Par le Parti de la démondialisation
Le 23 juin 2020
Nous avons vu dans l’épisode précédent que le libre-échange permet de s’approvisionner là où l'absence de démocratie, c’est-à-dire de souveraineté nationale, permet de surexploiter le peuple et donc de vendre à bas prix. Les capitalistes ont libéré progressivement les déplacements de capitaux afin de pouvoir investir directement dans des pays où les contraintes sociales, fiscales et écologiques sont moindres, en réorganisant la production mondiale. Les groupes multinationaux ont progressivement délocalisé leurs unités de production en Afrique du nord, dans les pays de l’Est et en Asie. Par le biais des marchés financiers, à l’importance désormais bien plus que décuplée grâce à la dérégulation financière mondiale, le capital mondial possède une arme stratégique d’une importance et d’une efficacité qui le renforce comme jamais auparavant.
Cette liberté de circulation des capitaux, accompagnée d’une dérégulation et d’outils informatiques puissants, a permis le développement de multiples instruments financiers, outils de spéculation sur les marchés mondialisés.
Grâce aux marchés boursiers, la propriété des grandes entreprises est devenue volatile sans véritable nationalité et leur gestion est dictée par des injonctions de rentabilité de leurs actions achetées en bourse et comparée à celle d'autres placements, « justifiant » licenciements et délocalisations. La finance ne supporte plus l’économie réelle, elle la détruit.
Par ailleurs, le dogme libéral selon lequel les États soumis à la pression des revendications populaires, sont trop dépensiers, a conduit, en particulier au sein de l’Union européenne, à les priver de la ressource de la création monétaire. La monnaie a été exclue du choix démocratique et est captée par la Banque Centrale européenne « indépendante » des États mais pas du capital !
La liberté de choix politique est désormais encadrée par les exigences du capital mondial : les Etats financent les déficits de leurs budgets en s'endettant sur le marché mondial des capitaux.
Le libre-échange et la mondialisation de la finance dépouillent ainsi les États, qui n’ont plus rien de démocratique, particulièrement les pays membres de l’Union européenne, les privant de toute indépendance donc de toute politique industrielle et sociale.
C’est la fin de la politique donc de la possibilité même des processus démocratiques.
Lors de la vente de la branche Energie d’Alstom à l’Américain Général Electrique (GE) en octobre 2014, Macron qui s’opposa à toute nationalisation de cet actif stratégique, déclarait : « C’est l’actionnaire qui décide, nous ne sommes pas au Venezuela » (sic).
Pour accéder à l’épisode 4 de notre série Démondialisons ! :
A lire prochainement le 5e épisode : L’Union européenne, c’est le marché total.
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