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ACTION COMMUNISTE

 

Nous sommes un mouvement communiste au sens marxiste du terme. Avec ce que cela implique en matière de positions de classe et d'exigences de démocratie vraie. Nous nous inscrivons donc dans les luttes anti-capitalistes et relayons les idées dont elles sont porteuses. Ainsi, nous n'acceptons pas les combinaisont politiciennes venues d'en-haut. Et, très favorables aux coopérations internationales, nous nous opposons résolument à toute constitution européenne.

Nous contacter : action.communiste76@orange.fr>

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Humeur

Chaque semaine, AC attribue un "roquet d'or" à un journaliste qui n'aura pas honoré son métier, que ce soit par sa complaisance politique envers les forces de l'argent, son agressivité corporatiste, son inculture, ou sa bêtise, ou les quatre à la fois.

Cette semaine, sur le conseil avisé de la section bruxelloise d'Action communiste, le Roquet d'Or est attribué  à Thierry Steiner pour la vulgarité insultante de son commentaire sur les réductions d'effectifs chez Renault : "Renault fait la vidange"...  (lors du 7-10 du 25 juillet).


Vos avis et propositions de nominations sont les bienvenus, tant la tâche est immense... [Toujours préciser la date, le titre de l'émission et le nom du lauréat éventuel].

 

 
16 décembre 2015 3 16 /12 /décembre /2015 17:09
Commentaires publiés en avril 2015 par AC alors que des menaces pesaient sur l'emploi à Vallourec: 
L'investissement au Brésil et aux Etats-Unis semble plus juteux pour les actionnaires que l'implantation historique en France.  Le climat est d'ailleurs très favorable aux actionnaires de l'entreprise aux Etats-Unis ( Youngstone): les salariés y ont interdiction de créer un syndicat sur le site ...
 Quand le président du directoire de Vallourec prétend « surcapacité de production » en Europe il faut entendre délocalisation.  C’est en effet après avoir lourdement investi au Brésil et aux Etats-Unis que Vallourec déclare vouloir rentabiliser ses investissements.  Comprenons : l'entreprise Vallourec investit dans de nouvelles usines sur le continent américain en sachant pertinemment qu’elle sera en surproduction en Europe … et décide de licencier en France et en Allemagne. 
Cette surcapacité de production est en réalité organisée pour justifier des suppressions d'emploi en Europe pour le plus grand bénéfice des actionnaires ! L’État a engagé 4,5 millions d’aides publiques cette année, 3 millions l’an dernier. Les cadeaux fiscaux et sociaux n’ont jamais été aussi importants. Pourtant l'emploi industriel continue de fondre.  Les multinationales et les banques bradent l'emploi et le secteur industriel.  Le problème n'est donc ni la fiscalité ni les cotisations sociales mais l'appétit des actionnaires !  Ce ne sont pas les salariés qu'il faut licencier.  C'est le système qu'il faut changer.  AC

Sur le site de fabrication de tubes en acier, à Deville-lès-Rouen, la mise en place du PSE inquiète. Pour maintenir la pression, les salariés ont débrayé, mardi 1er décembre 2015.

Mise à jour : 01/12/2015 à 19:30 par Fabien Massin

 

Vallourec, qui a un site à Déville-lès-Rouen, a engagé un important plan de restructuration. (photo DR)

Vallourec, qui a un site à Déville-lès-Rouen, a engagé un important plan de restructuration. (photo DR)

Vallourec, le fabricant de tubes en acier à destination de l’industrie pétrolière, est entré dans une vaste phase de restructuration. Le PSE (plan de sauvegarde de l’emploi) implique la suppression de 1 500 postes en Europe, 550 en France, dont 109 (sur 380) sur le site de Déville-lès-Rouen, près de Rouen (Seine-Maritime). À Déville, les-Rouen, cette réduction de la voilure doit se faire sans licenciement, mais en privilégiant les départs en retraite non remplacés ou les reclassements en interne, assurait la direction du groupe, en juin 2015, lors d’une annonce confirmant le plan. Toutefois, l’incertitude est grande, du côté des salariés, qui, pour maintenir la pression, ont débrayé, mardi 1er décembre 2015.

Inquiétudes sur le périmètre de la restructuration
L’inquiétude va au-delà de la suppression annoncée des 109 postes, indique Dominique Boutard, responsable syndical CFDT. En fait, nous craignons que cela aille beaucoup plus loin. Nous avons peur que le site se spécialise dans les activités de traitement thermique. L’unité à chaud serait ainsi menacée, et 90 emplois supplémentaires avec. Le sujet a été évoqué au détour d’une question, lors d’une réunion informelle avec Philippe Carlier, le responsable Europe (secteur pétrole et gaz) au sein du groupe, le 17 novembre 2015.
Rendez-vous au siège de Vallourec le 8 décembre 2015

En conséquence, un comité d’entreprise extraordinaire a été convoqué, et la CFDT, le syndicat majoritaire sur le site de Déville-lès-Rouen, a appelé à un mouvement de grève, pour la journée de mardi 1er décembre 2015. Les équipes de nuit, du matin et de l’après-midi ont tour à tour débrayé pendant deux heures.

Lors du CE extraordinaire, la direction s’est voulue rassurante. Mais nous demandons plus d’informations précises, d’où le débrayage, qui nous a permis d’obtenir une nouvelle rencontre avec Philippe Carlier, au siège à Boulogne-Billancourt, le 8 décembre 2015.

L’activité de Vallourec dépend fortement de celle de l’industrie pétrolière.

Pour gagner en compétitivité, deux leviers d’actions sont possibles : baisser les coûts ou monter en gamme, expliquait la direction du groupe, à Normandie-actu, en juin 2015. Dans son projet de plan industriel européen, Vallourec a choisi de faire les deux.
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16 décembre 2015 3 16 /12 /décembre /2015 15:13

Les Sidel votent la grève reconductible

Vu sur le site de l'UL-CGT du Havre

Un mouvement de grève reconductible à Sidel près du Havre contre le plan social voulu par les actionnaires.
Octeville-sur-Mer Plan social. Les Sidel, près du Havre, haussent le ton et bloquent l'usine

Le dialogue était jusqu'ici privilégié à Sidel, le leader mondial de l'embouteillage frappé par un plan de restructuration. Après trois mois de combat, le site est bloqué.

Mise à jour : 14/12/2015 à 19:21 par Karine Lebrun sur Normandie-actu.

 

D'après l'intersyndicale, 500 salariés ont voté la grève reconductible et le blocage de leur entreprise, lundi 14 décembre 2015 (©CGT Sidel).

D'après l'intersyndicale, 500 salariés ont voté la grève reconductible et le blocage de leur entreprise, lundi 14 décembre 2015 (©CGT Sidel).

Ils avaient jusque là prôné le dialogue, mais les salariés de Sidel, à Octeville-sur-Mer, près du Havre (Seine-Maritime), après trois mois de combat pour protester contre le plan de restructuration qui va toucher de plein fouet leur entreprise – leader mondial de l’embouteillage – ont décidé de hausser le ton. Les grévistes – au moins 500 salariés selon l’intersyndicale CGT- CFDT – CFE-CGC – ont voté pour un mouvement de grève reconductible et décidé de faire brûler des palettes devant l’entrée de l’usine, lundi 14 décembre 2015. « Face au silence de notre direction, nous décidons de durcir le mouvement », prévient Reynald Kubecki, le délégué syndical CGT.

> Lire aussi : Plan social chez Sidel. La CGT des agents du port du Havre s’en mêle. Grève annoncée

Des soutiens

Des divergences existaient encore vendredi 11 décembre 2015 dans la manière de conduire le combat, au sein de l’intersyndicale. Les réticences seraient désormais tombées. Les syndicats s’affichent unis, désormais, dans cette volonté de perturber l’activité du site industriel, pour avoir une meilleure écoute. Le plan de restructuration prévoit un peu moins de 200 suppressions de postes, 24 créations, et 80 modifications de contrats. Lundi 14 décembre 2015, le maire de la commune d’Octeville-sur-Mer, Jean-Louis Rousselin, est venu à la rencontre des salariés. À l’entrée du site, le piquet de grève se préparait. « Nous nous sommes bien organisés. Un planning des relèves a été dressé de manière à maintenir une présence, de jour comme de nuit », annoncent les responsables syndicaux. Les salariés de Sidel peuvent compter en plus sur le renfort des hommes de l’Union locale CGT du Havre et de l’Union départementale. « Dès mardi 15 décembre, nous en appellerons à la solidarité financière»,  prévenait Reynald Kubecki.

Les salariés s’invitent à la mairie, à la sous-préfecture, et à l’Agglo

Les grévistes se sont aussi invités dans la soirée au conseil municipal du Havre pour « mettre les politiques devant leurs responsabilités ». Ils souhaitent multiplier les actions. Un rassemblement à la sous-préfecture est programmé mardi 15 décembre 2015, à 16h30. Jeudi 17 décembre 2015, les grévistes en colère doivent s’inviter au siège de la Codah, l’Agglomération du Havre, en ouverture du conseil communautaire, à 17h30.

Karine Lebrun
journaliste à Le Havre Infos - Twitter

Lu sur le site de l'UD-CGT 76 dans Infos-luttes.

Rassemblement et grève du mercredi 9 décembre, actions auprès des pouvoirs publics et stratégie de luttes

Un mouvement de grève reconductible à Sidel près du Havre contre le plan social voulu par les actionnaires.
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16 décembre 2015 3 16 /12 /décembre /2015 15:09

La classe dirigeante et le patronat n'en finissent pas d'inventer des stratégies de division des salariés et du prolétariat moderne.

 

Les salariés des Galeries Lafayette (ici à Nantes), hormis ceux du magasin Haussmann à Paris, sont appelés à la grève vendredi.

Les salariés des Galeries Lafayette (ici à Nantes), hormis ceux du magasin Haussmann à Paris, sont appelés à la grève vendredi. | Frédéric Girou

Les salariés des Galeries Lafayette, hormis ceux du magasin Haussmann à Paris, sont appelés à la grève vendredi.

Ils entendent protester contre les baisses d'effectifs et des pratiques de rémunération variables, ont indiqué ce mardi des sources syndicales. 

Cet appel, à l'initiative de tous les syndicats (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC) - une première selon la CFDT -, fait suite notamment au versement récent d'une prime de 1 000 euros aux seuls salariés des Galeries Lafayette Haussmann, vaisseau amiral du groupe, une inégalité dénoncée par la CGT et la CFDT. 

« Pas des salariés de seconde zone »

Les négociations annuelles obligatoires (NAO) se sont aussi conclues par « une augmentation de 1 % pour les salariés du magasin Haussmann et de 0,5 % » pour ceux de tous les autres magasins (Lafayette Gourmet, Montparnasse, banlieue et province, regroupés au sein de l'entité Magasins Galeries Lafayette, MGL), a précisé à l'AFP Frédéric Hacquard (CFDT). 

Pour la CGT, « les salariés de province ne sont pas des salariés de seconde zone et ils n'accepteront pas ces mesures discriminatoires » alors qu'ils « relèvent du même groupe, travaillent pour la même enseigne et enrichissent les mêmes actionnaires »

La direction n'était pas joignable en ce mardi soir. 

« Très en colère »

Les salariés « sont très en colère de cette différence de traitement alors que leurs conditions de travail sont déjà différentes », rendues difficiles par les suppressions de postes, a ajouté Brigitte Giuga (CGT). 

Selon la CFDT, « 280 postes » ont été supprimés entre 2012 et 2014 et MGL enregistre encore « 370 postes en moins » en 2015 (-2,8 % en deux ans chez les employés, -6,8 % chez les cadres). Par exemple, aux Galeries Lafayette de Besançon, a dit M. Hacquard, les effectifs sont passés de « 112 personnes en 2011 à 72 aujourd'hui »

Les syndicats demandent un « accord qui garantisse des mesures concrètes et équitables pour l'amélioration des conditions de travail et du pouvoir d'achat des salariés ».

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16 décembre 2015 3 16 /12 /décembre /2015 14:30

 

Une histoire incroyable et inédite qui se joue en ce moment à Marseille sur la question des libertés.

C’est en 1864, 20 ans avant la loi qui légalisera les syndicats, qu’Emile OLLIVIER fit voter la loi instaurant le droit de grève. Ce droit ne fut plus remis en question sauf par Pétain qui mit en place une charte du travail qui interdisait les syndicats et le droit de grève. A la libération, en 1946, le gouvernement éleva le droit de grève au rang de droit constitutionnel, ce qui en principe le rendait encore moins inviolable.

En principe doit-on dire parce que pour l’entreprise de services SODEXO, à voir ce qui se passe à Marseille, c’est à croire que l’on est encore en 1863 et que les plus de 150 ans qui se sont écoulés depuis n’ont pas existé. Retour sur les faits.

SODEXO se croit en 1863

A Marseille la SODEXO a obtenu le « marché » (comme si nourrir les enfants des écoles pouvait être un marché !) de la confection et de la livraison des repas aux élèves des écoles de la ville. La santé de l’entreprise est florissante, 490 millions d’euros de résultat pour 2014 [1], pourtant les conditions de travail et de salaire des personnels sont loin de refléter cette bonne santé financière. C’est vérifiable pour tous les services et particulièrement pour le service logistique, celui des chauffeurs-livreurs. Ceux-ci se lèvent tous les matins à 4h pour bourrer leur camion jusqu’à la gueule et faire ensuite la tournée des écoles livrant ainsi 45000 repas chaque jour. En retour, ils ne perçoivent que des salaires très bas et sont dans l’obligation, alors que la charge utile maximum de leurs véhicules est de 635 kg, de charger les camions jusqu’à plus de 2 tonnes : 3 fois plus que ce que la loi autorise ! Tout cela pour ne pas faire deux tournées mais une seule.
SODEXO économise sur tout et surtout sur la main d’œuvre.
Pire, certains d’entre eux ont été contraints d’accepter de travailler en CDII (contrat de travail à durée indéterminée intermittent), cette invention diabolique qui fait de vous des précaires à vie. Une sorte de contrat à temps partiel annualisé : le salarié alterne des périodes travaillées et non travaillées, et sa rémunération sera « lissée » sur l’année. Un contrat qui est bien pire qu’un CDD (pour lequel est au moins prévu une prime de précarité) ou qu’un contrat saisonnier qui permet au moins de percevoir des allocations chômage quand on ne travaille pas ce qui n’est pas le cas pour un CDII.
Ces conditions déplorables les salariés de SODEXO Marseille les subissent depuis des années, plus de 20 ans pour nombre d’entre eux. Des années à courber l’échine sans se révolter parce quand on a un emploi on fait tout pour le garder.
On fait tout jusqu’à ce qu’on n’en puisse plus.

  • Le 16 novembre dernier les chauffeurs-livreurs, lancent un avertissement à la direction sous la forme d’une lettre très succincte qui dit simplement : si nous ne sommes pas entendus le 23 novembre prochain nous lancerons la grève. Ils préviennent la direction alors que rien dans la loi ne les y oblige puisque étant dans le privé ils n’ont pas de préavis à donner. Ils le font tout simplement par conscience professionnelle. Aucune réponse de la direction…ce qui montre son niveau de conscience à elle….
  • Le lendemain ils sont imités par des représentants des salariés des autres services : toujours pas de réaction de la direction.
  • Le 23, jour prévu pour le démarrage de la grève, dans une ultime tentative de conciliation, ils acceptent de livrer les écoles et demandent à nouveau que la discussion s’engage : en vain.
  • Le 24 ils sont contraints de démarrer la grève. Le soir la direction réunit enfin les délégués du personnel et signe avec eux un accord qui, s’il peut satisfaire une partie des services, ne répond pas aux demandes du service logistique, celui qui a lancé la grève. Les délégués, tout en prenant acte de ce qui peut être positif, disent clairement à la direction que dans ce service il y a fort à parier que le mouvement va continuer. La direction l’a bien compris.
  • Elle l’a tellement bien compris que le 25, c’est flanqué d’un huissier que M. GARDET, directeur régional se présente devant l’assemblée de grévistes pour leur annoncer la mise à pied de tous les grévistes pour…abandon de poste !! Vous refusez de reprendre le travail ? Alors Moi Employeur je déclare que vous n’êtes pas en grève car Moi Employeur je considère que vous êtes en abandon de poste : et tant pis pour le droit constitutionnel !

Et depuis SODEXO, M. GARDET en tête, n’en démord pas : 23 procédures de licenciement sont déclenchées pour ce même motif. Et la SODEXO de réécrire le code du travail sans doute encouragée par la campagne en cours sur sa « rigidité » et son « obésité ».

  • Le même fait interdire l’entrée de l’entreprise au délégué syndical CGT ce qui est un délit d’entrave caractérisé.
  • Il embauche des intérimaires pour remplacer les grévistes : autre délit.
  • Il fait ceinturer l’entreprise par des vigiles accompagnés de chiens de garde.

Pour l’instant ni l’inspection du travail alertée par la CGT, ni la justice n’ont arrêté l’employeur qui pense pouvoir profiter de la situation.

Les prud’hommes saisis par les salariés n’ont pas réussi à se départager et une nouvelle audience est prévue ce mercredi 16 décembre.
Le tribunal de grande instance (saisi par l’employeur pour « blocage » à cause d’un rassemblement d’une heure devant les grilles) doit lui aussi se prononcer.

Et Sa Suffisance SODEXO d’inventer qu’il ne connaîtrait pas les revendications (qui lui ont été données avant même le début du conflit), que les salariés n’auraient pas le droit de poursuivre la grève si un accord signé ne leur convient pas, qu’il n’aurait pas compris que la grève continuait quand les salariés lui ont dit qu’ils ne bougeaient pas et ne reprenaient pas le travail….bref vous imaginez ce que la mauvaise foi peut inventer dans un cas pareil.

Les salariés qui se seraient bien passés d’un coup pareil à la veille de Noël tiennent bon. La CGT les soutient et tous sont déterminés à faire respecter le droit de grève et enfin avoir la discussion sur leurs revendications.

Prochain rendez-vous mercredi 16 à 11h au conseil de prud’hommes de Marseille.

 

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16 décembre 2015 3 16 /12 /décembre /2015 14:20

S'il est une idéologie dominante aujourd'hui en France et dans de nombreuses régions du monde, c'est le « confusionnisme ». Les questions majeures qui déterminent l'essentiel des comportements sont noyées dans un fatras de références pseudo-morales, religieuses, instrumentalisées pour gommer les inégalités sociales, la précarité en voie de généralisation dans les pays développés, la fracture nord-sud et l'incapacité du système économique à avoir une quelconque efficacité contre la destruction de l'environnement.



Ce n’est pas encore un monde nouveau qui se profile à l’horizon, c’est le vieux monde poursuivant sa logique qui se dégrade à grande vitesse et accentue toutes ses perversions. La richesse se concentre entre quelques mains de moins en moins nombreuses dans un monde où les difficultés sociales et la crise environnementale s’aggravent, sans que le système dominant n’ouvre aucune issue.

En Amérique du Sud, après une dizaine d’années de victoires progressistes permettant d’affirmer pour la première fois l’indépendance vis-à-vis des États-Unis de plusieurs États et le recul de la pauvreté, la contre-révolution reprend le dessus, grâce à des alliances confuses extrême-droite – conservateurs et social-démocratie ! La Bolivie d’Evo Morales résiste, mais le Venezuela chaviste s’affaiblit tandis que l’Argentine change de camp : le retour des États-Unis et des grandes firmes privées s’annonce !

En Afrique, le désordre et la misère atteignent des sommets particulièrement depuis la destruction de la Libye par la France et les États-Unis qui a déstabilisé une large partie des États africains voisins. Les inégalités, la mal-gouvernance et les interventions extérieures renforcent le chaos qui se répand sous couleur de conflits religieux. Le développement n’a pas de réalité pour le plus grand nombre.

En Asie, la Chine qui a pour priorité l’édification d’une économie nationale puissante, n’a pas encore une stratégie lisible à l’échelle planétaire. Sa tradition exclut toute « précipitation » dans le domaine politique. Il est difficile de savoir ce qu’il en sera demain.

Les États-Unis, divisés entre conservateurs de plus en plus ultras et démocrates très modérés et dont les positions varient d’un État à l’autre au sein de la Fédération, poursuivent cependant quelle que soit le présidence une politique à visée hégémonique, usant du recours à la force ou de l’ingérence « soft » pour pour maintenir des intérêts économiques et stratégiques, sous couvert d’un humanitarisme frelaté. Son « exceptionnalisme » affirmé exclut tout respect de la légalité internationale.

Les États européens qui se sont ligotés dans le cadre de l’Union Européenne, qui n’a créé qu’une structure affairiste au service des lobbies les plus riches, est politiquement malade. Malgré des dispositions « constitutionnelles » pro-démocratiques, l’Union Européenne accepte sans réaction des gouvernements qui associent diverses droites et des mouvements fascisants (comme en Hongrie ou en Lettonie, par exemple). Elle se propose même d’accepter l’adhésion de la Turquie autoritaire, islamiste et opportuniste de l’A.K.P, tandis qu’elle n’a pas hésité à détruire la gauche grecque qui avait remporté les élections, avec un parfait mépris de la démocratie électorale. La social-démocratie qui, dans une période récente, était presque partout au pouvoir en Europe, n’a rien modifié à la situation sociale détériorée. Aujourd’hui, elle est souvent associée à la droite conservatrice, comme en Allemagne qui devient le modèle politique de la France et d’autres pays européens.

La France, quant à elle, a perdu tous ses repères. Il n’y a pas « modernisation » de la vie politique malgré la prétention de certains « socialistes » qui en réalité ne le sont pas. Il y a au contraire pourrissement de toutes les valeurs, effacement de tous les principes, sous l’égide d’un « tripartisme » dont les composantes FN, PS, ex-UMP sont dotées d’un programme quasi identique, chacune ayant fait les poubelles des deux autres. Le PS et l’ex-UMP ont intégré par exemple la ligne anti-immigration et les revendications autoritaristes du FN, tandis que le FN a récupéré des éléments du programme économique et social de la gauche. Au P.S, comme à l’ex-UMP, on ne combat pas le F.N, on l’évite au maximum, dans l’espoir du ralliement de ses électeurs et d’alliances (y compris contre-nature) éventuelles ultérieures. Le fascisme imbécile de Daesh conforte l’influence des pires ennemis de l’Islam en France et en Europe, qui cultivent surtout (c’est plus facile) le racisme anti-arabe, substitut au vieil antisémitisme, sous couleur de laïcité ou de défense de la civilisation.

[...]  Lire la suite sur le site d'Investig'action.

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16 décembre 2015 3 16 /12 /décembre /2015 11:11
Commentaires : aux manettes, une fois de plus, Emmanuel Macron.  A croire que c'est le fusible utilisé par Valls et Hollande pour lancer les pires propositions social-libérales. Comme F. Hollande,  Najat Vallaud-Belkacem, Marisol Touraine ou Fleur Pellerin, il est membre des "Young Leaders", organisme franco-américain qui sélectionne de jeunes Français et de jeunes américains qui sont appelés à occuper des postes à responsabilité.  Cette fondation a pour but de resserrer les liens francos-américains.   Des stages qui réunissent des jeunes des deux nationalités sont organisés en France et aux Etats-Unis.  Rien de tel pour s'imprégner du libéralisme américain et de ses lois. Emmanuel Macron qui a été choisi comme "Young Leader" en 2012 brûle évidemment de mettre en oeuvre les préceptes de ses maîtres américains.  Tout comme François Hollande.

La France prépare sa conversion aux fonds de pension

© ERIC PIERMONT / AFP

 

ARGENT - Le ministre Emmanuel Macron prône la mise en place de fonds de pension "à la française". Avec quelques nuances par rapport au modèle américain. 

Emmanuel Macron est un adepte de la transgression. Le ministre de l’Economie l’a montré une nouvelle fois vendredi en proposant d’autoriser la création de fonds de pension en France. Mais que les Français se rassurent : il ne s’agirait pas d’enterrer le système de retraite par répartition, ni de dupliquer le modèle américain mais plutôt de l’adapter aux habitudes françaises. Mais à quoi pourraient bien servir de tels fonds de pension "à la française" ?

Qu’est-ce qu’un fonds de pension ? Un fonds de pension est un outil d’épargne qui sert à financer sa retraite. Chaque mois, le travailleur, mais aussi parfois son employeur, versent une cotisation qui est confiée à un fonds de pension. Charge à ce dernier de placer l’argent récolté, de le faire fructifier pour qu’il soit disponible lorsque le travailleur arrive à la retraite. A partir de ce moment là, les flux financiers s’inversent : le fonds de pension rend chaque mois une partie de l’argent épargné.

Il y a cependant fonds de pension et fonds de pension : en France, ils sont par exemple facultatifs et permettent aux plus précautionneux de toucher de l’argent en plus de leur retraite. Ils constituent en revanche le système de base dans de nombreux pays anglo-saxons : on parle alors de système de retraite par capitalisation, par opposition avec le système de retraite par répartition propre à la France (les travailleurs actuels paient les pensions des retraités actuels).

Que propose Emmanuel Macron ? Conscient que la moindre de ses déclarations est scrutée, le ministre de l’Economie a tenu à préciser ses intentions. "Soyons clairs, notre objectif n'est pas de modifier les équilibres entre la retraite par répartition et par capitalisation en France, ni de bouleverser le marché des produits d'épargne retraite", a assuré Emmanuel Macron, vendredi en clôture d'une journée organisée par la Fédération française des sociétés d'assurances.

Le ministre ne souhaite donc pas toucher au système de base obligatoire, ni aux régimes complémentaires obligatoires (Agirc ou Arrco par exemple) : seuls les régimes supplémentaires seraient concernés par la réforme prônée par Emmanuel Macron. C’est-à-dire les Plans d’épargne retraite populaire (Perp), Plans d’épargne retraite collectif (Perco), ou encore les contrats Madelin. Les assurances vie ne semblent pas en revanche être concernées par la réforme prônée par le ministre.

Quel est l’intérêt d’une telle réforme ? Emmanuel Macron espère résoudre ainsi un double problème. Il y a d’abord les besoins de financement des entreprises : malgré la baisse historiques des taux d’intérêt et l’abondance de liquidités, ces dernières peinent à convaincre les banques de leur prêter des fonds pour se développer. En face, les fonds de pension supplémentaire français disposent de beaucoup d’argent mais peinent à l’investir : ils avaient  l’habitude d’investir cet argent dans des obligations d’Etat, sauf que ces dernières sont de moins en moins rentables.

Avec sa future loi baptisée "Noé" pour "nouvelles opportunités économiques", Emmanuel Macron souhaite donc que cet argent disponible puisse être investi dans les petites et moyennes entreprises qui cherchent à se développer. Or, l’enjeu est de taille : les fonds relevant de régimes supplémentaires collectifs disposeraient de près de 130 milliards d’euros qui "pourraient être mobilisés, au bon niveau, pour le financement de l'économie, notamment de la transition énergétique". Du côté de l’assureur français Axa, on ne cache pas son enthousiasme et on juge le projet d’Emmanuel Macron "formidable".

Un pari audacieux ? Problème : les organismes de gestion des retraites supplémentaires ne peuvent pas utiliser n’importe comment l’argent collecté. Gérant l’épargne sur le long terme, ils se doivent d’être particulièrement prudents. Or, les règles auxquelles ils sont soumis viennent en plus d’être renforcées : pour éviter une nouvelle crise des subprimes, les pays de l’Union européenne ont adopté un ensemble de nouvelles règles prudentielles baptisé Solvabilité 2. L’objectif est d’obliger les banques et  sociétés d’assurance à mettre plus d’argent de côté pour éviter de devoir à nouveau appeler les Etats à l’aide en cas de nouvelle crise.

Le ministre de l’Economie propose donc que les organismes de gestion des retraites supplémentaires soient exemptés de telles règles. "Nous ne devons pas tomber dans les excès de la régulation", a-t-il argumenté, "sans, évidemment, remettre en cause le niveau de prudence vis-à-vis des assurés". Une prudence qui s’impose : suite à la crise des subprimes, de nombreux retraités américains avaient vu leur pension s’évaporer en même temps que les Bourses s’écroulaient.

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14 décembre 2015 1 14 /12 /décembre /2015 23:30

 

Le président de la COP 21, Laurent Fabius, a présenté l'accord final sur le changement climatique comme « Un accord différencié, juste, durable, dynamique, équilibré et juridiquement contraignant ». Le consensus obtenu est effectivement une prouesse diplomatique sans précédent dans la longue liste des conférences internationales sur l'environnement depuis la conférence de Stockholm en 1972.

Toutefois, ce triomphe aura été payé très cher du point de vue éco-climatique.

 

COP 21: VICTOIRE DIPLOMATIQUE, RECULS SUR LE CLIMAT

 

L'expression incrédule du visage de Laurent Fabius devant l'enthousiasme des participants à la séance de clôture montrait éloquemment qu'il était politiquement ravi mais perplexe devant l'accueil d'un accord en tel recul devant les ambitions affichées lors de la séance d'ouverture.

Un détail aurait dû alerter les observateurs dès le commencement : la presse audio-visuelle française aura vu la disparition de la plupart des climatologues – dont Jean Jouzel vice-président du GIEC et Hervé Le Treut, de l'Académie des sciences. Ils ont été abondamment remplacés par les politiciens habituels ou les aventuriers professionnels, familiers des hautes latitudes et des studios de télévision.

 

Leadership des Etats-Unis ? Oui, mais pour les gaz de schiste !

 

Un moment assez comique a semble-t-il échappé à beaucoup d'enthousiastes de la COP 21 : le 12 décembre Barack Obama a fait l'éloge, depuis Washington, du résultat acquis sous «le leadership des Etats-Unis», présenté comme à la pointe du combat écologique. Ceci dit sans rire, au moment où l'extraction des gaz de schiste (combustible fossile s'il en fut) provoque dans ce pays des désastres environnementaux sans précédent...

L'accord final affiche des intentions plus ambitieuses que l'objectif initial qui visait à limiter le réchauffement sous le seuil des 2°C. Il s'agirait de le maintenir «largement» en-dessous, par rapport aux niveaux pré-industriels, et de tenter de le baisser encore pour tendre vers les 1,5°C. L'expression «Par rapport aux niveaux pré-industriels» est dérisoire puisque à l'époque du «petit âge glaciaire» le réchauffement n'était pas à l'ordre du jour. La grande crainte des «savants» et du public était alors le refroidissement par «mort thermique de l'univers».

Toutefois, la faiblesse de l'objectif de réduction des émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES) est évidente puisqu'il est seulement question d'établir un «pic» des émissions de GES «dès que possible» ce qui est loin d'être contraignant, on en conviendra. Les ambitions antérieures, qui visaient à diminuer de 70 à 95 % des émissions de GES, ont été abandonnées, et c'est précisément ce genre de recul qui a rendu l'accord «historique» possible. Les «parties» sont même parvenues à fixer comme objectif, non plus une réduction des émissions, mais simplement de les équilibrer par des «puits» de carbone. On sait en effet que les plantes en croissance ainsi que le plankton des océans, sont des «puits» qui réduisent le taux de carbone atmosphérique. On observe aussi que cet objectif fort modeste n'est envisagé que pour la seconde moitié du XXIe siècle...

Quant à la Commission européenne, un document interne rendu public par des organisations de la société civile révèle les instructions données par Bruxelles à ses négociateurs de refuser que le futur accord climatique puisse imposer des limites au commerce. Il s'agit d'une note présentée par la DG Climat au Comité de la politique commerciale du Conseil, le 20 novembre dernier en amont du sommet de Paris de la COP21.

 

L'accord de Paris est loin des recommandations du GIEC

 

Nous sommes très en-deçà des recommendations des experts du GIEC qui établissent la nécessité d'une baisse des émissions mondiales des GES située entre 40 et 70% d'ici à 2050, si l'on veut éviter un dérèglement du climat selon eux incontrôlable.

Le texte de l'accord final reconnaît «la différentiation», c'est-à-dire le fait que les pays du Sud, qui polluent moins que ceux du Nord, doivent recevoir des aides de ceux-ci. Et par conséquent qu'« un soutien doit être apporté aux pays en développement » par les nations les plus avancées au plan économique. C'est juste, mais l'idée avait déjà été formulée dans la Convention-cadre de la conférence de Rio de Janeiro, en 1992, sans être suivie de résultats notables. La promesse avait été renouvelée en 2009. Aujourd'hui, l'annonce d'une aide annuelle de 100 milliards de dollars (jusqu'en 2020) aux pays en développement prétend faire l'effet d'un coup de tonnerre.

Il s'agit pourtant d'un somme dérisoire, équivalente à quelques heures seulement de spéculation financière dans le monde. Sans compter qu'il n'est aucunement précisé ce que seront les sources de cette aide présumée : des dons ? Ou des prêts bancaires qui alimenteraient encore les dettes de pays pauvres ? L'accord de Paris ne le précise pas, tout en laissant entendre que cette «aide» doit être envisagée comme un «plancher», et qu'elle pourrait être augmentée. Nous verrons si cela se produit, et surtout à quelles conditions les emprunts devront être remboursés.

 

L'accord de Paris n'est pas contraignant

 

Aujourd'hui, 190 Etats sur 195 se sont engagés à des réductions d'émissions de GES qui inscriraient le réchauffement dans une trajectoire atteignant les 3°C. Une concession qui situe la planète dans des perpective qualifiées il y a peu de «catastrophiques». D'autant que ces «engagements» n'ont aucun caractère contraignant, ce qu'il y a peu représentait une ligne rouge entre l'acceptable et un désastre climatique annoncé. Il est désormais clair que les participants à la COP 21 ont renoncé à beaucoup des ambitions dont ils étaient porteurs en arrivant à Paris. N'oublions pas que l'accord dont il est question n'entrera en vigueur qu'en 2020 et qu'à «tout moment après un délai de trois ans à partir de l'entrée envigueur de l'accord pour un pays», celui-ci pourra s'en retirer. Sachant que pour le seul protocole de Kyoto (1997), auquel personne ne croit plus sauf quelques fonctionnaires internationaux administrativement concernés, les émissions anthropiques de GES ont augmenté de 40 % (alors qu'elle auraient dû être réduites de 5,2 % en 2012), on craint le pire pour l'accord «historique» de Paris...

 

Pascal Acot

 

P. Acot a notamment publié :

Histoire du Climat, Perrin, 2003, traduit en espagnol, italien, chinois, tchèque.

Catastrophes climatiques, désastres sociaux, 2006, Presses Universitaires de France, traduit en italien.

Climat, un débat dévoyé ? (postface de Pierre Lévy), 2010, Armand Colin.

 

 

 

 

 

 

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13 décembre 2015 7 13 /12 /décembre /2015 21:22

Publié par Michel El Diablo

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COMMUNIQUÉ DE PRESSE

BFM TV : 8 Millions d'euros de profits et des miettes pour les correspondants régionaux

La chaîne d’information en continu, qui vient de fêter ses dix ans d’existence, devrait réaliser 8 Millions d'euros de bénéfices nets en 2015, mais continue de sous-payer ses correspondants en régions!

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Des flonflons et des paillettes pour BFM TV ! La chaîne d’information en continu, qui a poussé parfois jusqu’à l’absurde la logique du direct-info, vient de fêter ses dix ans d’existence en atteignant 2 % de part d'audience nationale en octobre 2015. La chaîne lancée sur la TNT gratuite il y a dix ans revendique aujourd’hui plus de 10 millions de téléspectateurs par jour, et devrait atteindre en 2015 un chiffre d'affaires d'environ 80 millions d'euros pour une marge nette de l’ordre de 10%.

Belle réussite économique, pour ce modèle qui privilégie le traitement à chaud de l’actualité, parfois au détriment du recul et de la distanciation nécessaires à une information complète et rigoureuse du public. En dix ans, BFM TV a crevé l’écran au point de faire des petits jusque dans l’audiovisuel public. Pas sûr que l’information en sorte grandie. Pas sûr, à l’évidence, que le modèle basé sur une politique de production de l’information qui était clairement affichée comme low-cost il y a dix ans, ne justifie ni n’excuse certaines pratiques.

Ainsi, depuis 2009, BFM TV sous-traite sa couverture de l’actualité en région à une agence de presse bordelaise peu regardante sur les conditions de travail de ses salariés. Au quotidien, ce sont dix journalistes, travaillant exclusivement pour BFM TV, placés sous l’autorité directe des rédacteurs en chef de la 1ère chaîne d’info de France, qui doivent répondre aux ordres de la chaîne, jour et nuit, et fournir une vingtaine de sujets par mois…

Ces correspondants permanents, pour la plupart rémunérés à la pige, doivent veiller sur l’actualité de leur région, informer la chaîne, fournir des prévisions, tourner seuls les reportages sur le terrain, réaliser des duplex... faire ce que font les journalistes salariés de la chaîne, mais pas aux mêmes conditions : astreintes, heures supplémentaires, horaires décalés, intéressement, participation, avantages CE, rien de tout cela !

Inscrits chaque jour au tableau de permanence de la chaîne, ils reçoivent directement les ordres de la rédaction et travaillent avec du matériel fourni par BFM TV, qui est employeur de fait de ces journalistes et de leurs pigistes remplaçants. Après plus de six années de bons et loyaux services, d’une réactivité et d’une disponibilité de tous les instants, les correspondants en région de BFM TV revendiquent leur intégration en tant que correspondants permanents au sein du groupe Next Radio TV. Le Syndicat National des Journalistes, première organisation de la profession, soutient totalement ces confrères, porteurs de la carte de visite de BFM TV, sans en bénéficier du contrat de travail!

 

 

Paris, le 05 Décembre 2015

SNJ - Syndicat National des Journalistes
 
 

 

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13 décembre 2015 7 13 /12 /décembre /2015 18:39

Publié par Michel El Diablo

 EDF exclu du CAC40 : Une LETTRE OUVERTE au ministre de l’Économie [UD CGT Paris - Mines Energie CGT IDF]

Union des syndicats CGT de Paris

Paris, le 9 décembre 2015

 

Lettre ouverte au ministre de l’Économie

Objet : EDF exclu du CAC40

 

 

Monsieur le Ministre de l’Economie,

 

La presse économique vient de rendre publique l’exclusion d’EDF du CAC40. Cette décision sera effective le 21 décembre prochain.

Dix ans après son entrée en Bourse, EDF va céder sa place à la Foncière Klepierre. La dette de l’entreprise n’a cessé de croître. La crise économique, les investissements et les spéculations contre nature, la catastrophe de Fukushima, les dérapages financiers liés à la construction de l’EPR ont lassé les actionnaires et les investisseurs. Pour la CGT, qui s’est opposée, dès le début, au processus de privatisation, de transformation d’EDF en S.A., cette situation démontre l’échec d’une stratégie de financiarisation du secteur de l’énergie. Depuis des années, notre organisation syndicale estime que l’Etat doit maîtriser dans sa globalité le secteur de l’énergie essentiel pour répondre à l’intérêt général.

Si nous avons décidé de vous adresser cette lettre ouverte, c’est que nous considérons que cette exclusion représente une véritable chance pour l’Etat français. La CGT exige de l’Etat français de racheter dans les plus brefs délais le capital d’EDF aujourd’hui privatisé (20 %). Cette exigence concoure à l’idée que l’Etat français doit jouer son rôle de stratège au bénéfice de la population.

La CGT, tout au long de son histoire, a toujours proposé une maîtrise totale et publique du secteur de l’énergie en tant que propriétaire exclusif au service de la Nation. Ses propositions ont toujours marqué l’ambition de conjuguer l’efficacité économique et sociale. Ces dernières années, les enjeux environnementaux sont venus compléter nos propositions et affirmer avec plus de force, l’exigence d’une véritable maîtrise totale et publique de ce secteur.

C’est pour cela, Monsieur le Ministre, que nous vous demandons d’entamer une démarche de réappropriation totale de la propriété de cette entreprise par l’Etat.

Nous estimons cette proposition comme structurant et fondamentale pour notre pays et la population et les salariés qui y travaillent.

Nous restons à la disposition de vos services pour entamer tout échange, étude financière et industrielle pour atteindre cet objectif.

Monsieur le Ministre, alors que la COP 21 se termine, nous sommes persuadés que nos propositions pour un projet ambitieux, industriel et social pour notre pays, trouveront un écho dans une période de crise économique profonde.

EDF, de par sa place dans l’histoire de ce pays, de la qualité des salariés qui y travaillent, peut nous n’en doutons pas répondre au défi de l’emploi, du développement durable, pour assurer à la génération actuelle et future un outil industriel et commercial dont l’objectif majeur est la réponse aux besoins des populations.

Restant à votre disposition pour débattre de cet enjeu de société, recevez, Monsieur le Ministère, l’expression de nos salutations les meilleures.

 

 

Patrick PICARD                                                        

Secrétaire Général de l’UD CGT Paris                      

Thierry CHEVALIER

Responsable de la fédération                                                                                 Mines Energie CGT IDF

 

Le site de l'UD CGT Paris

Vu sur le blog de Canaille le Rouge 

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13 décembre 2015 7 13 /12 /décembre /2015 18:29

Publié par Michel El Diablo

L'inspectrice du travail Laura Jourdan-Pfeiffer

L'inspectrice du travail Laura Jourdan-Pfeiffer

Déclaration CGT-SUD-SNUTEFE-CNT-FO – Affaire Tefal :

notre collègue condamnée, un jugement honteux

A la suite de l’audience du 16 octobre 2015 ayant vu comparaître, à la suite d’une plainte de l’entreprise Tefal, une inspectrice du travail (Laura Pfeiffer) et un ancien salarié lanceur d’alerte, notamment pour vol et recel de documents, la décision a été rendue : nous apprenons que l’inspectrice du travail a été condamnée, sur les deux chefs d’accusation, à  3500 euros d’amende avec sursis. De plus l’ex-salarié lanceur d’alerte poursuivi pour vol a été condamné à 3500 euros d’amende avec sursis. Ces condamnations sont inscrites au casier judiciaire. L’ensemble des condamnations est bien au delà des réquisitions déjà fortes du procureur.

Nous sommes indignés et stupéfaits de ce verdict. Si nous attendons de connaître la motivation retenue, nous voulons dès aujourd’hui dire que ce jugement n’est pas audible par les salariés et par l’ensemble de la profession des contrôleurs et inspecteurs du travail : il n’est pas possible de condamner une inspectrice du travail pour n’avoir fait que son travail. Il n’est pas possible de condamner un lanceur d’alerte pour avoir joué ce rôle essentiel d’aiguillon.

Le déroulé de cette procédure et du procès lui-même, constitue une sévère mise en garde à destination des salariés et des agents qui ont pour mission de contrôler les entreprises.

En effet, l’audience du 16 octobre a vu la mise en cause d’un lanceur d’alerte pour avoir mis en œuvre ce droit ainsi que celle d’une inspectrice du travail pour avoir exercé ses missions de base puis dénoncé les pressions visant à faire obstacle à son travail.

Cette audience à sens unique, éprouvante et humiliante pour les intéressés, aura malheureusement été l’occasion d’envoyer un signal fort à tous les travailleurs et travailleuses :

L’inspection du travail dérange et il convient de la mettre au pas ! Selon le procureur, il faut y faire le ménage. Il en est de même pour les syndicats, voire le droit du travail comme ont pu dire ou laisser entendre l’avocat de TEFAL dans sa plaidoirie, le procureur dans son réquisitoire ou encore la juge dans ses questions. Ainsi que l’a relevé l’avocat de notre collègue, Maître Leclerc, lors de sa plaidoirie le 16 octobre,  « certes nous ne sommes pas dans un monde de bisounours, c’est d’ailleurs pour ça qu’il y a des inspecteurs du travail », avant de poursuivre « le problème qui est posé ici c’est la place des syndicats dans notre société ».

Laura Pfeiffer et le lanceur d’alerte de TEFAL ont subi un procès honteux.

Honteux car il est le symbole de la collusion entre le patronat et les hauts cadres de l’Etat.

Honteux car cela fait maintenant 3 ans que l’administration du Travail se complait dans un silence écœurant que l’ensemble des agents de l’inspection du travail, aux côtés de Laura Pfeiffer, ne peuvent comprendre.

Honteux car notre mission, protéger les salariés de l’arbitraire, a été piétinée.

Nous n’acceptons pas ce jugement et poursuivrons le combat en appel pour la relaxe, nous poursuivrons aussi nos combats aux côtés des agents et des salariés. Nous étions en colère le 5 juin, nous l’étions le 16 octobre, et croyez bien que nous le sommes encore aujourd’hui car le mépris décomplexé des différents protagonistes pour l’inspection du travail et la condition des travailleurs est insupportable.

Nous demandons :

  • la relaxe pour l’ex salarié lanceur d’alerte et l’inspectrice du travail
  • la condamnation publique par la Ministre  de l’entreprise TEFAL pour les pressions inacceptables qu’elle a mis en œuvre  à l’encontre de l’inspectrice du travail
  • la poursuite devant la justice des procédures initiées par notre collègue
  • la reconnaissance de tous les  accidents de service de notre collègue
  • le soutien de la Ministre aux missions de l’inspection du travail, à ses agents et tout particulièrement à Laura Pfeiffer.

Nous appelons l’ensemble des collègues et des salariés à organiser des assemblées générales afin de mobiliser sur ces revendications.

Annecy, le 4 décembre 2015

 

SOURCE: CGT Travail emploi Formation professionnelle

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