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ACTION COMMUNISTE

 

Nous sommes un mouvement communiste au sens marxiste du terme. Avec ce que cela implique en matière de positions de classe et d'exigences de démocratie vraie. Nous nous inscrivons donc dans les luttes anti-capitalistes et relayons les idées dont elles sont porteuses. Ainsi, nous n'acceptons pas les combinaisont politiciennes venues d'en-haut. Et, très favorables aux coopérations internationales, nous nous opposons résolument à toute constitution européenne.

Nous contacter : action.communiste76@orange.fr>

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Humeur

Chaque semaine, AC attribue un "roquet d'or" à un journaliste qui n'aura pas honoré son métier, que ce soit par sa complaisance politique envers les forces de l'argent, son agressivité corporatiste, son inculture, ou sa bêtise, ou les quatre à la fois.

Cette semaine, sur le conseil avisé de la section bruxelloise d'Action communiste, le Roquet d'Or est attribué  à Thierry Steiner pour la vulgarité insultante de son commentaire sur les réductions d'effectifs chez Renault : "Renault fait la vidange"...  (lors du 7-10 du 25 juillet).


Vos avis et propositions de nominations sont les bienvenus, tant la tâche est immense... [Toujours préciser la date, le titre de l'émission et le nom du lauréat éventuel].

 

 
15 juin 2015 1 15 /06 /juin /2015 08:16

Communiqué de l'UD-CGT de la Manche

Condamner les organisateurs du dumping social sur l’EPR, c’est faire œuvre utile pour tous !

De 2008 à 2011, le grand chantier EPR de Flamanville a été le théâtre de pratiques inadmissibles à l’égard de salariés intérimaires polonais et roumains. Ce sont actuellement des millions de salariés qui se retrouvent menacés de déclassement social par leur mise en concurrence partout en Europe.
Délit de Travail dissimulé, délit de marchandage, délit de prêt illicite de main d’œuvre et d’emploi de salariés étrangers sans titre… Derrière la qualification de ces délits, il y a des hommes, des familles, spoliés de leurs droits sociaux élémentaires !
Les donneurs d’ordres responsables et coupables !
Le groupe Bouygues, les entreprises Quille, Welbond portent une écrasante responsabilité, leurs «sergents recruteurs de main d’œuvre» en l’occurrence les sociétés d’intérim Atlanco et Elco ont sciemment contourné le code du travail et les règles de détachement de salariés. De plus, personne n’est dupe sur la responsabilité d’EDF, maitre d’ouvrage, mais grand absent du procès. Ce procès nous éclaire sur l’offensive actuelle du MEDEF contre le code du travail, l’inspection du travail, le droit syndical, les prud’hommes, les services publics. Nous sommes clairement au carrefour de la dérèglementation et de la baisse du coût du travail.

Il nous faut redonner au travail tout son sens en portant nos propositions pour le progrès économique et social au travail comme dans la vie.

A l’occasion du rendu de jugement plus de 50 militants CGT des syndicats CGT de l’arsenal, d’AREVA NC, de l’Hôpital Pasteur, des Territoriaux de Cherbourg-Octeville, de la  protection sociale, du CNPE Flamanville, de la MEF, d’EIFFAGE, du Salarié employeur… rassemblés ce mardi 9 juin devant le tribunal de Cherbourg attendait une décision de justice.
Le tribunal a prononcé une nouvelle fois, le report du rendu et son renvoi au 7 juillet prochain.

La CGT, investie sur le chantier EPR depuis le début, dans un contexte où le syndicalisme n’a pas le vent en poupe et où nous n’étions pas les bienvenus, sera présente le 7 juillet devant le tribunal de Cherbourg. Ce sera, espérons-le, l’occasion d’entendre un jugement exemplaire qui suivra les réquisitions du procureur de la république avec pour but la défense et l’amélioration des garanties collectives des salariés et le respect des droits des salariés gravement menacés.

Cherbourg, le 9 juin 2015

 

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13 juin 2015 6 13 /06 /juin /2015 22:40

Le coprésident de l’UJFP raconte l’interpellation brutale et inexpliquée dont il a été victime chez lui il y a trois jours.

Dans la nuit du 8 au 9 juin, le coprésident de l’Union Juive française pour la paix (UJFP), Pierre Stambul, a été victime chez lui d’un assaut toujours inexpliqué du RAID, commando dit d’élite de la police nationale. Trois jours plus tard, il n’a toujours reçu ni excuses ni explications de la part des autorités.

Pierre Stambul revient ici pour Politis sur les circonstances de cette agression.

Vous n’avez toujours eu aucune nouvelle des autorités ?

Pierre Stambul : Le préfet prétend avoir téléphoné à l’UJFP, mais à ce jour l’UJFP n’a strictement rien reçu. Mon propriétaire a commencé à recenser tous les dégâts, mais il n’a lui non plus eu aucune nouvelle des autorités.

Comment cela s’est passé ?

Il était 3h50 du matin lorsque les policiers du RAID sont rentrées de force chez la voisine et ont pointé un pistolet sur elle en criant « on cherche M. Stambul ». Mais elle vient d’arriver et elle ne me connaît pas. Elle a fait ce qu’ils n’avaient pas fait, c’est-à-dire qu’elle a pris son ordinateur et cherché mon nom. Ils auraient fait ça, rien ne se serait passé. On peut quand même se poser des questions : c’est la quatrième agression en quelques semaines, et il y en eu une cinquième le lendemain chez Jean-Claude Lefort. Cela, exactement selon le même procédé. Et Jean-Claude Lefort (ancien président de France Palestine Solidarité, Ndlr) a été député pendant dix-huit ans. Il n’était pas difficile de le situer.

Vous pensez que l’agression vient d’Ulcan, alias Grégory Chelly, ce militant d’extrême-droite qui agit depuis Israël où il est réfugié…

Cela ne fait guère de doute. Il s’en était lui-même vanté après l’agression contre un autre responsable de l’UJFP, Jean-Guy Greilsamer, le 31 mars, et contre Pierre Haski, du site Rue 89.

Mais ce n’est tout de même pas Ulcan qui dirige le RAID…

Non, on peut penser à certaines collusions. Est-ce qu’un mandat d’arrêt international a été lancé contre Grégory Chelli ? A ma connaissance, aucun. On a affaire à une agression par un psychopathe d’extrême-droite protégé par un Etat voyou, et la France laisse faire.Mais on a en plus une police complètement incompétente. Je peux dire que ce ne sont pas des tendres. Mais pas seulement ça. C’est surtout qu’on m’a mis dans une situation où je n’ai jamais pu parler et où je n’ai jamais eu d’interlocuteur. J’ai immédiatement été plaqué au sol, tutoyé, insulté, menotté avec des menottes qui vous blessent les poignets et se resserrent dès que l’on bouge.

Ma femme, que j’étais censé avoir tuée, était à cinq mètres de moi, retenue dans la chambre par d’autres « Robocop ». Je suis resté comme ça trois quarts d’heure, avec tous les voisins qui arrivaient. Nous allons d’ailleurs déposer une plainte commune avec le propriétaire. Mais lorsqu’ils se sont rendus compte qu’ils s’étaient trompés, ils ne m’ont pas du tout libéré. Ils ont passé la main à la police nationale. On m’a emmené ma compagne et moi, et j’ai été placé en garde à vue alors qu’ils avaient tous les éléments.

J’ai été maintenu dans une cellule pisseuse. A 8 heures moins dix j’ai enfin été interrogé. Mais je ne serai libéré qu’à 11h30, après avoir été remis en garde à vue. Au passage, il faut dire qu’au commissariat, c’était Zola. Les policiers ne comprenaient rien. Une anecdote : le journaliste israélien de Haaretz, Gideon Levy, a téléphoné pour m’apporter son soutien, mais les policiers n’ont pas compris. Pas un seul parlait anglais. Ma déposition est d’ailleurs couverte de fautes.

On a donc affaire à tous les niveaux à une incompétence incroyable. Mais il y a sans doute quelque chose de bien pire qui est une collusion. J’ai tout de suite compris que c’était Ulcan et que j’étais accusé d’avoir tué ma femme, parce que ce sont ses méthodes. En cinq minutes, les policiers ont compris qu’ils s’étaient fait avoir. Le type du raid l’a même dit à ma femme. Il était 3h30 du matin. Je suis sorti à 11h30.

Les dégâts sont importants ?

Ils ont fracturé la porte d’entrée du lotissement et les portes de deux locataires. Ils ont plaqué au sol le fils du propriétaire qui est venu témoigner pour moi. Le propriétaire est d’ailleurs venu pour porter plainte contre la police, et ils ont refusé de prendre la plainte.

MEHDI FEDOUACH / AFP

Pourquoi cette opération aujourd’hui ?

Je pense que l’on a voulu m’empêcher de faire la conférence qui était prévue à Toulouse le soir même. Le site JSS News (extrême droite israélienne. Ndlr) avait lancé un appel au covoiturage pour mobiliser. Sur le site de la Ligue de Défense Juive, il y avait également un appel à empêcher à tout prix la conférence. Mais la conférence a eu lieu. A 20h30, il y avait trois cents personnes.

Et la supposée contre-manifestation nationale a réuni vingt personnes. Ce qui n’a pas empêché le Crif de donner une version selon laquelle il y aurait eu des slogans antisémites. Version évidemment complètement fausse mais qui a été reprise par La dépêche du Midi. En fait, il s’agissait, avec trois membres du bureau national de l’UJFP, de faire entendre une parole juive contre le sionisme.

Nota Bene :

Photo de Une : THOMAS SAMSON / AFP

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12 juin 2015 5 12 /06 /juin /2015 17:38
Grèce: vers le défaut?

Par sur le blog Russeurope  · 12 juin 2015

L’Eurogroupe serait-il en train de se faire à l’idée de la possibilité d’un défaut grec ? Des informations, en provenance de Reuters[1], semblent le confirmer. Une réunion d’expert qui s’est tenu à Bratislava le jeudi 11 juin aurait pour la première fois explicitement évoqué la possibilité que, faute d’un accord, la Grèce puisse faire défaut. Ces informations confirment aussi que même si certains gouvernements ont travaillé depuis plusieurs mois sur cette hypothèse, c’est la première fois que l’Eurogroupe a abordé cette question.

Les conséquences d’un défaut.

Un défaut de la part de la Grèce impliquerait non seulement la dévalorisation radicale des créances grecques détenues à titre bilatéral par différents Etats de la zone Euro ou détenues par le MES, mais aussi l’impossibilité d’user de ces titres comme collatéral dans le cadre du mécanisme d’aide d’urgence à la liquidité (ELA) mis sur pied par la Banque Centrale Européenne. Le défaut entraînerait la suspension immédiate de l’ELA et obligerait le gouvernement grec à user d’instruments monétaires constituant une proto-monnaie, instruments qui en quelques semaines deviendraient une monnaie alternative. Notons que, dans ce scénario le gouvernement grec est obligé de créer ces instruments et qu’il peut prétendre que c’est contraint et forcé par l’attitude de la BCE qu’il le fait. Ouvertement, le gouvernement grec pourrait continuer à prétendre qu’il entend rester au sein de la zone Euro, tout en mettant sur pied le processus qui dans les faits aboutira à la recréation de la Drachme. Le gouvernement grec pourrait continuer à prétendre qu’il n’a pas voulu ce défaut et cette sortie de l’Euro, tout en préparant à encaisser les bénéfices de ces événements. Et ces bénéfices sont bien plus importants que ce que l’on pense et que l’on dit.

Les bénéfices d’un défaut.

Les conséquences de ce défaut seraient nettement plus importantes sur les partenaires de la Grèce que pour la Grèce elle-même. Des sommes importantes sont sorties de Grèce depuis le mois de février. On estime qu’il y a aujourd’hui plus de 30 milliards d’euros qui sont sortis depuis le mois de février et qui sont détenus par des acteurs grecs sur des comptes à l’étranger. Une fois la Drachme créée, ces sommes reviendrait en Grèce, et compte tenu de la dépréciation de la Drachme par rapport à l’Euro, les acteurs (entreprises et ménages) qui ont fait sortir ces liquidités gagneraient en pouvoir d’achat en Grèce. On peut penser que le gouvernement grec pourrait alors établir un contrôle des changes et prélever une faible taxe (5%) sur ces retours, ce qui permettrait aux ménages et entreprises de légaliser une partie de leurs avoirs, tout en donnant un gouvernement grec des moyens financiers supplémentaires pour compenser la partie de la population qui n’a pu faire sortir des liquidités. Ce « retour » de l’argent détenu à l’extérieur pourrait bien être l’équivalent de ce que le gouvernement grec a demandé à l’Union européenne, soit un plan d’investissement. Compte tenu de l’amélioration de la compétitivité des exportations grecques du fait de la dépréciation de la Drachme, l’effet positif de ce mécanisme pourrait bien être important.

Bien entendu, la Grèce devra faire face à un choc d’inflation importé. Mais, pour une dépréciation de 30% de la Drachme par rapport à l’Euro, ce choc ne devrait pas excéder le 6% à 8% la première année, et certainement moins (4% à 6%) la seconde année. Par contre, les effets positifs sur l’économie (et sur le secteur touristique en particulier) pourraient être très importants.

Le coût d’un défaut pour les partenaires de la Grèce.

Pour les partenaires de la Grèce, par contre, non seulement faudra-t-il gérer les conséquences économique d’un défaut (ce qui impliquera une nouvelle action de la BCE) mais ce sont surtout les conséquences financières et politiques qui poseront problèmes. D’un point de vue strictement financier, la réalité d’un défaut dans la zone Euro lancera un mouvement spéculatif et l’on cherchera à deviner quel sera le prochain pays qui sera le « maillon faible ». D’ores et déjà on constate que les bons du Trésor portugais, italiens et espagnols voient leurs taux monter rapidement. Mais, c’est surtout politiquement que le choc sera le plus important. Toutes les fadaises et les stupidités crasses sur « cela ne peut pas arriver » ayant été démentie se posera immédiatement le problème de l’Euro. Bien entendu, les gouvernements tenteront de limiter ce choc politique. Mais, s’il y a bien une chose que nous apprend la crise financière russe d’août 1998, c’est que les conséquences politiques d’un événement dont tout le monde pensait qu’il était impossible sont dévastateurs pour l’idéologie qui a proclamée la soi-disant impossibilité de cet événement.

[...]

[1] http://www.reuters.com/article/2015/06/12/us-eurozone-greece-default-idUSKBN0OS1BD20150612

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11 juin 2015 4 11 /06 /juin /2015 22:48
Négociations au bord du gouffre

Par sur le blog Russeurope  · 11 juin 2015

La nouvelle de l’interruption des négociations entre la Grèce et ses créanciers ce jeudi 11 juin n’est ni une surprise ni une nouvelle. D’un part, on peut penser qu’il s’agit plus d’une suspension des négociations et que ces dernières reprendront d’ici quelques jours, quitte à ce que nous soyons encore soumis au régime de la douche écossaise. Mais, d’autre part, sur le fond, il est clair qu’il y a un désaccord fondamental sur la nature politique de ces négociations.

 

La nature des désaccords

Ce que cherche l’Union européenne, par le biais de l’Eurogroupe, c’est de cautériser le précédent ouvert par l’élection de janvier 2015 en Grèce. Il s’agit de faire la démonstration non seulement en Grèce, mais ce qui est bien plus important en Espagne, en Italie et en France, qu’on ne peut « sortir du cadre de l’austérité » tel qu’il a été organisé par les traités. L’important est donc de faire plier la Grèce non pas pour elle-même, ou pour humilier ses dirigeants (même si certains dirigeants européens sont sur cette position) mais pour ôter l’envie aux peuples d’Europe de se rebeller par voie électorale contre les diktats de Bruxelles et Francfort.

Ce que cherche le gouvernement grec, c’est à imposer une solution politique à la question de la dette, qui permette de trouver une autre voie que celle de l’austérité. C’est pourquoi, et moyennant un tel accord et un programme d’investissements en Grèce, ce gouvernement serait prêt à faire des concessions que ce soit sur les privatisations ou sur les retraites. Mais, pour que ces concessions aient un sens il faut un accord politique global. Le Ministre des finances de la Grèce, M. Varoufakis, l’a rappelé en début de semaine[1].

L’attitude de l’Eurogroupe a ainsi largement fait évoluer la négociation vers ce que Yanis Varoufakis appelle une « guerre ».

 

Accords et désaccords

Aussi, on peut être techniquement très proche d’un accord et politiquement très éloigné. Les différents dirigeants européens (M. Jean-Claude Juncker en premier), les dirigeants allemands, comprennent très bien cette problématique. Ils ne mesurent pas encore complètement la détermination du gouvernement grec et de M. Tsipras. Cette détermination s’appuie sur plusieurs facteurs :

  1. La situation de la Grèce est tellement dramatique, et le soutien dont bénéficie le Premier-ministre et son parti est tel, que l’on ne le voit guère reculer. Le ferait-il qu’il se suiciderait politiquement. Or, l’homme est jeune. Il sait qu’il représente aujourd’hui un véritable symbole, que ce soit en Grèce ou en Europe. Il pourrait faire des concessions s’il obtenait le principal. Mais, fors cela, il n’a aucun intérêt à capituler. Bruxelles croit que Tsipras est un Papandréou plus jeune et se trompe complètement.
  2. La Grèce à bien moins à perdre d’une rupture que les oligarques de Bruxelles, de Paris ou de Berlin. Un échec des négociations entraînerait un défaut, et ce défaut conduirait probablement à une sortie de l’Euro. Le choc serait important pour la Grèce, mais cette dernière retrouverait rapidement le chemin de la croissance. Par contre, la zone Euro n’y résisterait très probablement pas. Dans ces conditions, et mesurant tout ce qui a été investi politiquement et symboliquement dans l’Euro, il est clair que l’hypothèse d’un défaut est bien plus insupportable pour un François Hollande, un Pierre Moscovici, un Matteo Renzi, voire une Angela Merkel que pour Alexis Tsipras.
  3. La Grèce joue d’ailleurs ici avec la Banque Centrale Européenne. Cette dernière est contrainte en un sens de continuer à financer les banques commerciales grecques alors qu’il y a un mécanisme désormais important de retrait des dépôts depuis le mois de février. Mais, ce phénomène joue en réalité dans la main de Tsipras car il peut alors dire que les capitaux qui sortent actuellement de Grèce y reviendraient rapidement en cas d’une sortie de l’Euro et d’une dévaluation massive de la monnaie grecque retrouvée. Ce processus contribue en réalité à sécuriser une partie de l’épargne grecque dans l’optique d’une sortie de l’Euro. C’est pourquoi le gouvernement grec a refusé de mettre en place un contrôle des capitaux.
  4. Si l’on considère la question sous un angle géopolitique il est aussi clair que les Etats-Unis et l’Union européenne ont bien plus à perdre que la Grèce. Une rupture entre la Grèce et l’Eurogroupe jetterait ce pays dans les bras de la Russie. La Grèce s’opposerait à la poursuite des sanctions dès le mois de juillet, et pourrait s’appuyer sur le couple Russie-Chine pour trouver les investissements dont elle a besoin. Les rodomontades des diplomates européens qui, à Bruxelles, promettent de « faire la peau » à la Grèce ou à Chypre si ces pays changeaient de camps ne sont que des rodomontades.

 

L’Eurogroupe en panne de stratégie.

En fait, c’est l’Eurogroupe, et en son sein l’Allemagne, qui se trouve en panne de stratégie. Donne-t-il raison à la Grèce, accepte-t-il une renégociation globale de la dette avec une annulation d’une parie de cette dernière, et immédiatement il verra l’Espagne, le Portugal, l’Italie et peut-être même l’Irlande demander des conditions analogues à celles qui ont été consenties à la Grèce. Maintient-il sa position intransigeante et il risque la rupture, avec un défaut grec, et un processus de dislocation de la zone Euro qui commencera très vite. C’est ce qui explique le caractère chaotique des négociations actuelles. Il est effectivement difficile pour les négociateurs grecs de négocier avec des gens sans stratégie. Le problème est décuplé par la situation en Allemagne. Si la chancelière est consciente du risque qu’elle prend par une politique intransigeante, elle doit aussi tenir compte de son propre ministre des finances, très opposé à l’idée d’un accord car il en mesure le prix à la fois en termes de perte de crédibilité de l’Allemagne dans le domaine de la politique économique mais aussi – et peut être plus directement – en matière budgétaire. Il est clair que si la zone Euro évoluait vers une logique tournant le dos à l’austérité la pression serait très forte pour que l’Allemagne contribue en finançant les pays du Sud de l’Europe. Ce serait « l’Union de transfert » dont l’Allemagne ne veut pas entendre parler.

Plus que jamais la négociation est donc incertaine. Il faut comprendre que des motifs politiques et pas uniquement – ni même principalement de rationalité économique – interviennent dans cette négociation. Il y a aussi la dimension géopolitique et l’on voit bien ici que les Etats-Unis, à cause de la logique de guerre froide qu’ils cherchent à imposer vis-à-vis de la Russie, ont un intérêt au maintien de la zone Euro et de l’Union européenne.

 

 

[1] Harald Schumann et Elisa Simantke pour le Tagesspiegel : http://www.euractiv.com/sections/euro-finance/varoufakis-greeces-creditors-have-turned-negotiations-war-315247


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9 juin 2015 2 09 /06 /juin /2015 22:16

Par María Josefina Arce (RHC)

 

Des élus de la CELAC, la Communauté des États Latino-américains et caribéens, un mécanisme indépendant, sans la tutelle de qui que ce soit ont fait front commun à Bruxelles face aux tentatives du Parlement Européen d'adopter une résolution contre le Venezuela, un pays qui est l'objet d'actions déstabilisatrices de l'oligarchie, appuyées et encouragées par les États-Unis et leurs alliés.

La récente rencontre entre des parlementaires latino-américains et caribéens, préalable au Second Sommet CELAC-UE, mercredi et jeudi a mis en évidences les divergences entre les deux régions et surtout la mentalité de certains qui n'ont pas réussi à se défaire de leur passé colonialiste.

La réalité est que l'Europe s'est heurté à une Amérique Latine différente qui exige du respect pour la souveraineté du Venezuela et la non ingérence dans les affaires internes d'un pays qui a beaucoup avancé sur le plan socio économique, ce qui est mondialement reconnu.

Ces dernières heures par exemple, la FAO, l'Organisation des Nations Unies pour l'Agriculture et l'Alimentation a reconnu la politique appliquée d'abord par le président Hugo Chávez et qui a été consolidée par le gouvernement de Nicolás Maduro visant à la réduction de la pauvreté et de la faim dans ce pays.

Le directeur de la FAO, José Graziano Da Silva, a félicité Caracas car le Venezuela figure parmi les 29 pays qui ont atteint ces deux objectifs de développement du millénaire.

En matière des droits humains, ce pays sud-américain montre des avancées incontestables. L'Europe ne peut pas en dire autant. Elle a été très critiquée entre autres par sa politique anti immigrants.

Rappelons la crise déclenchée en avril dernier suite à la mort,en MER Mediterranée, de presque un millier de personnes, en provenance, pour la plupart, d'Afrique et qui voulaient se rendre en Europe à la recherche d'une vie meilleure.

Les Eurodéputés ont voulu s'immiscer dans une question qui ne leur incombe pas. En mars dernier, le Parlement Européen avait adopté une nouvelle résolution contre le gouvernement légitime et constitutionnel de Nicolás Maduro.

Celle-ci a été la 9è résolution sur le Venezuela votée au sein du Parlement européen depuis 2007. Cette institution n'a pas vu d'un bon œil la Révolution bolivarienne.

Caracas a qualifié cette résolution «d'ingérence » et a accusé la droite et l'extrême droite européenne d'être « les promoteurs de celle-ci et d'autres résolutions ».

Le Venezuela a été aussi la cible de critiques de la part de personnages comme les ex-présidents du gouvernement espagnol Felipe González et José María Aznar, ce dernier, bien connu par ses positions réactionnaires et d'alignement total avec les États-Unis. Rappelons qu'il a été le principal promoteur de la dite position commune vis-à vis de Cuba.

L'Europe doit savoir qu'elle n'est plus une métropole. L'Amérique Latine a changé. Elle défend, à l'heure actuelle, ensemble, le droit de chacun de ses peuples à l'auto détermination. Le Venezuela en est un. Lui seul est le maître absolu de son présent et de son avenir.

EDITÉ PAR TANIA HERNÁNDEZ

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2 juin 2015 2 02 /06 /juin /2015 12:32

Les concurrents de Schneider Electric sont deux grands groupes mondialisés :

Siemens, groupe international d'origine allemande.  On sait que cette firme était liée à l'Etat nazi et ft travailler des déportés du camp d' Auschwitz-Birkenau dans ses usines.  Siemens fut décartellisé après guerre en raison de son adhésion étroite à l'Etat nazi, mais il reconstitua rapidement son empire industriel, avec le soutien des Etats-Unis. 

ABB, résultat de la fusion de deux grands groupes, l'un suédois, l'autre suisse.

Siemens, ABB, Schneider Electric sont à la recherche de profits maximum.  Pour cela, ils traquent les économies à faire sur la main d'oeuvre et pratiquent un dumping social mondial. C'est de cela que sont victimes les salariés de Moselle et de Seine-Maritime. 

Schneider Electric, qui a pour origine une vieille entreprise française qui sut exploiter ses salariés depuis le XIXème siècle pour se constituer un empire industriel aujourd'hui, n'est pas réellement en dufficulté.  Son chiffre d'affaires fut de 25 milliards d'euros en 2014... Mais les actionnaires, les fonds de pension veulent des dividendes de plus en plus gonflés.

AC.

 

Pour faire face à la concurrence notamment d'ABB et Siemens, Schneider Electric devrait annoncer deux plans sociaux.

Le géant français des équipements électriques Schneider Electric va délocaliser ses activités de production de transformateurs pour industriels en Pologne et annoncer deux plans sociaux portant sur 170 emplois au total, en Moselle et en Seine-Maritime, selon Les Échos.

Le premier plan social concernera la filiale mosellane France Transfo, où 90 emplois seront supprimés sur les trois sites, la chaudronnerie de Marange-Silvange étant promise à la fermeture, affirme le quotidien économique daté de jeudi. En Seine-Maritime, le site de Petit-Quevilly, en banlieue de Rouen, où travaillent 80 salariés, est également menacé de fermeture.

Le groupe « ne parvient plus à être compétitif sur ses productions de grande série », alors que ses principaux concurrents ABB et Siemens « produisent déjà en Europe de l'Est » et que les grand donneurs d'ordres comme ERDF font pression sur les prix, expliquent Les Échos, à propos des motifs de cette délocalisation."

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2 juin 2015 2 02 /06 /juin /2015 08:50

Europe – 29 mai 2005 – dixième anniversaire du déni de démocratie

Par     

Lu sur Voie militante

Le 29 mai 2005, le peuple français vote « non »  à la proposition de traité établissant une constitution pour l’Europe avec 54,67 % des suffrages exprimés. Et ce malgré le bombardement médiatique des nouveaux chiens de garde, de la classe politique, de la majorité des  églises, des dirigeants syndicaux, des dirigeants patronaux, des grands intellectuels, des élites universitaires. La nuit des nouveaux chiens de garde

Le peuple a voté non dans son intérêt à lui. Mais l’oligarchie allait bientôt voter oui dans son intérêt à elle.

 Les cinq endroits de France où le oui fait ses plus gros scores :
1- Neuilly-sur-Seine : 82,51 % de oui !
2- Paris, 7ème arrondissement : 80,52 % de oui !
3- Paris, 16ème arrondissement : 80,03 % de oui !
4- Paris, 8ème arrondissement : 79,67 % de oui !
5- Paris, 6ème arrondissement : 79,41 % de oui !
Les plus pauvres?

Ceux qui ont voté oui
1- 76 % des sympathisants de l’UDF ont voté oui.
2- 76 % des sympathisants de l’UMP ont voté oui.
3- 63 % des Français de 65 ans et plus ont voté oui.
4- 62 % des cadres et des professions intellectuelles ont voté oui.
5- 60 % des retraités ont voté oui.
Les plus âgés, la droite et les cadres.

Ceux qui ont voté non:
1- 96 % des sympathisants d’extrême-droite (FN + MNR) ont voté non.
2- 95 % des sympathisants du Parti Communiste ont voté non.
3- 81 % des ouvriers ont voté non.
4- 79 % des chômeurs ont voté non.
5- 65 % des Français âgés de 35 à 49 ans ont voté non.
6- 64 % des sympathisants des Verts ont voté non.
7- 61 % des Français sans préférence partisane ont voté non.
8- 60 % des employés ont voté non.
9- 59 % des sympathisants du Parti Socialiste ont voté non.
10- 59 % des Français âgés de 25 à 34 ans ont voté non.
11- 59 % des Français âgés de 18 à 24 ans ont voté non.
12- 56 % des professions intermédiaires ont voté non.
13- 55 % des commerçants, artisans, chefs d’entreprise, ont voté non.
Les autres…

Sources: TNS SOFRES, Ministère de l’Intérieur,

inspiration: Olivier Demeulenaere – Regards sur l’économie

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1 juin 2015 1 01 /06 /juin /2015 22:18

Lu dans la Tribune.Fr Crise grecque

Alexis Tsipras lance un défi aux créanciers de la Grèce qui, pendant quatre mois, ont joué la montre en espérant que, devant les difficultés financières, le nouveau pouvoir grec cèderait à leurs injonctions.

Alexis Tsipras lance un défi aux créanciers de la Grèce qui, pendant quatre mois, ont joué la montre en espérant que, devant les difficultés financières, le nouveau pouvoir grec cèderait à leurs injonctions. (Crédits : FRANCOIS LENOIR)

Romaric Godin  |   -

Dans une tribune publiée dans Le Monde, le Premier ministre grec montre sa détermination et place les créanciers face à leurs responsabilités.

Depuis son élection à la tête du pays, voici plus de quatre mois, Alexis Tsipras s'était montré discret dans les médias. Il laissait plus volontiers parler ses ministres, en particulier son ministre des Finances, Yanis Varoufakis, qu'il était toujours possible, ensuite, de démentir. Cette fois, dans une tribune publiée sur le site Internet du Monde, le premier ministre hellénique s'engage directement. Et il ne le fait pas au hasard.

Dénouement imminent

La partie d'échec qui s'est engagée avec les élections du 25 janvier arrive en effet avec ce mois de juin à son terme. Non seulement le prolongement du programme de soutien à la Grèce décidé le 20 février s'achève le 30 juin, mais il semble désormais certain que l'Etat grec ne pourra pas honorer les quatre échéances de remboursement au FMI pour un total de 1,6 milliard d'euros. Si le défaut n'intervient pas le 5 juin, il aura lieu le 12...

Pendant quatre mois, les créanciers de la Grèce ont joué la montre en espérant que, devant les difficultés financières, le nouveau pouvoir grec cèderait à leurs injonctions. Aussi ont-ils refusé tout compromis, rejetant les unes après les autres les « listes de réformes » présentées par Athènes et maintenant leurs exigences intactes. Cette stratégie a été résumée par Alexis Tsipras en mars dans une de ses rares interviews au Spiegel : « le nœud coulant. » A mesure que le nœud se resserre et que l'asphyxie financière augmente, la résistance grecque va se réduire.

La mise à jour de la stratégie européenne

C'est précisément l'inverse qui s'est produit. Dans sa tribune, Alexis Tsipras se montre déterminé. Il entame son texte par une nouvelle dénonciation de l'impasse des politiques mises en place par les précédents gouvernements et imposées par la troïka, poursuit en rappelant les concessions acceptées par le gouvernement grec et termine en rappelant clairement qu'il maintient ses « lignes rouges » : il n'y aura pas de coupes dans les retraites et il y aura bien rétablissement des conventions collectives. Et de justifier sa position : pourquoi la Grèce ne devrait-elle pas être soumise aux règles européennes en matière du droit du travail ? Comment pourrait-elle accepter de réduire encore des pensions déjà diminuées de 20 à 48 % durant les années d'austérité et qui sont nécessaires au maintien général du niveau de vie dans le pays ?

Alexis Tsipras met à jour toute l'absurdité des demandes des créanciers et toute la violence de leur stratégie du « nœud coulant. » Dès lors, il renvoie ces derniers à leurs responsabilités : « Il faut donc dire les choses comme elles sont : si nous ne sommes pas encore arrivés à un accord avec nos partenaires, ce n'est pas à cause de notre intransigeance ou de positions incompréhensibles. Cela serait plutôt à cause de l'obsession de certains représentants institutionnels qui insistent sur des solutions déraisonnables en se montrant indifférents à l'égard du résultat démocratique des récentes élections législatives en Grèce ainsi qu'à l'égard des positions d'institutions européennes et internationales qui se disent prêtes à faire preuve de flexibilité pour respecter le verdict des urnes. »

Qui doit « revenir sur terre » ?

La situation est alors entièrement inversée. Ce n'est plus la Grèce qui doit venir mendier un accord, ce n'est plus le gouvernement grec qui doit « revenir sur terre », pour reprendre la formule méprisante à la mode en février et en mars dans la presse européenne, mais bien les créanciers. Ce sont désormais à eux de prendre conscience de la « réalité » des concessions grecques et de la « réalité » d'une économie grecque saignée par leur blocage. Ce sont à eux désormais que revient de prendre leur part de concession nécessaire à tout compromis en acceptant les « lignes rouges » du gouvernement grec. Alexis Tsipras ne cache pas, en effet, sa détermination.

Le refus de la zone euro « à deux classes »

Sans jamais évoquer ni le Grexit, ni le défaut (c'est sa position depuis le début et ce serait suicidaire dans le contexte économique et financier actuel), le premier ministre hellénique met au défi les partisans de la « ligne dure » d'aller jusqu'au bout. Il le fait en se plaçant non pas au niveau économique, mais au niveau politique. Pour lui, faire céder la Grèce reviendrait à créer une zone euro à deux vitesses, avec un « cœur » qui dicterait sa loi : « les règles dures d'austérité et d'ajustement » et un « super ministre des Finances » qui imposerait ces « règles », au mépris même des choix des peuples concernés. Or, Alexis Tsipras ne cache pas que cette option est pour lui « le début de la fin » de la zone euro. Autrement dit, la Grèce ne semble pas disposée à jouer dans cette partie. Comprenez à demi-mots : à rester dans une telle zone euro.

Et Alexis Tsipras de poursuivre que cette stratégie menée par les créanciers « comporte des grands risques et ceux qui la soutiennent ne semblent pas en tenir compte », notamment l'inauguration d'un « processus d'incertitude économique et politique qui pourrait aussi transformer de fond en comble les équilibres dans l'ensemble du monde occidental. » Très clairement, le premier ministre grec fait ici référence au Grexit et à ses conséquences. Il fait écho aux nombreuses inquiétudes de plusieurs économistes et des dirigeants étatsuniens. La conclusion de la tribune où Alexis Tsipras fait référence à l'ouvrage de Hemingway « Pour qui sonne le glas » est sans équivoque : prendre le risque de pousser la Grèce hors de la zone euro, ce serait, pour les Européens, creuser aussi le tombeau de la zone euro. Ce serait prendre un risque considérable.

 Le premier ministre grec présente donc un choix politique : construire une zone euro solidaire ou une zone euro qui exclut. Ce choix, à la lecture de la tribune d'Alexis Tsipras, la Grèce semble l'avoir déjà fait. C'est donc maintenant aux dirigeants européens de le faire. Et donc d'évaluer les risques. « La décision repose, non plus entre les mains des institutions qui, à l'exception de la Commission européenne, ne sont pas élues et qui ne rendent pas des comptes aux peuples, mais entre les mains des leaders de l'Europe. »

Le défi lancé par Athènes

Ce mouvement tactique d'Alexis Tsipras est particulièrement habile. Désormais, c'est lui qui fixe les règles du jeu. Il semble déterminer, quoi qu'il en coûte, à camper sur ses positions. Le temps joue à présent contre les créanciers qui doivent faire un choix où ils seront perdants à tous les coups : céder à Athènes sera une défaite politique, malgré les concessions grecques, mais pousser la Grèce au Grexit sera un désastre. Le « nœud coulant », par la capacité étonnante de résistance d'Alexis Tsipras s'est donc retourné contre ses adversaires. Si la Grèce saute dans l'inconnu, elle emporte avec elle la zone euro, prétend le premier ministre. Certains estiment que ce ne sera pas le cas. Mais les dirigeants européens sont-ils prêts à tenter l'expérience ? Sont-ils prêts à prendre le risque de « tester » les fameux « pare-feux » qui n'ont jamais été testés ? Sont-ils prêts à créer un précédent et à mettre fin à l'irréversibilité de l'euro ? Alexis Tsipras se place dans la position du Comte D'Anteroches à Fontenoy et proclame : « messieurs les créanciers, tirez les premiers ! »

 Appel à Angela Merkel

 Cette tribune s'adresse aussi directement à Angela Merkel. La critique de l'intransigeance et des buts des créanciers est en réalité une critique de son ministre des Finances, Wolfgang Schäuble qui n'a jamais caché sa préférence pour le Grexit. Alexis Tsipras envoie donc ce message à Berlin : Wolfgang Schäuble peut « gagner », il peut parvenir à ses fins s'il n'est pas stoppé par la chancelière, car la Grèce ne cèdera pas au chantage. Il ne peut donc plus être utilisé comme simple « menace » destiné à effrayer. D'où cette demande d'Alexis Tsipras de régler le problème grec au niveau des chefs de gouvernement. Si Angela Merkel ne prend pas la situation en main, si elle laisse Wolfgang Schäuble décider, alors elle mettra en péril et le projet européen. Or, le premier ministre grec sait bien qu'elle ne le veut pas. Décidément, Alexis Tsipras vient de donner une belle leçon de stratégie à tous les gouvernements européens : il est possible de résister à Angela Merkel. Pour certains, comme François Hollande, la leçon est sans doute cruelle...

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1 juin 2015 1 01 /06 /juin /2015 21:57

Lu sur CGT-Goodyear

SCOP GOODYEAR, c'est parti !

Par CGT le jeudi 16 avril 2015, 14:51 - Lien permanent

Les salariés de GOODYEAR vont présenter leur projet de relance de l’activité pneus agraire sur le site d’AMIENS NORD à la commission de revitalisation et au Ministre de l’économie

Près de 400 salariés de l’usine d’Amiens nord sont déjà inscrits dans la démarche SCOP en vue de relancer une activité de production de pneus dans l’usine d’Amiens nord. Ils se réuniront le 23 avril prochain à la salle des fêtes – 80800 Le Hamel (village proche de Corbie) pour valider une première présentation de leur projet pneumatique agraire avant d’aller le 30 avril 2015 en délégation jusqu’à la préfecture de région afin de le déposer officiellement à la commission de revitalisation (une délégation pour Bercy sera organisée la semaine suivante).

Depuis sa première version élaborée en 2012 le plan de réindustrialisation de l’usine d’Amiens nord portée par les salariés et la CGT a sensiblement évolué.

D’une part, GOODYEAR continuant à affirmer qu’il s’est entièrement retiré de toute fabrication ou vente de pneus agricoles sur le marché européen, la SCOP doit désormais en tenir compte. Autrement dit, il y a 20% des parts de marché du pneumatique agraire en Europe qui ne sont plus occupé par GOODYEAR et que la SCOP à bien l’intention de réinvestir avant que les autres grands constructeurs ne le fassent.

D’autre part, et surtout, les salariés de la SCOP ont désormais deux atouts considérables. Le premier est la mise en place d’une véritable structure de recherche et développement. En effet, Bruno Chaudret, membre de l’Académie des Sciences, Directeur de recherche au CNRS, directeur du Laboratoire de Physique et Chimie des Nano-Objets (Toulouse), a accepté d'aider à la constitution d’une équipe de chercheurs, d’ingénieurs et de techniciens de très haut niveau capable de développer de nouveaux pneus. Le second est le nouveau business plan élaboré par l’un des conseils en création d’entreprise les plus reconnu aux Etats-Unis : David BenDaniel, professeur d’entreprenariat et de management au sein de l’Université Cornell.

Les salariés ont pris leurs responsabilités, ils se rassemblent et s’organisent tant pour retrouver un travail que pour éviter la disparition d’un pan entier de l’industrie picarde.

L’Etat et GOODYEAR vont ils contribuer à sauver l’emploi en soutenant le projet ou vont-ils tout faire pour nous empêcher de réussir et nous licencier une deuxième fois ?

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26 mai 2015 2 26 /05 /mai /2015 14:11
25 mai 2015

Par .

Cliquez sur le titre "Un défaut européen" pour lire l'article intégralement.

La probabilité d’un défaut de la Grèce sur sa dette souveraine apparaît aujourd’hui plus élevée que jamais. Depuis ces deux dernières semaines il est pour la première fois explicitement évoqué par des responsables grecs. Ceci marque un changement dans le discours officiel du gouvernement.

 

Un défaut imminent ?

En fait, si l’on regarde les remboursements à venir que la Grèce doit faire, il est clair que sans un accord avec les pays de l’Eurogroupe un défaut est inévitable.

 

Graphique 1

Liste des remboursements de la Grèce jusqu’à la fin de 2015

A - Dette Gr

Le Premier ministre grec, M. Alexis Tsipras a déclaré de manière récurrente qu’entre les paiements qui sont dus pour les salaires et les pensions et le remboursement des intérêts ou du principal de la dette, le gouvernement choisirait les premiers et non les seconds[1]. Il a récemment rappelé, devant une assemblée des cadres de son parti SYRIZA, que son gouvernement avait déjà fourni des efforts colossaux mais qu’il n’était pas question de franchir les « lignes rouges » qui avaient été établies au début de la négociation, en février dernier. Quant au Ministre des finances, le charismatique Yannis Varoufakis, il a répété les mêmes choses, tout en ajoutant qu’il avait enregistré les négociations qui se sont tenues ces derniers jours lors du sommet européen de Riga[2]. Ce durcissement, apparent, du discours se comprend fort bien dès que l’on entre dans une logique de négociation. Le gouvernement grec s’est lié explicitement les mains avec les fameuses « lignes rouges », ce qui équivaut soit à user de la « coercive deficiency » comme on a déjà eu l’occasion de le dire[3], ou encore ceci s’apparente à l’attitude d’Ulysse se faisant attacher au mat de son navire pour entendre les sirènes alors que son équipage porte des bouchons de cire[4].

Mais, si le gouvernement grec fait état de progrès dans la négociation, il semble bien que du côté de l’Allemagne on ait une vision très différente des choses. Concrètement, la position du gouvernement grec s’apparente à celle-ci : « nous avons fait le maximum ; C’est à vous (les européens) de faire votre part du travail, sinon nous irons au défaut ». En fait, il semble bien que l’on ait déjà dépassé le stade du « jeu » et que l’on cherche à savoir sur qui portera le blâme du défaut. Car, il faut ici comprendre que si techniquement le défaut n’entraîne pas automatiquement la sortie de la zone Euro, en réalité, politiquement, il s’accompagnera d’une suspension du mécanisme d’approvisionnement en liquidités des banques grecques (ELA). Dans ces conditions, le gouvernement grec n’aura pas d’autres choix que de mettre en place une monnaie parallèle, qui deviendra rapidement la Drachme. Dans le faits, un défaut provoquera très probablement une sortie de l’Euro.

[...]

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