’exister ? C’est la question que nombre de communistes peuvent se poser.

 

 

Michel Strausseisen

 

 

 

 

Source: Vendémiaire

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