Dans le cadre de la concertation sur les futures ordonnances réformant le code du travail, le gouvernement explore la piste de la création d’un "conseil d'entreprise" dans les établissements de plus de 300 salariés, regroupant toutes les instances de représentation du personnel actuelles, y compris les délégués syndicaux qui perdraient alors le monopole de la négociation des accords.
Est-ce la fin de la présence du délégué syndical en entreprise ? Formellement, à ce stade, la réponse est pour l'instant négative. Cependant, dans le cadre de la concertation menée sur la réforme du code du travail, les intentions du gouvernement pourraient conduire à la plus importante remise en cause des prérogatives des délégués syndicaux depuis que ces derniers ont obtenu leur reconnaissance légale en 1968 à la suite des accords de Grenelle autorisant la création de la section syndicale d'entreprise. Explications.
Le ministère du Travail a communiqué un bilan d'étape sur la seconde phase de concertation actuellement menée avec les organisations syndicales et patronales dans le cadre de la rédaction des futures ordonnances qui viendront réformer le code du travail dans le courant du mois de septembre. Au menu de ces ordonnances figurent globalement : la meilleure articulation entre accord de branche et accord d'entreprise ; la simplification du dialogue social, via une fusion des différentes instances de représentation du personnel ; la sécurisation des relations du travail, via notamment un plafonnement des indemnités prud'homales en cas de licenciement abusif.