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ACTION COMMUNISTE

 

Nous sommes un mouvement communiste au sens marxiste du terme. Avec ce que cela implique en matière de positions de classe et d'exigences de démocratie vraie. Nous nous inscrivons donc dans les luttes anti-capitalistes et relayons les idées dont elles sont porteuses. Ainsi, nous n'acceptons pas les combinaisont politiciennes venues d'en-haut. Et, très favorables aux coopérations internationales, nous nous opposons résolument à toute constitution européenne.

Nous contacter : action.communiste76@orange.fr>

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Humeur

Chaque semaine, AC attribue un "roquet d'or" à un journaliste qui n'aura pas honoré son métier, que ce soit par sa complaisance politique envers les forces de l'argent, son agressivité corporatiste, son inculture, ou sa bêtise, ou les quatre à la fois.

Cette semaine, sur le conseil avisé de la section bruxelloise d'Action communiste, le Roquet d'Or est attribué  à Thierry Steiner pour la vulgarité insultante de son commentaire sur les réductions d'effectifs chez Renault : "Renault fait la vidange"...  (lors du 7-10 du 25 juillet).


Vos avis et propositions de nominations sont les bienvenus, tant la tâche est immense... [Toujours préciser la date, le titre de l'émission et le nom du lauréat éventuel].

 

 
14 juin 2015 7 14 /06 /juin /2015 07:08
Paru sur Respublica le vendredi 29 mai 2015
Par
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écrire à evariste@gaucherepublicaine.org
 

Le débat sur l’école rejaillit une fois de plus après la dernière attaque qui, sous couvert des rythmes scolaires, engage la fin de la séparation entre le scolaire et le périscolaire, avant celle, ultime, contre un statut des enseignants qui gêne le mouvement réformateur néolibéral. Cette nouvelle attaque contre l’école, engagée par la néolibérale Najat Vallaut-Belkacem sur la « réforme du collège », a ainsi au moins réussi ce que peu de ses prédécesseurs avaient fait, à savoir pousser à l’union des syndicats enseignants contre son texte, même si une analyse plus fine montrerait le jeu ambigu de certains(et non des moindres) au démarrage de la réforme.​


La ministre veut maintenant faire passer ce texte au forceps comme tous les autres textes importants de l’équipe Hollande-Valls. Devant la forte opposition à ce projet, la direction néolibérale a chargé le pédagogiste Antoine Prost (digne successeur des Meyrieu, Legrand et consorts) de défendre sa ministre. Rien que du normal jusque-là. Vous pouvez lire son texte de propagande pleurnichard sur http://www.lemonde.fr/idees/article/2015/05/18/marre-de-la-nostalgie-elitiste_4635667_3232.html
Immédiatement, Pierre Albertini, professeur de khâgne, lui répond dans un article percutant intitulé « Critiquer Najat Vallaud-Belkacem au nom de l’égalité » (http://www.lemonde.fr/idees/article/2015/05/20/critiquer-najat-vallaud-belkacemau-nom-de-l-egalite_4637059_3232.html). Cette critique est très juste, mais elle nous laisse sur notre faim : le texte est notoirement insuffisant quant à la caractérisation de l’opération du mouvement réformateur néolibéral dans l’école. Il fait ainsi le jeu du journal Le Monde qui organise un débat inscrit dans le modèle politique néolibéral, comme si le seul problème qui se pose aujourd’hui à l’école était le pédagogisme contre l’instruction, nous n’en sommes plus à ce stade. Hier, avec le début de la crise du capital, le pédagogisme masquait une première attaque néolibérale contre l’école par une justification idéologique reposant sur une vision d’essence petite-bourgeoise de l’intérêt général.

Aujourd’hui, il s’agit d’une attaque globale dans laquelle le masque petit-bourgeois tombe devant les intérêts directs de l’oligarchie capitaliste.​
Sur quatre ans de collège​, cette réforme supprime une demi-année scolaire d’enseignement. Elle renforce l’autonomie des établissements, favorise la concurrence « libre et non faussée » entre établissements publics, tout cela préparant à terme la destruction de l’Éducation nationale comme administration de l’État. Ce que fait déjà le processus en cours de privatisation rampante de l’école, que ce soit en favorisant l’école privée de toutes confessions, et même patronale, ou en important les méthodes de management du privé dans une concurrence de plus en plus vive au sein même de l’école publique.
Sans oublier le processus de suppression progressive des programmes nationaux (avec 20 % des heures du collège qui seront soumises à des discussions locales, voire communautarisées), ce qui induit des craintes sur le statut même des enseignants (suite notamment au décloisonnement scolaire et périscolaire où à l’abandon des décrets de 1950).
Cette réforme est à mettre en perspective avec le but avoué du quartier général de l’oligarchie, à savoir qu’il faut réduire les dépenses socialisées pour faire face à la crise du profit. Le cœur du discours devient ainsi l’installation du socle de compétences juste nécessaire pour l’employabilité du futur travailleur, en négligeant dans les nouveaux programmes, comme par hasard, la formation de l’esprit critique du futur citoyen.
Plus que jamais, l’ensemble de la sphère de constitution des libertés (école, services publics et protection sociale) est sous le feu des politiques néolibérales qui non seulement leur imposent l’austérité, mais changent leurs rôles politique et social pour les mettre au service direct des intérêts capitalistes.Nous ne pouvons pas ne pas faire état dans le même temps du débat de sophistes néolibéraux entre Najat Vallaud-Belkacem et Bruno Le Maire (http://www.europe1.fr/emissions/europe-1-soir2/najat-vallaud-belkacem-bruno-le-maire-le-debat-969780), qui se sont mutuellement remerciés, chacun présentant l’autre comme repoussoir, la ministre présentant Le Maire comme le tenant d’un collège à deux vitesses, Le Maire présentant la ministre comme fossoyeur de l’élitisme républicain. Deux discours en miroir pour une même politique, chacun faisant croire qu’il n’y a pas d’autre politique possible.
Dans son article, Prost se lamente parce que les différentes « réformes » et les différents « projets » n’ont pas été complètements réalisés. On peut lui répondre classiquement et justement que c’est heureux, parce qu’elles ont suffisamment dégradé l’école, et que si elles se sont heurtées à une résistance populaire effective, c’est qu’il y a de la part de groupes sociaux qui ne sont pas du tout des héritiers, une forte demande d’école, de valorisation de la transmission des connaissances et du travail scolaire. Mais si les oppositions aux « contre-réformes » sont certes partiellement efficaces, elles sont seulement défensives et n’ont pu que réduire les dégradations. C’est ce qui pourrait arriver une fois encore.
Prost met au défi les opposants à cette nouvelle contre-réforme de proposer une autre réforme. C’est un piège, car l’enjeu véritable est une nouvelle logique politique et une nouvelle politique scolaire, ce qui n’est évidemment pas l’objectif de Le Maire et de l’UMP. Nous estimons donc qu’Albertini n’a que partiellement répondu à Prost et que nous, nous pouvons y répondre au sein d’un modèle politique alternatif au modèle capitaliste…

Sans doute, certains lecteurs trouveront-ils que nous en rajoutons. Nous leur disons par avance qu’il ne suffit pas de s’indigner, de commenter, ou d’interpréter, mais de résister d’abord pour ensuite transformer en même temps l’école et la société. Jamais dans l’histoire les mutations de l’école n’ont été indépendantes de la transformation sociale et politique du moment considéré.
Voilà pourquoi il faut nommer l’adversaire et ne pas faire comme s’il suffisait de changer les conseilleurs du prince.

A lire en complément :
  • Réforme du collège. Communiqué de l’intersyndicale du second degré (21 mai 2015)Signez et faites signer la pétition intersyndicale !
    Les organisations syndicales SNES-FSU, SNEP-FSU, SNALC-FGAF, SNFOLC, SNETAA-FO, CGT Educ’action, SUD Éducation, SNCL-FAEN et SIES-FAEN dénoncent la publication des textes concernant la réforme du collège au soir même d’une grève majoritaire dans les collèges. Cette provocation et ce mépris des personnels sont contre-productifs : il est illusoire d’espérer mettre en œuvre une réforme contre les professionnels.
    Elles dénoncent les manœuvres de récupération politiciennes et les amalgames.
    Elles demandent l’abrogation de ces textes, décret et arrêté, et la reprise immédiate des discussions sur l’avenir du collège. En tout état de cause, elles refusent de discuter des modalités d’application de cette réforme.
    Elles appellent les personnels à signer et faire signer la pétition intersyndicale, à poursuivre les mobilisations en cours : assemblées générales, délégations, rassemblements etc., et à mettre en débat une journée de grève nationale en juin.
    Elles appellent d’ores et déjà à faire du jeudi 4 juin une nouvelle journée nationale de mobilisation dans tous les collèges : heures d’information syndicale, rencontres et débats avec les parents.
  • « Si l’on apprenait le français ? La réforme du collège et de ses programmes« , par Jean-Michel Muglioni (20 mai 2015), ici dans Mezetulle
  • Motion sur le projet de nouveaux programmes de français pour le Collège,  par le Bureau de l’APLettres (26 mai 2015)
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13 juin 2015 6 13 /06 /juin /2015 22:40

Le coprésident de l’UJFP raconte l’interpellation brutale et inexpliquée dont il a été victime chez lui il y a trois jours.

Dans la nuit du 8 au 9 juin, le coprésident de l’Union Juive française pour la paix (UJFP), Pierre Stambul, a été victime chez lui d’un assaut toujours inexpliqué du RAID, commando dit d’élite de la police nationale. Trois jours plus tard, il n’a toujours reçu ni excuses ni explications de la part des autorités.

Pierre Stambul revient ici pour Politis sur les circonstances de cette agression.

Vous n’avez toujours eu aucune nouvelle des autorités ?

Pierre Stambul : Le préfet prétend avoir téléphoné à l’UJFP, mais à ce jour l’UJFP n’a strictement rien reçu. Mon propriétaire a commencé à recenser tous les dégâts, mais il n’a lui non plus eu aucune nouvelle des autorités.

Comment cela s’est passé ?

Il était 3h50 du matin lorsque les policiers du RAID sont rentrées de force chez la voisine et ont pointé un pistolet sur elle en criant « on cherche M. Stambul ». Mais elle vient d’arriver et elle ne me connaît pas. Elle a fait ce qu’ils n’avaient pas fait, c’est-à-dire qu’elle a pris son ordinateur et cherché mon nom. Ils auraient fait ça, rien ne se serait passé. On peut quand même se poser des questions : c’est la quatrième agression en quelques semaines, et il y en eu une cinquième le lendemain chez Jean-Claude Lefort. Cela, exactement selon le même procédé. Et Jean-Claude Lefort (ancien président de France Palestine Solidarité, Ndlr) a été député pendant dix-huit ans. Il n’était pas difficile de le situer.

Vous pensez que l’agression vient d’Ulcan, alias Grégory Chelly, ce militant d’extrême-droite qui agit depuis Israël où il est réfugié…

Cela ne fait guère de doute. Il s’en était lui-même vanté après l’agression contre un autre responsable de l’UJFP, Jean-Guy Greilsamer, le 31 mars, et contre Pierre Haski, du site Rue 89.

Mais ce n’est tout de même pas Ulcan qui dirige le RAID…

Non, on peut penser à certaines collusions. Est-ce qu’un mandat d’arrêt international a été lancé contre Grégory Chelli ? A ma connaissance, aucun. On a affaire à une agression par un psychopathe d’extrême-droite protégé par un Etat voyou, et la France laisse faire.Mais on a en plus une police complètement incompétente. Je peux dire que ce ne sont pas des tendres. Mais pas seulement ça. C’est surtout qu’on m’a mis dans une situation où je n’ai jamais pu parler et où je n’ai jamais eu d’interlocuteur. J’ai immédiatement été plaqué au sol, tutoyé, insulté, menotté avec des menottes qui vous blessent les poignets et se resserrent dès que l’on bouge.

Ma femme, que j’étais censé avoir tuée, était à cinq mètres de moi, retenue dans la chambre par d’autres « Robocop ». Je suis resté comme ça trois quarts d’heure, avec tous les voisins qui arrivaient. Nous allons d’ailleurs déposer une plainte commune avec le propriétaire. Mais lorsqu’ils se sont rendus compte qu’ils s’étaient trompés, ils ne m’ont pas du tout libéré. Ils ont passé la main à la police nationale. On m’a emmené ma compagne et moi, et j’ai été placé en garde à vue alors qu’ils avaient tous les éléments.

J’ai été maintenu dans une cellule pisseuse. A 8 heures moins dix j’ai enfin été interrogé. Mais je ne serai libéré qu’à 11h30, après avoir été remis en garde à vue. Au passage, il faut dire qu’au commissariat, c’était Zola. Les policiers ne comprenaient rien. Une anecdote : le journaliste israélien de Haaretz, Gideon Levy, a téléphoné pour m’apporter son soutien, mais les policiers n’ont pas compris. Pas un seul parlait anglais. Ma déposition est d’ailleurs couverte de fautes.

On a donc affaire à tous les niveaux à une incompétence incroyable. Mais il y a sans doute quelque chose de bien pire qui est une collusion. J’ai tout de suite compris que c’était Ulcan et que j’étais accusé d’avoir tué ma femme, parce que ce sont ses méthodes. En cinq minutes, les policiers ont compris qu’ils s’étaient fait avoir. Le type du raid l’a même dit à ma femme. Il était 3h30 du matin. Je suis sorti à 11h30.

Les dégâts sont importants ?

Ils ont fracturé la porte d’entrée du lotissement et les portes de deux locataires. Ils ont plaqué au sol le fils du propriétaire qui est venu témoigner pour moi. Le propriétaire est d’ailleurs venu pour porter plainte contre la police, et ils ont refusé de prendre la plainte.

MEHDI FEDOUACH / AFP

Pourquoi cette opération aujourd’hui ?

Je pense que l’on a voulu m’empêcher de faire la conférence qui était prévue à Toulouse le soir même. Le site JSS News (extrême droite israélienne. Ndlr) avait lancé un appel au covoiturage pour mobiliser. Sur le site de la Ligue de Défense Juive, il y avait également un appel à empêcher à tout prix la conférence. Mais la conférence a eu lieu. A 20h30, il y avait trois cents personnes.

Et la supposée contre-manifestation nationale a réuni vingt personnes. Ce qui n’a pas empêché le Crif de donner une version selon laquelle il y aurait eu des slogans antisémites. Version évidemment complètement fausse mais qui a été reprise par La dépêche du Midi. En fait, il s’agissait, avec trois membres du bureau national de l’UJFP, de faire entendre une parole juive contre le sionisme.

Nota Bene :

Photo de Une : THOMAS SAMSON / AFP

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10 juin 2015 3 10 /06 /juin /2015 23:03

Publié par Michel El Diablo

Rencontre entre Jean-Claude Lefort, qui conduisait une délégation de parlementaires français, et Yasser Arafat, le président de l’Autorité palestinienne, le 18 novembre 2002, à Ramallah (AFP PHOTO/HO/Omar RASHIDI)

Rencontre entre Jean-Claude Lefort, qui conduisait une délégation de parlementaires français, et Yasser Arafat, le président de l’Autorité palestinienne, le 18 novembre 2002, à Ramallah (AFP PHOTO/HO/Omar RASHIDI)

Intervention policière au domicile d’un ex-député pro-palestinien 

Vingt-quatre heures après l’irruption nocturne et violente du Raid au domicile de Pierre Stambul, co-président de l’Union juive française pour la paix, c’est chez Jean-Claude Lefort, ex-président de l’association France-Palestine Solidarité, que les policiers ont débarqué.

Selon l’ancien député du Val-de-Marne, il était 2h30 du matin quand une vingtaine de policiers de la Brigade anti-criminalité sont intervenus à son domicile, à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne). C’est un voisin qui a averti Jean-Claude Lefort qui se trouvait en province. Constatant son absence, les policiers n’ont pas défoncé la porte, contrairement à ce qui s’était passé la veille au domicile marseillais de Pierre Stambul.

Il est difficile cette fois de croire à une « bavure policière ». Beaucoup de questions se posent. De qui viennent les ordres ? Pourquoi ses interventions nocturnes chez des personnalités connues, responsables associatifs ou ancien élu de la République ? Pour l’heure, Pierre Stambul n’a toujours reçu aucune explication ni aucune excuse. Et le préfet est aux « abonnés absents » lorsque Jean-Claude Lefort tente de le joindre au téléphone. Il est grand temps que le ministre de l’Intérieur s’explique.

 

SOURCE:

 

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8 juin 2015 1 08 /06 /juin /2015 01:52

Michel El Diablo

GUÉRET 13 JUIN 2015 : Pour la reconquête et le développement des services publics

Guéret 2015 : Pour la reconquête et le développement des services publics

 

Les services publics sont plus que jamais utiles. La protection sociale joue un rôle majeur d'amortisseur social dans la crise qui nous frappe. Des services publics forts sont indispensables à toute alternative à l'austérité et à tout projet d'avenir, si on veut :

 

=> Assurer l'accès effectif aux droits, la mise en œuvre des solidarités, une juste répartition des richesses ;

=> Faire prévaloir l'intérêt général, l'égalité des femmes et des hommes et l'Humain sur les intérêts particuliers;

=> Mettre en œuvre, à l'opposé de l'actuelle réforme territoriale, un aménagement équilibré du territoire, l'égalité des citoyen-ne-s, un renouveau de la démocratie ;

=> Défendre, reconquérir, développer la Sécurité Sociale ;

=> Engager sérieusement la transition écologique.

Or, le gouvernement poursuit la politique de baisse de la dépense publique menée par ses prédécesseurs. Il considère les services publics, nationaux et locaux, ainsi que les droits sociaux comme une charge insupportable. Plutôt que de s'attaquer, pour les financer, à la fraude, à l'évasion fiscale et à la charge indue de la dette, aux profits exubérants des multinationales, des banques, et de procéder à une véritable réforme fiscale, promise mais jamais réalisée, il procède à leur démantèlement en les privatisant et en rognant sans cesse sur leur qualité et leur proximité.

 

Aujourd'hui, nous, citoyen-ne-s, élu-e-s, salarié-e-s, usagers-ères, organisations syndicales, associatives et politiques, collectifs et coordinations, appelons à organiser la reconquête des politiques publiques, des services publics et de la sécurité sociale, à renforcer la résistance sociale dans les différents territoires et à la faire converger.

 

En mars 2005, après une action symbolique de démission collective des élus une manifestation nationale convergeait à Guéret (Creuse) pour des services publics de proximité, qui assurent l'unité et l'égalité de tous nos territoires. 10 ans après, il est nécessaire de multiplier par 10 l'ampleur de notre action commune.

 

TOUTES ET TOUS À GUÉRET

 

Le 13 juin 2015 pour une manifestation nationale !

Le 14 juin 2015 pour le lancement d'assises nationales et d'un nouveau manifeste du 21ème siecle

 

SOURCE:

GUÉRET 13 JUIN 2015 : Pour la reconquête et le développement des services publics

COMMUNIQUE DE PRESSE

La reconquête de notre bien commun, le Service Public,
ça commence le 13 juin 2015  à Guéret !

La Conférence de presse de la convergence du 12 mai 2015 a réuni de nombreux représentants syndicaux, associatifs et politiques:

AGGOUNE Fatah (Trésorier de l’Association de Financement de Guéret 2015), BESANCENOT Olivier (NPA), BUCAS-FRANCAIS Anne (membre du Conseil d’Administration de l’UNRPA), COME Pierron (NPA), COQUEREL Eric (SN PG), CORMAND David (SN adjoint EELV), DEFAIX Bernard (Secrétaire de la Convergence), FLATREAUD Vivianne (CGT Serv Pub), FOUCAUD Edouard (Nouvelle Donne), GALEPIDES Nicolas (SG Sud PTT), HALLINGER Patrick (Convergence Tours), HOANG NOC Liem (fondateur des Socialistes atterrés), JALLAMION Michel (Président de la Convergence), LAADJ Nicolas (Sud Santé Sociaux), LANGLARD Laurent (porte-parole FNME-CGT), LARROUTUROU Pierre (co-fondateur Nouvelle Donne), LAURENT Pierre (SN PCF), LEMAIRE Arlette (SN FSU), LUXI Pascale (Solidaires Assemblée nationale), MARTET Michel (Ensemble), MATHURIN Isabelle (PCF), MENARD Pierre (Président Convergence Nationale Rail), NAY Françoise (Présidente Coord hôpitaux&maternité de proximité), N'GUYEN Christian (Convergence Creuse), PARIS Jean-Jacques (SG de l’ANECR), PARROT Evelyne (UGFF-CGT), PELISSIER Jean-François (co-porte-parole d’Ensemble), PETRIARTE Patrice (Solidaires Assemblée nationale), PIERREL Christian (porte-parole du PCOF), SULTAN Philippe (Copernic), TALBOT Baptiste (SG CGT Services Publics), THIBERVILLLE Marc (CGT Cheminots),THOMAS Denis (FSU), TURBET-DELOF Denis (SN Union Syndicale Solidaires).

L’ensemble des forces syndicales, associatives et politiques présentes ont confirmé leur volonté de mettre pleinement leurs forces en convergence pour mener la bataille pour des services publics pour toutes et tous sur l’ensemble du territoire, des services publics de qualités, accessibles, démocratisés. Elles souhaitent réussir à impliquer les citoyens dans la lutte pour la défense et le développement des services publics, les impliquer dans la définition de leur besoins et dans la manière de pourvoir y répondre.

Ce rassemblement d’une diversité et d’une surface inédite est possible car nous nous trouvons au carrefour d’un choix de société à effectuer : 
d’un côté le chacun pour soi, le marché libre et non faussé, le repli identitaire, le mépris des peuples et des salariés qui cache celui de la démocratie, la recherche du profit comme seul moteur, 
de l’autre celui de l’égalité, de la solidarité, de la République, du partage des richesses, de l’internationalisme.

Les forces présentes appellent à une grande manifestation militante, populaire et festive à portée nationale à Guéret le 13 juin 2015.

Elles attendent 10 000 personnes de toute la France : citoyens-usagers, professionnels élus ! Tous sont les bienvenus pour réussir cette mobilisation. De nombreux transports collectifs sont d’ores et déjà prévus au départ de: Angoulème, Ruffec, Sarlat, Quimper, Lille, Paris, Toulouse, Montaigu, Luçon, Nice, Lure, Bordeaux, Tarbes, Tours, Les Combrailles, etc. Une très forte mobilisation des habitantes et habitants du Limousin est attendue et à déjà commencé.

Cette grande mobilisation sera aussi pour nous l’occasion de débattre tout au long de la journée, de se réunir, de comparer les expériences, de créer des zones de rencontre et de partage entre militants et citoyens souhaitant se mobiliser pour LEUR service public, de prendre des renseignements, de rencontrer des délégations d’autres pays (Grèce, Espagne, Allemagne, etc.), mais aussi de faire la fête : un grand concert est prévu jusque tard dans la nuit.

Cette manifestation n’est pas un point d’orgue mais le commencement d’une mobilisation qui est appelée à prospérer. C’est pourquoi les militants des services publics poseront dès le lendemain dimanche 14 juin les jalons pour lancer les assises du service public du XXIème siècle sur l’ensemble du territoire qui permettront d’aboutir à la rédaction d’un nouveau manifeste en juin 2016 à Paris.

La reconquête de notre bien commun, le Service Public,
ça commence le 13 juin 2015 à Guéret !

 

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7 juin 2015 7 07 /06 /juin /2015 13:51

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22 mai 2015 5 22 /05 /mai /2015 22:00

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14 mai 2015 4 14 /05 /mai /2015 09:14

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11 mars 2015 3 11 /03 /mars /2015 15:14
Mis en ligne sur le blog d'Action Communiste le 13 novembre 2015.  Toujours d'actualité.
"Lettre à mes amis de Marianne"
Lettre de Jean-Pierre Chevènement à l'hebdomadaire Marianne, le 6 novembre 2015.  Paru sur le blog de J.P. Chevènement.  Paru sur "Marianne".

 

Cher Jean-François Kahn, chers amis,

J’avais été choqué et attristé par la parution, le mardi 15 septembre dernier, il y a donc plus d’un mois, de cinq pages du journal « Libération » clouant au pilori Michel Onfray sur le thème : « Comment Michel Onfray fait le jeu du Front National ».
Cette « reductio ad Le Penum », pour parler comme Pierre-André Taguieff qui évoquait, jadis, la « reductio ad Hitlerum », comme moyen de disqualifier a priori l’adversaire, me peinait d’autant plus qu’elle touchait un homme dont la générosité m’a toujours paru évidente. Elle venait de surcroît de l’ancien Rédacteur en chef du « Crayon entre les Dents », « périodique jeunes » du Ceres dans les années 1970 que j’apréciais particulièrement, Laurent Joffrin, aujourd’hui directeur de « Libération ». La reprise d’une interview donnée à un autre journal pour y répondre point par point, en l’absence de l’intéressé, est une forme de dialogue qui restait à inventer.

 

J’observe d’abord que Laurent Joffrin réfutait souvent moins les propos que les omissions de Michel Onfray. Mais l’essentiel était ailleurs : « Le peuple français est méprisé, déclarait Michel Onfray, depuis que Mitterrand a converti le socialisme à l’Europe libérale, en 1983. Ce peuple est oublié au profit de micro-peuples de substitution ». En quoi est-ce pendable ? Que le choix de mars 1983 ait été le choix fondateur des deux septennats de François Mitterrand et ait permis à la fois le grand acte de dérégulation libérale qu’a été l’Acte Unique et la monnaie unique dont nous éprouvons à l’usage les conséquences, n’est plus sérieusement contesté par personne. L’économiste américain Rawi Abdelal a parlé du retournement de mars 1983 comme d’un « combat pour l’âme même du socialisme français ».
Quant à la substitution aux couches populaires de minorités diverses additionnées pour permettre au parti socialiste de rester majoritaire, celle-ci a été théorisée par le « think tank » Terra Nova dont je ne sache pas qu’il soit proche de Marine Le Pen. Onfray, il est vrai, va plus loin : « J’en veux moins, déclare-t-il, à Marine Le Pen qu’à ceux qui la rendent possible ! »
Laurent Joffrin, pour lui voler dans les plumes, lui prête des projets dont je suis bien placé pour savoir qu’ils ne sont pas les siens : supprimer l’aide médicale ou le logement d’urgence aux sans-papiers, renvoyer chez eux les étrangers, etc... Ces attaques sont caricaturales. Onfray propose qu’on se préoccupe du peuple dans son entier, y compris ses étrangers, sans donner le sentiment qu’on oppose le premier aux seconds. Laurent Joffrin veut rejeter dans l’enfer du racisme tous ceux qui ne partagent pas sa propre cécité au tournant social-libéral et à ses effets ravageurs sur notre pays.


Je suis bien placé pour connaître la chanson : Le Pen, le 21 avril 2002, c’était moi ! Ce n’étaient pas les erreurs de campagne du candidat socialiste, encore moins les impasses du social-libéralisme que j’avais été le premier à pressentir en mars 1983, quand Le Pen, alors, n’existait pas. Le pays s’était installé dans un chômage de masse et la courbe du chômage avait repris sa progression depuis avril 2001.
Mais le coupable c’était moi ! Et non pas Christiane Taubira et encore moins ceux qui depuis 1983 avaient cautionné cette impasse décrite comme simple « parenthèse ». Les jugements critiques que je portais sur le capitalisme financier, sur la manière de faire l’Europe en dehors des nations et sur l’abandon du rôle de l’Etat républicain dans l’Ecole et dans la société me désignaient évidemment à la vindicte de la gauche bien-pensante, je veux dire celle qui ne pense pas plus loin que le bout de son nez. Cette gauche bien-pensante eût été mieux inspirée de corriger sa trajectoire ! Elle avait dix ans pour cela. Elle ne l’a pas fait et la voilà prisonnière de la même impasse qu’en 2002 ! Il fallait un bouc émissaire. Ce fut Michel Onfray.


Votre débat n’est plus ce soir Michel Onfray mais est devenu « peut-on encore débattre librement aujourd’hui ? » Ma réponse est non et cela ne date pas d’hier.

A) Je parle évidemment de l’essentiel qu’est la politique économique et la politique européenne de la France qui sont une seule et même chose. En 1983, Jacques Delors me traitait d’« Albanais » parce que je craignais que le choix d’une monnaie forte – alors l’accrochage du franc au mark, aujourd’hui l’euro – n’accélère notre désindustrialisation. Je ne dis pas que la surévaluation de la monnaie soit le seul facteur de notre régression industrielle mais c’est le facteur principal. En 1992, le même Jacques Delors conseillait à tous ceux qui combattaient le traité de Maastricht de prendre leur retraite ou de changer de métier.
Le 29 mai 2005, le peuple français a rejeté le projet de traité constitutionnel européen à une majorité de 55 % des voix. Trois ans plus tard, en 2008, par accord de l’UMP et du PS, on lui a fait avaler le traité de Lisbonne qui reprenait – dixit Mme Merkel – la « substance du projet de traité constitutionnel européen ». Et cela, comme à un enfant à qui on fait réingurgiter l’huile de foie de morue qu’il avait recrachée. Même manège avec le TSCG de 2012, signé en mars et ratifié en octobre. Au printemps 2015, M. Juncker, Président de la Commission européenne, a ainsi pu déclarer : « La démocratie ne peut s’exercer qu’à l’intérieur des traités ». Comprenez : « y compris à travers la législation européenne et le droit dérivé. » Il ne reste pas grand chose : moins de 20 % de notre législation.
On a vu ensuite à quoi servait le référendum grec : M. Tsipras a dû plier. Beaucoup s’interrogent à juste titre sur ce que signifie encore une démocratie ainsi réduite à la portion congrue.

B) Sans doute est-il encore possible de faire entendre sa petite musique, à ses risques et périls : il y a au moins les réseaux sociaux. Marianne et, sur les sujets de politique extérieure, le Figaro pour rompre le blocus. Partout ailleurs, ou presque, ce ne sont que grilles de lecture pré-formatées quand ce ne sont pas les procès en sorcellerie ou tout simplement le silence. Alors, il est vrai que par le livre quelques corsaires de talent arrivent encore à se faire entendre, atteignant des tirages souvent impressionnants : Onfray, Zemmour, Finkielkraut, Debray, etc. Ce sont ceux-là qu’il faut faire taire par toutes les techniques de l’insinuation et de l’amalgame car ces quatre là n’ouvrent évidemment pas sur le même horizon.
Je ferai observer au parti socialiste qu’il se nuirait gravement en « dézinguant » des intellectuels comme Michel Onfray ou Régis Debray, dont il ne méprisait pas le soutien, il n’y a encore pas si longtemps. Plus généralement, il n’a rien à gagner à attaquer les intellectuels même qualifiés de « pseudo-intellectuels ». Il vaut mieux discuter, le cas échéant réfuter leurs arguments, mais toujours écouter. Pour changer le monde, la gauche a besoin de le comprendre. Elle a besoin des intellectuels, de tous les intellectuels, y compris de ceux qui la combattent de manière argumentée.

C) Pour l’homme politique, il y a une déontologie qui s’applique, quelque difficulté qu’il ait à convaincre dans l’instant. Pierre Mendès France a écrit une galerie de portraits de grands républicains qu’il a intitulée « La vérité guidait leurs pas ». Pour un républicain qui croit à la République la vérité finit toujours par se faire jour.
Si on pensait que l’euro par exemple était dès le départ, c’est-à-dire 1991, une monnaie mal fichue, fallait-il le dire ou fallait-il le taire ? Si l’euro comportait par construction ordo-libérale – c’est-à-dire dès 1989 – un gène récessionniste dont on voit les effets dans toute l’Europe, fallait-il le dire ou fallait-il le taire ? Si c’était une erreur de faire l’Europe sans les nations, voire contre elles, comme si on pouvait la substituer aux trente nations qui la composent depuis mille ans, fallait-il le dire ou fallait-il le taire ?
Un essayiste, Pierre Manent qui a fondé « Commentaire » - il n’est donc pas de mon bord – écrit dans un livre récent « Situation de la France » : « En dépit des efforts constants conduits depuis près d’un demi-siècle par une classe dirigeante presque unanime, les Européens vivent encore principalement dans leurs vieilles nations, et la perspective d’un saut dans une Europe post nationale a perdu presque toute plausibilité ». Si cela est vrai, faut-il le dire, c’est-à-dire le répéter, ou faut-il le taire ?
Il y a à ces questions deux réponses : Celle donnée dans les colonnes de Libération du 8 août 2015 par M. François Foret : « La monnaie a toujours eu une dimension religieuse, elle repose sur un acte de foi … L’Euro n’arbore pas de dimension religieuse aussi explicitement que le dollar, arborant fièrement sa devise : « In God we trust ». Il constitue pourtant en lui-même un « nouveau sacré européen » justifiant tous les sacrifices. Quitter l’euro, ce serait aussi quitter la communauté des croyants en l’euro … » Si l’euro et la conception de l’Europe qui le sous-tend est une nouvelle religion, il faut en effet brûler les hérétiques et interdire le débat.
Mais il y a une autre réponse que nous connaissons bien, celle de Jaurès : « Le courage c’est de chercher la vérité et de la dire ».

D) Ce que j’ai suggéré à propos de la monnaie unique à savoir qu’il vaut mieux la réformer par accord mutuel des participants que de s’entêter à conserver une formule qui ne marche pas, j’aurais pu le dire aussi à propos de notre politique au Moyen-Orient. Nous prétendons lutter contre le terrorisme mais nous cultivons le terreau du salafisme où il plonge ses racines. Nous voulons lutter contre Daech, mais nous ménageons Al Nostra, c’est-à-dire une filiale d’Al Quaïda. Si tout cela est vrai, faut-il le dire, ou faut-il le taire ?
Le dire serait – paraît-il – faire le jeu de Le Pen.
Eh bien non ! Ce qui fait le jeu de Le Pen, c’est cette permanente omerta sur ce qu’est le bien public. Ce qui fait le jeu de Le Pen, c’est de lui avoir laissé, il y a déjà bien longtemps, la nation, la Marseillaise et d’autres symboles, et de lui avoir ainsi permis de les dévoyer.
Ce qui fait le jeu de Le Pen, c’est l’oubli de l’intérêt de la France qui ne consiste pas à dresser certains de ses citoyens contre les autres, mais au contraire à fortifier l’amitié civique en soudant la nation derrière des projets dignes d’elle et à la hauteur des défis de notre temps. Ce n’est pas une République décolorée et purement incantatoire qu’il faut opposer à Le Pen, mais une République exigeante et généreuse offrant à tous un horizon de progrès partagé. C’est ce recours qu’il faut préparer dès aujourd’hui par le libre débat, car si la tempête est en vue, le naufrage n’est pas certain.
La seule chose sûre est qu’il n’y a pas de cap pour qui ne connaît pas le port. Mais le port, nous le savons, c’est le bien commun. C’est le civisme et le patriotisme qui le rend possible. Bref, il nous faut redécouvrir que les droits de l’homme n’ont de sens que s’ils sont garantis par les droits du citoyen. En défendant le libre débat, en préparant une véritable alternative, nous défendons donc ensemble la République et le sursaut qui viendra après les secousses inévitables.
 
Rédigé par Chevenement.fr le Samedi 7 Novembre 2015 à 15:03
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