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ACTION COMMUNISTE

 

Nous sommes un mouvement communiste au sens marxiste du terme. Avec ce que cela implique en matière de positions de classe et d'exigences de démocratie vraie. Nous nous inscrivons donc dans les luttes anti-capitalistes et relayons les idées dont elles sont porteuses. Ainsi, nous n'acceptons pas les combinaisont politiciennes venues d'en-haut. Et, très favorables aux coopérations internationales, nous nous opposons résolument à toute constitution européenne.

Nous contacter : action.communiste76@orange.fr>

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Humeur

Chaque semaine, AC attribue un "roquet d'or" à un journaliste qui n'aura pas honoré son métier, que ce soit par sa complaisance politique envers les forces de l'argent, son agressivité corporatiste, son inculture, ou sa bêtise, ou les quatre à la fois.

Cette semaine, sur le conseil avisé de la section bruxelloise d'Action communiste, le Roquet d'Or est attribué  à Thierry Steiner pour la vulgarité insultante de son commentaire sur les réductions d'effectifs chez Renault : "Renault fait la vidange"...  (lors du 7-10 du 25 juillet).


Vos avis et propositions de nominations sont les bienvenus, tant la tâche est immense... [Toujours préciser la date, le titre de l'émission et le nom du lauréat éventuel].

 

 
22 août 2015 6 22 /08 /août /2015 14:32
Lu sur le Telegramme.fr

Commentaire : Le prix du kilo de porc, fixé par le gouvernement à 1,40 euro avec les acteurs de la filière, ne convient pas à Bigard Socopa et Cooperl, les deux grands industriels de la viande. Selon eux, le prix du porc français serait trop élevé « par rapport aux voisins européens ».  Ces grands capitalistes font pourtant de gros profits.
Ainsi, à lui seul, Bigard représente 15 000 emplois, 60 implantations industrielles et commerciales en France, détient un chiffre d’affaires de 4,4 milliards d’euros, dont 17% à l’export, et possède 1,4 million de bovins. Au total, le groupe abat cinq millions de porcs par an… Mais ils réclament des aides de l’Etat… et moins de cotisations sociales ! AC

 

 

Photo Le Télégramme

Photo Le Télégramme

Ce mercredi matin (19 août 2015), les salariés de la CGT de l'agroalimentaire breton se sont réunis à Pontivy en présence de Thierry Gourlay, secrétaire régional et Joseph d'Angelo, secrétaire national agroalimentaire. Les représentants syndicaux ont dénoncé "un système qui fonctionne à l'envers".
 
 
Les salariés CGT de l'agroalimentaire Breton (Kermené- E. Leclerc, Salaison Celtiques - Intermarché, Bigard et Cooperl) refusent d'être les "dindons de la farce" d'une industrie porcine en crise. Réunis, ce mercredi matin, à Pontivy, en présence de Thierry Gourlay, secrétaire régional et de Joseph D'Angelo, secrétaire national agroalimentaire, les représentants syndicaux dénoncent "un système qui fonctionne à l'envers". "On ne peut être que d'accord avec les éleveurs chacun doit pouvoir vivre de son travail", a martelé le premier, craignant notamment que les demandes des groupes de transformateurs portent sur le coût du travail.
 
"3.300 emplois ont été détruits"
 
"Comment peut on demander moins d'impôts et plus d'aides ?", s’interroge le secrétaire national, conspuant notamment "le Medef et la FNSEA qui portent des exigences qui n'ont rien à voir avec le porc" et rappelant, dans le domaine de la volaille, "que Doux, c'est 1 milliard d'euros d'aides en 15 ans avec les résultats que l'on connait". "Avec nos impôts sont financés des stratégies industrielles qui nous mettent dans une vis sans fin avec toujours les mêmes grands perdants", explique Joseph D'Angelo. Des propos illustrés par Ronan Le Nezet, délégué CGT des Salaisons celtiques (Pontivy - Intermarché) : "à chiffre d'affaire constant, à 6,6 milliards d'euros par an, 3.300 emplois ont été détruits dans la filière porcine en Bretagne entre 2005 et 2013".
 
2014, une bonne année
 
"Nous devrions produire pour nourrir, pas pour faire du profit", ont dénoncé les représentants, qui rappellent que, pour les transformateurs, "2014 a été une très bonne année, avec des cours bas et des prix à la vente non répercutés" et souhaiteraient avoir voix au chapitre au sein des discussions ministérielles afin de "sortir de la stratégie de l'offre, qui consiste à faire baisser les prix avec plus de viande sur le marché, pour être sur la demande, en incitant à la consommation et en donnant du pouvoir d'achat aux salariés comme à ceux qui vivent des revenus sociaux".


SOURCE:

 

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29 juillet 2015 3 29 /07 /juillet /2015 22:45

Port du Havre. À la douane, les agriculteurs contrôlent la viande étrangère

Lu sur Normandie actu : Extraits

La mobilisation des agriculteurs se poursuit en Seine-Maritime. Se réunissant au pont de Normandie, mercredi 29 juillet 2015, ils ont convergé vers les entrepôt du Port du Havre.

Mise à jour : 29/07/2015 à 16:09 par Valentine Godquin

 

Les agriculteurs de Normandie sont revenus au Havre, pour des contrôles dans le port.

Les agriculteurs de Normandie sont revenus au Havre, pour des contrôles dans le port.

Les actions de contrôles des agriculteurs de Normandie se sont poursuivies, mercredi 29 juillet 2015, depuis le pont de Normandie. [...]

Contrôler l’origine des produits

Au fil des jours de mobilisation, le credo des agriculteurs en colère reste le même : privilégier les produits français et contrôler d’où proviennent les produits importés.
Réunis dès 9h, les quelques 200 agriculteurs venus de Seine-Maritime, de l’Eure, du Calvados et de l’Orne se sont divisés en deux groupes pour effectuer des contrôles dans des entrepôts frigorifiques du port de Havre, ainsi qu’au centre de contrôle douanier. « Dans ce dernier lieu, de la poudre de lait provenant des États-Unis a été trouvée. Elle était à destination d’une entreprise laitière de Bretagne », commente Cyril Cornille, animateur à la FDSEA 76. Du poulet polonais aurait également été repéré dans un entrepôt, tandis que le second groupe d’agriculteurs se concentraient vers d’autres lieux de stockage, « où pas mal de viandes étrangères ont été vues ».

Valentine Godquin
Journaliste Normandie-actu -
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29 juillet 2015 3 29 /07 /juillet /2015 15:11
Crise agricole : deux cortèges d'agriculteurs en route vers le port du Havre

Deux cortèges d'éleveurs se dirigent vers le port du Havre. Ils veulent vérifier la provenance de la nourriture transportée par les camions.

  • Par Marianne Skorpis
  • Publié le 29/07/2015 | 11:55, mis à jour le 29/07/2015 | 14:37
 

© Christophe Vilmer

© Christophe Vilmer

Deux cortèges d'éleveurs bovins, porcins et laitiers se dirigent vers le port du Havre (Seine-Maritime), ce mercredi 29 juillet 2015 en fin de matinée. Le premier, composé d'une vingtaine d'agriculteurs et de six tracteurs, est parti de Montivilliers, à une dizaine de kilomètres du Havre. Le second, qui a quitté le pont de Normandie, est plus important : environ 150 personnes, ainsi que cinq tracteurs et remorques et une trentaine de véhicules légers. Les éleveurs ont l'intention de contrôler les camions transportant de la viande et du lait qui passent par les douanes du port.

Certains éleveurs se sont également rendus dans les locaux de l'entreprise Cap Gel, à Gonfreville-l'Orcher (Seine-Maritime), qui transporte et entrepose des produits surgelés.

 

Les éleveurs devant les douanes du port du Havre. © Christophe Vilmer

© Christophe Vilmer Les éleveurs devant les douanes du port du Havre.



Pendant ce temps, des barrages filtrants sont en place sur le pont de Normandie. Ils visent également les poids-lourds transportant de la nourriture importée.

La Chambre de commerce et d'industrie du Havre, gestionnaire des ponts de Normandie et de Tancarville, a porté plainte vendredi 24 juillet après le blocage de ces deux points de passage par les éleveurs quelques jours plus tôt. Elle estime avoir perdu 460 000 euros.

Commentaires :

Alors que la mobilisation des éleveurs a repris, le fossé semble se creuser entre les dirigeants de la FNSEA et les agriculteurs en lutte.
À la tête de la FNSEA depuis quatre ans et réélu en 2014, Xavier Beulin appelle la grande distribution à cesser d’abuser de son « pouvoir démesuré » et demande au gouvernement à respecter son engagement.   Cet appel semble  vouloir clore le débat et les actions. 
Il est vrai que ce céréalier à la tête d’une exploitation agricole de 500 hectares dans le Loiret, et   d’Avril (Sofiproteol), un groupe qui pèse près de 7 milliards d’euros de chiffre d’affaires n’a pas le profil de ces agriculteurs qu’il prétend défendre..
On comprend mieux ses appels pressants pour augmenter la compétitivité et  la baisse des cotisations sociales ( qu’il appelle « coûts salariaux » ) alors que les agriculteurs sont justement victimes de cette course à la compétitivité, victimes des emprunts forcés aux banques et des importations de produits agricoles en provenance de pays qui pratiquent l’agriculture industrielle et le dumping social.  Et les éleveurs, petits exploitants familiaux  très souvent –notamment en Seine-Maritime- sont davantage préoccupés par leur salaire réel, par la crainte de disparaître, que par les coûts salariaux d’ouvriers agricoles quasi inexistants sur leurs exploitations.  Pour ces derniers on comprend que le contrôle aux frontières et la priorité donnée à l'agriculture française dans les marchés publics soient au moins aussi importants que la réglementation des
prix ( réglementation d’ailleurs inexistante en réalité dans l’accord passé entre l’Etat, la FNSEA et la grande distribution …).

 
 

Qui est Xavier Beulin ?

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26 juillet 2015 7 26 /07 /juillet /2015 13:47

les_raisins_de_la_colere_4Depuis plusieurs jours, confrontés à la baisse des prix de vente  des produits agricoles, les paysans – et en particulier les éleveurs – manifestent dans tout le pays. Afin d’éteindre l’incendie, le gouvernement a, comme d’habitude, promis quelques aides d’urgence et accéléré la remise d’un rapport d’une commission, tançant la grande distribution. Rien de tout cela ne répond aux problèmes agricoles qui se posent durablement depuis des années en France, l’une des premières puissances agricoles. Car rappelons-le, même si l’agro-industrie intensive à très nettement fait diminuer le nombre d’agriculteurs (de plusieurs millions dans les années 1950 à moins d’un demi million aujourd’hui), la France est le premier producteur agricole d’Europe et le second exportateur, le 8e producteur et le 4e exportateur mondial.

Les militants du PRCF apportent tout leur soutien à la revendication d’une juste rémunération des agriculteurs pour leur travail.

« La production capitaliste ne développe donc la technique et la combinaison du procès de production sociale qu’en épuisant en même temps les deux sources d’où jaillissent toute richesse : la terre et le travailleur. »

Karl Marx

Les raisons de la colère : l’exploitation capitaliste

L’agriculture n’échappe pas aux ravages du système capitaliste et de la course au profit. De fait, les agriculteurs se retrouvent pris en étau entre d’une part la baisse des prix payés pour leur production et d’autre part la course au rendement, dans une fuite en avant de la production agricole transformée en agro-industrie. D’une part les prix de vente auprès des multinationales capitalistes de l’agroalimentaire en chute libre, de l’autre des traites toujours plus monumentales à payer auprès des banques, véritables propriétaires de l’outil de production capitaliste. Au milieu, les agriculteurs dont le travail ne sert qu’à générer des profits lucratifs pour les uns et les autres. Et qui aujourd’hui voient leurs salaires fondre, voire disparaître.  25% des exploitations agricoles seraient menacés de faillitte.

Le mythe de la responsabilité du consommateur : le coupable c’est le capitalisme !

Comme solution à la crise, les hypocrites – aussi bien du coté de l’UMP tel un Alain Juppé déclarant que « la balle est dans le camps des consommateurs » ou François Hollande les appelant à la responsabilité, voudraient faire croire que les travailleurs sont responsables de la baisse des prix et donc des salaires des agriculteurs, sont responsables de la malbouffe, pour exonérer les véritables responsables, la classe capitaliste.

Stop tafta c'est Stop UE PRCF 30 maiOn ne manquera pas non plus de souligner cette hypocrisie, quand on sait que les mêmes tenants de la construction européenne sont ceux qui interdisent les pouvoirs publics d’acheter local, par exemple pour les cantines scolaires. Car les réglementations de l’Union Européenne, marché libre dans lequel la concurrence est libre et non faussée (et cela ne date que… du traité de Rome en 1957 pour ceux qui feraient mine de le découvrir), interdisent d’établir des règles de la sorte pour les marchés publics. Et cela n’est pas près de s’arranger puisque dans le dos des peuples, la commission européenne est en train de signer un accord de libre échange UE USA (le fameux TTIP / TAFTA) qui permettra de répandre sur le vieux continent les poulets à la javel et autres boeufs aux hormones ! C’est également l’UE qui autorise là aussi dans le dos des peuples la production et la commercialisation des OGM (lire ici, cliquez).

L’UE c’est les OGM, c’est les farines animales et le scandale de la vache folle !

La crise n’explique pas tout : baisse des volumes, mais augmentation des prix !

S’il y a eu effectivement une baisse de la part des dépenses alimentaires dans les dépenses de consommation des ménages depuis les années 60, de fait cette part reste stable depuis les années 90 (autour de 15%) et continue d’augmenter en valeur. Cette réduction en proportion n’est que le résultat de l’augmentation importante des dépenses liées aux transports et surtout au logement. La crise à conduit à une diminution des dépenses d’habillement, de loisir et de culture (-1% sur la période 2008-2013). Dans le même temps, le montant des dépenses alimentaires continuait de croître au même rythme (+2% par an sur la période 2000-2007 et 2008-2013) tandis que les dépenses de logement demeuraient à des niveaux élevés (respectivement 4% et 2,5%) [source Insee et france agrimer].  La baisse des prix payés aux agriculteurs français n’est donc absolument pas liée à une baisse des dépenses des consommateurs français. Les deux tableaux extraits de la même étude de France Agrimer montrent, au contraire, une augmentation des prix des produits alimentaires plutôt qu’une augmentation des dépenses en valeur, avec toutefois une baisse des volumes des achats de viandes, de poissons et de fruits et légumes en cette période de crise.

dépense alimentaire détail

source france agrimer.

dépense alimentaire détail par français

source france agrimer

Où sont passées ces augmentations de prix ?

« Le capital est semblable au vampire, il ne s’anime qu’en suçant le travail vivant et sa vie est d’autant plus allègre qu’il en pompe davantage. » Karl Marx

Euro UE sortir sortie, PRCFLes chiffres de l’INSEE démontrent une inflation bien réelle des prix, non prise en compte par les indices « officiels » d’Eurostat, qui n’est pas compensée par des augmentations de salaires, confirmant la réalité de la baisse du pouvoir d’achat des ménages. Les ménages des milieux populaires sont d’ailleurs les premiers à constater l’augmentation massive des prix liée au passage à l’euro. Cet euro dont certains à la tête du PCF-PGE prétendent qu’il protège. Oui, il protége… les actionnaires, les banques, les exploiteurs, mais il écrase les ouvriers, les agriculteurs, leurs conquètes sociales et démocratiques.

Cependant, si les prix des produits alimentaires ont augmenté et que les prix payés aux agriculteurs qui les produisent sont en chute libre (moins de 4€/kg pour du charolais !), les prix payés par le consommateurs sont eux bel et bien en hausse. Et la marge se répartit entre les multinationales de l’agroalimentaire et de la grande distribution. Le 17 Juin, le gouvernement a enteriné un accord aux termes duquel les grandes enseignes de distribution se sont engagées à relever leurs prix d’achat et de vente de bovins et porcs de 5 centimes d’euros par semaine, et cela jusqu’à obtenir un prix acceptable pour les producteurs. Force est de constater que plus d’un mois plus tard les agriculteurs n’en ont pas vu la couleur.

C’est que les capitalistes ne diminuent jamais leurs profits ! Surtout quand ils ont les moyens de les augmenter en diminuant les salaires des travailleurs.

L’effondrement des prix : le résultat des sanctions occidentales contre la Russie. Merci, l’Union Européenne !

USA guerre impérialisme ukraine front antifascisteUne des causes de l’effondrement des prix agricoles, c’est également la fermeture du marché russe comme débouché pour les productions agricoles européennes : afin d’établir le contrôle de l’Union Européenne sur l’Ukraine, la Commission Européenne a imposé de lourdes sanctions économiques à la Russie qui a répliqué de façon symbolique par des restrictions au niveau de ses importations agricoles. Qui ne se souvient pas des producteurs de fruits (notamment de pommes) dans l’impossibilité d’écouler leurs productions à l’automne dernier, alors que les pays de l’est ? Il faut rappeler qu’avant que l’UE ne participe au renversement du gouvernement ukrainien pour installer une junte pro UE appuyée sur des milices fascistes à Kiev par le coup d’état d’Euromaïdan, les exportations de la zone UE et de la France vers la Russie étaient respectivement de 10 milliards d’euros et 1 milliard d’euros. Un volume qui pèse aujourd’hui lourdement sur les prix en renforçant la concurence entre les différents pays européens producteurs.

L’UE impose la concurrence déchaînée pour casser les salaires !

Au delà des marges des multinationales de la grande distribution, la casse des salaires des agriculteurs, c’est également directement le résultat des directives de l’Union Européenne qui organisent un véritable dumping antisocial, une guerre contre les salaires. Les traités européens (par exemple les articles 38 et 39 du traité de Lisbonne, dont nous avons pourtant fêté les 10 ans du rejet dans les urnes par les français le 29 mai 2005 à Paris le 30 mai dernier lors d’une manifestation nationale devant l’Assemblée Nationale pour la sortie de l’UE)  imposent aux agriculteurs une concurrence déloyale avec les agriculteurs de pays de l’UE dont les droits sociaux sont nettement inférieurs à ceux gagnés par les luttes des travailleurs. Par exemple, en vertu des directives travailleurs détachés, l’Allemagne -pays où il n’existe pas de SMIC dans l’agriculture – exploite des milliers de travailleurs des pays de l’est payé entre 3 et 7 euros de l’heure. [www.initiative-communiste.fr recommande le dossier consacré par le journal Fakir à l’effondrement de la fillière de production de porcs en Bretagne]

La Politique Agricole Commune : fuite en avant productiviste, destruction de l’agriculture et des agriculteurs !

Les directives européennes de la Commission de Bruxelles avec la Politique Agricole Commune (PAC) ont imposé et imposent un mouvement de concentration des exploitations agricoles. La libéralisation des marchés agricoles, la fin des quotas laitiers, l’interdiction des aides à la production entraine la mise en difficulté de dizaines de milliers de petites exploitations, contribuant à la désertification des campagnes, à la disparition des savoir faire et des cultures faisant partie d’un art de vivre qui ne compte pas comme le moindre des atouts de la France. Cela, au profit d’une agriculture intensive, formatée pour la profitabilité maximale et pour les profits des grandes multinationales. La valse des normes en soumettant les petites exploitations à des mises aux normes et contrôles incessants, l’effondrement des prix en obligeant à la course aux rendements, contraignent les petits agriculteurs à des investissements lourds les mettant sous la coupe des banques. La PAC c’est la disparition de la petite agriculture. Il est d’ailleurs totalement faux de dire que la PAC subventionne indistinctement « tous » les agriculteurs français et ce, alors que la France est contributrice net au budget européen.

L’Union Européenne, c’est également ce grand marché « libre » qui permet de liquider les productions des terroirs, remplacées par des AOP permettant, par exemple, de vendre un cochon élevé en Hollande comme de la charcuterie corse… !

Étranglés par leurs prêts, confrontés à la liquidation de leur outil de production, de plus en plus d’agriculteurs en détresse sont poussés vers le suicide par un système capitaliste qui les broie.

« Ouvriers paysans nous sommes le grand parti des travailleurs, la terre n’appartient qu’aux hommes, l’oisif ira loger ailleurs »

Pour une politique agricole que ne soit plus au service exclusif des monopoles capitalistes de l’agro-alimentaire, des Monsanto et autres Danone, une agriculture dont le but ne soit pas l’exploitation maximale des hommes et de la nature pour le seul profit de la classe capitaliste, mais une agriculture répondant aux besoins de la population qui ne veut pas manger des OGM, des lasagnes aux « minerais » de cheval roumain et de la vache folle, il faut briser les chaînes de l’Union Européenne. Tous ensemble, nous pouvons changer de système, pour mettre au centre le monde du travail.  Pour s’en sortir et si, agriculteurs, ouvriers, employés, retraités … nous ne voulons pas y rester, il faut sortir de l’UE, de l’Euro de l’OTAN et du Capitalisme.

JBC pour www.initiative-communiste.fr – site web du PRCF

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24 juillet 2015 5 24 /07 /juillet /2015 14:04

Quand donc le PCF cessera-t-il de répéter "il faut faire bouger l'Europe"  et  d'accepter, de fait, les diktats de l'UE?  L'UE n'acceptera jamais de fixer des prix rémunérateurs pour les agriculteurs et de les imposer à la grande distribution et à l'industrie agro-alimentaire, .  Elle n'a pas été construite pour cela.  Dès ses débuts elle a eu pour valeur le marché libre et l'ouverture des frontières.  Laisser croire cela, c'est mentir aux agriculteurs.

La déclaration d'André Chassaigne, qui trouve que le ministre socialiste de l'Agriculture fait pour le mieux, est fatale pour les luttes.  Elle encourage à la résignation et à la fatalité.  Elle laisse le terrain libre aux tenants des orientations européennes : les lobbies de l'agroalimentaire et de la grande distribution, le gouvernement, la droite et et la FNSEA.  Il faut oser affronter l'Union Européenne !  Il faut dire aux agriculteurs que c'est à l'Union Européenne qu'il faut s'en prendre!  Et considérer que la sortie de l'euro et de l'Union Européenne doit être débattue avec tous ceux qui souffrent des politiques européennes.YG.

Sur France 3 Auvergne, une déclaration d'André Chassaigne, pour le groupe Front de gauche.

Le chef de file des députés Front de gauche, André Chassaigne, a estimé mardi qu'il faut "encadrer les marges de la distribution" pour répondre à "la situation d'étranglement" des éleveurs.

  • AFP
  • Publié le 21/07/2015 | 16:07, mis à jour le 21/07/2015
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André Chassaigne, député communiste du Puy-de-Dôme. © AFP PHOTO / BERTRAND GUAY

© AFP PHOTO / BERTRAND GUAY André Chassaigne, député communiste du Puy-de-Dôme.

 

"Je ne mets pas en cause les réponses apportées par le Premier ministre, le ministre de l'Agriculture, qui, dans le cadre dont on dispose sur les questions agricoles, font pour le mieux", a déclaré le député communiste du Puy-de-Dôme devant la presse.
           
Mais, a-t-il souligné, les éleveurs sont dans "une situation d'étranglement, avec une grande colère qui peut prendre une très grande importance". Avec le "poids de la distribution, le poids des intermédiaires, au final les producteurs ne peuvent pas vivre de leur travail".
           
Qualifiant "d'ignoble" la façon dont les éleveurs doivent négocier les prix d'achat avec la grande disribution, André Chassaigne a estimé que "si elle n'est pas obligée réglementairement de faire des efforts, elle ne tient pas ses engagements", rappelant avoir déposé des propositions de loi à ce sujet, dont la dernière en 2011.
 
"On se heurte à des interdictions du droit européen qu'il faut faire bouger, mais il faut des prix planchers, qu'on appellera +indicatifs+ parce qu'on n'a pas le droit de dire prix planchers, et des mécanismes de coefficient multiplicateur, qui existent pour les fruits et légumes, qui permettent d'articuler avec le prix à la distribution", a-t-il dit.
           
"Si on n'encadre pas les marges de la distribution, on n'aura pas de solution", a insisté André Chassaigne.

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23 juillet 2015 4 23 /07 /juillet /2015 13:53
VIDEO - du fumier et des poulets déversés par les agriculteurs au Havre

Les agriculteurs en colère ont déversé du fumier et des morceaux de poulet devant la mairie du Havre ce mercredi 22 juillet 2015.

  • Par Mathilde Riou
  • Publié le 22/07/2015 | 16:56, mis à jour le 22/07/2015 | 18:27

© David Frotté

© David Frotté

 

La ville du Havre n’est pas épargnée par la colère des agriculteurs. Ce mercredi 22 juillet, des éleveurs ont déversé devant l’hôtel de ville du fumier et de morceaux de poulet surgelés.Ces produits en provenance du Brésil ont été interceptés sur le pont de Normandie.
 

 

© David Frotté

© David Frotté

VIDEO : le reportage de David Frotté et Hervé Guiraudou avec les interviews de : Martial Prud'homme, agriculteur à Octeville-sur-Mer Régis Vincent, agriculteur à Octeville-sur-Mer Sébastien Dégenétais, président de l'Union syndicale agricole du canton de Montivilliers

A Rouen les agricluteurs ont déversé devant la préfecture des produits agro-alimentaires d'origine étrangère saisis chez les grossistes ou dans les grandes surfaces.

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23 juillet 2015 4 23 /07 /juillet /2015 10:50
Alors que l'on n'entend sur les chaînes et les radios que les responsables de la FNSEA dont les positions fort libérales ( ils veulent davantage de "compétitivité" pour exporter encore plus ) et fort européistes sont néfastes à terme pour les petites et moyennes exploitations familiales, nous mettons en ligne une déclaration de la Confédération paysanne, relevée sur le site de cette dernière.  Nous partageons quasiment toutes ses analyses excepté ses illusions sur la possibilité que l'UE puisse réorienter la politique agricole vers un autre modèle.  L'expérience grecque invite à comprendre que toute réorientation ou remise en cause des positions pro-libérale et pro-capitaliste de l'UE se heurte au carcan des institutions européennes.  Et invite donc à en sortir pour progresser.
Confédération paysanne

Plan d'urgence pour l'élevage : De l'essence dans le moteur mais un plan en panne de solutions durables



22.07.2015 Le plan de soutien aux éleveurs surendettés, notamment les jeunes, est certes nécessaire à court terme, cependant il ne doit pas servir à maintenir un système à bout de souffle et passer sous silence que tous les éleveurs sont aujourd'hui en crise, concernés par la baisse généralisée des prix.
 

Pour résoudre durablement cette crise, il faut stopper net cette politique de libéralisation délibérée qui a poussé au surendettement et met aujourd'hui en péril des dizaines de milliers d'éleveurs. On continue à favoriser la saturation des outils de production des entreprises agroalimentaires au détriment des éleveurs et des territoires.

Par ailleurs, il est illusoire de réactiver le mirage de l'export, dont les aléas (embargo russe, contraction des débouchés chinois) sont en grande partie responsables de la crise actuelle. Cela devient carrément cynique quand Manuel Valls envisage de profiter de la faiblesse actuelle des grecs pour conquérir leurs marchés agricoles.

Et que dire enfin du silence sur les accords de libre-échange en cours de négociations avec les États-Unis et le Canada. Aucun avenir pour les paysans européens face aux méga fermes-usines nord-américaines !

Le bon sens économique et paysan appelle à s'attaquer aux causes profondes de ces crises récurrentes, notamment par la maîtrise des volumes au niveau européen et la réorientation des politiques agricoles vers un autre modèle.

Ces aides seront donc à fonds perdus, comme la Cour des comptes en fait état dans son rapport, et ne serviront qu'à financer la restructuration et le plan de licenciement de l'agriculture à taille humaine mis en place par les industries agro-alimentaires.

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21 juillet 2015 2 21 /07 /juillet /2015 10:29
Lu sur FR3 Région Haute-Normandie

Nouvelle journée de manifestation des éleveurs en colère ce mardi 21 juillet. Depuis 7h00, les principaux accès à Evreux sont bloqués. D’autres actions sont prévues dans la journée en Seine-Maritime.

  • Par Mathilde Riou
  • Publié le 21/07/2015 | 10:48
 

© Richard Mesnildrey

© Richard Mesnildrey

La colère des éleveurs hauts-normands ne cesse de s’intensifier. Après le blocage des abattoirs du Neubourg lundi 20 juillet, les éleveurs bloquent depuis mardi matin les principaux accès à la ville d’Evreux. Les membres de la FNSEA et des Jeunes Agriculteurs ont programmé un blocage sur les ponts traversant la Seine : « Les actions sont menés conjointement par la FDSEA 76 et les JA, à partir de 10h30 », annonce Cyril Cornille, animateur à la FDSEA 76. « Les accès aux ponts de Tancarville et de Normandie seront bloqués par les agriculteurs. »

A partir de 16h00, les éleveurs manifesteront à Rouen et bloqueront les accès Est et Ouest de la ville. Ils ont prévu des opérations dans les grandes surfaces pour traquer les produits frais d'origine étrangère.

A 20h00, ils se rassembleront devant la préfecture.
Sur le site de la Confédération paysanne
FRANCE

Et si on s’occupait des paysans ?



03.07.2015 La commission des comptes de l'agriculture vient de se réunir pour constater, comme tous les six mois, que le nombre de paysans diminue. Hier, le Conseil supérieur d'orientation du ministère de l'Agriculture devisait salle Sully sur les investissements dans les fermes et notre compétitivité nationale. Pendant ce temps-là, les éleveurs de porcs, de bovins viande et de vaches laitières appellent à l'aide. Et s'il y avait un lien ?
 

Les chiffres de la commission des comptes sont clairs, le prix de la grande majorité produits agricoles est en chute, et les volumes augmentent. On incite donc les paysans à compenser la baisse des prix par une augmentation de la production, donc de l'investissement, donc de l'endettement, donc du temps de travail. Et on ne gagne toujours pas plus ! Mais c'est « compétitif » selon les courbes du ministère, et tant pis si chaque jour des hommes et des femmes doivent quitter le métier.

On se rassurera en apprenant que la commission des comptes de l'agriculture va désormais travailler sur toutes les agricultures (petites fermes, diversité des territoires…) et prendre en compte l'évolution du nombre d'actifs agricoles. On se sentira soulagé de lire que l'usine des 1000 vaches devra, dans les 15 jours, être ramenée à 500. Mais doit-on pour autant s'en satisfaire quand on sait que les petites fermes sont chaque jour dénigrées et empêchées d'exister par des règlementations faites pour l'industrie alors qu'elles sont créatrices d'emploi et de dynamique des territoires ? Peut-on laisser croire que l'avenir des producteurs laitiers est aux usines de 500 vaches qui écrasent les prix et avec eux tous les éleveurs qui font leur métier avec compétence et passion et souhaitent simplement en vivre ?

Après le Conseil supérieur d'orientation d'hier, il est temps d'admettre que le seul objectif est de sauver la production, pas les producteurs. Tous ces paysans qui disparaissent chaque jour c'est une incroyable richesse qui s'efface. Soyons clairs : les agri-managers ne sauveront ni le climat, ni les territoires ruraux, ni la gastronomie, et surtout pas l'emploi !

 

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1 juin 2015 1 01 /06 /juin /2015 13:42

Cet article est reposté depuis Le blog de Lucien PONS.

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