Pour sortir des scandales d'évasion et de contournement fiscal, les pays dont les rentrées sont siphonnées par les paradis fiscaux doivent faire preuve de volonté politique pour contribuer à la réforme du système international.
Selon la chercheure les négociations ouvertes à l'OCDE sont l'occasion d'exiger un taux d'imposition minimum mondial aux multinationales.
Pauline Leclère, porte-parole de Oxfam a été jointe au téléphone par Godlove Kamwa.
Commentaire : Est-il vraiment sérieux de penser réformer le capitalisme de façon durable ?
Les actionnaires veulent toujours plus de profits. Les systèmes institutionnels, juridiques, économiques mondiaux concourent tous à perpétuer la course aux profits. On peut gagner temporairement un taux d'imposition mondial aux multinationales. Mais la tendance lourde est que les multinationales, tant que le capitalisme dominera le monde, chercheront à piller les pays et les nations, à démanteler les réformes, même minimes, qui les contraignent. Elles écarteront, par tous les moyens, tout ce qui pourrait réduire leurs dividendes. Pour cela leurs partisans, militaires, juristes, économistes, politiques, sont prêts à écraser les peuples, et à s'attaquer aux nations.
Ce qui se passe en France avec la destruction des "conquis" de la Libération et du CNR illustre cette tendance.
C'est à la racine du mal qu'il faut s'en prendre. C'est le capitalisme lui-même qu'il faut combattre pour lui substituer une autre logique que le profit.
Ce qui ne veut pas dire qu'il ne faut pas se battre pour faire payer les multinationales. Il faut le faire. Toute défaite des multinationales forcent les muscles de ceux qui les combattent. Toute victoire des peuples, des salariés et des nations permet d'entrevoir une autre voie. Mais c'est le système capitaliste, finalement, qu'il faut abattre car il ne peut être ni réformé, ni social. YG.
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