"Comprenons-nous bien, il ne s’agit pas de prendre la défense particulière de l’auteur. Qu’elle se débrouille. Mais de déplorer cette tendance à l’utilisation directement politique, d’une « police des arrière-pensées », qui n’a rien à faire dans les processus judiciaires.
Le refus de l’arbitraire n’est pas à géométrie variable."
L’affaire de la pancarte brandie par une manifestante lors des défilés du 7 août appelle quand même quelques observations sur la façon dont l’actualité s’en est emparée. Trois sujets se détachent et méritent que l’on se penche sur les enjeux politiques de cette utilisation de ce qui apparaissait dans un premier temps comme une imbécillité isolée, ce que manifestement elle n’est pas. Le premier sujet est celui relatif à l’expression décomplexée du vieil antisémitisme éliminateur européen. Il y a ensuite l’instrumentalisation par le pouvoir et ceux qui le soutiennent d’un phénomène très minoritaire pour disqualifier le mouvement d’opposition politique que rencontre la stratégie anti-Covid d’Emmanuel Macron. Enfin, la question juridique n’est pas non plus absente, puisque l’on peut se poser la question de savoir si ces expressions par des pancartes dans les manifestations et par des interventions sur les réseaux relèvent effectivement de l’application de la loi pénale. En effet si les arrière-pensées peuvent sauter aux yeux, le juge ne peut sanctionner que les infractions prévues par le code pénal lorsqu’elles sont établies. [...]
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Manifs anti-passe : considérations sur une pancarte - Vu du Droit
L'affaire de la pancarte brandie par une manifestante lors des défilés du 7 août appelle quand même quelques observations sur la façon dont l'actualité s'en est emparée. Trois sujets se dét...
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