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ACTION COMMUNISTE

 

Nous sommes un mouvement communiste au sens marxiste du terme. Avec ce que cela implique en matière de positions de classe et d'exigences de démocratie vraie. Nous nous inscrivons donc dans les luttes anti-capitalistes et relayons les idées dont elles sont porteuses. Ainsi, nous n'acceptons pas les combinaisont politiciennes venues d'en-haut. Et, très favorables aux coopérations internationales, nous nous opposons résolument à toute constitution européenne.

Nous contacter : action.communiste76@orange.fr>

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Humeur

Chaque semaine, AC attribue un "roquet d'or" à un journaliste qui n'aura pas honoré son métier, que ce soit par sa complaisance politique envers les forces de l'argent, son agressivité corporatiste, son inculture, ou sa bêtise, ou les quatre à la fois.

Cette semaine, sur le conseil avisé de la section bruxelloise d'Action communiste, le Roquet d'Or est attribué  à Thierry Steiner pour la vulgarité insultante de son commentaire sur les réductions d'effectifs chez Renault : "Renault fait la vidange"...  (lors du 7-10 du 25 juillet).


Vos avis et propositions de nominations sont les bienvenus, tant la tâche est immense... [Toujours préciser la date, le titre de l'émission et le nom du lauréat éventuel].

 

 
31 mai 2015 7 31 /05 /mai /2015 16:00

Michel El Diablo

quelques photos du rassemblement
quelques photos du rassemblement
quelques photos du rassemblement
quelques photos du rassemblement
quelques photos du rassemblement
quelques photos du rassemblement
quelques photos du rassemblement
quelques photos du rassemblement
quelques photos du rassemblement
quelques photos du rassemblement

quelques photos du rassemblement

Plusieurs centaines de personnes ont participé le 30 mai 2015 (10ème anniversaire du NON populaire au référendum sur le TCE ) au rassemblement devant l’Assemblée Nationale organisé à l’initiative des “Assises du Communisme”. 

Différents représentants des organisations composant ces “Assises” ont pris la parole pour appeler à la sortie de l’UE, de l’Euro et de l’OTAN, pour la souveraineté nationale, pour la paix, la démocratie et le progrès social.

Ont pris la parole :

-William Roger – « Rassemblement des Cercles Communistes »

-Georges Gastaud – « Pôle de Renaissance Communiste en France »

-Marie-Christine Burricand – « Faire Vivre et Renforce le PCF »

-Eric Fatou - « Cercle ouvrier du bassin minier »

Les messages de soutien issus du mouvement communiste d’Europe venus de divers pays ont été chaleureusement applaudis.

 

Etaient notamment présents: Yvette Génestal “Action Communiste Normandie”, Jean Calvary “Rouges Vifs IdF”, Gilles Questiaux “ Réveil Communiste”, Christian Champiré maire communiste de Grenay, Roger Sylvain  “Front Syndical de Classe”, ainsi que Jean-Luc Pujo des Clubs “Penser la France” et de nombreuses personnalités communistes et républicaines.

 

Sources : Facebook et Initiative Communiste

Notre mouvement "Action Communiste Haute-Normandie"  était représenté à ce rassemblement.  Toute l'expérience des militants de Seine-Maritime démontre que nous heurtons à chaque recul social imposé  par les gouvernements de droite ou socialistes à la "concurrence libre et non faussée" rejetée par les Français en 2005.  Lourde est la forfaiture des parlementaires qui votèrent le traité de Lisbonne contre la volonté populaire.  Les Français ne s'y trompent d'ailleurs pas.  Ils seraient plus de 62 % aujourd'hui à rejeter le traité contre plus de 54% en 2005.

L'UE, c'est l'instrument du capitalisme mondialisé.  Les multinationales du CAC40 ou d'autres places financières qui dirigent nos vies n'ont jamais eu tant de pouvoirs.  Ce sont eux qui exigent ces reculs sociaux et cette austérité pour gorger leurs actionnaires qui demandent chaque année un peu plus et réclament des gains de productivité, davantage d'heures de travail, moins de sécurité et une flexibilité accrue pour les salariés.  L'UE et les gouvernements français leur donne cela et leur permettent de déréglementer, de privatiser, de se retructurer sans entraves au niveau de la planète, mettant ainsi les travailleurs en concurrence pour mieux se gorger de dividendes.

C'est le cas de l'UPM, multinationale nord-européenne du papier, qui détruit l'emploi à Grand-Couronne à Chapelle Darblay en s'appuyant sur les nouvelles lois ( l'ANI ...) demandées par Bruxelles et votées par les socialistes.

C'est le cas de Schneider industrie à Petit-Quevilly qui délocalise en Pologne malgré un chiffre d'affaires de près de 25 milliards en 2014 et des dividendes en constante augmentation. Après les 230 licenciements en 2013, c'est le site avec 91 emplois qui est menacé.  Schneider est un groupe historique en France qui a fait sa fortune en exploitant dès le début du capitalisme et de l'industrialisation en France, des générations de travailleurs et d'ouvriers.   C'est grâce aux mesures de libéralisation et d'ouverture des marchés sans contrôle que ce groupe  a prospéré et liquide l'emploi en France.  Précisons que Schneider Industrie est un des groupes pratiquant un lobbying particulièrement actif auprès de la commission et des parlementaires de Bruxelles.

C'est le cas de la SNCF, notre propriétré commune que l'Etat achève de privatiser au détriment des services rendus à la population.  Avec la mobilité accrue des salariés la SNCF doit être, plus que jamais, un service public et ne pas répondre aux exigences de rentabilité.  L'argument serait que le taux de remplissage des trains sur la ligne Le Havre Rouen Paris ne serait pas suffisante!  Il est pouratnt de 57%.  La SNCF doit redevenir service public nationalisé et ne plus se préoccuper de rentabilité.  Cela lui éviterait en outre des aventures financières hasardeuses hors de France, coûteuses pour l'entreprise et les usagers.  C'est Bruxelles, avec l'accord des socialistes et de la droite, qui a programmé cette privatisation.

C'est le cas de la santé privatisée ou devant obéir aux lois de la rentabilité.  Résultat : des malades en attente de soins, des urgences surchargées, des médecins débordés et inaccessibles dans certains secteurs géographiques, comme à Dieppe ou dans la région de Fécamp ou Goderville, la médecine à deux vitesses pour les rendez-vous en hôpital, en IRM ou scanners ... alors que le ministre socialiste Sapin annonce encore 9 milliards de coupe dans les services publics et la protection sociale sur injonction de Bruxelles.

Ce ne sont que quelques exemples qui affectent la vie des Normands et des Français.  C'est la politique de l'Union européenne.  C'est le résultat de l'euro.  Il faut en sortir.  

C'est l'anniversaire du NON au traité constitutionnel qu'ont célébré les participants à ce rassemblement, avec les militants des Assises du communisme et des militants communistes. Ils ont fait entendre l'exigence de la sortie de l'euro, de l'UE et de l'OTAN pour se débarrasser de ces dictatures politiques, financières et militaires supranationales à deux pas de l'Assemblée Nationale.  Pour pouvoir construire souverainement, au service de la Nation toute entière, une société libérée des diktats des multinationales et du capitalisme mondialisé. 

 

Quelques banderoles et affiches sur la manifestation
Quelques banderoles et affiches sur la manifestation
Quelques banderoles et affiches sur la manifestation

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30 mai 2015 6 30 /05 /mai /2015 14:59
 
Pendant que notre classe politico-médiatique crie à la germanophobie...Le 23 mai 2015 sur "Le Grand Soir.

Jean-Luc Mélenchon, le fondateur du Parti de Gauche, a écrit un pamphlet intitulé « Le hareng de Bismarck ». Il est dirigé contre la suprématie allemande en Europe et la reprise par le Président français François Hollande et Manuel Valls, le chef du gouvernement, de la politique de « l’Agenda 2010 » de Gerhard Schröder.

Comme cette « politique réformatrice » de Schröder n’était pas un produit de la social-démocratie mais consistait en la reprise du programme du patronat allemand par un Chancelier social-démocrate, la polémique que lance Mélenchon vise dans les faits à dénoncer la mise en place, en France, de ce programme du patronat allemand.

Son exposé est convaincant. Ce programme ne marche qu’aux dépends des autres et seulement si les autres pays européens ne l’adoptent pas non plus. Cela est si simple et si logique que l’on ne peut que se demander pourquoi la Chancelière allemande, son Ministre des Finances et son partenaire de coalition ne l’ont toujours pas compris. Tous les pays européens ne peuvent pas avoir des exportations excédentaires, c’est-à-dire produire plus que ce qu’ils consomment. Ou, encore plus simple : tous les pays ne peuvent pas détenir en même temps le record des exportations.

Pour illustrer ce qui s’est passé en France Mélenchon raconte une visite de François Hollande à Angela Merkel en mai 2014. Le Président français reçut en présent à Stralsund un petit tonneau de harengs de Bismarck. Du reste, le Spiegel avait noté l’impair : « François Hollande pourrait tout à fait comprendre ce tonneau comme une mesquinerie de la part d’Angela Merkel. Le Chancelier prussien, qui laissa son nom en 1871 à un poissonnier du coin pour ses poissons confits, était un ennemi terrible des Français. » Porté par une fièvre toute nationale le Spiegel poursuit : « Comme aux temps de Bismarck la France lutte contre son infériorité face à son voisin de l’Est… Et comme à l’époque c’est un Chancelier surnommé « d’airain » qui gouverne à Berlin. »

Pour Mélenchon, Bismarck a agressé la France. Après la victoire il fit couronner l’Empereur allemand dans la galerie des glaces de Versailles. Jusqu’aujourd’hui les Français n’ont pas oublié cette humiliation. Le fondateur du Parti de Gauche nomme ce hareng de Bismarck un « message sicilien ». Quand la mafia envoyait à quelqu’un un poisson cela signifiait qu’une personne avait été « envoyée chez les poissons », c’est-à-dire tuée.

Selon Mélenchon ce sont la démocratie européenne et les valeurs fondamentales de la Révolution française, Liberté, Égalité, Fraternité qui ont été envoyés chez les poissons par la suprématie allemande.

Merkel n’a certainement pas voulu envoyer un message sicilien. Elle n’est pas si méchante ni si sournoise. Mais le fait qu’elle ait offert le même présent au Président français qu’à George W. Bush et Vladimir Poutine montre en réalité à quel point la politique et la culture françaises lui sont encore étrangères.

Lorsque Mitterrand, Thatcher et Andreotti s’opposaient à la réunification allemande c’était la suprématie de la grande Allemagne qu’ils visaient, une suprématie qui selon eux mettrait en danger le processus d’unité en Europe.

George Bush, le Président américain, n’avait lui rien à y redire. Au contraire, il exigeait de l’Allemagne un « partnership in leadership ». Il prônait ainsi une domination allemande en Europe, bien en accord avec la stratégie mondiale américaine.

Tant que les Allemands joueront aux vassaux de la puissance mondiale des États-Unis – il suffit ici de penser au comportement de Merkel dans le scandale de la NSA – la mise en garde de Mélenchon : « l’impérialisme allemand est de retour » ne menacera pas la seule puissance mondiale restante.

Le pamphlet de Mélenchon ne peut pas être expédié comme une critique exagérée du gouvernement allemand par un homme de gauche français. Dans la nécrologie en hommage à son collègue Ulrich Beck, le sociologue anglais Anthony Giddens écrivait : « Thomas Mann avait conclu, comme on le sait suite aux deux guerres mondiales, qu’il fallait que l’intégration européenne débouche sur une Allemagne européenne, en aucun cas sur une Europe allemande. Mais la crise de l’euro a précisément produit cette Europe allemande. Angela Merkel est de facto la Présidente de l’UE. On ne peut pour ainsi dire rien faire passer contre elle, la République fédérale définit les règles pour le reste de l’Union. Mais comme l’hégémonie de l’Allemagne n’a pas de légitimité immédiate Merkel tente de la dissimuler. Elle est devenue, comme l’avance Beck, une « Merkiavelli » qui cache habilement son influence de dominante – ce qui débouche finalement sur de la tromperie. Elle prétend mener le sauvetage de l’Europe mais seule est autorisée la politique passée au prisme de la pensée économique allemande.

Nous sommes bien loin de la stabilisation de l’euro, ne serait-ce que parce que l’Allemagne n’autorise pas la condition nécessaire à cela, savoir une intégration fiscale et économique plus grande de l’Eurozone. Au lieu de cela on impose aux pays du Sud une politique d’austérité sans même préserver un semblant d’approbation démocratique. Le résultat en est que le centre politique s’effondre dans ces pays encore plus vite que dans d’autres.

C’est pourquoi Beck appelait de ses vœux un nouveau contrat social pour l’Europe. Ce qui signifie en dernière instance une révolte contre la domination allemande. La politique économique devrait miser plus fortement sur des investissements, la protection sociale devrait être étendue en Europe. Les pays plus riches devraient s’engager pour ceux qui souffrent de la crise. »

Si l’on confronte les analyses de ces deux célèbres sociologues avec la phrase de Merkel : « Si l’euro meurt c’est l’Europe qui meurt » alors on voit bien toute l’ampleur de l’échec de sa politique européenne. En effet, nous sommes bien loin de la stabilisation de l’euro. Mélenchon n’oublie pas de noter combien entre-temps les Allemands se montrent arrogants en Europe. Lorsqu’on disait au moment de l’introduction de l’euro : « L’euro parle allemand » on entendait peut-être encore rassurer les citoyens allemands se souciant de la stabilité monétaire. Déjà à l’époque les autres pays européens n’aimaient pas cette musique. Mais lorsque Volker Kauder, président du groupe parlementaire de la CDU/CSU au Parlement allemand, dit au Congrès de la CDU à Leipzig, dix ans plus tard : « maintenant voilà qu’en Europe on parle allemand » on pouvait alors tâter à nouveau de la vieille folie des grandeurs allemande. En avril dernier, dans une réunion à Washington, Wolfgang Schäuble fustigeait le manque de volonté de réforme de l’Assemblée nationale française et disait : « la France pourrait s’estimer heureuse si quelqu’un contraignait le Parlement, mais c’est difficile, c’est comme ça la démocratie. » Le Premier Secrétaire du Parti socialiste Jean-Christophe Cambadélis reprocha au Ministre allemand des finances une « francophobie intolérable, inacceptable et contre-productive ». Le ton de l’indignation du chef de fil des socialistes n’est guère différent de celui de Mélenchon : « l’Allemagne est à nouveau un danger. Le modèle qu’elle impose aux États européens est un recul pour notre civilisation. »

Il n’oublie pas de souligner que le modèle économique allemand des néo-libéraux est loin d’être aussi couronné de succès que ses propagandistes veulent nous le faire croire. Si l’on compte sur plusieurs années, la croissance française est supérieure à la croissance allemande. Cela vaut aussi pour les gains de productivité. Les plaintes de Merkel quant aux longues vacances et aux retraites précoces des Européens du Sud se heurtent à une fin de non-recevoir dénuée de toute compréhension. Mélenchon fait ainsi remarquer d’un ton railleur que ces « fainéants » de Grecs, d’Espagnols et de Portugais ont moins de vacances que ces travailleurs d’Allemands et qu’Espagnols et Portugais partent plus tard en retraite.

L’Allemagne a, nous dit notre combatif député européen, le moins de naissances et la part de la population âgée la plus haute en Europe. Et c’est ce modèle que la France devrait suivre ?

Dans la pollution de l’air et dans la production de déchets l’Allemagne est aussi en tête et empêche, sur ordre de l’industrie automobile, des niveaux d’émission de gaz d’échappement plus bas et, sur ordre de l’industrie chimique, des directives écologiques au niveau européen.

Il va de soi que Jean-Luc Mélenchon en veut particulièrement à la politique sociale allemande. Il souhaiterait éviter à tout prix en France des baisses de salaires et de retraites selon le modèle allemand. La précarisation du travail avec des bas salaires, des contrats de travail à durée déterminée, des contrats à la pièce, du travail intérimaire et des mini-jobs ne peut servir de modèle à Paris. En France le marché du travail n’est pas encore, et de loin, aussi bousillé qu’en Allemagne. Cela fait longtemps qu’il y a là-bas un salaire minimum, supérieur à celui du voisin de l’Est.

On peut reconnaître l’avancée de la soumission au paradigme néo-libéral en Allemagne à la réponse donnée à un sondage pour le Handelsblatt où la majorité des managers allemands exigeait un salaire minimum supérieur à ce que réclamaient la DGB et les sociaux-démocrates.

[...] Lire la suite sur le site du Grand soir.

Oskar Lafontaine

* Oskar Lafontaine est membre fondateur et ancien coprésident de Die Linke.

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30 mai 2015 6 30 /05 /mai /2015 14:11

Publié par Michel El Diablo

 Réveillons la DYNAMIQUE POPULAIRE du « NON » au Traité Constitutionnel Européen !
 Réveillons la DYNAMIQUE POPULAIRE du « NON » au Traité Constitutionnel Européen !

29 MAI 2005 - 29 MAI 2015

55% DE NON AU TCE : DE LA VICTOIRE

A L’ECRASEMENT DE LA SOUVERAINETE DU PEUPLE

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UNE VICTOIRE SANS APPEL !

Il y a 10 ans, le peuple français votait NON au Traité constitutionnel européen (TCE). Il infligeait une défaite retentissante à tous les européistes : au patronat et aux puissances financières, aux partis politiques qui avaient mis tout leur poids pour le OUI, aux médias qui les relayaient, aux instituts de sondage qui prédisaient en janvier 2005 une victoire écrasante du OUI ! Mais voilà qu’au fil des semaines, le peuple s’invitait dans une campagne sans précédent : ça débattait, texte du TCE en main, dans les villes et dans les zones rurales, sur internet et sur les murs de France. Fleurirent ainsi les rassemblements publics de centaines de milliers de citoyens, des affiches et des tracts, des chansons et des badges. Le peuple de France ne parlait plus que de cela. Une véritable dynamique démocratique. Et le NON a pris son envol. Inexorablement. Les grimaces des européistes ont alors succédé à leurs sourires carnassiers. Et les courbes des sondages se sont inversées. Petit à petit, doucement mais sûrement. Qui a vécu cette période d’intense activité populaire ne peut l’avoir oublié. Nous nous étonnions de la force que nous étions capables de déployer. De notre capacité à nous affronter aux puissants et à leur armada médiatique. L’association Attac, à l’apogée de sa puissance, joua un rôle moteur dans cette mobilisation. Et c’est avec jubilation que les citoyens qui avaient voté NON ont accueilli les résultats au soir du 29 mai. Le fruit de leur engagement, de leur lucidité, de leur autonomie, de leur détermination, de leur capacité à s’emparer des questions les plus déterminantes, malgré leur caractère volontairement rebutant. 55% ! Résultat sans appel qui laissait présager un retour en force de la démocratie vivante : celle d’un peuple en mouvement. Celle d’une France qui s’opposait fièrement aux classes dirigeantes et envoyait un signal d’espoir à tous les peuples qui avaient été privés de référendum dans leur pays (comme en Allemagne) sur un domaine constitutionnel pourtant normalement réservé aux peuples et non pas aux élus.

LA TRAHISON : LE COUP D’ETAT PARLEMENTAIRE !

Mais il a fallu déchanter. Puisque le choix du peuple ne convenait pas aux élites, aux politiques patentés, aux marchés financiers, à la Commission européenne, alors ils se sont assis dessus, démontrant ainsi leur vraie nature antidémocratique. Et les voilà qui ont mitonné une version nouvelle baptisée Traité de Lisbonne. Un autre nom mais le même projet : se débarrasser de la voix populaire et réunir tous les traités libre-échangistes, fondés sur la concurrence et la supranationalité de l’UE, en un seul texte qui s’imposerait à tous, sans débat, sans vote, sans le peuple, contre le peuple. Ce sont donc les députés et les sénateurs, réunis en congrès, qui ont dit oui au Traité de Lisbonne en 2008 et non au peuple souverain. Trahison absolue. Véritable coup d’Etat parlementaire conduit par le PS, l’UMP et une partie des parlementaires Verts. Une grande partie du peuple français a alors compris que les parlementaires ne les représentaient pas. Qu’ils étaient les agents zélés des classes dominantes. Écœurement des citoyens bafoués, privés de leur souveraineté. C’est le socle même de la légitimité de l’Etat et de la démocratie qui été mis à bas. Et la Constitution française fut révisée et affublée d’un nouveau titre afin d’être compatible avec le Traité de Lisbonne. Ce titre 15 nous a mis sous la tutelle de l’Union européenne, désormais totalement libre d’imposer toutes ses politiques néolibérales. Quelle que soit la couleur du gouvernement. La confiance était alors rompue.

Et ce n’est pas le parlement européen, guignol tragique de la Commission européenne, marionnette des multinationales, valet du système européen et de la mondialisation, qui pourra s’opposer à cette logique antipolitique. Il est sans aucun pouvoir et sans légitimité démocratique ! Il n’est qu’une vitrine servant à mettre en scène une parodie de démocratie, sans rien de ce qui peut donner le moindre sens à un processus électoral. Une farce sinistre.

Le 29 mai 2005, une majorité de Français avaient perçu, compris, anticipé ce que signifiait le TCE : la fin de la souveraineté nationale, la mise sous tutelle de la France par l’UE, le néolibéralisme encore davantage au pouvoir. Leur NON était l’expression de leur refus.

DIX ANS PLUS TARD LE PEUPLE PAIE, LES CLASSES DIRIGEANTES ET LE FN JUBILENT !

Les conséquences éclatent au grand jour sous le nom d’austérité. Le chômage n’a cessé d’augmenter. Les délocalisations se sont accélérées, la désindustrialisation a fait un bond en avant, les privatisations continuent, les services publics sont appauvris, les effectifs des fonctionnaires réduits, la protection sociale démantelée, le droit du travail implose, la déflation salariale est incessante, les conditions de travail se détériorent, le contrôle social et les lois sécuritaires se multiplient... Le démantèlement de la France semble inexorable. Les lois récentes dites de décentralisation propulsent une euro-régionalisation qui ne dit pas son nom. Toutes les conquêtes sociales mises en place après la Libération sont les cibles de l’Union européenne et du MEDEF. Elles sont progressivement détruites par les gouvernements qui se succèdent : celui de l’UMP et ses alliés et celui du PS soutenu par les Verts et le Front de gauche. Tous complices. Tous responsables, chacun dans son rôle. Alors le Front national ramasse la mise : il est le seul parti à avoir fait fructifier le NON au TCE de 2005, heureux du cadeau en or qui lui a été servi par les partis du renoncement. Le FN ne rencontre aucun obstacle. Il surfe sur la désespérance, capte les voix populaires et le drapeau français. Il se pare des habits de sauveur alors qu’il est un fossoyeur des valeurs de la Révolution française et le promoteur d’un capitalisme national et de la xénophobie. Mais son ascension n’est possible que parce que la gauche - sous toutes ses formes - ne défend plus les intérêts des classes dominées, celles qui prennent en pleine face les effets de la mondialisation. Les 8 millions de personnes vivant sous le seuil de pauvreté. Les chômeurs à la dérive. Les retraités paupérisés et parfois contraints de travailler pour survivre. Les fonctionnaires attaqués de toute part, la jeunesse, diplômée ou non, sacrifiée, condamnée à la précarité, les couches moyennes appauvries. Le même traitement est appliqué en Espagne, au Portugal, en Italie, en Grèce. Mais aussi aux travailleurs allemands, britanniques, belges, etc. Partout les salaires diminuent, le chômage explose, les gouvernements imposent, tels des kapos - triste et amer constat - les directives européennes, la réduction des dépenses publiques, la remise en cause des droits des salariés, et bientôt des 35 heures, la paupérisation des hôpitaux publics, le démantèlement progressif de la Sécurité sociale, sur les ordres des recommandations de la Commission européenne. Tandis que les peuples sont condamnés à la misère, les banques, les organismes financiers et les multinationales regorgent de bénéfices. Qui ne voit pas cette réalité est aveugle. Qui la voit mais ne la combat pas frontalement est complice.

 

 Réveillons la DYNAMIQUE POPULAIRE du « NON » au Traité Constitutionnel Européen !

DIX ANS PLUS TARD OU SONT LES OPPOSANTS ?

Mais où sont donc passés les opposants ? Les partis de gauche et de « gauche de gauche », les organisations altermondialistes, les syndicats ? Ils établissent les listes des dégâts sans jamais s’attaquer aux causes. Ils dénoncent, ils trépignent, ils s’indignent et s’offusquent. Que proposent-ils pour y remédier ? Rien ! Ils brassent du vent. L’Union européenne est leur horizon indépassable. Demain l’Europe sociale disent-ils. Demain la réforme de l’intérieur affirment-ils. Plus tard un parlement européen qui s’opposera espèrent-ils. Atterrés, ils soupirent dans l’attente de l’illusoire « convergence européenne des luttes », comme si les situations nationales, les spécificités des rapports de force nationaux, les différentes économies des pays de l’UE, les divergences d’intérêts pouvaient miraculeusement se synchroniser. Par quelle main invisible ? Celle du marché ? Leurs postures tentent de masquer la maladie qui les a saisis et qui déjà les emporte : une idéologie postnationale, le renoncement à la souveraineté nationale et populaire, arrachée au monarque par la Révolution française. Ils crèvent de peur à la moindre évocation de la sortie de l’Union européenne et de l’euro, pourtant ennemis implacables de la Liberté, de l’Egalité et de la Fraternité. Ils cèdent parfois, et souvent, aux chantres d’une laïcité adoucie, relative, positive, d’un communautarisme religieux, confondant prolétariat et croyances religieuses, prônant la « diversité » contre l’égalité. L’amnésie les a pris. Qu’ont-ils fait du NON « de gauche » au TCE de 2005 ? Au mieux, rien ! Ils ont accepté le coup d’Etat parlementaire de 2008, même si ils n’y ont pas apporté leur voix. Ils ont enterré l’événement. Ils se sont docilement intégrés à la nouvelle logique institutionnelle et constitutionnelle. Ils ont repris leurs activités comme si de rien n’était. « Business as usual » ! Ils vivotent au sein du système, confondant internationalisme et européisme. Mais ils vont plus loin. Ils méprisent les citoyens qui ont compris que c’est à la mondialisation qu’il faut s’attaquer. A la mondialisation et à son arsenal d’institutions mises en place pour mater les peuples : l’Union européenne, sa monnaie unique, le FMI, la Banque mondiale, l’OMC et l’OTAN. Ils continuent à vouloir nous persuader que « l’Europe c’est la paix », que la « souveraineté nationale c’est le repli nationaliste ». Ils sont devenus des agents de la défense du système, la pointe avancée de son idéologie, sa face solaire et progressiste, légitimant l’illégitime !

REVEILLER LA DYNAMIQUE DU NON AU TCE

Les Français ont de la mémoire. Ils n’ont oublié ni le NON au TCE en 2005, ni la forfaiture des parlementaires français en 2008. Le M’PEP non plus n’est pas amnésique. Il s’est créé en 2008, pour faire vivre politiquement le NON au TCE auquel ses militants ont contribué. Il a toujours mis en avant la nécessité de sortir de l’Union européenne et de l’euro, condition indispensable pour une restauration de la démocratie, une véritable alternative politique fondée sur l’égalité, le progrès social, la reprise en main de l’économie, l’emploi, la fin du chômage, la revitalisation des services publics, la réindustrialisation conjuguée à la protection de l’environnement, la laïcité. Le M’PEP est devenu un parti politique à part entière depuis décembre 2014. Son objectif : la défense des intérêts des classes dominées. Démondialisation - Souveraineté nationale et populaire - République sociale - Internationalisme : telles sont les grandes lignes de son développement. Le M’PEP a rompu clairement avec le concept de gauche. Il ne s’y reconnaît plus, comme des millions de citoyens. D’ici quelques mois, notre parti rendra public un programme de gouvernement, radicalement démondialisateur, qui vise à remplacer le système en place par un autre. Il s’inspire du programme du Conseil national de la Résistance et des conquêtes sociales qu’il a permises. Il s’appuie sur la conviction que non, décidément, le peuple de France, seul légitime pour détenir la souveraineté qui lui appartient en propre, n’est pas prêt à se laisser berner, ni par les puissants et leurs dirigeants ni par les conteurs de fables de la gauche. Notre parti, ouvert à tous ceux qui ne renoncent pas, a la volonté de jouer pleinement son rôle : dans les urnes en présentant des candidats mais aussi dans les luttes sociales qui naissent et meurent un peu partout parce qu’elles sont sans perspectives politiques nationales, sans parti défendant leurs intérêts. Car un parti politique, même avec un programme sans concession, ne peut être efficace que si l’expression populaire grandit, explose au grand jour. C’est bien la dynamique de 2005 qu’il faut rallumer. Elle n’est pas morte. Elle est juste en sommeil. Réveillons-la !

Plaque commémorant la première réunion du CNR, qui s'est tenu le vendredi 27 mai 1943 au 48 de la rue du Four (Paris 6ème)

Plaque commémorant la première réunion du CNR, qui s'est tenu le vendredi 27 mai 1943 au 48 de la rue du Four (Paris 6ème)

S’INSPIRER DU PROGRAMME DU CONSEIL NATIONAL DE LA RESISTANCE

Le programme du Conseil national de la Résistance, encore aujourd’hui, est le cauchemar des néolibéraux. Le retour à une situation « normale », qu’appelle le FMI de ses vœux, relayé par l’Union européenne, est tout simplement la remise en cause de la plupart des fonctions de l’Etat social parce que « les systèmes collectifs vont être mis en concurrence » dans le cadre de la mondialisation. Selon cette théorie, les pays ne parvenant pas à réduire leurs dépenses sociales auront alors à résoudre un problème majeur : d’un côté, les actifs - hommes et capitaux - qui vont se délocaliser ; de l’autre, les passifs, « ceux qui participent à la dépense sans créer de richesse », qui resteront. Insidieusement, cette conception s’est peu à peu développée, particulièrement depuis le début des années 80 qui a vu la victoire électorale de Ronald Reagan et Margareth Thatcher, contribuant à étendre les dogmes néolibéraux à toute la planète.

Le texte formidable du Programme du Conseil national de la Résistance doit être connu, particulièrement des jeunes générations. Entretenons l’esprit de résistance et le rejet de la soumission, par la transmission de ce patrimoine et de cette mémoire.

 

le Mouvement politique d’émancipation populaire (M’PEP).

Le 26 mai 2015.

 Réveillons la DYNAMIQUE POPULAIRE du « NON » au Traité Constitutionnel Européen !

SOURCE:

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29 mai 2015 5 29 /05 /mai /2015 20:37

 

PARIS

14 heures

Place Edouard Henriot

 

Action Communiste soutient ce rassemblement et y sera représentée.

PARIS le 30 MAI 2015 - RASSEMBLEMENT : sortons de l'Union Européenne, de l'Euro et de l'OTANa

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29 mai 2015 5 29 /05 /mai /2015 18:32

Le TAFTA propose les tribunaux privés contre les États
L’U.E. impose ses directives aux parlements
L’euro exige l’austérité aux dépenses publiques
L’OTAN crée les guerres contre les peuples...

Il n’est pas de TAFTA démocratique
pas d’U.E. sociale
pas d’euro solidaire
pas d’OTAN pacifiste...

Seuls des peuples souverains peuvent reconstruire la démocratie
Imposer la rigueur aux bourgeois
développer les richesses sociales
Imposer la paix aux imperialismes

Les peuples internationalistes construisent les ruptures politiques dans leur cadre national

10 ans après le NON populaire au référendum
Rassemblement ce 30 mai 2015, à Paris

 

Lu sur Faire vivre le PCF

C'est toujours NON !  Meeting unitaire à PARIS, près de l'Assemblée Nationale, place Edouard HERRIOT, Métro Ligne 12, à partir de 14 h
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29 mai 2015 5 29 /05 /mai /2015 14:24

Michel El Diablo

Après les élections en ESPAGNE, quelques réflexions...

Première remarque comme en Grèce, le succès s’inscrit largement pour les formations concernées (Syriza et Podemos) dans une stratégie d’attaque frontale avec l’establishment ou perçu comme telle par les peuples. De ce fait ils apparaissent comme des éléments de rupture avec « l’ultra libéralisme » porté tant par la droite et que par la social-démocratie. (Désastre pour Izquierda Unida (Le FDG espagnol) pour tout à la fois cause d’affrontements internes, et de compromissions étroites avec le PSOE).

Cette offre de rupture avec l’establishment n’étant pas couvert, en France, par ce qui s’appelle la « gauche de la gauche », c’est le FN qui ramasse la mise. La « gauche de la gauche » se révélant incapable de produire une déclaration, un texte qui ne soit pas socialo incompatible. Cela valant, y compris pour l’ersatz de « projet » proposé par la direction du PCF. Coller à ce point au P.S sera in fine mortifère.

Deuxième remarque, concerne les limites que rencontre Syriza et que rencontrera Podemos. Limites qui sont fondamentalement des limites de souveraineté. (Juncker : « Il ne peut y avoir de choix démocratique contre les traités européens. ». Le NON au TCE de 2005, foulé aux pieds).

Face à cette Europe du capital, le choix est binaire se soumettre ou se démettre. Pas de démocratie sans souveraineté, pas de souveraineté sans démocratie. Rester dans cette Europe, c’est souscrire à d’inacceptables délégations de souveraineté. C’est accepter que le travail soit la variable d’ajustement, c’est se placer du côté du capital. Face à cette réalité, vouloir nous vendre cette marchandise avariée qu’est une mythique Europe sociale relève de la consommation excessive de plantes hallucinogènes.

Persister, dans la prosternation face à ce mythe, c’est tourner le dos à ce qui fonde notre vivre ensemble « Liberté, égalité, fraternité » s’appuyant sur le triptyque « Souveraineté, Laïcité, Services publics ». Dans cet enjeu, ce que l’on appelle « la gauche de la gauche » qui n’a pas d’ancrage de classe affirmé, cherche encore à trouver le chemin de la barricade sur laquelle s’affronte capital et travail. Le jour où elle aura trouvé la barricade, elle pourra espérer trouver le bon côté.

Ce qui rassemblera ce sont des contenus véritablement transformateurs, et non la collection de logos qui s’offre à nous. C’est précisément cela qui brouille, derrière ces logos les contenus sont masqués par la brume de la bataille des égos.

Bernard Trannoy
www.pcfbassin.fr

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29 mai 2015 5 29 /05 /mai /2015 11:49
Rapport Duron : Des milliers de salariés seraient pénalisés par les suppressions de trains.  Les Havrais seront les plus lourdement sanctionnés.  C'est la conséquence de la privatisation rampante de la SNCF et de la "concurrence libre et non faussée" refusée par les Français en 2005 et imposée par les politiciens de droite, puis les politiciens socialistes de concert avec Bruxelles.  La trahison de 2005 nous coûte cher.  C'est sous Sarkozy, avec la complicité du PS, que fut voté le traité de Lisbonne contre le vote souverain rejetant le traité constitutionnel ... traité qui permit et qui permet encore toutes les contre-réformes de la SNCF mises en oeuvre par la droite puis maintenant par les socialistes. En 2005 les Normands avaient pourtant voté NON au traité constitutionnel à plus de 55% en Basse-Normandie, plus de 64 % en Haute-Normandie dont plus de 65% pour la Seine-Maritime.  Ils voulaient que la SNCF reste un service public non soumis aux exigences de rentabilité.    Ils ont été trahis.  Ils le sont doublement depuis 2005, tous les mois, à chaque loi que votent les parlementaires de droite ou socialistes ... YG.
Publié le 27/05/2015 á 23H30
sur Paris-Normandie.fr

Transports. À gauche et à droite, des voix continuent de se faire entendre après la remise du rapport Duron sur les trains Intercités, dont le nombre pourrait baisser en Haute-Normandie.

Trains Intercités : le rapport Duron contesté à gauche et à droite
Les TER normands sont « parmi les meilleurs de France » (photo B. Maslard)

Un peu moins de trains Intercités en Haute-Normandie, un peu plus en Basse-Normandie : le rapport de la commission Duron remis mardi à Alain Vidalies, le secrétaire d’État aux Transports, n’a pas fini de faire couler de l’encre, en Normandie comme dans de nombreuses régions françaises. « Le rapport Duron semble n’être que le support pour le gouvernement et la SNCF pour se désengager de la question des transports ferroviaires en France et pour esquiver le dialogue. Un débat parlementaire apparaît impératif pour qu’enfin chacun puisse s’exprimer », souligne Agnès Canayer, Catherine Morin-Desailly et Charles Revet, trois sénateurs UMP et UDI de la Seine-Maritime.

TER et TET !

S’ils se « félicitent » qu’une décision soit préconisée pour l’achat de « matériel neuf » sur la ligne Paris-Rouen-Le Havre, ils déplorent que « le rapport n’évoque ni les perspectives d’aménagement du territoire ni la qualité du service public ferroviaire, sujets fondamentaux pour le développement économique de la Normandie ».

« Ce rapport, s’il était repris par le gouvernement, amènerait à une remise en cause profonde du rôle du ferroviaire dans notre pays et aurait des conséquences fortement néfastes sur l’aménagement du territoire, sa seule et unique orientation étant de répondre aux politiques d’austérité demandées par Bruxelles, donc de diminuer les dépenses publiques, donc la baisse des moyens alloués par l’État pour le ferroviaire », souligne pour sa part Gilles Croguennec, secrétaire du PCF au Havre.

« Des lignes comme celles de Paris-Rouen-Le Havre ou Paris-Évreux-Caen-Cherbourg-Deauville seront touchées, explique pour sa part Jean-Luc Lecomte, leader PCF dans l’Eure. L’impact négatif sur des gares comme Val-de-Reuil, Gaillon, Vernon ou encore Bernay sera important. Nous ne devons pas accepter cela. usagers. Notre principale cible n’est pas la SNCF mais l’Autorité organisatrice des transports, l’AOT, qui a la responsabilité des trains Intercités. »

Le rapport de la Commission Duron ne parle que des trains de nuit (ils ne concernent pas la Normandie) et des Intercités, ces Trains d’équilibre du territoire (TET) sous la houlette de l’État. Il n’évoque pas les TER, les Trains express régionaux, qui, eux, sont sous la responsabilité des Régions qui y investissent lourdement. Parfois même, la Région se substitue à l’État. C’est le cas par exemple pour assurer une partie du service Paris-Rouen-Le Havre et sur la ligne Paris-Dieppe. D’ailleurs, même en interne, certains cadres de la SNCF admettent que le réseau TER de Normandie est « parmi les meilleurs de France ». Nicolas Mayer-Rossignol, le président du conseil régional de Haute-Normandie, qui a la charge des TER, rappelle volontiers que les résultats de ces derniers sont « salués unanimement ».

st. s.

s.siret@presse-normande.com

TER : qualité reconnue

Dénonçant une dégradation de la ponctualité des trains régionaux, l’association UFC-Que Choisir a appelé mardi les usagers à la mobilisation en lançant une application pour mieux recenser les retards et une pétition pour l’instauration d’une tarification variable en fonction de la qualité réelle des transports. « En 2014, seulement 89,5 % des TER (Trains express régionaux) sont arrivés à destination avec un retard inférieur à 6 minutes » et « malgré plus de 7 milliards d’euros investis par les régions dans le renouvellement des TER depuis 2002, on constate une dégradation inacceptable de la ponctualité, qui était meilleure il y a dix ans (90,4 %) », fait valoir l’organisation de défense des consommateurs dans un communiqué.

En réalité, les résultats sont très variables d’une région à l’autre. En dépit de critiques récurrentes, la Haute-Normandie (93,3 %) fait finalement figure de très bon élève en France avec la Basse-Normandie (93,3 %) et la Bretagne (93,9 %). Ces trois régions font presque aussi bien que Champagne-Ardennes (94,1 %) et l’Alsace (95,2 %). Et nettement mieux que la moins bien classée, Provence-Alpes-Côte d’Azur (77,3 % de ponctualité).

 
 
 

Le Point - Publié le

En Normandie, trois liaisons ferroviaires sont concernées par le rapport Duron qui préconise néanmoins un renforcement du Paris-Caen.

« Un abandon de la ligne Caen-Le Mans-Tours aboutirait à un affaiblissement de cette ligne que nous ne pourrions accepter", estiment les trois présidents PS des régions concernées.

« Un abandon de la ligne Caen-Le Mans-Tours aboutirait à un affaiblissement de cette ligne que nous ne pourrions accepter", estiment les trois présidents PS des régions concernées. © GEORGES GOBET / AFP

La Normandie est trop proche de Paris pour avoir bénéficié d’un TGV. Et trop de villes maritimes, Cherbourg, Le Havre ou Dieppe, ne permettent pas de prolongement de lignes pour les rentabiliser. Aussi, la région est irriguée par des trains Intercités, qui sont au cœur du rapport de Philippe Duron, député PS du Calvados et ancien maire de Caen. Sans surprise, la ligne Caen-Le Mans-Tours, dont le déficit a été pointé voici dix ans, est exclue du réseau Intercités.

Voilà déjà plusieurs années que les trains express régionaux (TER cofinancés par les régions Basse-Normandie, Pays de la Loire et Centre-Val de Loire) ont supplanté les Corail Intercités. Entre Alençon (Orne) et Le Mans (Sarthe) distants de 70 kilomètres, 10 TER quotidiens contre seulement deux Intercités. « Très peu de passagers empruntent la ligne complète entre Caen et Tours », estime Philippe Duron, au micro de France Bleu Basse-Normandie. Il préconise deux lignes TER : Caen-Le Mans et Le Mans-Tours.

Avant même la publication du rapport, les présidents PS des trois régions concernées ont tenté de bloquer l’aiguillage : « Un abandon de la ligne Caen-Le Mans-Tours aboutirait à un affaiblissement de cette ligne que nous ne pourrions accepter. Au-delà, c’est bien d’aménagement du territoire dont on parle. Souhaite-t-on que des territoires périphériques soient désertés et que le sentiment de relégation se renforce encore auprès des habitants ? » Et de réclamer un débat au Parlement.

Le Havre moins desservi

Pierre Ménard, président haut-normand de Convergence nationale rail (CNR), qui regroupe usagers et cheminots, entend rappeler à la SNCF ses obligations pour rendre « équitable » l’accès aux transports : « Pas question que la SNCF demande aux régions de payer. Si deux régions voisines ne sont pas d’accord, l’offre de transports diminuera. »

Le sort de la ligne Paris-Rouen-Le Havre semble un peu moins rude : selon des chiffres fournis par la SNCF, les 23 liaisons quotidiennes, dont 13 allant jusqu’au Havre, seraient réduites à 13, dont 4 jusqu’au Havre [note des auteurs du blog : c'est quand même une réduction de 50 % pour Rouen et de deux tiers pour Le Havre ]. Avec un taux d’occupation de 57 %, l’exploitation de cette ligne se solde par un déficit de 8 millions d’euros pour 95 millions de chiffre d’affaires. « Il est hors de question de diminuer le service Paris-Rouen-Le Havre. Ce serait frontalement contradictoire avec tous les investissements qui sont engagés par la SNCF, l’État et la région, à mon impulsion sur la vallée de la Seine», déclare à Paris-Normandie Nicolas Mayer-Rossignol, président PS du conseil régional de Haute-Normandie. Trois sénateurs UMP et UDI de Seine-Maritime, qui regrettent de ne pas avoir été reçus par la commission Duron, demandent eux aussi un débat au Parlement. [ Note des auteurs du blog : Nicolas Mayer-Rossignol oublie qu'il a voté la loi sur la SNCF que les cheminots ont combattu avec vigueur en Juin 2014 et que les socialistes ont toujours voté à Bruxelles pour la casse de la SNCF.  Ils n'ont jamais défendu le service public SNCF, car un service public n'a pas à être rentable.  Son utilité sociale dépasse largement son coût global ...]

Plus pour Caen

En revanche, pas de restriction pour la ligne Paris-Caen (10 millions d‘euros de bénéfices annuels) : le rapport préconise le renforcement des moyens en raison du potentiel de développement. Sur le tronçon Caen-Cherbourg, Philippe Duron recommande de nouvelles lignes TER. Confrontés à des retards quasi quotidiens, les 7 000 usagers quotidiens de la ligne Cherbourg-Caen-Paris y trouveront-ils leur compte ? Début mai, le président de la SNCF a annoncé 235 millions de travaux de rénovation sur la ligne entre 2015 et 2020. Mais l'âge des 29 locomotives n'arrange rien : les 8 BB 26000 ont 22 ans et les 21 BB 15000 dépassent 30 ans..

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29 mai 2015 5 29 /05 /mai /2015 10:03
, par  Marie-Christine Burricand  paru dans Le Vénissian, journal de la section PCF de Vénissieux

Il y a10 ans, le 29 mai 2005, le peuple français disait Non à la Constitution européenne, affirmant ainsi son refus d’une Europe supra nationale et sa volonté de conserver sa souveraineté dans le cadre national. Dans les villes populaires comme Vénissieux, le Non était très largement en tête !
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Les gouvernements successifs ont bafoué le suffrage universel, Nicolas Sarkozy a volé leur Non aux Français et fait adopter le Traité par le parlement.

Après Masstricht et l’euro, le Traité Constitutionnel libérait la voie au patronat pour imposer la concurrence totale entre les salariés, délocaliser pour mieux exploiter le travail, marchandiser tous les aspects de la vie, faire exploser les cadres nationaux que s’étaient donnés les peuples, pour imposer reculs sociaux et démocratiques.

L’union Européenne avec l’Otan n’hésite pas à recourir à la guerre pour faire exploser des nations quand il y a des marchés à conquérir. L’Ukraine en est le dernier exemple.

L’UE, vendue au nom de l’amitié entre les peuples, a révélé son vrai visage, celui d’une puissance entièrement dévouée au patronat et financiers, qui laissent mourir des milliers de migrants à quelques encablures de ses côtes alors qu’elle a participé aux crises économiques et politiques qui embrasent leur pays.

En France, nous voyons fondre toutes nos conquêtes sociales héritées de décennies de luttes populaires et du Conseil National de la Résistance : retraites décentes, sécurité sociale, services publics…

L’égalité républicaine et la démocratie sont dans le collimateur. La dernière réforme des collectivités territoriales crée des très grandes régions et des « euro_métropoles » au nom de la nécessaire concurrence entre les territoires, si chers à l’Union européenne. La commune, base de la citoyenneté est attaquée tandis que ces nouveaux territoires se voient confier des missions jusque là de la responsabilité de l’Etat ouvrant la voie au détricotage de la nation.

Pour l’emploi ce sont les grands groupes et les fonds de pension mondialisés qui décident. Encore 591 suppressions de postes annoncés à RVI malgré 11 milliards de bénéfices réalisés par Volvo de 2001 à 2013 et redistribués pour l’essentiel aux actionnaires.

Oui, nous avions bien raison de refuser ce carcan du traité constitutionnel européen !
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Les partis pro Union europeenne ont volé le NON au peuple et ils voudraient aujourd’hui nous enfermer dans une fausse alternative : soit le soutien aux politiques pro-européennes, soit l’extrême droite bleue marine du Front national, en fait le fascisme.

Ensemble, refusons cette impasse et faisons vivre une sortie de gauche du carcan de l’Union européenne pour reprendre les droits volés au peuple. C’est la meilleure arme contre la droite et le Front National, pour faire gagner une alternative à cette politique gouvernementale soumise au patronat et dure pour les peuples !

Avec toutes les forces du Non, des syndicalistes, des militants d’entreprise

 

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26 mai 2015 2 26 /05 /mai /2015 14:11
25 mai 2015

Par .

Cliquez sur le titre "Un défaut européen" pour lire l'article intégralement.

La probabilité d’un défaut de la Grèce sur sa dette souveraine apparaît aujourd’hui plus élevée que jamais. Depuis ces deux dernières semaines il est pour la première fois explicitement évoqué par des responsables grecs. Ceci marque un changement dans le discours officiel du gouvernement.

 

Un défaut imminent ?

En fait, si l’on regarde les remboursements à venir que la Grèce doit faire, il est clair que sans un accord avec les pays de l’Eurogroupe un défaut est inévitable.

 

Graphique 1

Liste des remboursements de la Grèce jusqu’à la fin de 2015

A - Dette Gr

Le Premier ministre grec, M. Alexis Tsipras a déclaré de manière récurrente qu’entre les paiements qui sont dus pour les salaires et les pensions et le remboursement des intérêts ou du principal de la dette, le gouvernement choisirait les premiers et non les seconds[1]. Il a récemment rappelé, devant une assemblée des cadres de son parti SYRIZA, que son gouvernement avait déjà fourni des efforts colossaux mais qu’il n’était pas question de franchir les « lignes rouges » qui avaient été établies au début de la négociation, en février dernier. Quant au Ministre des finances, le charismatique Yannis Varoufakis, il a répété les mêmes choses, tout en ajoutant qu’il avait enregistré les négociations qui se sont tenues ces derniers jours lors du sommet européen de Riga[2]. Ce durcissement, apparent, du discours se comprend fort bien dès que l’on entre dans une logique de négociation. Le gouvernement grec s’est lié explicitement les mains avec les fameuses « lignes rouges », ce qui équivaut soit à user de la « coercive deficiency » comme on a déjà eu l’occasion de le dire[3], ou encore ceci s’apparente à l’attitude d’Ulysse se faisant attacher au mat de son navire pour entendre les sirènes alors que son équipage porte des bouchons de cire[4].

Mais, si le gouvernement grec fait état de progrès dans la négociation, il semble bien que du côté de l’Allemagne on ait une vision très différente des choses. Concrètement, la position du gouvernement grec s’apparente à celle-ci : « nous avons fait le maximum ; C’est à vous (les européens) de faire votre part du travail, sinon nous irons au défaut ». En fait, il semble bien que l’on ait déjà dépassé le stade du « jeu » et que l’on cherche à savoir sur qui portera le blâme du défaut. Car, il faut ici comprendre que si techniquement le défaut n’entraîne pas automatiquement la sortie de la zone Euro, en réalité, politiquement, il s’accompagnera d’une suspension du mécanisme d’approvisionnement en liquidités des banques grecques (ELA). Dans ces conditions, le gouvernement grec n’aura pas d’autres choix que de mettre en place une monnaie parallèle, qui deviendra rapidement la Drachme. Dans le faits, un défaut provoquera très probablement une sortie de l’Euro.

[...]

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25 mai 2015 1 25 /05 /mai /2015 22:39

COMITE VALMY

samedi 23 mai 2015, par Comité Valmy

 

10ème anniversaire de la victoire du NON

au Traité Constitutionnel Européen
 

Pour un front populaire, patriotique et antifasciste, pour la reconquête de la souveraineté nationale

La situation politique nationale et internationale est de jour en jour plus inquiétante.

Sur la planète, les guerres impérialistes menées par les impérialistes américains et européens qui soutiennent les forces ouvertement fascistes en Ukraine, les crimes colonialistes en Palestine et les terroristes en Syrie, en Irak, en Afrique et provoquent ainsi une logique d’affrontement contre la Chine, la Russie, l’Amérique Latine.

En France, offensive patronale stimulée par Valls et Hollande et les surenchères des Sarkozy, Juppé et Fillon contre ce qui reste des conquêtes sociales et des services publics, contre la souveraineté nationale, les communes, l’égalité des droits, la laïcité.

L’« Europe sociale », les « guerres humanitaires », l’« euro au service des peuples » sont des mensonges qui désarment le mouvement ouvrier et populaire, les luttes des salariés et détruisent les services publics.

Les salariés confrontés à la casse de leur emploi l’ont compris. Par leur lutte ils posent la question d’une autre société. Ainsi les marins de la SNCM s’opposent à la circulaire sur les travailleurs dé-tachés, les ouvriers de Fralib disent haut et fort que l’entreprise leur appartient, les salariés du commerce, de la SNCF, d’Air France s’opposent à la déréglementation et la libéralisation imposée par cette union du capitalisme européen.

Il y a urgence à résister à cette logique de guerre et de régression des salaires, pensions et allocations !

Si notre NON a été bafoué les luttes d’aujourd’hui montrent que la partie n’est pas gagnée pour les forces du OUI.

Il y a 10 ans, le peuple de France avait bousculé tous les pronostics avec la victoire du NON au traité constitutionnel européen. UMP, PS et UDI ont refusé de respecter ce vote, et veulent nous enfermer dans une fausse alternative : soit le soutien aux politiques pro-européennes, soit l’extrême droite bleu marine et sa face cachée néo-nazie des identitaires et autres amis de Dieudonné et Soral.

Notre peuple a la force de refuser de nouveau, de construire pas à pas un Front Populaire Patriotique de résistance à l’austérité, aux guerres coloniales, au racisme, au fascisme, aux délocalisations, aux privatisations, au traité transatlantique.

Les participants des Assises du Communisme appellent le peuple de France, les forces patriotiques, syndicales, poli-tiques et associatives, allant au bout de leur démarche de résistance à l’UE, et qui ont fait la victoire du NON à sortir de l’euro, de l’UE, de l’Alliance atlantique pour résister et ouvrir, en sortant du capitalisme, une nouvelle voie de développement.

En nous appuyant sur les luttes en cours et celles en devenir, nous proposons aux militants et aux organisations communistes, aux syndicats, aux progressistes et patriotes antiracistes et antifascistes, à tous ceux qui s’opposent à cette guerre de classe européenne et qui ont milité pour la victoire du NON au TCE, de construire ensemble une grande manifestation unitaire le 30 mai 2015 à Paris.

Le 9 Mai, dite « journée de l’Europe », est le 70ème anniversaire de la victoire contre le nazisme. Nous appelons à faire cette journée des rassemblements régionaux de mobilisation pour préparer le 30 Mai.

C’est la meilleure réponse à la crise de ce gouvernement "de gauche" dont le peuple ne veut plus, pour ne pas laisser la place à cette Marine Le Pen qui non seulement ne combat pas le capitalisme mais amène le pire.

Ainsi nous rendrons visible la capacité populaire de résistance et clamerons qu’il faut briser ce carcan des peuples qu’est l’UE pour une perspective progressiste de souveraineté nationale et populaire, de coopération internationale, de progrès social et d’émancipation populaire, dans l’esprit du programme du Conseil National de la Résistance « Les Jours heureux ».

 

Déclaration commune des organisations composant les ASSISES DU COMMUNISME

- Action Communiste 
- Collectif POLEX 
- Coordination Communiste 59/62 
- Cercle Communiste d’Alsace 
- Gauche Communiste du PCF 
- Pôle de Renaissance Communiste en France 
- Réseau Faire Vivre et Renforcer le PCF 
- Rouges Vifs Bouches du Rhône 
- Rouges Vifs Ile de France

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