Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

ACTION COMMUNISTE

 

Nous sommes un mouvement communiste au sens marxiste du terme. Avec ce que cela implique en matière de positions de classe et d'exigences de démocratie vraie. Nous nous inscrivons donc dans les luttes anti-capitalistes et relayons les idées dont elles sont porteuses. Ainsi, nous n'acceptons pas les combinaisont politiciennes venues d'en-haut. Et, très favorables aux coopérations internationales, nous nous opposons résolument à toute constitution européenne.

Nous contacter : action.communiste76@orange.fr>

Rechercher

Humeur

Chaque semaine, AC attribue un "roquet d'or" à un journaliste qui n'aura pas honoré son métier, que ce soit par sa complaisance politique envers les forces de l'argent, son agressivité corporatiste, son inculture, ou sa bêtise, ou les quatre à la fois.

Cette semaine, sur le conseil avisé de la section bruxelloise d'Action communiste, le Roquet d'Or est attribué  à Thierry Steiner pour la vulgarité insultante de son commentaire sur les réductions d'effectifs chez Renault : "Renault fait la vidange"...  (lors du 7-10 du 25 juillet).


Vos avis et propositions de nominations sont les bienvenus, tant la tâche est immense... [Toujours préciser la date, le titre de l'émission et le nom du lauréat éventuel].

 

 
9 mars 2017 4 09 /03 /mars /2017 15:09
sur le site de l'UJFP
lundi 6 février 2012 par Pierre Stambul

En 1988 à Alger, la direction de l’OLP (Organisation de libération de la Palestine) a reconnu l’Etat d’Israël dans ses frontières d’avant 1967 et a limité ses revendications à un Etat palestinien sur 22% de la Palestine historique (Gaza, Jérusalem Est et Cisjordanie). Avant d’examiner les circonstances historiques qui ont mené à cette concession majeure et ce qui s’en est suivi, il convient de faire une constatation facile : près de 20 ans après les accords d’Oslo, conséquences de la décision d’Alger, l’occupant a détruit dans les faits toute possibilité d’établir un Etat palestinien qui soit autre chose que la juxtaposition de bantoustans isolés et non-viables. Alors, utopie pour utopie, revenons sur ce débat « un Etat/deux Etats ».

Conférence-débat à Montauban
à l’invitation de l’AFPS 82
le samedi 4 février 2012
par Pierre Stambul (co-président de l’Ujfp).

La question fondamentale : l’Etat juif.

Sans doute, parmi les Juifs qui arrivent en Palestine dès les années 1900, beaucoup cherchent un refuge, face à l’antisémitisme européen. Mais le projet politique qui est à l’œuvre, le sionisme, a dès le départ une autre signification qui est raciste. Pour les sionistes, la Palestine est « une terre sans peuple pour un peuple sans terre » (phrase due à Zangwill dans un autre contexte) et le peuple palestinien n’existe pas. Pour les sionistes, les Juifs ont vécu 2000 ans d’exil et de souffrance lors d’une longue parenthèse (la diaspora) et ils ont fait leur « retour » sur la terre de leurs ancêtres. On sait aujourd’hui qu’il n’y a eu ni exil, ni retour (lire Shlomo Sand). Pour les sionistes (c’est enseigné en Israël et on trouve ces délires sur de nombreux sites sionistes), la Palestine était (faiblement) peuplée de populations composites amenées là par l’occupant ottoman. Le candidat républicain aux présidentielles américaines Newt Gingrich a repris officiellement ces thèses négationnistes sur la non-existence du peuple palestinien.
En 1919, Ben Gourion écrit que ces fellahs qui vivent en Palestine sont sûrement des descendants d’Hébreux (là il n’a pas tort) et qu’ils vont donc accepter le projet sioniste. Là, bien sûr il se trompe.
Le projet sioniste est un projet de conquête colonial très particulier. Il ne vise pas à exploiter les autochtones mais à les nier, à les expulser et à les remplacer par des Juifs. Ce projet est raciste : l’existence, la dignité et les droits des Palestiniens sont totalement niés.
Le KKL qui va déposséder les Palestiniens de leur propre pays a été fondé en 1901. La banque coloniale juive date de 1899. L’Agence juive est créée en 1929 et dans les faits, c’est plus que l’embryon du futur Etat juif. Le syndicat Histadrout est créé en 1920 et dans ses statuts, il vise à établir une « patrie de travail pour le peuple juif ».
Avant le sionisme, environ 4% de la population palestinienne était juive. En majorité, cette population arrivée à partir de la fin du XVIIIe siècle était très religieuse. Ces Juifs palestiniens vivent en bonne intelligence avec leurs voisins musulmans ou chrétiens et ils seront longtemps hostiles au sionisme. Les Palestiniens ne sont pas contre une cohabitation avec les Juifs. Mais après la déclaration Balfour, ce qu’ils constatent, c’est une conquête rampante de leur pays et surtout la création d’un véritable Etat avec ses institutions et son armée qui grignote leur territoire et a d’entrée comme projet leur expulsion.
La révolte palestinienne de 1929 et surtout la grande révolte de 1936 qui sera impitoyablement réprimée par le colonialisme britannique ne traduisent pas un refus de cohabitation mais un refus de domination. L’Etat juif en construction prépare très tôt l’expulsion qui se déroulera en 1948 parce qu’il ne donne pas la moindre place aux Palestiniens.

Avant 1948 : les forces opposées à la partition.

Dès le début du mandat britannique, dans le monde arabe, des forces s’opposent au colonialisme et imaginent le Proche-Orient après l’indépendance. Ils s’adressent naturellement aux Juifs, mais les sionistes n’ont qu’une seule idée en tête, créer un Etat juif, et l’intégration des Juifs dans le Proche-Orient est à l’antithèse de leur projet. Ils se considèrent européens.
En Palestine, il y a un parti politique qui regroupe à la fois des Palestiniens et des Juifs : c’est le parti communiste. Dans sa perspective, la Palestine doit devenir un Etat binational socialiste et indépendant.
À l’intérieur du Yichouv, (terme qui désigne les Juifs établis en Palestine avant la création d’Israël), le concept d’Etat juif ne fait pas l’unanimité. Des intellectuels de premier plan (Martin Buber, Judah Magnes) défendent l’idée d’un Etat binational. Ce courant, appuyé de l’extérieur par Hannah Arendt, obtiendra plus de 40% des voix aux élections syndicales et politiques dans le Yichouv peu avant la guerre de 1948. Mais ce courant sera balayé par l’hystérie nationaliste et le basculement majoritaire de l’opinion juive vers l’idée du « transfert » : l’expulsion de tous les Palestiniens au-delà du Jourdain.
Quand Staline, pensant poser des problèmes aux Britanniques, se rallie à l’idée de la partition de la Palestine, le PC suit, contre la volonté de la majorité de ses militants.
Quand l’ONU vote le plan de partage de 1947, les Palestiniens refusent en masse. Quel peuple pourrait accepter la partition de son propre pays ? Non seulement ce plan de partage caresse dans le sens du poil l’idéologie sioniste (qui est au départ une théorie de la séparation affirmant que le « vivre ensemble » est impossible), mais il est d’une injustice criante. Les Palestiniens, plus nombreux, héritent de la partie la plus petite et la plus pauvre.
Dans le plan de partage, il y a très peu de Juifs dans le futur Etat palestinien alors qu’il y a plus de 40% de Palestiniens dans le futur Etat juif. En fait, la guerre de 1948 ne commence pas le 15 mai, jour où l’ONU reconnaît l’Etat d’Israël. À cette date, 375000 Palestiniens vivant dans la partie juive ont déjà été expulsés. C’est la partition qui cause la guerre. Comme le montre Ilan Pappé dans son livre (« la guerre de 48 en Palestine »), les dirigeants sionistes ont habilement combiné violence et diplomatie pour imposer la partition, réaliser de façon préméditée le nettoyage ethnique et consolider immédiatement le fait accompli.

[...]

La suite ci-dessous :

Partager cet article
Repost0
9 mars 2017 4 09 /03 /mars /2017 11:18
samedi 25 février 2017 par Michel Warschawski
 
 

"L’Etat d’Israël a fait sien le droit international, et celui-ci interdit à tout État qui a adopté le droit international, d’appliquer ses lois sur des territoires qui ne font pas partie de sa souveraineté. S’il le fait quand même […] il apparaît comme un État d’apartheid, ce que nous ne sommes pas. Il n’y a aucune ambiguïté : Israël n’a tout simplement pas le droit d’appliquer des lois de la Knesset sur des territoires qui ne font pas partie de sa souveraineté." Cette citation n’est pas de Gideon Levi ou de la députée de la Liste [arabe] Unifiée, Haneen Zoabi, mais de Reuven Rivlin, Président de l’État d’Israël. Ce ne sera pas la première fois que cet ultra-nationaliste qui vient de l’aile droite du Likoud, se sent obligé de faire la morale à Benjamin Netanyahou, et de lui rappeler et le droit et le bon sens.

Quelle est la nouvelle bêtise qui oblige le Chef de l’État à sortir du devoir de réserve qui le lie à sa fonction ?

Il s’agit de la loi, votée récemment par la majorité, qui autorise d’exproprier des terres appartenant a des résidents palestiniens de Cisjordanie pour les donner à des colonies. Du vol tout simplement. Pendant prés de 50 ans les forces d’occupation et les administrations coloniales cachaient leur prédation foncière par des considérations de sécurité, ou encore en prétendant que la propriété privée n’était pas prouvée par des documents adéquats. Avec la nouvelle loi, les masques tombent, et le vol n’est plus camouflé.

Cette loi, à laquelle Netanyahou s’était initialement opposé ("elle nous amènera à la Cour Pénale Internationale"), est avant tout une déclaration politique de l’extrême droite au pouvoir, et en particulier de Naftali Benett et de son parti, qui annoncent au monde entier que le projet du "Grand Israël" c’est maintenant, et que le bluff des "deux états" doit être définitivement enterré.

Le caractère criminel de cette loi risque, pour Benett et ses amis, d’être dénoncé par la Cour Suprême qui vraisemblablement déclarera la loi comme anticonstitutionnelle. Qu’à cela ne tienne : on y introduira une clause qui exige une majorité qualifiée de juges pour annuler la loi, en attendant la nouvelle loi de la ministre de la justice Ayelet Shaked qui vise à réduire substantiellement les pouvoirs de ce qui reste une des dernières barrières à l’arbitraire absolu de la majorité gouvernementale.

"La balle est maintenant dans le camp de la communauté internationale" a déclaré le dirigeant palestinien Jibril Rajoub. Celle-ci s’est exprimé par la voix de deux de ses portes paroles : Theresa May et Angela Merkel n’ont pas mâché leurs mots pour critiquer cette grave atteinte au droit ; "notre confiance dans l’engagement des dirigeants israéliens pour une solution basée sur deux états est sérieusement ébranlée" a déclaré le ministère allemand des affaires étrangères. Quant à François Hollande, il a demandé aux dirigeants israéliens d’annuler la loi.

La réaction la plus significative reste celle du secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres qui a déclaré : "cette loi est contraire au droit international , et elle aura des implications juridiques significatives pour les dirigeants israéliens." Ces implications internationales, l’éditorialiste Gideon Levi les décrit très concrètement (Haaretz, 9.2.2017) : "c’est sympa que l’Allemagne dénonce… et les déclarations de Theresa May et de Mogherini sont encourageantes, mais cela ne suffit plus ; il est impératif de stopper ce déchaînement, et cela ne peut se faire que par des actes. Un nouveau régime d’apartheid est ne au 21ème siècle […] Comment réagit quelqu’un pour qui le droit compte, face à une violation de ce droit ? En espérant que le criminel soit traduit devant la justice. Il n’y a qu’un tribunal qui peut, qui doit juger le nouveau régime d’apartheid : la Cour Pénale Internationale de la Haye."

Si Jibril Rajoub est sérieux dans sa déclaration, il doit déposer plainte devant la Cour Pénale de la Haye. Ce sera faire bon usage de la décision bâtarde de l’ONU de reconnaître la Palestine comme un quasi-Etat.

Michel Warschawski

Partager cet article
Repost0
12 février 2017 7 12 /02 /février /2017 23:59
 
04 Fév 2017

(à qui profite le crime ?)

 

Ce vieil adage du droit romain a gardé toute sa pertinence. Appliqué avec rigueur, il permet souvent de déconstruire les propagandes gouvernementales et les manipulations médiatiques. A qui profitent les récents affrontements dans l’est pro-russe de l’Ukraine ? La question mérite d’être posée face au torrent de propagande diffusée à grands flots par la presse au service des intérêts US/OTAN.

Rappelons qu’avant et après son élection, D. Trump a annoncé son intention de normaliser les relations des USA avec la Russie, allant même jusqu’à envisager la levée des sanctions contre la Russie.

Quels sont les opposants à une telle politique ?

1) Une coalition guerrière au Congrès des USA dont le leader le plus éloquent est le sénateur républicain John McCain. Elle rassemble des républicains et des démocrates qui, avant même que débutent les évènements de 2014 en Ukraine, désignaient la Russie comme « la plus grande menace » ;

2) le complexe militaro-industriel américain et ses prolongements en , toujours inquiets à la perspective de voir un conflit se terminer ;

3) l’OTAN dont la raison d’en perpétuer l’existence après la disparition de l’URSS est de conserver un ennemi russe au prix de multiples provocations dont la première fut de renier les engagements pris après l’effondrement de l’URSS de ne pas prolonger sa sphère d’influence au-delà de l’Allemagne réunifiée ;

4) certains pays de l’est de l’Union européenne qui entretiennent un climat revanchard à l’égard de la Russie ;

5) l’Union européenne, membre en tant que telle de l’OTAN depuis le traité de Lisbonne

6) enfin et surtout l’Ukraine, dont tout accord avec la Russie l’obligerait au minimum à respecter les accords de Minsk.

[...]

Lire la suite ci-dessous

Partager cet article
Repost0
10 février 2017 5 10 /02 /février /2017 22:53
Partager cet article
Repost0
31 janvier 2017 2 31 /01 /janvier /2017 17:48

par Danielle Bleitrach sur son site "Histoire et Société"

31 Jan
Ça fait 90 ans que cette photo a été prise. Il s’agissait de réfugiés juifs dans le bureau de HIAS à Varsovie. Les espoirs que ces réfugiés soient accueillis aux États-Unis se sont heurtés à la loi sur l’immigration de 1924 qui restreint le flux des immigrants de l’Europe de l’Est en Amérique à un moment où l’antisémitisme et la violence politique se déchaînaient. Beaucoup de ceux qui étaient sur cette photographie n’ont jamais atteint les côtes des États-Unis. Ils auront été tués avec des millions de leurs proches dans les années qui ont suivi, avec le photographe de cette photo, Alter Kacyzne, qui a été sauvagement battu à mort par les collaborateurs nazis en 1941. Mes grands parents ont pu se réfugier à Cuba, mais même là comme partout l’accueil était limité à ceux qu’ont appelait « les pollacks ». Cette histoire m’incite à respecter les réfugiés, mais je sais aussi que la véritable solution est de ne pas encourager les guerres, voire les mouvements fascistes fanatiques. Il faut accueillir dignement les malheureux mais il faut surtout refuser de faire de la guerre l’unique politique d’un capitalisme en crise… Assez de faire payer à des victimes les politiques de ceux qui tirent profit de leurs malheurs et s’entendent sur leur dos comme une partie de l’Amérique capitaliste, de la France proclamant « plutôt Hitler que le Front populaire » seront toujours prêts à le faire… Quitte à laisser à la charité de chacun le soin de tenter de réparer les effets de leurs politiques (note de Danielle Bleitrach)
L’image contient peut-être : 3 personnes, texte
Partager cet article
Repost0
20 janvier 2017 5 20 /01 /janvier /2017 14:58

(GOH CHAI HIN / AFP)

Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi tous les pays du monde à construire un monde sans armes nucléaires et à détruire tous les stocks existant, dans un discours à l'ONU à Genève.

"Les armes nucléaires devraient être totalement interdites et détruites afin de construire un monde sans armes nucléaires", a-t-il dit devant un parterre de quelque 800 invités, et en présence du nouveau secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres.

Partager cet article
Repost0
19 janvier 2017 4 19 /01 /janvier /2017 23:49

A quoi servent les dizaines de milliards d'armements vendus ?

Dans quelles futures guerres seront-ils utilisés ?

 

Partager cet article
Repost0
10 janvier 2017 2 10 /01 /janvier /2017 10:38
24 décembre 2016 sur le blog de Paul Quilès
Un vote historique !

Bonne nouvelle en forme de cadeau de Noël en ce 24 décembre !

 

Cette nuit, l’Assemblée générale des Nations-Unies a voté à une majorité de plus 70% des votants, la résolution qui prévoit de « faire avancer les négociations multilatérales sur le désarmement nucléaire », en préparant la négociation d’un Traité d’interdiction des armes nucléaires en 2017.

 

C’est un vote historique. En effet, il relance la perspective du désarmement nucléaire multilatéral, actuellement en pause depuis une vingtaine d’années, au moment même où le futur Président des Etats-Unis et le Président russe annoncent clairement leur volonté de relancer la course aux armements nucléaires.

Voici le détail du vote :

- 113 pays ont voté pour, dont l'Autriche, la Suède, le Mexique, le Brésil, l'Afrique du Sud, la Nouvelle Zélande.

- 35 pays ont voté contre, dont la France, les Etats-Unis, la Russie, la Grande Bretagne, tous les autres membres de l’OTAN (sauf les Pays-Bas), Israël, la Corée du Sud, le Japon, l’Australie.

- 13 pays se sont abstenus, dont la Chine, l'Inde, le Pakistan, la Finlande, les Pays-Bas, la Suisse.

Comme on le voit, parmi les pays disposant d’armes nucléaires, 5 d’entre eux (France, Etats-Unis, Russie, Grande Bretagne, Israël) ont voté contre et 3 d’entre eux (Chine, Inde, Pakistan) se sont abstenus.

Il est regrettable que la France n’ait pas rejoint ces derniers, pour manifester qu’elle ne s’opposait pas à la rédaction d’un traité d’interdiction des armes nucléaires. C’est ce qu’avaient demandé plus de 25 000 personnes (25 430 exactement) qui ont signé notre "appel au Président de la République" et c’est ce que souhaitaient 68% des personnes sondées à ce sujet (voir le sondage)

Et maintenant ? Le vote historique de cette nuit à l’Assemblée générale des Nations-Unies va se traduire par des réunions dans le cadre de l’ONU, du 27 au 31 mars et du 15 juin au 7 juillet 2017, au cours desquelles doit être "négocié un instrument juridiquement contraignant visant à interdire les armes nucléaires, en vue de leur élimination complète".

Le Président de la République, François Hollande, qui a pris connaissance de notre appel, a maintenu son opposition à la démarche de rédaction d’un traité d’interdiction. Il a cependant indiqué, en rappelant les actions engagées par la France dans le domaine du désarmement, qu’il souhaitait "une approche par étapes dans laquelle tous les Etats concernés doivent prendre leur part" et que soient prises en compte "toutes les garanties s’agissant de la préservation de nos intérêts nationaux".

On imagine mal que la France ne participe pas à ces travaux et pratique la politique de la chaise vide, envoyant alors un message négatif à la communauté internationale sur sa volonté d’arriver à un monde sans armes nucléaires. En participant, elle montrerait sa bonne foi quant à sa volonté de respecter le Traité de Non-Prolifération (TNP) dont elle est signataire et notamment son article VI, qui précise que " chacune des Parties au Traité s'engage à poursuivre de bonne foi des négociations sur des mesures efficaces relatives à la cessation de la course aux armements nucléaires à une date rapprochée et au désarmement nucléaire, et sur un traité de désarmement général et complet sous un contrôle international strict et efficace."

Le 23 janvier 2017, " Initiatives pour le Désarmement Nucléaire " (IDN) organise à Paris une conférence internationale sur le thème de la course aux armements, en présence de nombreuses personnalités françaises et étrangères. La question du traité d’interdiction des armes nucléaires sera abordée notamment par Béatrice Fihn, directrice de « la campagne internationale pour abolir les armes nucléaires » (ICAN) http://www.icanw.org/

Partager cet article
Repost0
9 janvier 2017 1 09 /01 /janvier /2017 16:21

Publié le 20 décembre 2016 sur Action Communiste

Le Pentagone fait le tour du monde

Ash Carter Pentagone

Aujourd’hui arrive en Italie le chef du Pentagone Ashton Carter qui, au nom de l’administration sortante Obama, est en train de faire « le tour du monde pour remercier les troupes USA déployées en Asie, Moyen-Orient et Europe et rencontrer d’important partenaires et alliés ».

Le tour a commencé le 3 décembre en Californie, où il a tenu le discours de clôture au « Forum Reagan », qui lui a remis le prix « La paix à travers la force ».

Source : Ashton Carter parle d’«agression» russe et de risques de «conflit» en mer de Chine au Reagan National Defense Forum, 45e Nord, 8 novembre 2015.

http://www.45enord.ca/2015/11/ashton-carter-parle-dagression-russe-et-de-risques-de-conflit-en-mer-de-chine-au-reagan-national-defense-forum/

Carter s’est ensuite rendu au Japon, où il a passé en revue les troupes USA et rencontré le ministre de la défense Inada. Le Japon, qui contribue avec 1,6 milliards de dollars annuels à la permanence de 50 mille soldats étasuniens sur son territoire, est particulièrement important comme base avancée des systèmes de missiles USA dirigés contre la Chine dans un «but défensif » et, précise le Pentagone, est un allié « en mesure de défendre d’autres pays qui puissent être attaqués ».

Source de la photo : United States has ‘enduring’ interests in Asia-Pacific, defense secretary says, Street Insider, 6 décembre 2016.

Du Japon Carter s’est envolé pour l’Inde, devenue le second acquéreur mondial d’armes étasuniennes après l’Arabie Saoudite : un résultat de la stratégie de Washington qui vise à affaiblir les rapports de l’Inde avec la Russie, minant le groupe Brics attaqué en même temps par le putsch « institutionnel » au Brésil.

Le chef du Pentagone est ensuite allé au Bahrein, où il a participé au « Dialogue de Manama » organisé par l’Institut international d’études stratégiques, influent think tank britannique financé par l’émirat avec plus de 38 millions de dollars. Intervenant sur la « logique de la stratégie américaine au Moyen-Orient », Carter a précisé que dans cette région sont basés plus de 58 mille militaires USA, dont plus de 5 mille sur le terrain en Irak et Syrie : « pas seulement pour se battre contre des terroristes comme ceux de l’EI (Etat islamique), mais aussi pour protéger nos intérêts et ceux de nos alliés » (raison pour laquelle les USA et les monarchies du Golfe, comme il a été amplement documenté, ont secrètement soutenu l’Isis, fonctionnel à leur stratégie en Syrie et Irak). Carter a accusé la Russie de ne pas combattre l’EI en Syrie, mais de n’avoir qu’ « enflammé la guerre civile et prolongé les souffrances du peuple syrien ». Il a ensuite ajouté que, comme « l’Iran continue à déployer des missiles », les USA sont en train de réaliser avec leurs alliés « une défense de missiles régionale », comprenant un puissant radar au Qatar, des missiles Thaad aux Emirats et d’autres systèmes de missiles (en réalité non pas de défense mais d’attaque, étant donné que les mêmes tubes de lancement peuvent être utilisés pour des missiles d’attaque y compris nucléaire).

Du Bahrein Carter est allé en Israël, où hier il a participé avec le ministre de la défense Lieberman à la cérémonie de l’arrivée des deux premiers chasseurs F-35 pour l’aéronautique israélienne, symbole du partenariat militaire de plus en plus étroit avec les USA, « porté à des niveaux sans précédents par l’accord décennal d’assistance signé en septembre dernier ».

Le ministre de la Défense Avigdor Liberman et le secrétaire américain à la Défense Ash Carter assistent à une cérémonie de bienvenue à la base Hakirya à Tel Aviv le 12 décembre 2016. Photo de Matty Stern / Ambassade des États-Unis Tel Aviv

D’Israël le chef du Pentagone arrive aujourd’hui en Italie, pour une visite de deux jours aux troupes USA stationnées ici dans le but -déclare un document officiel- de « soutenir les opérations des USA et de leur coalition à échelle mondiale, dont la dissuasion à l’agression russe en Europe orientale et le renforcement du flanc sud de l’Otan ».

Le tour mondial, qui se concluera à Londres le 15 décembre par une réunion de la « coalition anti-EI », a un but politique bien précis : réaffirmer à la veille de le remise du pouvoir la stratégie de l’administration Obama, qu’aurait dû poursuivre la démocrate Clinton, pour que restent ouverts les fronts de tension et de guerre au Sud et à l’Est que le démocrate Obama laisse en héritage au républicain Trump.

Qui a au moins le mérite de ne pas être Prix Nobel pour la paix.

 Manlio Dinucci

Edition de mardi 13 décembre 2016 de il manifesto

http://ilmanifesto.info/il-pentagono-fa-il-giro-del-mondo/ 

Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio

Partager cet article
Repost0
9 janvier 2017 1 09 /01 /janvier /2017 15:18
Course aux armements - Budget militaire : la France dépensera plus que la Russie en 2017

EXCLUSIF. Les pays baltes et l'Inde grimpent en flèche dans le classement annuel des budgets militaires. L'UE sera doublée par la Chine vers 2020.

Par Guerric Poncet

le 12/12/2016 Le Point.fr

Budget militaire : la France dépensera plus que la Russie en 2017Couverture

Les budgets de la défense dans le monde ont fortement augmenté en 2016, atteignant 1 570 milliards de dollars, selon le rapport annuel Jane's du cabinet IHS Markit, que nous avons pu obtenir et analyser avant sa publication lundi. L'Asie et les pays baltes affichent les plus grosses progressions, alors que les budgets des États-Unis et de l'Europe augmentent plus légèrement. La Russie sort du top 5, doublée par l'Arabie saoudite et l'Inde, et bientôt par la France.

Après une année 2015 qui avait tout juste mis fin aux baisses des budgets, 2016 "marque le début d'une décennie de dépenses militaires plus importantes", nous expliquent les analystes d'IHS Markit, qui ont passé au crible les dépenses de 105 pays, couvrant 99 % du budget militaire mondial. [...]

Lire la suite ci-dessous

Partager cet article
Repost0

Articles RÉCents