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ACTION COMMUNISTE

 

Nous sommes un mouvement communiste au sens marxiste du terme. Avec ce que cela implique en matière de positions de classe et d'exigences de démocratie vraie. Nous nous inscrivons donc dans les luttes anti-capitalistes et relayons les idées dont elles sont porteuses. Ainsi, nous n'acceptons pas les combinaisont politiciennes venues d'en-haut. Et, très favorables aux coopérations internationales, nous nous opposons résolument à toute constitution européenne.

Nous contacter : action.communiste76@orange.fr>

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Humeur

Chaque semaine, AC attribue un "roquet d'or" à un journaliste qui n'aura pas honoré son métier, que ce soit par sa complaisance politique envers les forces de l'argent, son agressivité corporatiste, son inculture, ou sa bêtise, ou les quatre à la fois.

Cette semaine, sur le conseil avisé de la section bruxelloise d'Action communiste, le Roquet d'Or est attribué  à Thierry Steiner pour la vulgarité insultante de son commentaire sur les réductions d'effectifs chez Renault : "Renault fait la vidange"...  (lors du 7-10 du 25 juillet).


Vos avis et propositions de nominations sont les bienvenus, tant la tâche est immense... [Toujours préciser la date, le titre de l'émission et le nom du lauréat éventuel].

 

 
24 mars 2016 4 24 /03 /mars /2016 19:20
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21 mars 2016 1 21 /03 /mars /2016 17:53
ENQUÊTE - 5 - Xavier Beulin, l’homme aux mille bras

2 mars 2015 / Barnabé Binctin et Laure Chanon (Reporterre)- Extraits- Aller sur le site de Reporterre pour lire intégralement l'article et écouter les reportages.

 
<span class="caps">ENQU</span>Ê<span class="caps">TE</span> - 5 - Xavier Beulin, l'homme aux mille bras

Au cœur d’Avril-Sofiproteol et de la FNSEA, un homme, Xavier Beulin. Indestructible, faiseur de ministres, lié au grand patronat, il applique la politique de l’industrialisation de l’agriculture française. Au prix de la disparition de dizaines de milliers d’exploitations agricoles et de la destruction de l’environnement.

C’est le symptôme le plus évident de sa puissance : d’« Agricultor » pour Libération à « Agrobusiness man » pour Le Monde, toute la presse nationale a tiré la caricature de cet « homme d’affaires [qui] détonne dans le milieu agricole » selon Le Point. Mais rien n’y fait. Xavier Beulin semble indestructible.[...]

« Fossoyeur de l’agriculture », selon Marianne, il ne cache pas sa vision des choses : il n’y a d’autre choix possible que l’industrialisation de l’agriculture :[...]

Cumul des mandats et conflit d’intérêt

Le pouvoir de M. Beulin tient à sa position centrale dans les multiples réseaux qui irriguent le monde agricole. Président du premier syndicat agricole français, la FNSEA, vice-président du syndicat agricole majoritaire représenté à Bruxelles, le Copa-Cogeca, il est aussi président de l’EOA, l’alliance européenne des oléo-protéagineux, vice-président du CETIOM (un institut de recherche spécialisé dans les filières oléagineuses), vice-président de la Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles du Loiret, département dont il est issu. Egalement secrétaire-adjoint de la Chambre régionale d’agriculture du Centre, il avait été president du Haut conseil à la cooperation agricole et du conseil d’administration de FranceAgriMer, l’établissement national des produits de l’agriculture et de la mer.

L’association nationale des producteurs de lait s’est amusée, en 2012, à schématiser les différentes structures tombées sous la casquette de Xavier Beulin. Le tableau n’est pas exhaustif :[...]

La FNSEA, la machine de guerre de l’homme d’affaires

Le cœur de ce mélange des genres – homme d’affaires, syndicaliste, représentant de collectivités publiques – est la machine de la FNSEA, qu’il préside. Pourquoi Xavier Beulin, patron d’industrie fort occupé, déjà pourvu de multiples casquettes, a t-il pris la tête de la FNSEA en 2010 ? Parce que la FNSEA est une machine de guerre. Dès sa naissance en 1946, elle a cogéré l’agriculture et les budgets agricoles avec les gouvernements. La gauche de 1981 a tenté de changer les habitudes mais le naturel est vite revenu. Le syndicat pousse les portes et les ministères accèdent à ses demandes.

La puissance de la FNSEA repose sur une main-mise historique sur les chambres d’agriculture, leur budget et leurs services, dont le plus important concerne l’accès aux aides publiques, fondamentales en agriculture. L’argent des « chambres » sert à une politique agricole qui converge avec celle dessinée par Sofiprotéol.

S’appuyant sur sa représentativité et ses quelques 300 000 adhérents, elle entend être l’interlocuteur unique des pouvoirs publics. Elle est souvent seule à négocier, ne tolérant pas la présence de la Confédération paysanne, de la Coordination rurale ou du Modef, trois syndicats minoritaires, souvent en désaccord avec elle.

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13 mars 2016 7 13 /03 /mars /2016 07:34

"La Grèce a été condamnée mardi par la justice européenne à récupérer auprès de 800.000 agriculteurs du pays 425 millions d'euros, versés en 2009 pour compenser des pertes causées l'année précédente par des intempéries et considérés comme une aide d'Etat illégale. La Cour de justice de l'Union européenne, basée à Luxembourg, a débouté la Grèce de tous ses recours possibles dans ce litige qui avait donné lieu à une première décision défavorable de la Commission en décembre 2011, a précisé un porte-parole de la juridiction."

Source : 7 SUR 7

Vu sur Les crises.fr

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11 mars 2016 5 11 /03 /mars /2016 12:36
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29 février 2016 1 29 /02 /février /2016 15:01

La Confédération paysanne dénonce les mensonges de la FNSEA

Lundi 29 Février 2016

Stéphane Brélivet, éleveur de porcs dans le Finistère, membre de la Confédération paysanne, dénonce les mensonges de la FNSEA, "le syndicat du désespoir" dans un article du HuffingtonPost. Un autre point de vue que celui défendu dans la manifestation du jour
 
La Confédération paysanne dénonce les mensonges de la FNSEA
 
Sur les réseaux sociaux, les messages d'opposition à la FNSEA sont de plus en plus nombreux à s'exprimer. Stéphane Brélivet, éleveur de la Confédération paysaaysannene, lui ne mâche pas ses mots dans un article publié dans le Huffington Post, il explique que pour sortir de la crise et sauver l'élevage, la FNSEA demande 3 milliards d'euros "Elle vous ment. Elle prend les éleveurs pour des ânes et les consommateurs pour des pigeons". et il argumente son propos en cinq points, à partir de l'exemple breton.

Les FDSEA de Bretagne ne défendent pas l'emploi mais la "productivité"

Selon Stéphane Brélivet, les FDSEA prônent une réorganisation et un regroupement des exploitations pour sortir de la crise. Une réduction du nombre d'élevages qui permettrait une hausse de la productivité. "Ce que demande la FNSEA, c'est que le tiers des manifestants d'aujourd'hui ne soient plus éleveurs en 2020" insiste t-il.

Stéphanie Pasgrimaud et Philippe Queroux sont allé à la rencontre du porte-parole du Morbihan de la Confédération Paysanne :
La crise agricole vue par un agriculteur de la Confédération Paysanne

Trois milliards pour sauver l'élevage, c'est donner de la confiture à des cochons

Et l'éleveur de la Confédération paysanne poursuit sa démonstration, en dénonçant le gâchis de demander 3 milliards pour sauver l'élevage, alors que le syndicat majoritaire défend un regroupement des exploitations et leur réduction "3 milliards d'euros pour arriver au même résultat qu'en ne faisant rien, si ce n'est pas du gaspillage". Et il enfonce le clou :"En fait, ce que demande la FNSEA, c'est 3 milliards d'euros pour modifier les règles du jeu et tuer des exploitations qui survivraient sans cela et mettraient en péril le modèle qu'elle défend".

Les FDSEA bretonnes ne défendent pas la qualité à la française mais une diminution des normes pour développer leur "vocation exportatrice"

Moins de normes, moins de réglementations, de lourdeur administratives, ce sont des slogans entendus et relevés dans les manifestations, "en d'autres mots, les FDSEA de Bretagne veulent que les produits d'élevage de demain soient moins exigeants à produire que ceux d'aujourd'hui".
Selon Stéphane Brélivet, la demande en viande porcs de qualité n'est pas satisfaite en France, une production qui serait pourtant plus rémunératrice. Les FDSEA au lieu de répondre à cette demande de qualité, préfèrent demander aux consommateurs de payer plus cher, afin de pouvoir produire davantage et exporter le surplus moins cher. "Attention, prévient-il, ne prenons pas nos clients les plus naturels et les plus solvables pour des pigeons".

Les FDSEA de Bretagne répètent les même demandes, comme si le monde n'avait pas changé depuis les années 1970

L'éleveur finistérien remet en cause les postulats des FDSEA selon lesquels "la demande mondiale est en hausse, nous allons produire plus pour la satisfaire". Pour lui si la demande mondiale en porc et en lait est effectivement en hausse, il y a d'autres questions à se poser aujourd'hui "Quel prix ces nouveaux consommateurs sont-ils prêts à payer et qui sont nos concurrents pour les satisfaire?

L'alternative, c'est donner la priorité à l'emploi agricole et à l'autosuffisance alimentaire

L'éleveur continue sa démonstration en mettant en avant les valeurs défendues par la Confédération paysanne : à son sens, "le marché européen suffit à rémunérer tous les éleveurs de 2015, inutile de dépenser 3 milliards pour le plan social le plus cher de l'histoire de France !" et si l'exportation en dehors de l'Europe peut exister "elle ne doit pas devenir indispensable pour des produits sur lequel il existe des concurrents plus forts que nous". Pour lui il faut avant tout savoir écouter la demande des consommateurs, et c'est comme cela que les agriculteurs gagneront des clients prêts à payer leurs produits à un prix couvrant le coût de revient. "Asseyons-nous sur le désespoir et retrouvons l'espoir, l'avenir peut être radieux pour l'élevage"

Rappelons que la Confédération paysanne qui n'appelait pas à la manifestation à Paris de ce jeudi, sera en action à Bruxelles le 7 septembre, avec d'autres syndicats européens.

http://france3-regions.francetvinfo.fr/bretagne/la-confederation-paysanne-denonce-les-mensonges-de-la-fnsea-799297.html
Nicolas Maury
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29 février 2016 1 29 /02 /février /2016 14:56

Crise agricole : Le MODEF et la FNJEF interpellent le Président de la République

Sur le blog de Nicolas Maury

Dans le cadre de l’ouverture du Salon International de l’Agriculture, Pierre THOMAS, Secrétaire Général du MODEF (Mouvement de défense des exploitants familiaux) et Cyril ROMERO, Président de la FNJEF (Fédération nationale des jeunes exploitants familiaux), interpellent le Président de la République sur l’avenir des exploitants familiaux et des jeunes installés
 
Crise agricole : Le MODEF et la FNJEF interpellent le Président de la République
Les exploitants familiaux et les jeunes installés sont les premières victimes d’une dégradation permanente des prix de vente de leur production, qui ne leur permettent plus de couvrir les coûts. Toutes les filières sont confrontées à des pertes de revenus importantes entraînant une multiplication de cessations d’activités ou malheureusement quelquefois beaucoup plus graves. Le monde agricole et notamment les jeunes sont en souffrance : manque de perspectives stables, revenu au ras des pâquerettes et incertitude sur l’avenir.

Le MODEF et la FNJEF ne sont pas surpris de cette situation, elle est la conséquence logique d’une politique agricole européenne basée sur la concurrence libre et non faussée à l’intérieur de l’Union Européenne et à l’extérieur avec l’OMC et les accords de libre-échange. Cette crise libérale que le MODEF dénonce depuis tant d’années est une crise structurelle, cautionnée, programmée et encouragée par les grandes organisations agricoles françaises et les gouvernements successifs.

Le démantèlement des derniers outils de régulation du marché, avec notamment la sortie des quotas laitiers en 2015 place les petits et moyens exploitants dans une situation catastrophique.

Sans une vraie régulation des productions, des prix et des marchés, l’agriculture familiale aussi performante, soit-elle, n’aura pas d’avenir. Le MODEF et la FNJEF affirment que, sans prix agricoles rémunérateurs, sans filets de sécurité, sans un certain niveau de protectionnisme, la France perdra sa souveraineté alimentaire dans les productions de qualité. Le MODEF et la FNJEF appellent à un changement radical de politique pour une agriculture rémunératrice, solidaire, durable, responsable et une agriculture efficace d’un point de vue social, économique et environnemental.

Les exploitants familiaux et les jeunes lancent des signaux de détresse et exigent du Président de la République et de l’Union Européenne:

- Des prix minimums garantis couvrant les coûts de production et surtout la rémunération du travail des exploitants familiaux,
- Un encadrement des marges de la grande distribution avec le coefficient multiplicateur,
- Une maitrise des volumes de production (quotas, droits à produire …),
- La surprime des 52 premiers hectares à 100 % dès cette année,
- Une baisse des cotisations sociales pour tous les agriculteurs dégageant un revenu inférieur au SMIC,
- Une politique de partage du foncier avec le système de location-vente des terres aux jeunes,
- Une aide complémentaire afin de garantir un SMIC durant 5 ans lors d’une installation,
- Un maintien des prêts bonifiés à l’agriculture afin de favoriser l’installation des jeunes,
- Le refus du TAFTA.

Le 27 février 2016
Pierre THOMAS et Cyril ROMERO
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27 février 2016 6 27 /02 /février /2016 15:01
Publié sur le blog d'Action Communiste le 11 janvier 2016.
Commentaires : Voici un article qui décrit fort justement la nocivité de l'UE.  Mais comment faire, quand on dit qu'il faut "refonder", "réorienter l'Europe" à longueur d'articles et de discours, pour construire des mouvements de luttes qui puissent se donner des objectifs concrets et crédibles ?  Le problème, pour les syndicats agricoles comme pour le PCF, est de prendre la mesure de la perversité de l'Union Européenne et des gouvernements qui la font.  Ainsi le gouvernement français - tout comme la FNSEA- a passé un accord avec les éleveurs en sachant pertinemment que Bruxelles ne pouvait pas accepter des mesures qui contredisaient la "concurrence libre et non faussée".  Alors ?  Que va-t-il faire maintenant ? S'incliner ou passer outre et refuser les sanctions que la Commission cherchera à imposer ? 
Face à cela, les seuls mots d'ordre appropriés sont " refus des sanctions" et "application des accords".   Tout en avançant l'idée que "sortir de l'Europe et de l'euro" est la seule solution pour qu'enfin tous ceux qui en souffrent puissent définir la politique de leur choix.  Cela vaut pour l'agriculture comme pour les services publics, l'industrie, la grande distribution ou la finance ...  Après tout le choix semble être : mourir à petit feu dans l'Union Européenne ou affronter les difficultés qui résulterait d'une sortie de ce carcan et ouvrir d'autres perspectives que celles d'être soumis ad eternam au capitalisme mondialisé et ses institutions. YG.
 
 
 
gérard le puil sur le site de l'Humanité
Vendredi, 8 Janvier, 2016

Photo : Kenzo Tribouillard/AFP
Nous avons fait état, ces jours derniers, des difficultés rencontrées depuis des mois par les éleveurs français dans les trois importants secteurs que sont le lait de vache, la viande bovine et la viande porcine pour cause de prix anormalement bas.  Désormais ces trois filières risquent des procès intentés par la Commission européenne pour entrave à la libre concurrence.

Dans plusieurs grands pays de l’Union européenne spécialisés dans la production laitière, la liberté donnée aux éleveurs de produire du lait sans limitation de volume avec la sortie des quotas lait à partir d’avril 2015 s’est traduite par de la surproduction laitière dès l’année 2014. Il convient de rappeler ici que les quotas avaient été mis en place en 1984 pour maîtriser la production en Europe. Cette maitrise des volumes avait permis d’avoir pendant 30 ans des prix convenables pour les exploitations laitières. Mais cette maîtrise n’était pas en phase avec la vision libérale de l’économie qui prédomine à Bruxelles.

Baisse du prix de lait, augmentation du profit de la grande distribution

Proposée de longue date par la Commission, la sortie des quotas a été finalement été acceptée par les gouvernements des pays membres de l’Union. Cela s’est traduit par une offre de produits laitiers supérieure à la demande dès l’automne 2014 au niveau communautaire. L’embargo russe sur les produits agricoles européen en août 2014 est encore venu réduire les débouchés pour le beurre et les fromages européens. Du coup, on est souvent passé d’un prix du litre de lait proche de 40 centimes d’euro à 30 centimes dans les pays de la zone euro en un peu plus d’un an. Y compris et surtout en France bien que notre pays n’ait pas atteint le volume de production autorisé durant les deux dernières années de production sous quota. Car les pays excédentaires en volume ont bradé du lait de grande consommation à l’export pour le plus grand profit de Leclerc, Carrefour, Auchan et autres enseignes françaises de la grande distribution.

Comme depuis trois à quatre ans on a élevé plus de vaches en Europe dans le but de produire plus de lait à partir de 2015, on a aussi fait naître plus de veaux dont la moitié sont des mâles qui deviennent ensuite des veaux ou des taurillons de boucherie. Ce qui augmente l’offre de viande bovine. Dans un pays comme la France où les vaches allaitantes (celles qui allaitent leur veau) sont plus nombreuses que les laitières, le surplus de viande issu du troupeau laitier a fait chuter les cours pour toutes les catégories de viande bovine.

Fiasco des reports des remboursements d’emprunts

C’est dans ce contexte qu’est intervenu au début de l’été 2015 un projet de compromis en forme d’engagement verbal entre le gouvernement, la Fédération nationale bovine de la FNSEA, certaines entreprises d’abattage et des chaînes de la grande distribution visant à introduire et à répercuter jusqu’au consommateur une hausse de 5 centimes par semaine pour chaque kilo de carcasse de viande bovine afin d’augmenter ce prix moyen de 60 centimes au bout de douze semaines.

Pour diverses raisons, cet accord n’a guère fonctionné, la hausse finale ayant été de 5 à 20 centimes selon les régions et la qualité bouchère des animaux. Un projet d’accord du même type, visant à hisser le kilo de carcasse de porc à 1,40€ sur le marché au cadran de Plérin dans les Côtes d’Armor a totalement échoué, les deux plus gros abatteurs de la région ayant cessé leurs achats sur ce marché.

Rien n’a donc été réglé pour le lait, la viande  bovine et la viande porcine malgré un plan d’aide du gouvernement annoncé en août 2015 et centré sur des reports des remboursements d’emprunts et des prises en charges de cotisations sociales. Mais le plus dur est peut-être à venir pour les éleveurs en difficulté, pour les syndicats paysans et pour les entreprises d’abattage qui ont accepté l’été dernier ce processus visant à faire remonter les cours à la production. On apprend en effet que la Commission européenne vient d’ouvrir une enquête sur des « comportements anticoncurrentiels allégués » chez des acteurs de filières bovine, porcine et laitière françaises.

Les éleveurs, dindons de la farce

Les organisations syndicales et les entreprises qui ont accepté de rechercher ce compromis dont le but clairement affiché était de sauver les éleveurs de la ruine sont désormais visées par la Commission qui fait état de la réglementation européenne pour rappeler qu’il est interdit de « fixer de façon directe ou indirecte les prix et les conditions de transaction », de « limiter la production, les débouchés, les investissements » et de « répartir les marchés ou les approvisionnement ». Bref la concurrence doit être la plus libre et la plus sauvage possible quels que soient les désastres économiques et sociaux quelle engendre.

Dans ce compromis qui n'a pas débouché sur les augmentations de prix espérés, les éleveurs ont été les dindons de la farce. Les syndicats et d’autres intervenants qui se sont  engagés  pour  les défendre  via ce compromis vont désormais être poursuivis par Bruxelles. Voilà qui va faire aimer l’Europe dans les campagnes à seize mois de la prochaine élection présidentielle.   

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27 février 2016 6 27 /02 /février /2016 14:45
Crise de l'élevage : Intermarché accepte d'acheter plus cher, l'Europe refuse
 Publié Mis à jour à

L'enseigne s'était engagée à acheter le porc à 1,40 euro le kilo minimum

L'enseigne s'était engagée à acheter le porc à 1,40 euro le kilo minimum ©

AFP JOHN MACDOUGALL

La Commission européenne a ouvert une enquête sur Intermarché, car elle estime que le choix de l'enseigne d'acheter la viande plus cher aux éleveurs français est une entrave à la concurrence étrangère

Le groupement de distributeurs indépendants Intermarché (Les Mousquetaires) est sous le coup d'une enquête de la Commission européenne, après s'être accordé l'an dernier avec son concurrent Leclerc pour acheter du porc à un prix plancher, a affirmé vendredi son président Thierry Cotillard.

"Sur le porc, l'été passé, Intermarché s'était accordé avec Leclerc pour acheter le kilo (de porc) 1,40 euro (...). Mais ça n'a pas tenu. Maintenant, Bruxelles nous tombe dessus et enquête", a déclaré le patron d'Intermarché, dans un entretien au quotidien Libération mis en ligne vendredi soir. 

Le libre marché avant tout

"L'Europe considère que cet accord était discriminant vis-à-vis des pays tiers. Donc maintenant, nous sommes très prudents pour trouver des solutions", poursuit le dirigeant, précisant que son groupe risque une amende potentielle "à hauteur de 5% de notre chiffre d'affaires". 

 

L'an dernier, alors que les cours du porc s'étaient effondrés en-dessous du prix de revient des agriculteurs, le gouvernement avait fixé un objectif d'achat de 1,40 euro le kilo lors de négociations avec la filière, et des enseignes comme Leclerc et Intermarché s'étaient engagées à procéder à des achats de cochons à ce niveau. 

Intermarché poursuivra ses engagements

Le patron d'Intermarché a néanmoins réaffirmé sa volonté de continuer à soutenir les éleveurs, confirmant que son groupement allait lancer un contrat de cinq ans garantissant aux producteurs un prix d'au moins 1,50 euro par kilo, à condition de remplir des critères de qualité. 

"Les premiers contrats qui garantiront ce prix équitable de 1,5 euro sur cinq ans aux éleveurs seront signés la semaine prochaine avec une vingtaine de producteurs partenaires dans notre abattoir de Josselin (Morbihan)", dit il. 

"On n'a pas mis de prix plafond. C'est-à-dire que si ça monte à 1,80 euro, on paiera 1,80 euro."

Intermarché et sa filière agroalimentaire Agromousquetaires possèdent 3 abattoirs de porcs et 7 unités de production de charcuterie en France. Ils collaborent avec 3 groupements de producteurs porcins. 

Les agriculteurs français manifestent leur colère depuis l'an dernier, se plaignant notamment de cours et de tarifs d'achat trop bas. La problématique sera au coeur du Salon de l'agriculture, qui s'ouvre samedi à Paris.

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26 février 2016 5 26 /02 /février /2016 14:41
Les fausses solutions pour l'agriculture, ça suffit ! ( Parti révolutionnaire Communistes )
Les fausses solutions pour l'agriculture, ça suffit ! ( Parti révolutionnaire Communistes )
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26 février 2016 5 26 /02 /février /2016 09:14

"Les agriculteurs attendent un geste de l'Union Européenne" dit l'article ci-dessous. 

A Rouen, selon Paris-Normandie, ils étaient 300 à 350 et 30 tracteurs,à défiler avec la FNSEA et les JA (jeunes agriculteurs). Les agriculteurs se font malheureusement berner par leurs leaders, tel Xavier Beulin, qui sont tout à fait dans la logique mondialiste libéro-capitaliste de l'Union européenne. Ils vont même jusqu'à réclamer à Caen " de véritables mesures de marché capables de redresser les prix agricoles".  Revendication  contradictoire puisque, par définition, dans l'UE, le marché est "libre" ... Comme le dit le MODEF, "L’agriculture est porteuse de valeurs et de missions qui ne sont pas compatibles avec une économie de marché mondialisée où la concurrence est libre et non-faussée". Tout le reste est poudre aux yeux. Il n'est même pas question d'imposer des prix minimum aux grands groupes de la distribution : L'UE n'en voudrait pas … Il n'est même pas envisagé de protéger les produits européens : "concurrence libre et non faussée" et négociations du Tafta avec les Américains obligent …

A l'évidence, tant que les agriculteurs ne se poseront pas la question de savoir s'ils peuvent survivre dans cette Union Européenne qui se bat contre les exploitations familiales et pour une agriculture capitaliste, ils ne pourront pas proposer les bonnes solutions – même si, de fait, elles émergent parfois des actions qu'ils mènent.

Telles les vérifications du contenu des camions transportant des denrées agricoles, les contrôles dans les cantines ou les supermarchés pour dénoncer les importations de viande ou de lait provenant de pays pratiquant une agriculture industrielle à grande échelle avec des salariés payés au rabais ... A la cité administrative, ils ont trouvé hier "du porc pas français, des champignons polonais, des concombres espagnols et des pommes belges" tandis que la vérification des cuisines du Département a donné aussi du "poulet" sans origine claire  ( UE ou Brésil ?) ... A l'heure où le conseil européen recommande les économies pour les collectivités locales, les élus ont beau promettre, ce sera difficile pour eux de satisfaire à la fois les agriculteurs français et l'UE.  Pour eux aussi il va falloir choisir entre l'agriculture française et les consignes européennes.  AC

Jeudi 25 février 2016, les agriculteurs se sont rassemblés, une nouvelle fois, à Caen (Calvados) et Rouen (Seine-Maritime). Images.

Mise à jour : 25/02/2016 à 18:18 par La Rédaction de Normandie-actu

Extraits

 

(©Raphaël Tual)

Une « marche blanche » a été organisée dans les rues de Rouen (Seine-Maritime) par les syndicats agricoles, jeudi 25 février 2016. (© Raphaël Tual/Normandie-actu)

Les agriculteurs sont toujours en colère en Normandie et le font savoir. La Fédération régionale des syndicats d’exploitants agricoles (FRSEA) et les Jeunes agriculteurs (JA), ont mené de nouvelles actions, jeudi 25 février 2016, à Rouen (Seine-Maritime) et Caen (Calvados). Ils ont profité de la venue de Phil Hogan, commissaire européen chargé de l’agriculture, à Paris, pour faire entendre leur voix dans plusieurs villes de France.

Plainte déposée pour « non assistance à personne en danger »
"Le mouvement sera encadré. C’est une action vraiment symbolique. Aucune benne ne devrait être déversée. Les perturbations devraient être minimes », expliquait un membre des JA à Normandie-actu.
  • Le rendez-vous était donné à 11h30, à Rouen, au niveau de boulevard Émile-Duchemin et du pont Gustave-Flaubert. À 13h30, près de 200 agriculteurs et 50 tracteurs se sont dirigés vers la cité administrative, puis le boulevard de l’Europe. D’importantes perturbations de la circulation ont été constatées. Vers 16h, le président des Jeunes agriculteurs de Seine-Maritime, Guillaume Burel a déposé plainte à l’hôtel de police pour « non assistance à personne en danger » et demandé une estimation des préjudices subis à l’échelle du département.

Vidéo. La « marche blanche » des agriculteurs à Rouen : voir sur le site.

  • À Caen, les agriculteurs se sont retrouvés au fur et à mesure sur le cours du Général-Koenig. « En raison des bonnes conditions météorologiques, le mouvement devrait être plus faible que prévu, car beaucoup d’agriculteurs resteront dans leurs champs », indiquait un participant. Environ 150 agriculteurs se sont réunis devant la préfecture de Caen. Une délégation a rencontré le préfet Laurent Fiscus.
"Le but de ces actions sera une nouvelle fois de sensibiliser les pouvoirs publics et de demander de vraies mesures de marché capables de redresser les prix des produits agricoles. Ouvrir enfin des négociations séparées avec la Russie pour limiter l’embargo sanitaire à la partie orientale de l’Europe, apposer l’origine des viandes sur tous les produits carnés, y compris les produits transformés, mettre fin à la surenchère administrative symbolisée par la déclaration des surfaces non-agricoles, revoir le plan Eco-phyto II…seront au nombre des revendications », rapporte un communiqué.

Mercredi 17 février 2016, pourtant, après une énième journée d’actions des agriculteurs, le Premier ministre, Manuel Valls, avait annoncé une baisse sensible des cotisations sociales pour permettre aux agriculteurs de réduire leurs coûts et donc de regagner en compétitivité. Certains pourraient même bénéficier d’une exonération des cotisations sociales. En échange, le gouvernement espérait que les organisations syndicales – la FNSEA (Fédération nationale des syndicats exploitants agricoles) et les Jeunes agriculteurs – arriveraient à faire rentrer les agriculteurs dans leurs exploitations. Les agriculteurs, eux, attendent toujours un geste de l’Union Européenne.
 

[...]

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