Nous sommes un mouvement communiste au sens marxiste du terme. Avec ce que cela implique en matière de positions de classe et d'exigences de
démocratie vraie. Nous nous inscrivons donc dans les luttes anti-capitalistes et relayons les idées dont elles sont porteuses. Ainsi, nous n'acceptons pas les combinaisont politiciennes venues
d'en-haut. Et, très favorables aux coopérations internationales, nous nous opposons résolument à toute constitution européenne.
Nous contacter : action.communiste76@orange.fr>
Rechercher
Recherche
Humeur
Chaque semaine, AC attribue un "roquet d'or" à un journaliste qui n'aura pas honoré son métier, que ce soit par sa complaisance politique envers les forces de
l'argent, son agressivité corporatiste, son inculture, ou sa bêtise, ou les quatre à la fois.
Cette semaine, sur le
conseil avisé de la section bruxelloise d'Action communiste, le Roquet d'Or est attribué à Thierry Steiner pour
la vulgarité insultante de son commentaire sur les réductions d'effectifs chez Renault : "Renault fait la vidange"... (lors du 7-10 du 25 juillet).
Vos avis et propositions de nominations sont les bienvenus, tant la tâche est immense... [Toujours préciser la date, le titre de l'émission et le nom du lauréat éventuel].
Coralie Delaume et David Cayla viennent de faire paraître un essai important aux éditions Michalon intitulé La Fin de l’Union Européenne. Remarquons tout de suite l’absence de « ? » dans le titre. Elle vaut programme.
C’est un livre important, et qui vient à point nommé. La question européenne occupera une place centrale dans l’élection présidentielle de cette année. L’impact politique de ce livre devrait donc être important. Mais, c’est aussi un livre nourri par une solide réflexion, et fort bien argumenté. Connaissant un peu les auteurs, on n’en est pas surpris. Coralie Delaume, qui anime le blog « l’arène nue » avait déjà signé un essai remarquable sur la crise que connaissait l‘Union européenne[1]. Quant à David Cayla, il est un des jeunes économistes les plus talentueux de sa génération.
Coralie Delaume et David Cayla viennent de faire paraître un essai important aux éditions Michalon intitulé La Fin de l'Union Européenne. Remarquons tout de suite l'absence de " ? " dans le tit...
Grèce : selon la Commission européenne, l’appartenance à la zone euro est « irrévocable ».
L’appartenance à la zone euro, « irrévocable », ha ha ha, j’éclate de rire !
Lisez ce dialogue entre Charles de Gaulle et Alain Peyrefitte :
— De Gaulle : "Le Marché Commun, il n’y a en fait que deux ans qu’on a commencé à le réaliser. Or notre expansion industrielle remonte à bien avant deux ans. L’expansion industrielle allemande, italienne, de même. Ceux qui racontent des histoires sur les bienfaits incomparables de l’intégration européenne sont des jean-foutre."
— Alain Peyrefitte : "Le traité de Rome n’a rien prévu pour qu’un de ses membres le quitte."
— De Gaulle : "C’est de la rigolade ! Vous avez déjà vu un grand pays s’engager à rester couillonné, sous prétexte qu’un traité n’a rien prévu pour le cas où il serait couillonné ? Non. Quand on est couillonné, on dit : « Je suis couillonné. Eh bien, voilà, je fous le camp ! » Ce sont des histoires de juristes et de diplomates, tout ça."
[Source : Alain Peyrefitte, “C’était De Gaulle”, Fayard, tome 2, page 267.]
En complément :
« Il ne peut y avoir de choix démocratique contre les traités européens. »JC Juncker
et : "Bien entendu, il y aura des transferts de souveraineté. Mais serais-je intelligent d'attirer l'attention du public sur ce fait ?"Jean-Claude Juncker, 3juillet2007, The Daily Telegraph, dans Mini-traité européen - La Constitution par la force, Paris (éd. Fr.-X. de Guibert), 2007. p. 11, cité par Patrice André..
"Il ne faut jamais se laisser acculer à une situation où on n’a pas de solution de rechange !" -
C’était de Gaulle, Fayard, 1997, tome 2, p.246 par Alain Peyrefitte
et les aveux des politiques :
"Ce qui n’était pas prévu, c’est que les peuples puissent refuser ce que proposent les gouvernements."
Michel Rocard, International Herald Tribune, en Juillet 1992
"Le traité de Maastricht agit comme une assurance-vie contre le retour à l’expérience socialiste pure et dure."
Sur le site du CADTM - Commission pour l'abolition des dettes illégitimes.
5 janvier par Eric Toussaint
Nous mettons à la disposition du public francophone des documents tenus secrets par le FMI. Il s’agit de documents authentiques qui ont été mis à la disposition de la Commission pour la vérité sur la dette publique grecque par Zoe Konstantopoulou, la présidente du Parlement grec en fonction entre le 6 février et le 3 octobre 2015. Le contenu de ces 2 documents qui datent de mars et de mai 2010 est accablant pour le FMI.
Afin de convaincre le FMI, les dirigeants français, allemand et hollandais ont menti
Le compte-rendu officiel de la réunion du 9 mai 2010 au cours de laquelle la direction du FMI approuvé un crédit de 30 milliards € à la Grèce montre très clairement qu’un nombre élevé de membres de la direction ont exprimé de très fortes critiques à l’égard du programme que l’institution s’apprêtait à mettre en œuvre. Certains d’entre eux ont dénoncé le fait que le programme visait à sauver les banques privées européennes qui étaient créancières de la dette publique et privée grecque, principalement quelques grandes banques françaises et allemandes. Plusieurs d’entre eux ont dénoncé une politique qui reproduisait ce qui avait conduit à la crise argentine de 2001 et à la crise asiatique de 1996-1997 (voir encadré avec la citation du directeur exécutif argentin). Plusieurs dirigeants ont dénoncé le fait que le noyau dirigeant du FMI avait modifié à l’insu des autres membres du conseil d’administration une des règles fondamentales qui conditionnent les crédits alloués par le FMI à ses membres. En effet, pour qu’un crédit puisse être octroyé par le FMI, il faut démontrer que ce crédit et le programme qui l’accompagne rendront soutenable le remboursement de la dette. Vu que cette condition ne pouvait pas être satisfaite dans le cas de la Grèce étant donné que la direction du FMI et les autorités européennes refusaient de réduire la dette grecque et d’y faire participer les banques privées, la condition mentionnée plus haut a été supprimée en catimini. Elle a été remplacée par un nouveau critère : la nécessité d’éviter un risque élevé de déstabilisation financière systémique internationale. La direction du FMI a justifié par l’urgence ce changement de critère non respectueux des règles de fonctionnement. Afin de convaincre ceux des dirigeants du FMI qui émettaient de très fortes réserves, les dirigeants français, allemand et hollandais ont menti en assurant que les banques de leur pays ne se débarrasseraient pas des titres grecs. Selon eux, les banques françaises, allemandes et hollandaises allaient conserver les titres grecs en leur possession afin de permettre la réussite du programme qui allait commencer. Or il est prouvé que les banques françaises, allemandes et hollandaises ont vendu massivement les titres qu’elles détenaient sur le marché secondaire en provoquant une aggravation de la crise grecque et en reportant sur le dos des contribuables européens, et en premier lieu sur le peuple de la Grèce, les risques qu’elles avaient pris et la crise qu’elles avaient très largement contribué à provoquer.[...]
La principale critique que l’on peut faire à ce texte c’est qu’il ne pose pas comme un préalable la question de la propriété des moyens et d’échange et cela est encore plus flagrant dans le Manifeste final [document joint] de la conférence écosocialiste de Bilbao où ce discours a été prononcé) On peut reprocher aussi à l’auteur de poser sans doute trop timidement la question de la sortie de l’UE. On peut en formuler d’autres... Pour autant il pose de façon intéressante (et nouvelle pour le CADTM à notre connaissance) la question de l’affrontement avec les multinationales et les politiques à leur service, montrant ainsi les possibilités de convergence en particulier dans la mobilisation nécessaire des peuples contre le capitalisme...
Pour éviter de reproduire la capitulation que nous avons connue en Grèce en 2015, je fais dix propositions sur la prise de pouvoir par le peuple [1].
La première proposition est la nécessité, pour un gouvernement de gauche, de désobéir, de manière très claire et annoncée au préalable, à la Commission européenne. Le parti qui prétend, ou la coalition de partis qui prétendent gouverner et, bien sûr, je pense par exemple à l’Espagne, devront refuser d’obéir, dès le début, aux exigences d’austérité, et s’engager à refuser l’équilibre budgétaire. Il faudra dire : « Nous ne respecterons pas l’obligation décrétée par les traités européens de respecter l’équilibre budgétaire » parce que nous voulons augmenter les dépenses publiques pour lutter contre les mesures anti-sociales et d’austérité, et pour entreprendre la transition écologique. Par conséquent, le premier point est de s’engager d’une manière claire et déterminée à désobéir. Selon moi, après la capitulation grecque, il est essentiel d’abandonner l’illusion d’obtenir de la Commission européenne et des autres gouvernements européens qu’ils respectent la volonté populaire. Conserver cette illusion nous conduirait au désastre. Nous devons désobéir.
La principale critique que l'on peut faire à ce texte c'est qu'il ne pose pas comme un préalable la question de la propriété des moyens et d'échange (...)
Le n°15 de Ruptures arrivera chez les abonnés le jeudi 22 décembre.
La Une ouvrira cette édition sur la menace de fermeture de l’usine Seita de Riom et de son centre de recherche de Fleury-les-Aubrais, du fait du plan de délocalisation vers la Pologne que veut imposer le groupe britannique Imperial Tobacco
L’éditorial rappellera, après le décès de Fidel Castro, qu’il est possible et nécessaire de résister à la domination mondialisée, fût-ce au prix de l’isolement – une grande leçon cubaine de dignité
La page 2 informera sur les tensions croissantes entre Bruxelles et Berlin sur le plan économique (Grèce, relance…), dans un environnement toujours plus incertain pour la zone euro
La page 3 fera le point sur les orientations débattues lors du Conseil européen du 15 décembre (où les Vingt-huit se sont lamentés sur leur propre « impuissance » en Syrie) : intégration militaire, sécurité, migrations, Ukraine, Brexit…
La page 4 rendra compte de la très large victoire du Non lors du référendum italien du 4 décembre et de ses conséquences, ainsi que du second tour des présidentielles en Autriche le même jour
Le problème posé la nature nocive de l’euro pour les économies européennes est aujourd’hui évident. Ceci vient d’être rappelé par le prix Nobel de cette année, Oliver Hart[1], après l’avoir été par plusieurs grands économistes distingués par le Nobel comme Joseph Stiglitz[2], Christopher Pissarides, et quelques autres comme Peter Bofinger[3], Heiner Flassbeck, Hans Werner Synn, ou Alfred Steinherr[4] en Allemagne, Brendan Brown, Rendall Wray et Mark Weisbrot dans le monde anglo-saxon.
Pourtant, il est aussi clair que jamais la clôture autistique n’a été aussi forte, du moins en France. Cela peut d’ailleurs se comprendre. Les individus qui ont investi énormément, que ce soit en termes de travail mais aussi – et surtout – en terme symboliques, ont énormément de difficultés à reconnaître qu’ils se sont trompés, ou que la réalité ne correspond pas à leurs attentes. Ils entrent alors à la fois dans une attitude de déni, le « réel » n’existe pas ou n’est que l’image donnée par un complot de gens mal intentionnés, et dans une attitude visant à réprimer tous ceux qui ne partagent pas leur point de vue. Ce type de comportement est humain. Il fut celui adopté à la fois par les dirigeants soviétiques mais aussi par les militants du PCF avant l’effondrement de l’URSS. L’investissement symbolique dans l’euro a été énorme, justement parce qu’au delà de la monnaie unique ce qui est en cause c’est la fédéralisation de l’Union européenne, autrement dit la reprise du projet supranational dénoncé en son temps par le Général de Gaulle.
Les départs en retraite d'enseignants-chercheurs seront nombreux en 2017. Tous ne seront pas remplacés. La direction de l'université doit faire des choix drastiques entre recrutements et rénovations urgentes sur les campus
Par Sylvie Callier
Publié le
Université de Rouen : report du vote du budget
Reportage de Stéphane Gérain et Bruno Belamri
Interviews de Luc Benoit, directeur du département d'anglais, Marianne Bouchardon, co-directrice du département de lettres modernes, Joël Alexandre, président de l'université de Rouen
La génération des "baby-boomers" (nés après guerre) va laisser de nombreux emplois dans tous les secteurs professionnels. L'heure est aux économies dans la fonction publique. Leur remplacement est un enjeu social et politique.
A l'université de Rouen, les syndicats et directeurs de département redoutent une"restructuration déguisée". Une manifestation a eu lieu au moment de l'ouverture du vote de budget. Le conseil d'administration est reporté au 6 janvier.
Les travailleurs grecs ne se laissent pas faire :le 8 décembre ils ont déclenchés dans le public et dans le privé une énorme grève générale : les ferries sont ainsi resté à quai pour le 7e jours consécutifs
Grève des martins – port d’Athènes 6 décembre 2016 – photo PAME HELLAS
Des manifestations massives ont eu lieu dans tous le pays. Rassemblant 15 000 personnes à Athènes et plus de 5 000 à Thessalonique à l’appel du syndicat PAME (syndicat de lutte de classe proche du parti communiste grec KKE).
le PAME avait organisé plus de 550 manifestations, meetings et mobilisations sur les lieux de travail dans toute la Grèce, le 6 décembre pour préparer les plus de 60 manifestations géantes du 8 décembre dans toutes la Grèce
Dans la nuit de samedi à dimanche, Syriza veut faire voter le budget 2017 qui prévoit une augmentation de plus de 1 milliards des impots frappant les classes populaires avec des taxes de tous types sur les voitures, les téléphone, la télévision, le carburant, le tabac le café ou la bière. Tout en réduisant de près de 6 milliards les dépenses publiques et en lançant de nouvelles privatisations en 2017.
Chacun pourra observer qu’après près de 10 ans d’euro austérité la dette grecque n’a cessé de croître, de même que les profits des multinationales qui grâce au chantage à l’euro étrangle la Grèce pour mieux mettre ses richesse et son appareil productif et ses infrastructures en coupe réglés et faire sauter les droits des travailleurs.
D'autres sources sur la grève du 8 décembre en Grèce
Ce jeudi 8 décembre, une journée de grève générale contre les nouvelles réformes austéritaires exigées par les créanciers nationaux a eu lieu en Grèce. Alors que les attaques s'annoncent ...
En apparence, la réforme des retraites votée ce week-end est, comme l'augmentation des impôts, une importante concession faite aux créditeurs du pays. Avec elle, le gouvernement grec joue sa su...
Par Romaric Godin | 05/12/2016 sur le site de Latribune.fr
CouvertureL'Italie a dit "non". Pourquoi ? (Crédits : TONY GENTILE)
Le non massif des Italiens à la réforme constitutionnelle de Matteo Renzi révèle l'échec de la politique de réformes promue par la zone euro et, plus généralement, du fonctionnement actuel de l'Europe.
La victoire du « non » au référendum italien est sans appel. Près de 60 % des électeurs qui se sont exprimés ont rejeté la réforme constitutionnelle de Matteo Renzi. C'est bien davantage que ce que prédisaient les sondages : le rejet est franc et massif. Et ce rejet touche au cœur de la logique de la zone euro. Evidemment, on peut, comme à chacun des référendums où l'Europe était au centre des débats et où elle a perdu, trouver des voix de contournement pour pouvoir « continuer comme avant » : le débat ne portait pas sur l'Europe et l'euro, Matteo Renzi a trop personnalisé l'enjeu, les électeurs, dans les référendums, répondent, comme le notent dès ce matin un communiqué des presse du groupe des eurodéputés français, dans les référendums « à beaucoup de questions, surtout celles qui ne leur sont pas posées ». Bref, on peut essayer de regarder ailleurs et tenter de tout faire pour contourner le résultat comme après les trois autres référendums perdus par l'UE depuis juillet 2015 en Grèce, aux Pays-Bas et au Royaume-Uni.
Pourquoi les Italiens ont répondu à la bonne question
Mais on peut aussi prendre au sérieux la décision nette du peuple italien. Ce « non » pourrait bien être un « non » à la réforme constitutionnelle elle-même. D'abord pour ce qu'elle contenait, ensuite pour ce qu'elle incarnait sciemment. Ce qu'elle contenait d'abord. La réduction du Sénat italien au rang d'une chambre secondaire « à la française » accompagnée d'une loi électorale (« l'italicum ») permettant de dégager des majorités à la chambre, a été perçu par les Italiens comme un déni de démocratie. Depuis vingt ans, l'Italie s'est engagée dans un difficile processus de décentralisation qui était, ici, réduit par un Sénat représentant les régions composés d'élus au suffrage indirect et réduit au rang de spectateur des grandes décisions. Ce renforcement du pouvoir central est mal perçu dans un pays qui s'en méfie naturellement et qui a mis bas en 1992 à la « partitocratie » pour obtenir plus de démocratie, pas moins.
Surtout, chacun savait pourquoi cette réforme était essentielle, pourquoi elle était en réalité « la mère de toutes les réformes ». C'est parce qu'elle était réclamée par les marchés et les autorités européennes. Voici des années que le Sénat est l'élément sur lequel les analystes et les économistes de marché se focalisent : ce serait lui qui empêcherait la « formation d'un gouvernement stable » en Italie. Les Italiens savent parfaitement pourquoi ces pouvoirs extérieurs souhaitent un « gouvernement stable », c'est pour imposer des « réformes » économiques et la politique économique d'ajustement unilatéral de la zone euro. Voici pourquoi ce référendum était bien un référendum sur la zone euro, même et surtout si l'on votait sur le contenu de la réforme elle-même.
La victoire massive du « non » au référendum italien, avec plus de 59% des suffrages, vient de déclencher le mécanisme d’une bombe à retardement au sein de la zone euro et de l’Union européenne. L’ensemble des facteurs d’instabilité et de crise qui marquent cette zone va ressurgir à l’occasion de ce vote. Nous allons assister au déploiement d’un drame en plusieurs actes.
Une défaite pour Matteo Renzi
Le premier acte en est indiscutablement la démission du Premier-ministre italien, M. Matteo Renzi. Ce dernier était vu par les responsables des institutions européennes et par les dirigeants des principaux pays de l’Union européenne, comme un garant des réformes à imposer à l’Italie. Or, et la campagne référendaire l’a montré, ce sont ces réformes qui ont mobilisé les électeurs pour le « non ». Renzi a commis l’erreur de vouloir faire de ce vote un plébiscite de sa politique. Elle a été nettement rejetée. Or, sa politique, et ce fut aussi largement dit dans la campagne, était l’application à l’Italie du cadre disciplinaire conçu à Bruxelles et à Berlin. La victoire du « non » est ainsi directement une défaite pour les européistes d’Italie et d’ailleurs.
Il n’est pas dit que des élections immédiates suivent la démission de Renzi. Il peut « gérer les affaires courantes » pendant plusieurs semaines, ou le président de la république italienne peut tenter une formule de replâtrage avec un des ministres du gouvernement de Renzi. L’idée étant de « tenir » jusqu’en 2018 et d’éviter des élections anticipées. Il est peu probable cependant qu’un gouvernement de transition tienne plus que quelques mois. Des élections sont donc à venir en 2017 en Italie.
La montée des tensions dans la zone Euro
Mais, la situation de l’Italie est aujourd’hui à un point critique pour ce qui concerne son économie et ses banques. Le Monte dei Paschi di Siena, la plus ancienne des banques italiennes, doit émettre 5 milliards de titres cette semaine. Dans le contexte politique créé par l’échec cuisant du référendum, cela ne se fera pas sans difficultés. Plus globalement, le plan – fort complexe – de règlement du problème des mauvaises dettes accumulées dans le système bancaire italien est lui aussi mis en cause. On sait que pour le Monte dei Paschi di Siena ces dettes se montent à 27,7 milliards. Le deuxième acte se jouera sur l’économie et il faudra suivre dans les jours qui viennent comment évolueront les taux de la dette à dix ans de l’Italie. Ce pays est, après la Grèce, le plus endettée de la zone euro. Or, l’Allemagne refuse tout sauvetage global du système bancaire italien, tout comme elle refuse un règlement global de la dette grecque par la voie d’une annulation d’une partie de ces dettes, ce qu’exige désormais le FMI. La combinaison de ces deux problèmes, la situation italienne et le bras de fer entre l’Allemagne et le FMI sur la Grèce, est grosse d’une nouvelle crise de l’euro.
Vers un changement majeur en Italie?
Le troisième acte se jouera devant les électeurs italiens. Les élections à venir en Italie, et bien des choses ici dépendent de la volonté non seulement des partis au pouvoir mais aussi de certains partis d’opposition, vont probablement montrer des changements importants. Si les élections devaient avoir lieu rapidement, il est probable que le M5S de Beppe Grillo aurait une large majorité au Parlement, voire une majorité absolue. C’est pour cela que les élites au pouvoir ont une telle peur de ces élections. Si ces dernières sont repoussées de 6 mois, voire de 9 mois, la possibilité que la Ligue de Salvini (ex Ligue du Nord) prenne de l’ampleur n’est pas à écarter. Le système électoral italien est complexe, et le jeu des partis l’est encore plus. Mais, une chose est claire : le consensus austéritaire et européiste est en train de se fracturer. A l’horizon se profile la question du maintien, ou non, de l’Italie dans la zone euro. Le débat est plus avancé qu’il ne l’est en France. Un nombre grandissant d’acteurs et de responsables a compris que l’Italie DOIT sortir de l’euro. Mais, le problème pour eux est de savoir comment.
Cela implique, et c’est le quatrième acte, que les conséquences pour la France seront importantes. Je l’ai déjà écrit. En un sens, la défaite de Renzi est aussi la défaite de l’austérité, et donc celle de Fillon. Il faudra voir comment ce dernier va réagir et s’il va recomposer son projet économique. Mais, en tout état de cause, la victoire du « non » au référendum italien ouvre un espace important aux forces qui en France contestent l’euro et l’union européenne.
Le processus électoral en cours met en évidence une situation inédite que l’on peut décortiquer comme suit. I) Un refus de vote qui va s’affirmant. Bien sûr la catégorie des gens qui s’abstiennent n’est pas uniforme. Il y a toujours eu des individus se...
Édité par Francisco Rodríguez Aranega 2022-05-15 22:53:22 Antonia Urrejola, ministre chilienne des Affaires étrangères. Photo: Prensa Latina La Havane, 15 mai, (RHC)- La ministre chilienne des Affaires étrangères, Antonia Urrejola, a expliqué ce dimanche...
Des militaires des forces armées ukrainiennes chargent des camions d’aide militaire américaine à l’aéroport international Boryspil de Kiev. (Sergei Supinsky / AFP via Getty Images)
Livraisons d’armes à l’Ukraine : Les États-Unis n’ont aucune idée d’où...
Patrice Carvalho O n me demande ce que je pense de l'accord intervenu à gauche après la présidentielle. J'ai l'habitude d'être franc. Le comportement hégémonique de Mélenchon, qui croit avoir décroché la timbale avec son score du 1er tour ne créé pas...
Après les 42% obtenus par l'extrême-droite au deuxième tour de l'élection présidentielle, cette commémoration de la capitulation sans condition de l'Allemagne nazie a pris une importance particulière. Et, comme chaque année, les communistes de Mantes-la-Jolie...
Édité par Francisco Rodríguez Aranega 2022-05-12 23:03:01 Photo des archives La Havane, 12 mai, (RHC)- L'Argentine a réitéré sa critique de la décision des États-Unis d'exclure Cuba, le Nicaragua et le Venezuela du 9e Sommet des Amériques, une action...
▶ Ali Laïdi est l'un des premiers spécialistes en France de la guerre économique. Il nous explique ici comment les États-Unis (principalement) abusent de leu...
Ali Laïdi est l’un des premiers spécialistes en France de la guerre économique. Il nous explique...
D ans la précipitation et sans concertation avec les prescripteurs (médecins, sages-femmes, dentistes), le gouvernement met en place une nouvelle procédure visant à fusionner les certificats d’arrêt de travail et d’accident de travail. L’objectif annoncé...
La Paz, 11 mai (Prensa Latina) Le président de la Bolivie, Luis Arce, sera absent du 9e Sommet des Amériques car le considérant comme une réunion exclusive qui ignore les valeurs de son pays et ceux de la région. La décision de Washington a été rejetée...