Réaction à cette triste nouvelle
Tout d'abord, toutes nos condoléances à la famille et aux proches de ce salarié.
En Seine-Maritime, tout le monde connait Renault et ses usines. Quasiment chacun d'entre nous connait au moins un salarié Renault ou un membre de sa famille.
Cela nous touche.
Les moteurs de voiture sont-ils indispensables en ces temps de pandémie, pandémie de surcroît encore mal connue ? Promiscuité, manque de masques, de gel, organisation du travail dangereuse : Les entreprises ont mis leurs salariés en danger. Nos gouvernants ont tardé. Le premier tour des municipales a eu lieu. Au nom de la démocratie ?
Au nom de la concurrence libre et non faussée, de la prétendue efficacité du système capitaliste, tout a été soumis à la rentabilité. Y compris nos vies. Des décisions criminelles ont été prises ces dernières années : manque de budget pour la recherche sur les coronavirus, destruction du stock de masques et non réapprovisionnement, gel hydroalcoolique insuffisant, manque de tests. Les privatisations puis délocalisations des industries pharmaceutiques et d'une partie importante de leur production ont détruit notre indépendance en matière de santé. Aucune étude sérieuse sur les conséquences n'ont été réclamées par les différentes majorités législatives et les gouvernements successifs qui ont fait ce choix. Et pourtant les alertes, venant notamment des syndicats des branches concernées, n'ont pas manqué. On les a accusés de "faire de la politique"
Nos médecins, nos soignants, donnent le maximum, au risque de leur vie, mais ignorent encore beaucoup de cette maladie et des réponses à apporter. Ils nous supplient de rester confinés, mais le gouvernement ne prend pas les mesures qui s'imposent.
Ce salarié a-t-il contracté la maladie à l'usine ? Dimanche 15 mars en allant voter ? En allant faire ses courses ? A-t-il été sous-informé, comme nous tous, des précautions à prendre, alors que les expériences chinoise, coréenne ... nous apprenaient déjà beaucoup ...
Que les entreprises qui ne sont pas essentielles à la vie de chacun ferment. Et vite. Il en va de la santé des salariés, de leurs familles et de leurs proches. Cela soulagera les hôpitaux et le personnel de santé.
Nos vies valent plus que leurs profits.
Yvette Genestal